you don't judge the cyborg by its bones.

w/ @Juliet Wright

l'enfer c'était les autres. décidément le spring break n'avait pas amélioré ton humeur, encore plus maussade au retour. la désagréable impression que tout le monde te fuyait, et tant mieux car t'avais pas envie d'adresser la parole à quiconque. tu n'as pas réfléchi en grimpant les marches, la tête ailleurs, que tu montais vers le toit d'une des facultés. heureusement que l'heure tardive transformait le silence en une bulle protectrice, loin des gens, loin de tout. le calme apparent te poussa donc à te diriger vers le rebord et sans hésiter, tu l'escaladas. pourquoi attendre styx ? attendre que quelqu'un d'autre vienne jouer avec toi avant de passer à une chose meilleure, t'avais conscience d'être cassé mais pourquoi ce scénario se cessait-il pas de se répéter ? t'interrogeant soudain ou plutôt pour éteindre cette maudite voix intérieure, tu fermas les yeux pour tenter d'apaiser tes maux. au bord du vide, sensation presque grisante de voler, comme un oiseau, rêvant de nouveaux horizons et emporté par les airs. la réponse se trouvait peut-être sous tes yeux alors tu rouvris les yeux avant d'avancer encore plus près du vide. étonnamment le vertige ne te donna aucune angoisse, comme subjugué par toute cette hauteur, avec la sensation inédite d'être presque au sommet de la pyramide, au-dessus du reste du monde. tu n'imaginas pas un seul instant de t'élancer dans l'inconnu pour faire durer ce frisson qui te gagnait, tu retrouvais des couleurs ainsi que l'inspiration. la raison te poussa à reculer d'instinct, mais tu compris rapidement que tu n'étais pas seul ici. une ombre sur le toit te surprit et tu perdis l'équilibre, basculant en arrière et lâchant un cri pour atterrir lourdement au sol, si bien qu'une douleur vive t'atteignit au bras. — putain ! ah mon dieu, vous m'avez donné une belle frayeur ! c'était le cas de le dire, tu réalisas ensuite à quel point tu aurais pu trébucher et tomber du mauvais côté. peu importe cette personne, tu ne savais vraiment pas s'il fallait la remercier ou la maudire. relevant la tête doucement, tu essayas alors de discerner ses traits, la main sur ton bras endolori. valait mieux une éventuelle fracture que de finir le crâne fracassé, en contrebas.

❊ moth drawn
to a flame

Got a feeling that I'm going under, but I know that I'll make it out alive.

@Styx Cardena | retour du spring break qui avait été plutôt tranquille et avait apporté les vacances que je méritais. de retour en ville à présent, il fallait reprendre le rythme et les habitudes. en ce qui me concerne il s’agit de monter sur le toit et disparaître quelques heures en manquant les cours. flemme de rester assise pendant des heures à rabâcher sans cesse la même chose. j’arrive donc à m’éclipser à la fin du cours et je monte tranquillement jusqu’au toit. d’habitude je suis seule au monde, c’est hyper calme ici et la vue est sympa. alors quand j’arrive et que je te vois face au vide, je me mets à flipper. j’ai pas envie d’être témoin d’un suicide, ça va prendre des plombes pour répondre aux questions des enquêteurs et je serais marqué à vie. quand je bouge lentement vers toi pour ne pas te pousser à la chute, tu finis par m’entendre et par chance tu tombes du bon côté. j’arque un sourcil en t’écoutant et lance : — « c’est toi qui veut te suicide sous mes yeux, mais c’est moi qui te fait flipper ? » j’ai un rire nerveux. je m’approche de toi pour voir si ça va quand même comme tu touches ton épaule. — « ça va aller ? »

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w/ @Juliet Wright

sacré frayeur oui, tu regrettas presque d'être monté sur le rebord du toit, à une seconde ou quelques centimètres près, un faux mouvement et c'était la chute assurée. heureusement que le sol lourd te réveilla tout comme cette douleur au bras, inattendue mais incomparable à une morte soudaine, que tu n'avais pas pour le moins prévue. certes t'étais pas loin de tomber en restant si proche du vide mais tu n'avais pas l'intention d'attenter à tes jours styx, tu voulais sentir à nouveau cette sensation qui te grisait, ce frisson au-dessus des toits de la ville, et qui pouvait parfois te calmer, apaiser ces maux qui te rongeaient. même si tout n'était pas rose actuellement autant que tu le voudrais, tout le monde s'éloignait de toi, du moins c'était l'impression qui t'accompagnait depuis plusieurs jours. secouant la tête, tu essayas rapidement de dissiper cette frayeur pour regarder la jeune femme qui avait accouru à ton niveau et de tenter de la reconnaître. une jeune rousse que t'avais sûrement aperçue de loin mais la douleur te lança. t'avais clairement pas trop envie d'expliquer ta présence ici, mais tu lui répondis car elle pensait que tu cherchais à tomber volontairement du toit.  — c'est pas ce que tu crois, hum je me suis pas loupé AH ! tu peinais à te relever, t'allais sûrement avoir un beau bleu, mais ironiquement la douleur te calma, te fouetta même. t'étais habitué à rebondir chaque fois qu'on te mettait à terre, gars intouchable qui traçait sa route tout seul, sans l'aide de personne. serais-tu condamné à errer en enfer pour toujours ? tu semblas bien parti après tes sorties de route dernièrement, bref tu étudias plus attentivement les traits de la jeune femme.  — t'es qui toi ? la douleur te rendait désagréable alors qu'en temps normal, t'étais du genre bienveillant. mais pas lorsqu'elle avait failli te faire tomber du mauvais côté.

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