kool kids.

16 février 2023 w/ @Roman H.-Abbott

Assise derrière le volant de ma voiture, je laisse mes doigts tapoter contre ce dernier. Je suis un peu en avance et ce n’est pas quelque chose que j’aime particulièrement. Le truc est que si j’étais restée à la maison dix minutes de plus, il y avait une chance sur deux pour que je ne rejoigne pas Roman pour cette partie de tennis. La fatigue commence doucement à me rattraper - c’est ça de sortir tous les jours depuis une semaine et d’enchaîner les journées à la clinique - et je ne voulais pas louper l’occasion de l’éclater au tennis. Il m’arrive d’y jouer - au point où j’en ai une à la maison - mais je suis loin d’être douée pour cela. C’est quand ma soeur a envie de faire un peu de sport que je me colle à la tâche. Je regarde ma montre et quand je vois qu’il est l’heure, je sors de la voiture, refermant mon long manteau sur moi à peine dehors. Il est dix-neuf heures trente et le vent se fait frais. Ma Wilson en mains, je file vers le court que Roman a réservé en début de semaine et passe par les vestiaires pour y laisser mes affaires et sortir en petite jupe blanche, haut blanc et un bandeau en éponge de la même couleur qui tient mes cheveux en arrière. Sur le court, je m’échauffe pour ne pas me blesser, ce serait le comble quand même et quand je le vois arriver, je souffle On est pas ponctuel à ce que je vois. Je ne m’arrête pas de faire ce que j’ai commencé. Il a qu’à courir lui aussi, on a pas toute la nuit devant nous.

Je suis un peu à la ramasse aujourd’hui. Les cours ont été intenses et je me suis mis en duo une petite heure à la fin de la journée pour bosser sur une présentation que nous devons effectuer la semaine prochaine. Mon partenaire note bien que nous sommes loin d’avoir fini quand je commence à remballer mes affaires et je lui promets de bosser dessus ce soir - tout en sachant que c’est mort - et de trouver du temps durant le voyage dans le Vermont pour finaliser tout ça. Là aussi, ça risque d’être compliqué mais j’y passerai une partie de mes nuits s’il le faut. L’issue de cette aventure à la con me reste toujours un peu au travers de la gorge et bien que j’y ai gagné au change, selon les points de vue, j’ai besoin de me changer les idées. Et quelle meilleure personne pour le faire que l’une de mes partenaires dans les fameuses capsules? Ca a beau être à l’encontre même du but même de l’expérience, je lui aurais proposé un date sans y réfléchir à deux fois si j’avais pu la voir. Une bombe - non pas que mon vrai date soit en reste! Mais là c’est un win-win, si on oublie la partie où j’ai perdu gros. J’arrive avec tellement de retard que je laisse mes affaires dans la voiture, déjà en tenue, et trottine jusqu’au terrain. Jamais. C’était un coup de chance la première fois, j’étais à côté. Je souris, assumant totalement. T’as mis les moyens pour me déconcentrer. Je la détaille dans sa tenue de tennis-woman qui lui va comme un gant et commence à courir autour du terrain pour m’échauffer. Vu les températures, je propose qu'on joue ça en un set ? Les températures, sa petite tenue et mon envie de la lui enlever.

La nuit est tombée il y a déjà un petit moment et je profite de l’éclairage du court pour prendre quelques photos que je me ferai un plaisir de poster sur meetsa dans quelques jours. Je fais partie de celles qui aiment montrer ce qu’elles font et je n’hésiterai pas à dire à ma soeur que tout ça, c’est pour la battre lors de notre prochaine partie. Il nous arrive de jouer en duo quand elle ramène ses copains et c’est toujours un carnage. Je ne suis pas forcément bonne perdante quand je suis seule mais alors quand on est deux, c’est la mauvaise foi qui prend possession de moi. Jamais ma faute, toujours celle des autres. Et de savoir que je joue face à quelqu'un qui avait l’habitude de jouer, ça me met une certaine pression. C’est probablement pour cela que j’ai tout mis en œuvre pour gagner. La tenue, c’est peut-être bien pour le déstabiliser, ce qu’il remarque rapidement. Sourire en coin sur le visage, je souffle Je le note pour une prochaine fois alors. Réserver à vingt heures et te dire que c’est à dix neuf heure quarante cinq. J’hausse les épaules et continue de m’échauffer. Je ne peux pas me froisser quoi que ce soit, j’ai un week-end chargé qui m'attend et lui aussi. Je n’ai pas oublié qu’il part demain pour le Vermont. Ce genre de chose me manque terriblement quand même mais j’ai fini mes études l’année dernière et maintenant, je suis une putain d’adultes. Triste réalité. Un set ça me va. Que je souffle rapidement en continuant de m’étirer et de chauffer mes muscles. Je file prendre deux balles et en glisse une dans le tissu de ma jupe-short. T’es prêt ? Que je serve et qu’on avance. C’est rapide mais c’est ça d’arriver en retard.

C’était un peu une idée à la con de lui proposer le match en soirée, en pleine semaine, alors que celle-ci est déjà bien chargée. Mais c’est une bonne excuse pour la revoir rapidement et ne pas laisser les choses refroidir trop vite entre nous. Elle me plait, même si c’est avant tout physiquement pour l’instant, et j’ai bien envie d’apprendre à la connaître un peu mieux. Les capsules, c’était drôle cinq minutes, mais la vue est bien plus agréable en face à face. T’as tout compris. Même si je t’avoue que c'était compliqué de faire mieux aujourd'hui. J’ai déjà planté mon partenaire pour être là si “tôt”, et on a à peine commencé à bosser sur le projet. Je sautille sur place et récupère ma raquette pour faire quelques coups droit et revers dans le vide avant de m’échauffer les bras et les épaules également. Deux minutes. J’ai fini blessé une fois, je ne tiens pas à réitérer l’expérience. Ne pas s’échauffer correctement, c’est le meilleur moyen pour finir cloué au lit, ou pire, sur une table d’opération. Même pour ses beaux yeux, c’est mort. Je termine aussi vite que possible de m’étirer et me mets en position, prêt à reçevoir son service. Mon revers frappe la balle avec force et celle-ci rebondit sur la ligne, sans lui laissé une opportunité de la rattraper. Rappelle moi le deal pour finir dans tes draps? Parce qu’il ne faudrait pas que je l’achève en vingt minutes et reparte avec une victoire mais seul. Je peux feindre une défaite si celle-ci m’offre un passage dans les bras de mademoiselle.

Un exam à préparer ? Que je demande rapidement parce que c’est bien la seule raison que je jugerai acceptable pour arriver en retard à un rendez-vous avec moi. Je n’aime pas forcément attendre et pour un sportif, la ponctualité est pourtant importante. En tout cas, si c’est pour ça, il est tout excusé. Harvard est une université plus que prestigieuse et je ne connais pas ses finances mais il est difficile d’y entrer alors, pour garder sa place, il faut être le meilleur. Il n’y a pas de place pour la médiocrité ici. Je fais pourtant une très bonne infirmière. Mais je sais qu’il part demain en voyage avec le reste de sa confrérie et il n’a probablement pas envie d’être à la neige avec l’incapacité de bouger. Alors j’attends, continuant de m’échauffer, sautillant pour prendre contact avec la surface et tenter de réfléchir à la manière de ne pas déraper et de ne pas finir blessée à mon tour. Et quand il est prêt, je sers la première balle. Quand il me la retourne, j’ai juste le temps de tourner le visage pour la voir filer. Elle comptait pas. Que je lance rapidement. Bon, on est pas dans la merde là. Enfin, surtout moi parce qu’il va m’éclater et je le sais d’avance. Il me semble que c’était, si je gagne, t’as le droit de finir dans mes draps. Je souffle ces mots et faisant rebondir la balle sur le sol quelques fois. Mais puisque je déteste les mensonges et la tricherie - Oui, j’admets carrément que je n’ai aucune chance de gagner - on va plutôt dire que le gagnant décide de l’issu de la soirée ? Je lance la nouvelle balle, me mettant rapidement en position pour l’intercepter quand elle me reviendra.

Une présentation, en duo donc je ne peux pas vraiment bossé dans mon coin. C’est pourtant ce que je compte faire en grande partie afin de profiter de sa présence ce soir et celle de mes camarades ce weekend. Oliver n’aura pas le choix de faire avec, ou plutôt sans. On a décidé des bases ensembles, de la séparation des tâches, il n’y a plus qu’à bosser et tout rassembler. Dommage que je ne t’ai pas rencontré quelques mois plus tôt, j’en aurais bien eu besoin à la rentrée. Quand mes journées se déroulaient cloué dans le canapé, devant netflix. Je ne me suis jamais senti aussi peu productif et nerveux, incapable de me dépenser. Au-delà des soins, je suis certain que la française aurait pu m’occuper quelques heures de temps en temps.
L’échauffement fini, je me mets en position et renvoie la balle trop facilement. Ce n’était pas le meilleur service, j’ai pu l’anticiper, ce qui n’a pas joué en sa faveur. Pour être honnête, elle a très peu de chance, tout comme je n’en aurais aucune si la blonde me demandait de faire un porté. Chacun sa discipline! Ah… Dis-je avec une grimace lorsqu’elle me rappelle notre deal, avant de sourire lorsque Louise en change les termes. Je ne comptais pas te laisser gagner, tu sais. Un sourire amusé prend place sur mes lèvres. C’est un mensonge, bien qu’elle vient de me dire détester ça, mais c’est plus pour la taquiner que pour l’embobiner donc ça ne compte pas. Ça me va. Je ne pense pas avoir quoi que ce soit à perdre dans ce pari et même si je venais à perdre, j’ai bon espoir que l’issue de la soirée n'inclut pas de vêtement, peu importe qui remporte le match. Je tape d’un coup droit sa deuxième balle, avec un peu moins de force afin de m’adapter à mon adversaire. Louise a raison, ce n’est drôle pour personne si je l’écrase en quelques minutes. La balle me revient et je marque un nouveau point. 0-30. J’annonce avant de me remplacer. T’as un bon coup droit. Et ce n’est pas ironique. Je ne sais pas si elle a déjà joué en club mais elle s’en sort bien.

Les projets en groupe, ça a toujours été ma hantise. Il y a toujours quelqu’un pour ne rien glander dans le groupe et profiter de l’avancée du reste du groupe. À deux, c’est un peu plus difficile mais de ce que l’on a pu discuter, Roman n’a pas l’air d’être le tire au flanc qui laisse l’autre se taper tout le travail. Il a l’air d’avoir la tête sur les épaules et de trouver du temps pour tout, ce qui fait plaisir, je ne peux pas le nier. Une occasion manquée mais, par pitié, ne réitère pas la chose. Parce que, même si je ne sais pas vraiment ce qui lui est arrivé en début d’année universitaire, il ne faut pas avoir fait de grandes études pour comprendre que cela implique une blessure x ou y. En tant que sportive - ancienne sportive - je ne sais que trop bien ce qu’une blessure peut faire. Je préfère d’ailleurs ne pas penser à cela et me concentrer sur le jeu que l’on va bientôt commencer. Je risque de me faire éclater et je suis prête à l’accepter. Enfin, presque. Mon égo risquerait d’en prendre un coup mais s’il a joué à un niveau élevé - ce qui est le cas - je n’ai pas vraiment de chance. Mais je tiens à croire que je suis quand même assez sportive pour tenir plus que quelques minutes face à lui. C’est plus facile quand c’est face à ma sœur que je me bats, elle est bien moins douée. Je vois la balle foncer de l’autre côté du terrain et malgré ma vitesse, c’est un manqué de plus. Son compliment me va droit au coeur - enfin, en quelque sorte - et je tiens le coin de ma jupe, effectuant une révérence pour le remercier de cela. Je remercierai ma soeur et ses envies folles de tennis tous les trois mois. Parce que c’est comme ça que j’ai appris les règles, que j’ai joué quelques fois. Rien de bien fou mais tout de même, c’est un bon entraînement. Allez, relances nous ça que je vois ce que t’as vraiment dans les bras. Je lui lance la balle jaune qui était de mon côté. Nous n’avons personne pour nous donner les balles alors on va se débrouiller ainsi. Je risque de devoir courir de tous les côtés du terrain et être épuisée d’ici la soirée mais je prends plaisir à jouer avec Roman. Ce n’est pas que charnel et même si c’est toute la base de la chose - je ne sais pas si nous aurions de réelles accroches en dehors de tout cela - c’est sympa de varier les plaisirs et de le voir courir aussi, tentant de frapper à différents endroits du court. ALLEZ ! Que je crie alors que je frappe le plus fort possible dans la balle à l’aide de ma raquette, ou de mes doigts, j’en sais trop rien parce que ça me tire dans la main. J’avais oublié cette possibilité, bordel.

Ce n’est pas au programme, ne t’en fais pas. Le problème c’est que ce n’était pas au programme l’été dernier non plus, ce qui ne m’a pas empêché de finir immobilisé et opéré. Je ne prévois cependant pas de reprendre à haut niveau pour l’instant, même si l’arrêt de la natation dans quelques mois va me permettre de gagner du temps sur les courts, je devrais donc pouvoir éviter les gros bobos. Je retiens quand même, au cas où. On est jamais à l'abri d’un accident, sans que celui-ci soit lié au sport d’ailleurs.
La partie commence et je souris à sa révérence, claquant mes baskets avec ma raquette pour débarrasser mes semelles de la terre battue qui s’y incruste et me ralenti. Je ne suis pas là pour parader, Louise se doute bien que si j’ai été classé à l’époque c’est que je suis un minimum doué, mais c’est un réflexe. Peut-être que tu devrais nous présenter. Dis-je innocemment lorsqu’elle mentionne une sœur qui s'intéresse au tennis. Elle ne peut être que mignonne si elles partagent les mêmes gênes… Mais je dis surtout ça pour la taquiner, même si je ne m’attends pas à la moindre jalousie de sa part. On vient à peine de se rencontrer et Louise ne semble pas plus possessive que ça, ce qui m’arrange bien. J’ai bien assez de femmes autour de moi à qui je rends des comptes lorsque je ne devrais pas avoir à le faire. J’attrape la balle qu’elle me balance avec la raquette et fais rebondir celle-ci quelques fois sur le sol avant de servir. Elle me revient à deux reprises avant de finir dans le filet lorsque Louise la lance à coup de phalanges plutôt que de raquette. Aoutch. Je cours jusqu’au filet et attend qu’elle vienne à ma rencontre avant de prendre sa main délicatement pour regarder ses doigts. Rien de cassé. Je souffle sur ses doigts pour épousseter la terre battue que la balle a laissé sur ces derniers, puis lui lâche la main. Tu veux rentrer mettre de la glace là dessus ou ça va ? On peut aussi rentrer afin d’éviter de réellement se blesser. Ce serait con si rapidement, j’ai bien envie de passer un peu plus de temps sur le court, mais ce n’est pas comme si la suite du programme n’était pas alléchante.

Je lui adresse un clin d'œil et me concentre sur cette nouvelle balle qui est lancée. Je refuse de perdre parce que j’ai un égo à alimenter même si je sais que j’ai très peu de chance de m’en sortir face à Roman. Après tout, il est professionnel et moi, je ne suis qu’une amatrice du dimanche, celle qui sait jouer parce que sa sœur la tirait sur les courts. Elle aurait pu avoir une passion solitaire comme la mienne pouvait l’être. Mmmh… Laisse moi réfléchir… Que je souffle rapidement, le regardant droit dans les yeux - je jure que c’est ce que je fais même s’il ne le voit probablement pas vu la distance qui nous sépare. Ça dépendra essentiellement de ce que tu veux faire avec ma soeur. Que j’ajoute, refusant catégoriquement de partager un quelconque plan cul avec elle. Si je ne suis pas possessive pour un rond, j’aime bien trop mes moments avec Roman pour le présenter à ma soeur. Peut-être que le jour où tout sera compliqué - parce que tout fini toujours par être compliqué - je changerai d’avis mais pour le moment, c’est hors de questions. Il met la balle en jeu et l’échange me fait courir dans tous les sens pendant quelques secondes. Un coup à droite, un coup devant, un coup en arrière. Je gambade aussi vite que possible et au lieu de laisser la balle que je sais trop dirigé sur moi, je frappe dedans avec mes doigts. Je grimace et mords le bout de ma langue pour retenir le cri primal qui a pourtant envie de sortir. Je m’approche du filet et refuse de bouger un millimètre, j’ai trop peur que mes doigts cassent et tombent sur le sol - comme si j’étais un zombie ou une poupée de verre. Seulement Roman la prend doucement dans sa main et je souffle, comme si j’étais en apnée jusque là. T’es sûr de toi ? Que je souffle en regardant les doigts rougis qu’il vient de lâcher. Je les fais bouger doucement et lorsque je sers la main, mes doigts craquent. Non ça va, t’inquiètes. Je reprends ma raquette en mains et puis, taquine je dis Un bisou magique aiderait beaucoup. À peine les mots sont soufflés que je lui retends la main meurtrie, un large sourire sur le visage. Je ne perds pas le nord et qu’il ne croit pas que je vais déclarer forfait comme ça… Rien dans la facilité avec la Balmain, il va falloir qu’il s’y habitue.

Louise mentionne vaguement une sœur qui partage mes intérêts et, parce que je suis incorrigible et bien trop gourmand, je me dis qu’il faut absolument qu’elle nous présente. Je n’ai peut-être pas rencontré la bonne Balmain ! Cette réflexion, en revanche, je vais me garder de l’énoncer à voix haute, d’autant plus que je n’en pense pas un traître mot. On se connait à peine - selon la définition du mot connaître - mais le courant passe plutôt bien entre nous, je vais éviter de tout faire foirer si prématurément. Hm. Ce n’est pas non ! Je serais presque déçu qu’elle ne se montre pas un peu plus possessive. Un… tennis? Un sourire angélique au visage, je lui dis après réflexion avant de me concentrer à nouveau sur le match en cours. Je n’en ai pas besoin de deux pour le prix d’une: pour le peu de temps que nous avons partagé au lit, j’ai été plus que satisfait.
Sa main dans la mienne, j’observe ses fins doigts qui pourraient casser comme un brin de paille. C’est plus solide qu’on ne le pense mais c’est l’impression que j’en ai. Oui, ce qui ne t’empêchera peut-être pas d’avoir des knackis à la place des doigts demain. Parfois, une foulure est même plus douloureuse qu’une fracture. Sourcil arqué, j’observe sa main avec un sourire en coin avant d’embrasser ses doigts, répondant à la requête de mademoiselle. Ma main libre se niche dans sa chute de rein et je l’attire au filet afin de pouvoir l’embrasser - il ne faudrait pas que je sois en reste sous prétexte que mes doigts sont intactes, ce qu'elle aura l’occasion de constater un peu plus tard. Le baiser rompu, je m’éloigne du filet avec un large sourire et trottine en marche arrière pour retrouver ma position initiale. Avec autant de magie, j’attends au moins un ACE. Je lui mets la pression et souris comme un idiot en attendant qu’elle serve à nouveau. 40-0. Je rappelle, au cas où le score lui échapperait. On est encore bien loin du 6-0 (6-2, parce que je suis un gars sympa) qui mettra fin au match donc on va essayer d’éviter les blessures pour les trente minutes à venir.