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I LOVE HARVARD
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    No time to die // George
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    Lien du postVen 24 Fév - 22:48
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    tw : prémonitions, dons médiumniques, accident (mentions)

    J'attrape une flûte de champagne posée sur une table recouverte d'une nappe dont le tissu devrait honnêtement être réservé aux robes de mariées. J'ai beau faire semblant de ne pas le voir, je sens le regard en coin de Papa comme s'il me brûlait la peau de l'épaule.

    ─ Tout va bien, chaton ?

    Mhmm...

    J'acquiesce avant de croquer un morceau de... céleri ? Pas très alléchants, ces petits fours. Mes pères savent que ce genre d'événements peuvent un peu me submerger. C'est pas toujours fun, d'être hypersensible, surtout quand on a des dons médiumniques en plus... Le problème, c'est qu'ils ont tendance à me surprotéger, donc je dois les rassurer à peu près tous les quarts d'heure depuis la fois où j'ai fait une crise de panique pendant une expo à une galerie, y a quelques années. C'était ma faute : j'avais zappé de me "protéger" énergétiquement, j'avais passé une sale journée, et j'ai fait une sorte... d'overdose ? Comme si les émotions ambiantes étaient des aimants et moi, la grille qui les attirait.

    Ce soir, rien de tout ça. J'me suis aspergée d'agua de florida - les mauvaises ondes n'ont qu'à bien se tenir. De passage sur Boston pour un gala de charité, mes pères ont tenu à ce que je les accompagne, puisque, je cite, "on ne te voit plus depuis que tu es à Harvard... c'est à peine si tu nous passes des coups de fil de temps en temps"... Oui, ils sont un peu intenses. Ça doit être lié au fait qu'ils ont galéré pendant dix ans avant de m'avoir, quand une de leurs amies s'est portée volontaire pour servir de four à leur brioche. (Coucou, c'est moi, la brioche.)

    Pops - mon second père, vous suivez ? - apparaît à l'angle et s'approche de nous, délaissant une jeune femme qui lui serre affectueusement le bras en lui disant au revoir. C'est ça, d'être élevée par deux mecs qui pourraient faire la une des magazines de mode : toutes les meufs tombent sous leur charme. Ça me faisait mourir de rire, quand les mères de mes copines se demandaient si Pops était célibataire... avant de se décomposer en voyant Papa arriver à la sortie de l'école le jour suivant.

    ─ Cette robe te va à ravir, chaton, décrète-t-il en glissant un bras autour de la taille de Papa. Même si elle est... un peu révélatrice.

    Par pitié, qu'ils arrêtent de m'appeler "chaton" dans les lieux publics... mais je leur répète depuis toujours et ce n'est certainement pas maintenant qu'ils vont cesser.

    Merci, je rétorque, ignorant son commentaire sur la transparence de ma tenue. Quand est-ce que les enchères commencent ?

    Parce que nous sommes là pour assister à des enchères, en théorie... ainsi qu'à une remise de prix pour les plus généreux donateurs - dont, vous l'aurez deviné, le couple Hyde.

    ─ D'ici une petite demi-heure. Profite, fais connaissance avec des gens... plutôt que t'empiffrer toute seule au buffet, ricane Papa en me dardant un regard mi-accusateur, mi-amusé.

    Oui, oui... je vais... sociabiliser.

    J'adore ça. Surtout avec de parfaits inconnus. Hem.

    Je m'éloigne et rejoins la salle où sont exposés les tableaux prêts à être vendus aux enchères. Je suis en train de flâner lorsque mon regard croise des iris d'un bleu polaire similaire aux miens. Un mec dans la quarantaine, plutôt beau gosse. Et alors que j'esquisse un sourire, une vision m'assaille. Je vois l'homme sortir du bâtiment plus tard dans la soirée, traverser la route, et... se faire percuter violemment par une voiture qui roule beaucoup trop vite.

    Mes paupières se rouvrent abruptement, mais j'en ai le souffle coupé. C'est pas possible... je n'avais pas eu de prémonition de la sorte depuis des années. Et la dernière fois que c'est arrivé, j'étais au lycée et j'ai commis la stupide erreur d'ignorer mon pressentiment. Le garçon est décédé, et j'en porte encore le lourd poids de la culpabilité. Hors de question que je laisse le passé se répéter. Ce mec... ce mec ne sortira pas tout seul d'ici, je m'en fais la promesse.

    Si je n'étais pas censée intervenir, pourquoi est-ce que j'aurais eu cette vision ?

    Hey, bonsoir, euh... je m'appelle Zora. Vous avez de très beaux yeux.

    T'es pas obligée de le draguer pour lui sauver la vie, tu sais.

    Oui, m'enfin... autant joindre l'utile à l'agréable, non ?

    (c) mars.
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    Lien du postJeu 2 Mar - 19:53
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    Zora et George
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       Pour des raisons qui dépassaient la raison, les buffets le laissaient maintenant de glace. Du coup, c’est du côté du bar qu’il chercha un peu de chaleur, et trois flutes de champagnes plus tard, il se sentait le courage de finalement rejoindre la mêlée. Verre de whisky à la main, pour faire bonne mesure.

    Son équipe avait monté cette nouvelle collaboration entre la Fondation d’Harvard, qu’il représentait ce soir, ainsi que la fondation du Boston Children’s Hospital. Une première qui prenait ceci dit tout son sens, Harvard finançant de toute façon plusieurs projets de recherche concernant les enfants malade. Tout seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin, à ce qu’on dit. Et ça permettait à un peu tout ce beau monde qui gravitaient dans des univers au final plutôt similaires de se retrouver. Et plus les gens se plaisaient lors de ces soirées, plus leurs contributions se faisaient de bon cœur. Avec un peu de chance, peut-être y aurait-il même un certain esprit de compétition qui s’installerait….

    Mais il se sentait détaché de toutes ces notions depuis de longues semaines maintenant. Alors qu’il raffolait, dans un passé pas si lointain, de ces événements mondains, maintenant qu’il les abordait en solitaire, ils perdaient tout leur lustre. Sans Skylar à ses côtés avec qui partager des regards complices entre les rencontres et pour rebondir sur ses commentaires afin de créer des moments authentiques et mémorables, tout cela lui semblait atrocement fade. Tout comme le buffet.  

    Mais elle n’était plus là, et lui, il travaillait toujours pour la Fondation d’Harvard. Alors il allait devoir sourire et être le type le plus agréable de toute cette fine brochette de convives. Et puisqu’il allait devoir donner une allocution sommaire, il se dirigea vers l’endroit où les tableaux étaient exposés dans l’espoir d’y trouver l’inspiration. Parce qu’après trois verres et demi, son texte écrit lui semblait définitivement trop fade.

    Et c’est alors qu’il inspectait l’une d’elle avec un sérieux qui le surprenait lui-même, qu'il eut la grande surprise d’être abordé par une jeune femme aussi avenante que directe. Cette situation familière eut le mérite de le sortir un peu de sa morosité, et c’est avec un grand sourire amusé qu’il l’accueillit.

    « Enchanté Zora. Je m’appelle George, et vous rendez cette robe magnifique. »

    Même ces échanges coquets pourtant si cher à son cœur et qu’il estimait appartenir à ce que l’expérience humaine avait de mieux à offrir ne résonnaient plus avec la même vivacité qu’auparavant. Ironique, considérant que, techniquement, sa situation lui permettait maintenant d’être beaucoup plus réceptifs à ceux-ci.  

    « Dites-moi, vous avez perdu un pari ou bien suis-je en train de contempler l’une de vos œuvres ? Parce que l’histoire des yeux, ça cache définitivement quelque chose. »




       
    @Zora Hyde
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    Lien du postSam 4 Mar - 22:38
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    tw : prémonitions, dons médiumniques, accident (mentions), alcool

    Il sourit. Et pas qu'un peu... assez pour provoquer un petit frisson agréable le long de ma colonne.

    Merci. Vous savez parler aux femmes, vous.

    Rahhh... on dirait une phrase sortie d'une comédie romantique à la noix. Pourquoi je me transforme en cliché dès que quelqu'un me plaît un peu ? Comme si je revêtais une sorte de déguisement : celui de la fille confiante et pleine d'esprit qui sait toujours quoi dire.

    Un pari ? Pourquoi aurais-je besoin d'un pari pour vous accoster ? Je suis une grande fille... je n'ai besoin que d'un peu de courage.

    Et voilà. Qu'est-ce que je disais ? Après un clin d'œil complice, je détourne les yeux, parcours les œuvres d'un regard peu impressionné et ajoute :

    J'ai failli dire que j'aimerais que ce soit le cas, mais en fait... (j'approche de son oreille pour lui confier.) C'est pas trop mon style.

    Soudainement - mais trop tard - je me rends compte que lui fait peut-être partie des artistes invités ce soir. Eh merde. Le tact, Zora, le tact.

    Désolée - j'veux dire, si vous êtes exposé ici.

    Je lui sers un sourire pincé, mi-embarrassé, mi-innocent.

    (c) mars.
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    Lien du postJeu 9 Mar - 20:22
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    Zora et George
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       « Vraiment ? Honnêtement, si vous n’entendez pas ce genre de compliments au moins une fois par semaine, vous devriez sérieusement songer à changer de cercle social. »

    Il se fit la réflexion que cela faisait un moment qu’on ne l’avait pas abordé aussi directement, alors qu’il caressait machinalement du pouce l’annulaire où il avait porté sa bague durant de si belles années. Il se demanda combien de porte ce petit symbole doré avait fermé avant même qu’il ne le réalise. Combien de gens fantastiques aurait-il pu rencontrer ?  

    « Pas tant de courage que ça, je vous rassure tout de suite. Enfin, sans vouloir retirer de la gloire à votre triomphe, je me suis toujours considéré comme aussi inoffensif qu’abordable. »

    Ça lui faisait agréable changement, pour être honnête. Il se rappelait comment chaque nouveau contact avec une femme constituait il y a quelques mois à peine une intense source de tension et de stress. Ça lui semblait aujourd’hui un peu risible, même, tous ces efforts réalisés pour éviter de se retrouver en contact avec son ancienne stagiaire, par crainte que sa maintenant ex-femme ne s’enflamme d’une jalousie toxique. Bien que pas forcément non-fondée…

    Il fut tiré de ces réminiscences de son passé lorsque son interlocutrice vint à lui souffler à l’oreille son différent artistique avec les auteurs des œuvres mis à l’enchère.

    Quelle agréable fragrance…

    Il éclata de rire lorsqu’elle réalisa qu’elle venait peut-être de le vexer.

    « Aucune offense! Les muses ne m’ont pas visité quand j’étais bébé, et ma seule contribution à l’art est d’occasionnellement lui prêter une infime portion de l’attention qu’elle mérite. Mais au moins, je la met en valeur aussi souvent que je le peux. J’espère que ça compte un peu pour quelque chose ?  »

    Toujours à la recherche d’une façon de bonifier son allocution, qui d’ailleurs ne saurait tarder, il se permit de demander :

    « Mais dites-moi, qu’est-ce que ça vous évoque tout ça, alors ? Je serais vraiment curieux d’entendre le point de vu de quelqu’un que ça laisse plutôt froid. »



       
    @Zora Hyde
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    Lien du postDim 12 Mar - 11:03
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    Mais c'est qu'il en rajoute une couche, en plus... ce mec me plaît de plus en plus. Et je ne dis pas ça seulement parce que le Destin m'a chargé de lui sauver la vie. J'en sais rien, en fait. Il dégage quelque chose d'attirant, de léger, séducteur sans vraiment essayer de l'être. Le charme naturel. Une partie de moi se moque de cette attirance, me criant que je fais une sorte de complexe œdipien qui me pousse à chercher l'approbation, le regard, l'affection d'hommes plus âgés que moi pour pallier à ce sentiment de ne jamais être "assez" pour mes pères, malgré mes exploits, mes qualités, mes succès.

    Je balaie son compliment d'un geste de la main accompagné d'un froncement de sourcils. Inoffensif et abordable... oui, je suppose qu'il l'est... de son point de vue. Cependant, si ma vision ne m'y avait pas forcée, je doute que j'aurais eu l'audace de lui adresser la parole.

    Qu'est-ce que vous voulez dire par-là ? Vous comptez acheter un tableau ce soir pour le suspendre chez vous ?

    À son invitation, je reporte mon attention sur quelques œuvres, recommence à marcher lentement à travers les allées. L'une d'entre elles capte mon attention.

    Hmm. Là, j'y vois deux partenaires liés par le mariage : leurs crânes représentés par des anneaux, mais totalement désintéressé l'un de l'autre : leur position opposée, les couleurs qui contrastent...

    J'ai probablement trop d'imagination.

    Et vous... que pensez-vous de celle-ci ?

    (c) mars.
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    Lien du postJeu 16 Mar - 19:59
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    George Cavendish a écrit:
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      « Ah, non, pas ce soir. Simplement que je pense prendre parfois un moment pour m’arrêter et apprécier ? Ça vaut quelque chose, à cette époque effrénée, vous croyez ? »

    Même s’il n’y était pas contraint pour limiter les conflits d’intérêts, l’idée-même de se magasiner une œuvre pour agrémenter son appartement lui apparaissait aussi naturelle que d’y refaire la peinture avec une carabine de paint ball. Il voulait interagir le moins possible avec ce maintenant sombre et aliénant endroit qu’il appelait son chez lui. Un jour, il allait devoir se rendre à l’évidence que ‘quelque chose’, fatalement, s’occuperait de remplir le vide laissé par Skylar. Et que l’art constituait très certainement une option qui en valait une autre.

    Mais pas aujourd’hui.

    Enfin, c’était ce qu’il croyait. Jusqu’à ce que cette entreprenant jeune inconnue qu’il suivait des yeux ne s’arrête devant une toile et ne lui en livre son interprétation. Interprétation qui manqua le jeter par terre.

    En quelque part entre l’envoûtement et ahurissement, il se rapprocha doucement de l’œuvre, complètement flabergasté par l’intensité avec laquelle il résonnait avec cette dernière. C’était ça. C’était exactement ÇA. Une union qui ne tient absolument plus par rien d’autre que par son existence intrinsèque, mais faisant pourtant profondément parti de chacun d’eux. Et ce vide, là où il devrait y avoir une explosion…

    Il demeura silencieusement, obnubilé par tout ce qui se déchaînait silencieusement devant lui, manquant même échapper son verre. Il ne revint à lui que quelques secondes de trop, après qu’elle lui ait demandé de s’exprimer sur une seconde peinture.

    Il dut se secouer pour retrouver ses esprits et s’arracher à sa contemplation. Puis, il vint se placer près de Zora, bien en face de ce qu’elle lui indiquait. Il prit une petite pause, avant de se lancer à son tour.

    « J’aurais dit exactement le contraire que la précédente ? Des amoureux qui ne veulent se l’admettre, mais ne peuvent pas pour autant s’en empêcher même s’ils se mettent eux-mêmes des obstacles ? J’y vois un peu de honte, mais une honte qui serait externe à eux. Une peur du jugement, peut-être, qui les force à se masquer pour vivre ce quelque chose qui les habite.  »

    Il s’y attarda encore un moment, comme si quelque chose lui échappait.

    « Ça, ou l’universalité de ce besoin de proximité, d’intimité. Peu importe qui nous sommes. Peu importe ce que nous voyons. »

    Il demeura songeur un autre instant, tout en en profitant pour prendre une gorgée de whiskey.

    « Dites-moi, Zora, pensez-vous que… »

    Il fut cependant interrompu par un homme aux cheveux gris en complet.

    « George! Je vous cherchais partout. On commence dans deux minutes! Venez! Pardonnez-nous, mademoiselle.»

    Ne prenant pas de chance, il se saisit du bras de George pour gentiment, mais fermement, commencer à le traîner derrière lui.

    « Le devoir m’appelle. Ne partez pas trop vite, ce soir ? D’accord ? », lui demanda-t-il avec un sourire implorant.




       
    @Zora Hyde
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    Lien du postSam 18 Mar - 15:17
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    Il a entièrement raison. J'suis sûre que la plupart des gens qui achèteront quelque chose ce soir le feront juste pour se targuer d'être en possession du dernier tableau de tel ou tel artiste en vogue, sans vraiment s'arrêter afin d'observer et tenter de percer le mystère de ce que l'artiste a voulu transmettre à son œuvre.

    Ça vaut tout l'or du monde, à vrai dire. Prendre le temps de se poser pour être et pour regarder, au lieu de toujours bouger et faire. Vous êtes philosophe à vos heures, en fait ?

    Il paraît subjugué par la peinture que j'ai désignée, comme si elle contenait quelque message secret voué à être décrypté par lui, et lui seul. Peut-être que l'image le percute, tout simplement. Prunelles rivées sur les deux visages dissimulés du second tableau, j'allie ses mots, son interprétation à la forme et aux coups de pinceaux et... j'acquiesce. Il a tellement raison.

    Intéressant. J'y aurais vu deux étrangers qui s'aiment sans se connaître vraiment, peut-être à distance, peut-être virtuellement, sans jamais s'être rencontrés, mais votre idée me plaît aussi beaucoup.

    J'attends de voir sur quelle œuvre il va jeter son dévolu mais notre échange est écourté - à mon grand dam. Je commençais à bien m'amuser. Rappelle-toi pourquoi tu l'as accosté. Ouais, je sais. Faut que je le garde à l'œil. C'est juste que je ne m'attendais pas forcément à ce que l'intérieur soit aussi intriguant que l'extérieur.

    Oh, ok, je vous... reverrai plus tard.

    Il est déjà parti. Un peu hébétée, il me faut une poignée de secondes pour sortir de ma transe et les suivre, moi aussi, vers la grande salle. Je passe devant un visage familier - celui d'un mec à qui j'avais fait un tirage, une fois, à la fac (@Théodore Hawthorne) et le salue d'un petit signe de la main, pas sûre qu'il me reconnaisse. On ne s'est vu qu'une fois, après tout. J'aperçois également @Silver Quinn près du bar, en train de se faire servir un verre de vin rouge, et je fais un crochet pour l'étreindre rapidement.

    Tu t'amuses bien ?

    Bonsoir, ma sorcière bien-aimée. Hm, j'suis pas encore sûre de la réponse. Toi ? C'était qui, ce beau brun ?

    J'en sais trop rien... on vient de se rencontrer. Un certain George ?

    J'espère que t'as pas l'intention de le laisser repartir tout seul.

    Ha, ha... elle ne croit pas si bien dire.

    On verra bien ce que la soirée nous réserve.

    J'adresse un clin d'œil complice à Silver avant de tracer mon chemin parmi la foule qui se précipite vers les sièges devant la scène. Le tumulte s'intensifie à mesure que j'approche et déjà, je sens mon champ énergétique se resserrer autour de moi, comme s'il cherchait à éviter d'entrer en contact avec tous ces autres corps invisibles, ce grand océan où nagent des émotions, des pensées, des humeurs qui ne sont pas les miennes et qui pourraient malencontreusement s'accrocher à moi. Je retrouve mes pères au rang des VIPs et m'installe entre eux, à la place qu'ils m'ont gardée.

    ***

    Les enchères se sont terminées en beauté : des discours à faire pleurer dans les chaumières, des prix gonflés à gogo et un sacré pactole ramassé pour diverses œuvres caritatives. Après l'événement, place à la fête. Tout le monde est invité à rejoindre la salle dansante où un DJ s'en donne à cœur-joie, et moi, je passe la foule en revue à la recherche de mon âme à sauver. Je m'en veux de l'avoir laissé filer... et s'il était déjà sorti du bâtiment ? Merde, merde, merde... où est-il passé ? Et surtout : comment je vais bien pouvoir le persuader de sortir d'ici avec moi ?

    (c) mars.
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