Keep it simple.
with @Haiwee Wind River and @Meryana-C. Hutton
warning : son ancienne relation (adultère)
PUNTA CANA
Tout oublier. Laisser Boston derrière elle durant ce Spring Break tant désiré. C’est ce que souhaite Meryana, mais elle laisse trop d’informations passer la barrière de ses lèvres et n’en dit pas assez. C’est pour cela qu’Haiwee désire des explications complémentaires, afin que leurs vacances se déroulent sans le moindre impair. Bien évidemment, lorsque le gâteau au chocolat fait son apparition, l’urgentiste se trouve comme hypnotiser. Il est hors de question qu’elle ne puisse pas le déguster, d’autant plus qu’il semble des plus alléchants. Alors, la brune se livre, explique ses dernières heures. Elle aurait dû être à Punta Cana, comme ses amies, présentes ici. Mais non, son chef a décidé de la garder à ses côtés, jusqu’à ne plus pouvoir l’y forcer. Ses explications sont limpides, mais surtout, elle ne se laisse pas démonter, car il ne parviendra pas à gâcher ces vacances. Elle en est convaincue, la spécialiste en traumatologie : d’autant qu’elle fixe encore et toujours le gâteau au chocolat. — « Oh ! C’est vrai. » S’extirpe d’entre ses lèvres pleines, alors qu’elle se trouve surprise. Mais il est vrai qu’elles en avaient discuté. Haiwee n’a pas pu être présente pour fêter le jour de sa naissance et elle l’a donc passé seule, comme à son accoutumé. Toutefois, ses proches ne veulent plus que cela se passe ainsi, donc, un gâteau plus conséquent il y a, ainsi que des excuses qu’elle ne doit souffler. « Arrête, s’il te plaît. » L’intime Mery, le cœur serré. « Tu ne dois pas t’en vouloir. » Un léger sourire apparaît sur son visage de poupée, afin de rassurer celle qu’elle considère comme sa sœur. « Ni pour ce que me fait subir mon ex et encore moins le fait que tu n’aies pas été là. » En ce jour de sa naissance qu’elle ne considère jamais comme heureux, puisque ses parents l’ont abandonné. « Et oui, le chocolat a la possibilité de tout réparer. » Elle sourit davantage, puis se saisit de la cuillère qu’elle lui tend. « Du chocolat ! Il n’y a rien de meilleur au monde. » Elle déguste sa première bouchée, en clos ses iris et soupir de satisfaction. « Il n’y a rien de meilleur au monde, je le certifie une fois encore ! » La brune appuie ses dires en plusieurs hochements de tête positifs, pour se servir une seconde fois, en prenant plus encore dans sa cuillerée. « Comment ça se passe, ici, pour toi ? » Elle l’interroge, la bouche pleine, si bien que ses joues sont semblables à celles d’un hamster y ayant stocké plein de graines. « Il est où, ce mec avec qui tu veux passer du temps ? » Évidemment, elle n’a rien oublié de ce qu’elles se sont écrit via meetssenger.

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PUNTA CANA
Meryana n’aime pas forcément se confier. Faire part de ce qui va ou non dans son existence, elle a appris à le garder sous silence, n’ayant aucun foyer. Être orpheline n’a jamais été chose aisée et même si depuis qu’elle a quitté ce lieu où elle a grandi avec d’autres enfants abandonnés, elle peine à comprendre les raisons pour lesquelles on désire l’aider. Soulager sa conscience. Lui permettre de fondre en larmes, et cela, en silence. Dans les bras d’un proche, de l’un de ceux qu’elle considère aujourd’hui comme membre de sa fratrie, celle qu’est s’est choisie. De ce fait, elle s’explique, surtout parce qu’il y a en jeu un délicieux gâteau au chocolat. Elle peut le sentir d’ici, qu’il a été préparé spécialement pour cet instant, sans comprendre pour autant la raison de cette commande. Puisque son Haiwee, elle n’aime pas cela. Mais tout s’éclaircit, lorsqu’elle en explique le pourquoi. Son anniversaire, jour maudit de sa naissance, comme elle n’a connu aucun de ses parents. Mais elle s’essaye à ne rien montrer, pour qu’aucune once de tristesse ne doit apparaître sur son visage de poupée. Punta Cana n’est pas un lieu où elle doit se lamenter sur son passé, mais plutôt, celui où elle doit décompresser. Alors, c’est dans une première bouchée qu’elle pousse un soupir d’appréciation, quand, après la seconde, elle assure à sa meilleure amie qu’elle n’a jamais rien dégustée de plus goûteux au monde. Toutefois, c’est sans compter sur son esprit vif et les relents de leurs conversations passées apparaissent dans son esprit perpétuellement en éveil. C’est pour cette raison qu’elle l’interroge sur celui qui a su faire battre à la chamade son cœur, tout en continuant à dévorer la moindre cuillerée du gâteau au chocolat. Arquant un sourcil, Mery s’interroge, mais ne pipe mot, puisqu’elle sait comment son amie fonctionne. Elle va reprendre, en dire davantage et là, elle pourra souffler une ou deux choses, si l’envie lui en dit. — « Il ne veut pas s’engager ? » S’extirpe promptement d’entre ses lèvres, ses iris en forment de billes, la scrutant, incrédule. « Com… » Mais elle clôt ses prunelles azur et se dit qu’il vaut mieux ne pas en révéler davantage, afin de ne pas gâcher cet instant inespéré. « C’est vrai que les vacances sont à l’image d’une parenthèse inattendue. » Elle-même en éprouve la sensation, puisqu’il y a encore quelques heures, elle ne connaissait plus la définition ce mot. « Je suis désolée, pour ta relation. Mais, tu as raison. » Un soupir passe ses lèvres alors qu’elle fixe sa cuillère emplie de gâteau. « Oppresser un homme, n’est jamais bon. » Elle le sait, en a conscience et peut-être que si elle avait fait un effort, aujourd’hui, il serait divorcé ainsi qu’à ses côtés.

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PUNTA CANA
La saveur du chocolat lui fait tout oublier. Boston, les urgences, plus rien ne compte en définitive, hormis ces vacances qu’elle a tant souhaitées. Alors, elle pioche encore dans son gâteau, heureuse qu’elle ait choisi qu’il soit au chocolat, bien qu’elle n’en raffole absolument pas. Du tout, même, mais comme toujours, Haiwee a pensé à elle ; Meryana. Songer à soi, l’amérindienne ne sait pas faire, et cela, est une des choses pour laquelle la trentenaire souhaite la protéger. Car elle connaît l’obscurité des abysses de ce monde. L’abandon quelques mois après sa naissance, sans compter sur cette relation dans laquelle elle a réellement aimé, sans que ce soit réel. Puisqu’ils se voyaient toujours de manière que personne ne puisse les apercevoir, mais étant baigné dans cet amour aveugle qu’elle éprouvait à son égard, la brune n’a rien vu. Elle ne s’est doutée de rien, a cru vivre un rêve qui s’est révélé cauchemar. À cette pensée, sa cuillerée en bouche, des larmes s’amoncellent dans ses orbes azur. Bien sûr, Mery s’est jurée de ne plus y songer, seulement, cela s’avère extrêmement compliqué, bien plus qu’elle ne peut l’affirmer. Alors, lorsque sa tendre Haiwee lui explique qu’il ne souhaite pas être en couple avec elle, l’urgentiste commence à enrager, mais elle se ressaisit, n’achève pas la phrase qu’elle s’apprêtait à commencer pour parler de ses vacances qu’elle a tant espérées. Il est toujours plus aisé de détourner le regard, de dévier de sujet de conversation lorsque l’on sait que la suite des propos va être compliquée, mais finalement, elle admet qu’oppresser un homme est bien la dernière chose à faire. Sa cuillère en main, vide à présent, elle songe, la vacancière, à ce qu’elle a vécu. Cette histoire d’amour profonde qui a écorché son cœur au point qu’elle est certaine qu’il ne guérira point, quand Haiwee, celle qu’elle considère comme sa petite sœur, reprend. L’écoutant en silence, Ana se contente de lâcher quelques soupirs. Prête à le perdre, l’était-elle ? Non. Seulement, savoir qu’il retrouvait son épouse, son foyer, elle ne pouvait l’accepter. — « Je comprends. » La belle attristée se contente de murmurer, sans plus toucher à son met qu’elle a tant aimé goûter. « Hm. » Un rictus amer se dessine sur son visage tandis qu’elle l’averti qu’elle ne souhaite aucun discours qui la protégerait. « On te l’a suffisamment rabâcher, à l’évidence. » S’extirpe d’entre ses lèvres, tandis qu’elle se sent heurter, ainsi que chagriner par son amie. « Profite. Profite dans ce cas. » Elle enfonce sa cuillère dans son gâteau d’anniversaire pour la fourrer dans sa bouche et savourer, mais c’est un arrière-goût d’amertume qui tapisse sa salive pour se répandre dans sa gorge : Meryana est soudainement écœurée. « Parlons d’autre chose. Savourons tout ce qu'il y a ici, comme l’étendue d’eau présente devant nous. Fêtons mon anniversaire comme il se doit. » Ana prononce en s’essayant de sourire, ses prunelles emplis de scintillements à cause de ses larmes qu’elle refuse de laisser couler.