Il était temps pour toi de rentrer sur Boston, après six mois à l'étranger. Tu avais aimé ton stage, tu avais aimé tout ce que tu avais pu apprendre là-bas, en Egypte. Mais ta famille t'avait tout de même manqué, ta colocataire, et surtout Scott. Ton meilleur ami. Pour l'occasion, tu ne lui avais rien dit de ton retour, afin de lui faire une surprise. Tu avais attendu avec impatience, ça avait même été impossible pour toi de dormir durant tout le vol. Tu n'avais fais que scroller tes photos sur ton portable. Vos photos ensembles. Et tu avais souris comme une débile. Ton compagnon de rangée avait même pensé qu'il s'agissait de ton copain, et tu avais terminé par lui raconter votre relation. Purement amicale. Platonique. Tu sais qu'il est beau, qu'il les fait tous et toutes tombés au sol s'il le veut. Mais entre vous, c'est purement amicale, et tu ne cherches pas plus. Lui non plus. Vous le savez. Si prête du but, il te semblait que ton bagage prenne une éternité à arriver. Tu étais presque prête à râler, quand tu sentis quelque chose. Ce moment inexplicable qui te fait te retourner, tout simplement parce que tu sens que tu dois le faire. Et là, tu pu le voir, sur son téléphone, à attendre ses bagages aussi. Tu regardais l'écran : Guatemala. Qu'est ce qu'il faisait là bas ? T'avais manqué une info ou quoi ? Tant pis pour ton bagage. Tu pris ton téléphone et lui envoyais un petit message : Hâte de te retrouver, tu me manques. Encore deux semaines avant de revoir ta petite de singe. . Tu attendis de voir sa réaction à la lecture du message et lorsque tu le vis sourire, tu souris en retour. Tu avançais discrètement vers lui, passant par derrière lui et enfin, tu lui sautas dessus. Tel un petit macaque sur ses parents singes. "Coucouuuuuuuuuu" A ta voix, il ne pouvait pas se tromper de personne. Tu posais ta tête contre la sienne, avant de lui déposer un baiser sur sa joue, et descendre de son dos pour venir lui faire un énorme câlin. Puis en ouvrant grand les bras devant lui, tu dis. "SURPRIIIIIISE" Grand sourire, tu rajoutais. "Qu'est ce que tu fichais au Guatemala toi ?"

@Scott Guerin

Un pied sur le tarmac de l’aéroport. Fracassé par l’atmosphère bostonienne, il inspire l’air familier. Étale sur son ovale, un sourire. Ravi d’être rentré. Quelques jours. Avant de repartir pour un stage en Louisiane -pour cette fois- travaillé pleinement sa spécialisation en archéologie amérindienne. Sac à dos sur l’épaule, il pénètre l’espace clos pour prendre place près du rouleau à bagage. Notification. Illumine l’écran de son gsm. Lui arrache un sourire. Doria.La meilleure amie que n’importe quel mec voudrait avoir. Pas chiante. Toujours partante pour ses délires. Présente pour le supporter. Lui. Les doigts qui s’active sur le clavier numérique, il est soudainement pris d’assaut. Sur son dos, l’intruse saute. S’accroche. A ses oreilles retentir sa voix. Accentue le rictus sur ses lippes. Baiser rapide. La fausse inconnue lui fait face. Ouvre les bras. L’invité à s’y fondre quelques secondes. Il l’étreint Scott. Hume son parfum habituel. Même après six mois, rien n’a changé. Elle est la même. Une constante dans sa vie. Doucement, il met un terme à leur contact pour la regarder bien en face. « Deux semaines hein. » Tout en rangeant son portable, il s’attarde sur les prunelles bleutés de la blonde. « T’avais prévu d’me faire une surprise ou t’as mis un mouchard sur mon tel ? »Moqueur.

Les bras autour de lui tu profitais pleinement de cette étreinte. Un câlin qui t'avait manqué. Toi qui avais l'habitude d'en avoir au moins toujours un dans tes journées, ne plus en avoir durant six mois avait été compliqué. Heureusement que tu lui avais piqué un pull afin d'avoir l'impression qu'il était prêt de toi, mais ça n'était pas la même chose. De plus, le pull commençait réellement à perdre de son odeur, alors pouvoir le sentir pour de vrai, enfin, te faisait du bien. Tu serais bien restée dans ses bras davantage, mais tu savais aussi que vous alliez pouvoir profiter davantage maintenant. Alors tu le lâchais, pour le regarder. Il n'avait pas changé. Toi non plus d'ailleurs. Quoique, peut-être as tu légèrement bronzé avec le soleil égyptien. "Les deux." Puis tu lui tirais la langue pour répondre au fait que tu aies pu placer un mouchard sur lui. C'était d'ailleurs une bonne idée à ne pas oublier, si jamais... "Tu m'as manqué aussi ... gros naze." Et tout en disant cela, tu croisais les bras, en signe d'un boudage imminent. Tout pour l'embêter. Et alors que tu voyais sa valise arriver, tu sautais dessus pour la prendre, et lui montrer les muscles que tu avais. "Avoue que te faire chouchouter ça t'avait manqué !"

@Scott Guerin

Gros naze. L’insulte affectueuse. Elle qui lui arrache un sourire. « Suffisamment naze pour t’manquer. » Les bras croisés sur sa poitrine, elle tente un air faussement boudeur, avant de subitement changer pour prendre possession de sa valise. A lui. Comment avait-elle deviné ? Etait-il si facilement prévisible où était-ce parce qu’il se trimballait la même valise défoncée par l’usure quand ce n’était pas un sac. « Tellement que j’ai dû trouver quelqu’un pour t’remplacer. » L’ironie qui court sur ses lippes. Fait naitre une lueur d’amusement dans ses opales.

Te manquer. Oh ça oui. Il était la personne qui t’avait le plus manqué. Il était celui à qui tu envoyais des messages dès que tu le pouvais. Il était ton repère dans ta vie quotidienne, et là-bas toute seule, tu t’étais sentie perdue. Avec le décalage horaire qui plus est, tout était tellement plus compliqué. « T’es mon gros naze que j’aime. » Et en disant cela, tu lui déposais un baiser sur sa joue. Avant de récupérer sa valise. Ca avait été automatique. Tu n’avais pas eu besoin de réfléchir pour savoir qu’il s’agissait de la sienne. Mais en l’entendant, tu la laissais-là, sur le sol. Choquée, tu restais la bouche ouverte. « T’as osé ! » Et tentant de bouder encore une fois, tu t’en allais vers ton tapis où tu vis ta grande valise rose. Ah oui, la tienne en revanche, on ne pouvait pas la manquer. Une fois entre les mains, tu revins vers lui. « Pour le coup, tu prends ma valise et moi la tienne. » Puis tu t’en allas vers la sortie avec sa valise, noire, comme la plupart des autres passagers.

@Scott Guerin

Sourire qui s’échappe. Habille ses lippes, quand attendrie il l’observe devenir voleuse. Elle a toujours eu cet effet là sur lui. Doria. Impossible de jouer le taciturne trop longtemps. Pas avec elle. Parce que quelque part, il sait qu’elle ne le blessera jamais. Pas intentionnellement. A vrai dire, il ne se rend même pas compte que son comportement diffère de celui qu’il adopte avec les autres. « Tu t’en remettra. » Flotte dans l’air. Son ricanement. Celui qui disparait quand devant lui, apparait la valise de la blonde. « Ben voyons. » Tirant dessus, il la suit en direction de la sortie. « Putain t’as foutu quoi là-dedans ?! »

Sourire aux lèvres tu étais vraiment heureuse de le retrouver. Et tu trouvais cela vraiment drôle que vous vous soyez retrouver ici par hasard. Comme quoi la vie veut vraiment vous mettre sur le chemin de l'autre. "J't'ai pas dis mais..." Puis faisant mine de lui dire un secret d'état, tu murmurais "J'ai volé une momie !" Tu mis alors ton index sur ta bouche, en signe de secret. "Tu rentres comment ?"

@Scott Guerin

« T’es cruelle. Pire sort qu’la mort. T’supporter toi et tes strings qui trainent partout. » Taquin. Il exagère. La charrie. Juste pour le plaisir de la voir réagir. Elle qui lui avait manqué. Il a du mal à prendre conscience de l’instant. A se dire que c’est réel. Qu’elle est bien là. Près de lui. « J’nous prend un taxi. » Elle. Lui. Là. Devant l’aéroport de Boston. Loin de la distance. Loin de la chaleur.

"Fais pas genre que tu les aimes pas mes strings... parce qu'il m'en manque un, et j'suis sur que c'est toi qui l'a pris !" Tu ne savais pas vraiment si c'était vrai ou non. Mais en tout les cas, en arrivant en Égypte tu avais bien vu qu'il te manquait un strings. Tu souris, alors qu'il disait qu'il allait vous prendre un taxi. Lui avec valise rose. Toi avec sa voiture des plus banales. Après même pas cinq minutes, vous aviez déjà un taxi, prêt à vous ramener en ville. Une fois à l'intérieur, tu te rapprochais de lui, pour sentir sa présence, que vos deux peaux se touchent, parce que tu en avais besoin. "Alooooors j'ai manqué quoi? Dis moi tout !!! Ta 40 minutes devant toi!

@Scott Guerin