Just a cup of tea (QnT)
with @Joyce Millett and @Haley Stryder
warning : thérapie, hospitalisation.
01.03.2022 Coffee, Boston

"Ma puce !" s'exclame Haley en retour lorsque son amie l'interpelle. Elle va naturellement la serrer dans ses bras, d'autant plus qu'elle sait que quelque chose cloche. La jeune femme ne parvient pas encore tout à fait à mettre le doigt dessus et elle se doute bien que c'est parce qu'elle a été moins présente ces derniers temps qu'elle ne l'aurait été en temps normal. Ne pas s'en vouloir de ne pas avoir été présente pour son amie, même sans avoir la moindre idée de ce qu'elle traverse, n'est pas chose aisée mais elle sait que cela fait partie de sa thérapie et de la voie à prendre pour guérir, progressivement. "Comment tu vas ?" Ce n'est pas la première fois qu'elles se revoient depuis sa sortie de l'hôpital mais elles n'ont pas encore tout à fait repris leur rythme de croisière habituelle. Avec un peu de chance, cela ne tardera pas trop. Les deux semblent en avoir besoin.

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warning : thérapie, hospitalisation.
01.03.2022 Coffee, Boston

"Ca va." répond Haley, tâchant de ne pas relever que son amie lui dit qu'elle va bien alors que il est évident que non. Elle n'en veut pas à son amie de ne pas dire toute la vérité. Haley s'est suffisamment retrouvée dans ce genre de situation pour savoir que ce n'est jamais aussi facile qu'il n'y paraît de dire que ça ne va pas. Les rencontres avec les amis, les proches de manière générale, sont souvent une pause dans un moment de vie désagréable. "Un thé à la menthe." Comme souvent, cela permet d'éviter de boire des calories tout en prenant quelque chose qui a quand même du goût et ne contient pas trop de caféine... "Et toi, chocolat chaud ?" demande-t-elle avec un sourire avant de fermer son gilet prise d'un frisson. "On va reprendre les bonnes habitudes à partir de maintenant, c'est promis." souffle-t-elle, "j'ai retrouvé mes marques." Elle la rassure, en attendant de voir si son amie veut parler de quelque chose en particulier de son côté. "J'ai du manquer plein de choses dans ton quotidien, je suis désolée." Haley est bien loin d'imaginer la nouvelle que son amie à lui annoncer. Elle se dit simplement que celle-ci est peut être trop fatiguée entre les examens, sa relation avec Jay et son travail à l'aquarium.

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01.03.2022 Coffee, Boston

Un sourire amusé sur les lèvres à la remarque de son amie, Haley hausse les épaules avant de répliquer : “Facile, j’ai dentifrice qui n’est pas à la menthe !” Elle lui fait un petit clin d’oeil, sans préciser qu’elle n’a tout simplement pas cette impression. Les goûts et les couleurs ne s’expliquent pas mais c’est tout simplement quelque chose qui ne lui a jamais traversé l’esprit. En outre, le thé, qu’elle ne sucre jamais, n’est une boisson qui n’est pas calorique et lui évite de s’angoisser, et donc d’être distraite tout le reste de la conversation qu’elle a avec la personne en face d’elle… Et aujourd’hui, quelque chose lui souffle que c’est encore plus important que toutes les autres fois. Lorsque son amie lui indique que rien ne sort de l’ordinaire, Haley n’est pas plus perplexe que ça. Parfois, l’on ne va pas bien, simplement parce que le quotidien est trop lourd à porter et que les mêmes insécurités se réveillent… Haley hésite une seconde, elle n’a pas vraiment envie que le serveur vienne les interrompre quand elles seront en grande discussion mais se dit également que cela ne sert absolument à rien de tourner autour du pot pendant dix minutes… Elle décide donc de saisir l’occasion qui se présente et pose sa main sur celle de son amie : “Tu es sûre ? Tu n’as pas l’air d’être très en forme… C’est peut-être parce que j’étais moins présente que j’ai cette impression, dis-moi si je me trompe mais…” Joyce fait partie des rares amies avec lesquelles elle n’hésite pas à parler de ses insécurités ; c’est tant et si bien normalisé qu’elle n’a même pas un pincement au coeur en mentionnant le fait que tout puisse se passer ainsi dans son esprit. Joyce sait, et cela facilite mille fois la vie de la future vétérinaire.

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01.03.2022 Coffee, Boston

Haley est rarement du genre à insister sur ce genre de sujets parce qu’elle ne sait que trop ce que c’est de ne pas avoir envie de parler, de ne pas avoir la force d’être confrontée aux questions des autres, de voir leur visage se tordre d’inquiétudes, ou de jugements, parfois des deux, et c’est pour cette raison qu’elle cherche généralement un autre moyen d’être présent pour les gens qui ne semblent pas être au meilleur de leur forme. Avec Joyce, les choses sont un peu différentes. Sauf à ce qu’elle soit complètement passée à côté de quelque chose, les jeunes femmes se parlent toujours quand ça ne va pas. Parfois sans entrer dans les détails, puisque Haley ne le fait jamais sur son anorexie mais de manière générale, elles se disent au moins que les choses sont plus compliquées que d’habitude. Elles n’ont généralement pas besoin de se le dire, mais c’est aussi agréable d’avoir quelqu’un avec qui on peut être cent pour cent honnête.
Haley grimace légèrement en voyant les larmes se former dans les yeux de son amie, et son visage témoigner de toute la douleur qu’elle ressent. Elle se soulève légèrement de sa chaise pour la rapprocher autant que possible de Joyce, leurs cuisses se touchant et elle attrape doucement la main de son amie entre les siennes. “Joyce… Tu peux me dire que tu veux pas en parler, mais tu peux pas me mentir là-dessus alors que ça se voit que tu ne vas pas bien…” La voix et le ton de Haley sont extrêmement doux, empreints de patience comme peu de gens savent le faire et dénué de tout jugement. Ce n’est pas un reproche qu’elle lui fait, pas vraiment en tout cas. “Est-ce que tu veux qu’on aille chez toi ou chez moi, pour parler, ou juste pour que je te tienne la main, le temps que tout sorte ?” Joyce a visiblement plein d’émotions qui ont besoin de sortir et Haley est prête à être là tout du long, peu importe si elle a besoin de vomir des mots ou de laisser tout son corps être traversé de sanglots. Ne pas savoir ce qui met son amie dans cet état lui brise le coeur, mais pas parce qu’elle estime avoir besoin de tout savoir sur elle ; uniquement, parce qu’elle ne sait pas comment l’aider si elle ne sait pas ce qui lui fait si mal. Tentant un léger trait d’humour, elle relève doucement le visage de son amie et lui dit, sur un ton hésitant, ne sachant pas comment la blague sera perçue : “Ce n’est pas le fait que je prenne un thé à la menthe qui te met dans cet état hein ?”

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with @Joyce Millett and @Haley Stryder
warning : thérapie, hospitalisation, grossesse extrautérine.
01.03.2022 Coffee, Boston

Haley est évidemment bien loin de s’imaginer ce que traverse, et a traversé, sa meilleure amie mais elle voit bien qu’elle n’est que l’ombre d’elle-même. Si elle a tendance à se dire que c’est sa perception des chose qui est biaisée, la future vétérinaire décide pour une fois de se faire confiance et d’insister auprès de Joyce. Il faut croire qu’elle devrait faire confiance à son instinct plus souvent car les larmes commencent rapidement à perler sur les joues de son amie. Instinctivement, Haley se rapproche et se mord l’intérieur de la joue pour empêcher ses glandes lacrymales d’imiter celles de son amie. La dernière chose dont Joyce doit avoir besoin en ce moment est d’une Haley larmoyante. Elle tente une légère blague, et expire doucement en voyant son amie sourire, même tristement. Haley écoute ensuite attentivement ce qu’elle a à lui dire et fronce les sourcils quand elle lui dit avoir été à l’hôpital. Elle n’aurait jamais oublié un événement pareil et se demande comment elle a pu passer à côté d’une telle absence de son amie. La jeune femme réalise rapidement que c’est parce qu’elle était elle-même hospitalisée en maison de repos, occupée à prendre soin d’elle, et aussitôt, une pointe de culpabilité vient lui nouer l’estomac. Haley tente de l’ignorer, de se dire que sa présence aux côtés de Joyce n’aurait sans doute rien changer mais elle sait pertinemment que cela sera quelque chose dont elle aura besoin de reparler en thérapie. Qu’importe, elle se concentre plutôt sur les propos de sa meilleure amie et si elle avale une grande foulée de thé vert à la menthe, c’est avant tout pour faire se dissiper ce noeud et mieux se concentrer sur elle. La main d’Haley se resserre autour du bras de sa meilleure amie et tâche de ne pas montrer toutes les émotions contradictoires qui se bousculent en elle quand l’aventurière parle de grossesse extra utérine. “Mais aujourd’hui, ton corps s’en est remis ?” demande-t-elle, ne demandant pas si elle va bien. L’expression serait aussi maladroite que ridicule quand Joyce est visiblement très mal en point. Elle secoue la tête vivement ensuite quand son amie s’excuse. “Mais désolée de quoi, exactement ?” la reprend-t-elle, avec douceur. “C’est moi qui suis désolée que tu aies traversé ça et que tu n’aies pas pu m’en parler. Jay a été là pour toi ?” L’idée de ne pas pouvoir avoir été là pour son amie est seulement tolérable parce qu’elle espère que son amie n’a pas eu à la traverser seule. Sans attendre sa réponse, elle enlace tendrement son amie, avant de la serrer un peu plus fort dans ses bras. Haley ne la relâche pas jusqu’à ce que Joyce ne desserre pas son étreinte, ne sachant pas à quel point elle a besoin d’une étreinte. “Je suis là pour toi, ok ? Toujours.” Même quand ça lui déchire les entrailles - expression mal choisie ; même quand ça la ramène à trop de mauvais souvenirs.