T’as encore cette image en tête, photo qui ne t'était pas destinée à la base et qui pourtant s’est imprégnée dans ton crâne. Rien de purement sexuel, seulement un jeu d’ombre et de lumière, une poitrine menue et des pointes tendues. La propriétaire de cette photo n’est pas celle qui écarte les cuisses facilement, Véritas l’a d’ailleurs qualifié de puriste, titre amplement mérité pour la princesse du Danemark. Tu la revois, allongée dans ton lit. Couverte de cette lingerie transparente alors qu’elle gît inconsciente à cause de l’alcool. T’aurais pu en profiter, mais le simple fait de savoir qu’elle s’est tapé ton frère est un gros non pour toi. Lorsqu’elle quitte ton enfin ton appartement, tu enfiles des fringues, attrape les clés de ta voiture et file directement chez Juliet. Auprès d’elle tu obtiens toujours satisfaction, t’es jamais déçu. Si elle est accompagnée, tu comptes bien faire le ménage pour occuper tout l’espace et imprégner les murs de vos ébats torrides de sorte à ce qu’ils se souviennent de ton passage encore longtemps. Tu passes la porte sans t’annoncer et grimpe les escaliers deux à deux. Tu connais le chemin par coeur, celui menant à sa chambre. Porte qui s’ouvre dans un vacarme, tu la remarques, là sous tes yeux. Allongée sur son lit. Le calme avant la tempête. ‘’ Lève-toi. ‘’ Grognement sourd qui caresse ta gorge, tu fonces droit sur elle, ta main attrapant son visage dans la paume de cette dernière, phalanges qui s’enfoncent dans le creux de ses joues. Elle t’appartient, tu lui appartiens. C’est un contrat invisible qui vous unis, pacte signé de la main de satan lui-même. Elle est ta cam, tu es l'héroïne qui empoisonne ses veines. Ni elle sans toi, ni toi sans elle, c’est ainsi que ça se passe entre vous. Sans plus attendre, tu viens prendre possession de ses lèvres, baiser fougueux, sauvage qui ne présage rien de tendre pour la suite. Tu veux chasser ces images de ton esprit, que Juliet te retourne la tête complètement pour qu’ainsi tu puisses reprendre le contrôle de tes moyens.  

seule ce soir, c’est en lingerie fine que je me balade dans le loft. je n’ai à me préoccuper de personnes d’autres que moi. je prends une bière dans le frigo, et je monte dans ma chambre reprendre ma série. je m’étale sur mon lit et je reprends là où je m’étais arrêtée. au bout de quelques minutes, je suis déjà entrain de somnoler devant l’écran. j’aime cette sensation, s’endormir devant un truc à la télé. ce n’est que le bruit de la porte qui claque contre le mur qui me fit sursauter. je te vois là debout devant moi. je capte pas ce que tu fous là. mon regard se pose sur le réveil et il est déjà tard. son de ta voix qui résonne dans la pièce et je me lève. ouais parce que maintenant quand je te vois le regard comme celui que t’as je comprends. tu sais que je répondrais toujours à ta demande, toujours à l’appel de ton corps. Ta main qui presse mon visage, l’agrippe pour venir à tes lèvres. quoi que tu fasses tu sais que tu reviendras toujours vers moi. baiser agressif, violent et je la sens ta frustration, celle que t’es venue combler dans mes draps. ta main me fait mal, mais j’aime ça, ce sentiment de possession. je suis à toi. t’es à moi et c’est une évidence à laquelle aucun de nous ne semble contredire. je viens agripper ta tignasse et je tire sur tes cheveux, ma langue capturer par la tienne me fait gémir. je te force à basculer la tête en arrière, ma langue glisse le long de ton cou, mord ta peau avec envie et ça m’amuse. laisser ma trace sur toi, passage qui les fera fuir quelques jours si j’ai de la chance. je viens plonger mon regard dans le tien et siffle : — « montre moi à quel point elle était pas à la hauteur. » je te pousse contre le meuble, ma lampe qui tombe sur le sol, mais je m’en tape. je viens détacher ta ceinture et déboutonner ton jean. je veux que tu lâches tout, tu le sais que moi je fuis pas devant toi. je te prends comme tu es surtout avec tes failles.

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