bien allongé sur le lit de dusty, pile placé au centre du matelas pour sentir l'air frais du ventilo accroché au plafond au maximum. j'ai passé cinq bonnes minutes à trouver la bonne position. tout pour survivre à la chaleur de la république dominicaine. avec ma chemise ouverte, mon short déboutonné et mes jambes décroisées, on aurait dit que j'suis dans une attente charnelle sauf que mon lien pratiquement fraternel avec dusty laisse place à aucun doute. j'suis juste à l'aise dans une chambre qui n'est pas la mienne. ─ enfin celle que j'attendais ! ma réjouissance disparaît de suite dès lors que j'reconnais bowie au pas de l'entrée. ─ ou pas. j'prend même pas la peine de cacher ma déception. c'est qu'à ce moment là que j'regrette de ne pas avoir communiquer avec dusty sur ma visite improvisée. mais c'est pas là tout le principe de l'improvisation de ne pas se tenir au courant ? putain. j'avais complétement oublier le détail de sa colocataire, sa cousine, mon ex, accessoirement. ─ fais gaffe. la poignée de la porte est fragile. tu vas la casser à la tenir aussi fort. j'étais partagé entre lui parler et l'ignorer mais l'ignorance l'aurait trop arranger. ─ qu'est-ce que j'disais... que je souffle en entendant le bruit qui suit ma phrase. semblant de sérénité alors que c'est totalement la merde. bowie vient littéralement de nous coincer et là encore, la connaissant, elle allait trouver un moyen de me rendre fautif de la situation. this is what she's does the best.

quatrième jour de vacances et t’étais bien décidé à réquisitionner l’anxieuse de service qui te servait de cousine, meilleure amie et colocataire provisoire à une soirée improvisée. la forcer à suivre ton rythme de vie, lui faire oublier ses angoisses du quotidien à boston, que tu partageais au plus profond de toi mais a contrario de dusty, tu savais les enfouir. le mur mental érigé qui te préservait de la folie tenait bon et tu refusais de l’abattre. ce soir t’allais inviter ta cousine dans l’insouciance et la déraison, débarquant dans votre chambre avec une détermination sans nom. avant qu’elle ne parte en fumée en un quart de seconde lorsque tes billes se posèrent sur la silhouette présente dans votre chambre qui ressemblait à tout sauf ta cousine. fureur instantanée en sa présence, qui se fit ressentir dans la poigne de ta paume, englobant la poignée de porte. Qu’est-ce que tu fous là ? Elle est où Dust’ ? ignores son avertissement quant à la fragilité du matériel de ce pauvre hôtel et quand tu refermes la porte, la poignée te reste dans la main. quelques secondes t’étaient nécessaire avant de lever le voile de colère de tes iris et que tu ne réalises. putain de merde. jurons internes que tu refusais de laisser échapper devant lui parce qu’il ne cherchait que ça, à attiser et nourrir ta fureur. Génial.. un long soupir s’échappe à la place, tu te retournes vers le lieu du crime, la porte et tentes de remettre la poignée là où elle devrait être. C’est une putain de blague ? C’était ton plan de départ toute cette merde ? le ton encore doucereux en vue de la situation parce que t’essayais de te contrôler, au maximum. zen bowie, zen.