15/05/23 - fin de matinée | T'as appelé @Jillyane Reuben il y a une heure. T'es posé sur les escaliers, en bas de l'immeuble. T'as les yeux rougis. T'as la respiration qui peine à reprendre son rythme. Tu sais pas comment t'es arrivé .. T'avais besoin de te refugier quelque part. T'as couru. Vite. Longtemps. T'as tout le corps qui te brule. Les larmes coulent, t'as pas su les arrêter depuis. Tu sais pas pourquoi tu réagis que maintenant mais faut croire que tu as atteint une limite que tu n'avais pas encore découvert jusqu'à présent. Quand la jeune femme déboule, tu redoubles en larmes tout en tremblant.

15/05/23 - fin de matinée | T'étais en cours ce matin là, pas vraiment captivé par ce qui était énoncé par le professeur, pas assez discrète non plus pour faire autre chose de ce temps. Les études restent importantes pour toi, même s'il t'arrive de perdre le file en ce moment. Ta nouvelle relation avec Matian, le retour de ton frère, les événements du td garden et tout ce qui en découle ses derniers temps ont quelques peut raisons de ton sérieux. T'as reçu l'appel de Novel sans trop réussir à comprendre ce qu'il voulait, même si le jeune homme à apprit à se livrer sur beaucoup d'aspect de sa vie à ton contact, tu le sais encore réservé sur certains point. Jamais encore tu ne l'avais vu ou entendu pleurer. Il te faut une vingtaine de minutes après avoir raccroché pour arriver chez toi, déboulant essoufflée et inquiète au pieds de ton appart, là où tu avais demandé à Novel de t'attendre. "- Nov ?" tu t'avances, prudente, tâchant de reprendre ton souffle alors que ton sac glisse de ton épaule pour venir se poser à vos pieds. "- Je suis là" et tu t'assois à ses côtés, main qui saisit la sienne alors que tu lui offre le réconfort de tes bras et de ta présence. "- dis moi, qu'est ce qui s'est passé ?" tu attends qu'il se décharge, quitte à lui servir de mouchoir pendant un temps, quitte à laisser le silence quelques longues secondes entre vous, uniquement entrecoupé par ses sanglots. " - On peut rester là, où passer à l'intérieur c'est toi qui vois" sourire encourageant sur les lèvres alors que tu essaie de capter son regards.

T'aimerais bouger mais tu n'y arrives. Tu devrais songer aux paparazzis, aux moqueries de te voir en détresse mais le corps n'obéit plus. T'es tétanisé. Tu mêles sanglots et suffocations. T'aimerais t'expliquer mais tu n'y parviens pas sur le moment. T'as la peur qui va gerber d'un instant à un autre. Le cerveau réalise à quel point, la Vie tient à un fil et t'étais pas prêt à cette vérité. Tu lâches tout ton saoul.. Des problèmes de ta sœur, du dévouement de ta mère, de ton entrée à la NBA, de la mort de ton père jusqu'à cette épreuve de trop, à tes yeux. Tu te libères à pouvoir remplir au moins deux verres avant de réussir à te calmer. Tu prends une grande inspiration et t'expires tout le restant de ta peine avant d'ouvrir la bouche. - Anders est hospitalisé, car il a été blessé en intervenant durant son job. Et juste le voir, à l'hosto .. Les larmes côtoient le rebord de tes yeux à nouveau. - S'il crève, je vais pas supporter .. Pas après mon père.

T'es toujours surprise de constater à quel point la relation avec Novel a évolué cette dernière année, et tu n'as aucuns mal désormais à le compter parmi tes amis les plus proches plutôt que de le ranger dans la case du "projet d'étude". Le voir ainsi chamboulé te touche tout particulièrement, et tu dois te faire violence pour ne pas l'accompagner dans sa peine et versant quelques petites larmes à ton tour. "- Tu veux m'expliquer ce qu'il s'est passé ? Et Anders il a quoi exactement ?" T'as besoin d'avoir plus d'infos et tu sais que même si les choses sont compliqués à formuler, il n'y a pourtant qu'en les énonçant qu'elles pourront être dédramatisés. Tu hoche la tête lorsqu'il affirme qu'il ne se remettra pas de perdre Anders, tu sais totalement combien leur amour est fort. "Je comprends Novel. Je sais" Ta main viens appuyer sur sa tête pour le serrer un peu plus fort contre toi et tu te contentes pendant un long instant de le laisser pleurer au creux de ton cou. "- C'est normal d'avoir peur, c'est normal d'être effondré et chamboulé par tout ce qui s'est passé. Lâche tout, ça ira mieux après" tu conseilles, tâchant d'être la plus douce possible pour ton amis.

Tu t'accroches comme une âme damnée. Et t'évacues toute ta peur, toute cette colère contre le monde. Le perdre. Etre démasqué. La pression. Tout ce quotidien qui en fait rêver plus d'un alors que tu sens qu'une part de toi n'est pas libre. T'es pas entièrement toi-même. Et là, tu réalises que tu peux même pas être auprès de la personne que tu aimes par "sécurité" alors tu lâches toutes tes émotions. Gout d'impuissance dévalant sur tes joues. Tu finis par retrouver ton calme et t'excuser. Tu te détaches oubliant qu'on pourrait t'avoir pris en photo mais tant pis, c'est fait. T'es humain. Tu lui racontes ce qui est arrivé à Anders jusqu'à l'avoir retrouvé dans sa chambre d'hôpital. - J'ai l'impression de lui gâcher la Vie.. Et de l'autre, je me vois pas être ami uniquement avec lui et le voir créer un couple avec quelqu'un d'autre.

tu sais combien ça le frustre Novel, tu sais combien sa relation cachée avec Anders est autant belle que douloureuse et tu sais qu'ils ont tout les deux un courage monstre pour s'y accrocher et le vivre ensemble. Dans un sens c'est un couple solide et qui traverse beaucoup d'épreuves, dans un sens tu les envie un peu. Bien sûr tu n'est pas en reste de ton côté avec Matian dans ta vie, mais ce n'est pas le sujet. Silencieuse alors qu'il transmets ses peurs et ressentis, tu hoche la tête avant de laisser un silence plané pour trouver les bons mots. "- s'il y a une chose dons je suis certaine, c'est que tu ne gâche absolument pas la vie d'Anders. Il est...plus ouvert, plus épanoui depuis que tu es là" et tu peux te permettre le comparatif avec un passé plus ou moins proche, parce que le brun est un ami de ton frère et accessoirement un camarade chez les Adams. Doucement tu te lève alors et oui tends la main. "- viens, on va pas rester là. Soit on rentre chez moi. Soit on sort d'ici, je pense que t'as besoin d'un peu d'air frais"