Le regard posé sur le plafond de l’hôpital, tu n’en pouvais déjà plus de rester allongé dans ce lit. Pourtant, impossible pour toi de te lever pour le moment à cause de ton mal de crâne. De ce que le médecin a dit, tu as une commotion cérébrale et cela s’explique avec les vertiges, le mal de tête et les nausées. Tu ne supportes pas quasi plus la lumière donc tu pouvais mettre sur pause ton ordinateur. La luminosité de ton écran était au plus bas, mais tu t’ennuyais à mourir. T’as vu Sage, t’as vu Milann, t’as vu tes potes et il ne manquait plus que Simeon. Au fond, c’est lui que t’avais envie de voir en premier mais de ce que tu as compris, il a également pris cher durant ce putain de concert.

Une chose est sûre, t’es pas prêt de participer de nouveau à un concert ou il faut que ça soit en plein air. Tu fermas les yeux doucement, essayant de passer outre la nausée qui revenait. Tu avais un bandeau autour de la tête avec un pansement taché de sang. T’avais le teint pâle et plusieurs écorchures sur le visage et sur les bras. Heureusement que tu n'étais pas en fosse, dieu sait comment tu auras fini. Tu entendis quelqu’un toquer à la porte et tu levas les yeux. C’était Simeon et le voir te fit le plus grand bien. « tu es enfin là » dis-tu du bout des lèvres. tu le menaçais de détruire son village sur Clash of clan il y a deux jours mais là, t’avais juste envie de le serrer dans tes bras.

Quel enfer, quelle nuit ! C’est quelque chose qui restera gravé en ta mémoire et celle de bien nombreuses personnes. Il reste encore difficile de comprendre ce qui c’est réellement passé. Tout est allé si vite. Trop vite. Dans un élan de peur, un mouvement de foule ingérable, tu as perdu tes meilleurs-amis et ton ta famille. Immédiatement arrivé à l’hôpital, toujours aussi sourd qu’un pot, les acouphènes brisant ce silence, tu as quitté ta chaise pour aller faire le tour et chercher tes proches. Après avoir eu des nouvelles de chacun, pu voir ton frère et ta sœur, tu demandes à voir Belle. Chose que l’on te refuse très rapidement, mais tu connais l’usage de la pression et sait l’user, surtout en temps de crise comme là actuellement.
Après un long moment, tu arrives tout de même à la trouver, et à même obtenir le droit d’aller la voir. Bousculant tout le monde sur ton passage, n’entendant rien, tu toques finalement à sa porte et rentre sans savoir si elle est vraiment là. Abimée comme tout le monde ici, elle est dans son lit avec un bandage sale autour de la tête. ❝ PUTAIN JE ME SUIS INQUIETE ! Tu parles sous l’inquiétude, le ton déjà fort l’est d’autant plus qu’habituellement, et tu viens te précipiter vers elle pour la prendre dans tes bras. ❝ // ❝ COMMENT TU TE SENS ? Oh mais ferme là !

Au fond, tu te demandais réellement comme cela a pu tourner de cette manière. C’était sur-réaliste, comme un bon vieux film de catastrophe naturel. T’étais loin de penser que ça pouvait t’arriver, et pourtant… tu étais allongé dans un lit d’hôpital pour une bonne raison. T’étais seul, les autres patients de la chambre sont partis ou en balade pour voir d’autres patients. Tu attendais patiemment que Simeon vient te rejoindre, mais il a certainement fait le tour de ses connaissances. T’aurais aimé toi, si tu pouvais bougé. Malheureusement, tes vertiges et tes nausées n’allaient pas t’aider à marcher correctement. La porte s’ouvrit et tu fus soulagé de voir le visage de ton meilleur ami. Tu murmuras quelques mots mais certainement qu’il ne pouvait pas t’entendre avec son problème d’oreille.

La preuve, il hurlait pour te parler et ça n’allait clairement pas t’aider à avoir moins mal au crâne. Tu grimaces alors et le laisse te prendre dans ses bras. Bon, tu apprécias beaucoup moins quand il hurla une nouvelle fois dans tes oreilles. Ça te donna un violemment mal de crâne et un vertige. Tu le décalas alors pour qu’il te regarde, articulant plus que de raison : « parle moins fort » et tu fis des mouvements vers le bas avec ta main pour qu’il comprenne, une grimace de douleur toujours sur ton visage. Tu attrapas ton téléphone, allumant ton bloc note pour écrire quelques mots : « comment tu vas ? j’ai pas pu te retrouver » comme tu n’as pas pu retrouver Milann, ni Sage, ni tes autres amis.

En dehors de ces acouphènes qui ne semblent pas vouloir s’arrêter, tu n’entends rien. Comme si le monde était devenu muet ou similaire à ce film d’horreur qu’on t’a forcé à regarder : Sans un bruit. L’angoisse totale ! Et tu serais dans une galère sans nom si c’était vraiment le cas. Tu parles trop fort, cries presque et ça sans même t’en rendre compte. Mine inquiète au visage, tu la regardes, l’inspecte et comprends que tu parles trop fort. ❝ OH PARDON … pardon En une phrase tu t’es repris comprenant que tu parlais bien trop fort pour finalement venir murmurer. C’est toi qui est sourd pas l’inverse. Tu regardes ses pansement tachés de sang et des nausées te prennent. Tu détestes ça. Grimaces au visage, t’essaies de regarder ailleurs et c’est finalement son téléphone qui vient capter ton attention. Tu lis son message et remets à parler plus ou moins fort selon les mots, parlant sans savoir si elle t’entend ou non. ❝ J’entends que dal, je SUIS SOURD COMME UN POT … et toi ?

Tu étais plus qu’heureuse de te retrouver en face de Simeon, tu avais littéralement du mal à te retrouver seule… repensant à tous les cris que tu as pu entendre durant cet accident. Tu en avais encore des frissons. Tu savais qu’il avait été touché aux oreilles, mais s’il continuait à hurler ainsi c’est sa gorge qu’il va endommagé et tes oreilles par la même occasion. « c’est rien » dis-tu en lui faisant un signe de la main. Tu ne pouvais pas trop bougé la tête pour éviter des étourdissements ou des envies de vomir. Ça peut arriver d’un coup. Tu finis par choisir le bloc note de ton portable pour communiquer. Il répondait en parlant mais ce n’était pas toujours ça. Tu souris quand même. « T’es pas croyable ! mais je suis contente que tu ailles bien » dis-tu en écrivant également tes mots sur l’application. « tu sors quand ? » rajoutas-tu avant de lui montrer. T’espérais qu’il allait pouvoir t’entendre un jour, sinon t’allais devoir apprendre à signer.

Tu n’es vraiment pas à ta place ici et tu vas tout faire pour pouvoir en sortir rapidement. L’hôpital ce n’est pas vraiment ce qui te dérange ou l’aspect de la maladie, mais tout ce qui peut être le sang ou les blessures. Ça te met dans un état assez végétatif. Voilà pourquoi tu n’aimes pas les films d’horreur. Alors forcément quand tu vois ta meilleure-amie dans un état pareil, tu ne peux t’empêcher d’être très inquiet, d’avoir ce visage qui se déforme. De sa main tu comprends qu’elle ne veut pas que tu t’inquiètes pour son état. Mais comment ? Petit sourire rempli de compassion au coin de tes lèvres, tu viens de nouveau l’enlacer comme pour vous rassurer. Et tu viens lire ce qu’elle note sur son téléphone avant de lever les épaules vers le ciel. Aller bien est relatif dans ce genre de situation, mais tu n’as pas à te plaindre contrairement à d’autres qui ont leur vie entre les mains des médecins. ❝ Tout à l’HEURe. JE VAIS négocier. Non, tu ne vas pas rester plus longtemps ici, ce n’est pas possible pour toi. ❝ ET toi ?

Tu aimerais tellement pouvoir sortir de là, mais ton état ne te le permettait pas tout de suite. Ton regard se posa sur Simeon qui était venu te voir. Ça te faisait du bien de le voir, tu t’étais inquiété sur le coup. Bon, il ne pouvait pas t’entendre mais le coup du téléphone était une bonne idée. Tu écrivais ce que tu voulais lui dire. Lui, il répondait bien trop fort pour tes oreilles et ton crâne. Il faisait quand même des efforts bien que ça ne soit compliqué quand on ne peut rien entendre. Tu repris ton portable, appréciant un peu trop l’accolade qu’il t’a donné plus tôt. « je ne sais pas encore quand je pars » dis-tu d’un sourire aux lèvres, l’ayant toujours écris sur son portable. « peut-être dans plusieurs jours » dis-tu en haussant les épaules. lui donnant le portable pour qu’il puisse lire ce que tu as à dire. Ce n’était quand même pas simple ce genre de discussion, tu espérais que son ouïe allait revenir vite. « j’ai soif » dis-tu en le notant sur le téléphone, tes yeux de chat en action.

Comment vous avez pu en arriver là ? Comment une aussi grosse structure a-t-elle pu s’effondrer de la sorte ? Ce n’est pas surveillé ? Sensé tenir et résister à bien des tempêtes ? C’était une nuit calme ce jour-là. Tu ne comprends pas tout, perdu au milieu de toute cette inquiétude et de brouillard rempli de questions. Rares sont les personnes qui ne s’en sont pas sortie indemne. Et si physiquement c’est le cas psychologiquement, elles traineront des casseroles. Car à partir d’aujourd’hui, tout aura changé. Tu viens lire le téléphone de la blonde, relevant un coin de lèvre, grimace au visage. Tu n’aimes pas ce genre de réponse. ❝ C’EST pas ANOdin ce que tu AS ALORS. Pourquoi rester plusieurs jours si tout est sensé aller bien. De nouveau tu lis son téléphone, comprenant immédiatement que tu dois aller lui chercher quelque chose à boire. ❝ OK, BOUGE PAS ! Comme si elle allait aller très loin dans cet été. Et tu pars sans perdre de temps, allant lui acheter une bouteille d’eau à la machine et revenant quelques minutes plus tard avec. Tu évites soigneusement de regarder tout autant de toi, fixant le sol jusqu’à revenir auprès d’elle, d’avoir de nouveau ce haut le cœur en voyant son pansement imbibé de sang. ❝ Tiens. Bouteille à la main, tu viens la lui tendre.

Tu n’avais aucunement envie de savoir ce qui s’était passé. Ton cerveau semblait vouloir exploser à tout moment. T’étais clairement pas dans la meilleure des formes mais finalement, les médecins t’ont dit que ce n’était pas trop grave. Tu hausses doucement les épaules, essayant de ne pas trop bouger la tête. « eh bien, disons que j’ai un traumatisme crânien quand même » dis-tu en lui montrant ton portable. Tu finis par lui dire que tu avais soif, tu lui offris un grand sourire quand il te dit à moitié en hurlant de ne pas bouger. Ça te fit sourire un peu plus. Tu le remercias d’un grand sourire quand il te tendit une bouteille d’eau fraiche. Tu essayas de l’ouvrir tant bien que mal, c’est finalement lui qui l’ouvrit pour toi. tu le remercias du bout des lèvres. « merci beaugosse » écris-tu sur ton portable. Tu bus une grande gorgée avant de soupirer de plaisir. L’infirmière finir par se pointer pour changer ton bandage à la tête. Elle le fit assez rapidement et vous fit comprendre que tout allait bien. Elle remit un médicament dans ta perfusion et repartit aussi vite. « elle a dit que ça allait bien pour moi » dis-tu en l’écrivant sur ton portable pour qu’il puisse le lire.

Elle semble bien aller, tu voudrais que ce soit vraiment le cas et qu’elle puisse rentrer chez elle sans avoir à s’inquiéter de son état. Tu voudrais que les choses soient plus faciles et pourtant tu sens que le chemin est long avant que votre tranquillité soit la plus totale. Enfin c’est ce que tu penses, mais jamais cela redeviendra comme avant. Il y aura un avant et un après. ❝ Ouais… Moyennement convaincu, tu préfère partir aller chercher à boire pour essayer d’oublier tout ce merdier avant de mieux y replonger. Ça semble être sans fin. La tristesse dans tous les recoins de ce foutu hôpital. Et en même temps, pourquoi y aurait du bonheur après une soirée pareille. Revenu avec de l’eau, bouteille que tu viens lui tendre, tu viens lui sourire en coin, toujours avec ce tracas alors que l’infirmière entre dans la pièce. Tu n’as pas envie de voir ça. Assis sur une chaise plus loin, tu tournes la tête et tente désespérément de faire passer ces acouphènes et ce mot de tête. Mais rien ne fait. T’as hâte de passer le dernier examen pour rentrer chez toi. Infirmière qui s’en va, tu viens retrouver ta meilleure amie, un nouveau bande sur la tête. ❝ C’est MIEUX comme ça. C’est plus facile de la regarder. ❝ T’es SÛRE ?