au milieu de toutes ces portes closes. la tienne qui m’fais face. écho à notre relation. les derniers échangent flottent encore dans l’esprit, heurtent le myocarde encore douloureux. guérison qui peine à s’faire, le manque oppressant qui m’pousse à être encore là. les mains moites, l’une d’elle tenant le leurre qui me ramène à toi. coup d’œil jeté au fond du couloir, me laissant encore la possibilité d’partir. d’te fuir. toi et tout c’que tu provoques chez moi. mais j’y arrive pas, phalanges cognent déjà à la porte. elle qui s’ouvre lentement, laisse ta silhouette apparaître. froisse plus fort le coeur fragile. ta peau mise à nue laisse les désirs crever les rétines. putain. t’es beau scott. excessivement. au point d’pas pouvoir retenir mon regard sur toi. - t’as oublié ça.. tends le bras, laisse le plastique pendre au bout de mes doigts. - c’était dans la chambre. regard qui s’absente dans le tient. fièvre qui enflamme les yeux, incapable d’faire mentir les azurs. transparentes.

Coule l’eau bouillante sur son corps. Recouvre l’encre sans la voiler. Emmène avec elle, les dernières traces de la journée. La douche coupée, l’ombre fait union avec la buée qui envahit l’espace. Rapidement, il se sèche. Il a tout juste le temps d’entourer sa taille d’une serviette que l’on frappe à sa porte. Pénètre l’air glacial. Quittant l’air saturée, il répond à la demande. Fait face à l’éternel. Toujours là. Quoi qu’il fasse. Même quand dans sa tête, il commence à la noyer. La réduire en poussière. Pulsant en alerte. Fracasse son thorax. Le laisse léthargique quelques secondes. La carcasse figée, ses prunelles glissent sur le sachet. Lui qui se balance. « Et tu m’le rends en personne. Quelle attention. » Sa main s’arrache de la porte. D’elle, il se détourne. « Laisse ça sur l’pieux. » A nouveau, il disparait dans la salle de bain. Enfile un boxer. Arrange rapidement sa gueule, avant de revenir dans sa chambre. De se rendre compte qu’elle est encore là. Debout dans la pénombre. Alors qu’une simple lampe illumine la pièce. « T’es encore là. »

chaleur qui s’émane de ta peau. vient s’fracasser contre mon visage. fin brouillard qui forme un halo autour de ta silhouette. quelques gouttes d’eau glissent le long de ta crinière en bataille. perles sur les dessins qui noircissent ton derme. le cerveau qui se met en pause, s’arrête de tourner correctement. les envies gardés enchaînées, se débattent à l’intérieur. combat perpétuel, sans fin. lutte acharnée pour ne pas crever sur tes lèvres. m’imaginer tracer des lignes de sang le long de l’échine. juste là, quand tu me tournes le dos. me ramène à la raison. presque. pas assez pour ne pas entrer dans ta chambre. fermer la porte, m’adosser dessus quelques secondes. regard qui se balade à l’interieur, brouillard qui s’échappe de la salle de bain. et je m’approche de ton lit défait, pose le sachet sur ta commode jusqu’à ce que tu reviennes. - toujours.. me retourne. te fais face. - t’aurais pu l’prendre et fermer la porte. si t’avais pas envie d’me voir ici. de me laisser une brèche dans ton monde. m’éloigne du lit, avance lentement jusqu’à toi. - tu t’souviens ? que je murmure encore trop loin. - quand j’ai tapé à ta porte la première fois ? demande sans attendre la réponse. - quand j’étais vide, que j’cherchais n’importe quoi pour m’sauver et qu’on s’est regardé pour la première fois ? vraiment. tu m’as eu c’soir là. c’était déjà foutu pour moi. tu m’as redonné une raison d’respirer.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

Sur sa peau, se disperse la vapeur. Laisse la climatisation cracher son froid. L’habille de frissons. « J’aurais pu. » Le ton lasse. Blasé de devoir tout justifier, alors que lui-même agit à l’identique. Immobile est l’homme quand vers lui, elle s’avance. Disperse son ombre dans la pièce. Enserre son âme comme elle sait si bien le faire. Il le voit dans ses opalines. Le changement de ton. La résignation. Elle a pris sa décision Lena. Avant même qu’il ne puisse faire un pas de côté, elle devient chasseresse. Fait renaître de leur ruine, la joueuse. Les souvenirs. Trop lointain, mais dont il n’a jamais oublié les mots. Les coups. Ceux qui détruisent. Qui rendent accro. Dont le besoin se fait addictif. Il a rien oublié Scott. Les azurs sans vie dont il a croisée la route. La colère trop ancrée. Elle qui s’est fracassée contre la sienne. Poison mêlé au sien. Et il continue de vivre. Dans ses veines. Mais il est trop fier pour se l’avouer. Ecrase tout l’égo. Un pas et elle la réduit encore. La distance. La nostalgie sur le devant. Les orbes qui s’élèvent à lui. Il en capte la tension. La même qui l’a fait se mordre la lèvre. Pulsation. Se diffuse dans l’éthérique. Le physique. Collision. Caressent son torse ses doigts. Insuffle la chaleur. Et enfin l’éveil. L’ombre qui reprend le dessus. Domine ses sensations. « Tu t’fatigues. » Met en garde les émeraudes. Ou ne sont-elles que le reflet de son propre avertissement ? Celui qu’il s’adresse à lui-même ?

enfreint les interdits. les règles. éteint la raison. celle qui me hurle de partir, de plus jamais te revenir. te regarder. encore. comme la première fois. comme si mes yeux n’appartenaient qu’à toi. crée d’argile et de feu il parait, tout est en train de fondre au milieu de cette chambre. abandonne le monde, les autres. l’instant, c’est tout ce qui compte. là, à remuer le début de tout. de nous. à refaire naître le pire. le meilleur. les joies, les émotions déchaînées. celles qu’on a jamais apprivoisées. l’attirance, celle qui ne nous quitte jamais. qui ronge, qui pulse dans tout mes membres. assaillent, les souvenirs encore chauds. encore intactes. diffuse la rencontre dans le creux de l’encéphale, capte à peine tes mots. les ignores. parce que j’le sens, que toi aussi tu t’bats pour ne pas t’avouer l’évidence. la notre. celle qui n’a jamais cessé de vivre malgré l’nombre de fois où on a essayé de l’assassiner. en vain.

Les mots ignorés. Elle les enfonce Lena. Dans leur profondeur. Les emmêle dans le bordel. Gouverneur de leur lien. Le palpitant malmène son corps. Fait naître l’indécision dans sa tête. Tente de lui faire oublier la raison. Réveil ses instincts. Son instabilité. Elle qui finira par le mener à un point de non retours. Toujours victorieuse de la bienséance. Les orbes onyx, elle l’assassine un peu plus.

l’adrénaline qui pulse dans les veines. retourne le cerveau, l’estomac, le coeur qui disjoncte. se perds dans le passé, s’accroche à lui comme s’il n’y avait rien d’autre derrière. parce que c’est sûrement ça, parce que c’est toi que j’ai choisis. toujours ce foutu toi avant même moi.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;