Brille sur l’eau, les reflets de l’astre solaire. Devient diamant. Il en contemple le jeu de lumière. Laisse ses émeraudes vagabonder sur la surface bleutée. Presque irréaliste, tant la couleur est vive. Derrière lui, les hauts palmiers amènent sur sa peau, une brise brulante. Etouffante. Mais qui pourtant, trouve grâce à ses yeux. Il aime cette chaleur. Spring Break. Le tant attendu. Après ces longs mois, la sensation de vivre une vraie parenthèse l’assaille. Ça avait déjà commencé avec le Guatemala. Même si ce dernier n’était qu’un avant-goût. Ce qui lui avait permis d’enfin savoir ce qu’il désirait. Ce dont il avait besoin. Attire l’œil. Quand l’ovale se tourne légèrement. Comme un pincement au cœur. L’intuition qui l’avertie. Et quand enfin il se retourne, c’est sa silhouette qu’il rencontre.La divine. Pour la première fois, il en éprouverait presque le trac. A moins, que ce ne soit bien ça ? « Salut’ »

Outfit
Mirage. Accroche sa robe, l’éclat solaire. Elle absorbe tout dans son sillage Julia. Les émeraudes apposées sur elle, il en oublie tout le reste. Pris au piège. Dans sa toile à elle. Et ça le perturbe Scott. A un point qu’il en est venu à la repousser. A détester cette sensation. Seulement, loin d’elle, il n’y arrive pas. A lui, ses mots viennent. Lui arrache un sourire. L’apparence confiante, il comble la distance entre eux. « Mais t’es là. » Le myocarde qui s’affole. Déchire sa poitrine, mais son visage lui, n’exprime que de l’assurance.  Cache ses faiblesses. Il a mis du temps, l’ombre. A comprendre la place qu’elle avait prise. A quel point, elle était devenue importante. Ça lui était pleinement apparu du jour au lendemain. Alors, qu’il était loin de tout. Comme si quitter Boston, avait permis à son cerveau de s’ordonner. De ranger le bordel habituel. A démêler le vrai. Le faux.

« Besoin hein » Près d’elle, il se met à tourner autour, avant de se positionner derrière elle. Lentement, il s’abaisse vers elle. Laisse son souffle frôler sa nuque, avant que ses lippes se positionnent près de son oreille gauche. « Et si j’te disais que c’était au point où j’arrivais pas à t’sortir d’ma tête ? » Il est pas habituel pour Scott, de parler ouvertement de ce qu’il ressent. Pense. Il met du temps. Il explose le verrou souvent quand il est trop tard. La main qui se relève, elle effleure sa hanche pour finalement se positionner sur sa taille. « Au point où j’me laissais déconcentrer par nos souvenirs. »

Il le sent. L’effet qu’il a sur elle. Il le voit à la posture de son corps. A la manière dont elle s’est raidie à son contact. Et il en tire une certaine satisfaction. Se délectant de ses réactions. « Dans quel but ? » Pourquoi lui mentir ? Pensait-elle qu’il se servait d’elle ? Tourne la sirène. A présent face à lui, il ressent tout le poids de son regard. Opalines aux reflets dorées. Sa main touche la sienne. Lui envoie une décharge. « J’te l’ai dit. » N’avait-il pas été assez clair par message ? N’en avait-il pas déjà trop dit ? Confrontation. Leurs lèvres qui se narguent. « Celui des vestiaires. » La première fois. Pour eux. Suavement, sa main remonte sur ses côtes. « Celui d’la cabane. » Son souffle caresse ses pulpeuses rosées. « Tous. »

A son ouïe, lui parvient son soupir. Un peu plus et elle cède, parce qu’elle ne peut pas rester éloigner de lui, pas vrai ? Sur son torse, s’appose les paumes de la blonde. Faisant ainsi naître, un frisson. De celui qui parcourt son échine. Question posée. Murmure tout près de ses lèvres. Il peut en deviner la caresse. « Toi. » Les émeraudes dans les siennes. Sa main sur sa côte redescend pour glisser jusqu’à sa chute de rein. Emprise. La dissuade de le fuir. « C’toi que j’veux. » Les paroles prononcées contre ses lippes. Sans l’embrasser.