tonight is gonna be the loneliest

with @Billie O'Malley  and @Wade Bailey
warning : alcool.
07.02.2023 Manchester-by-the-Sea, Billie's

Billie appelle à l’aide, et évidemment, Wade rapplique. Comme si tout ce qu’ils avaient pu se dire ne comptait pas vraiment, comme si les longs mois de séparation n’avaient pas existé, et comme elle a fait pour lui, surtout, même si il n’a pas appelé à l’aide. La vérité, c’est que même si elle n’était pas revenue dans sa vie quelques semaines auparavant, Wade n’aurait pas hésité une seconde à répondre à son appel à l’aide. Parce que c’est Billie et Wade, et que ça ne s’explique pas. Parce qu’ils auraient pu être beaucoup de choses si les circonstances avaient été différentes mais que ça ne compte pas tant que ça quand ce qu’ils sont est déjà tellement puissant. Alors, il abandonne la série pourtant captivante qu’il regardait et grimpe rapidement se changer avant de prévenir Sophia qu’il a besoin qu’elle s’occupe des petits s’ils se réveillent. Il la rassure, lui dit que ce n’est rien de grave, même s’il en est pas tout à fait convaincu, puis quelques minutes plus tard, le voilà sur le chemin de chez Billie. Il s’arrête à l’épicerie du coin pour acheter une bouteille d’alcool, celle vers qui la jeune femme se tourne toujours en temps de crise comme en période de beau temps, et la rejoint ensuite chez elle. Il lève les yeux au ciel en l’entendant dire qu’il y a personne et répond du tac-au-tac : “TROP TARD, TU M’AS DIT QU’IL Y AVAIT DU FROMAGE ! JE N’ABANDONNERAI PAS, BILLIE.” Il en a que faire, bien sûr du fromage, mais il espère que sa phrase aura le mérite de la faire sourire, au moins un peu, même une demi-seconde. Il attends quelques minutes mais elle ne vient pas et il décide de tenter sa chance en poussant le portillon qui est… ouvert. Il secoue la tête et se dirige vers le jardin : “J’ai pas envie de jouer à cache-cache, t’es où ?” demande-t-il avant de s’asseoir sur l’un des bancs. Ca l’arrangerait qu’ils rentrent aussi, parce que la température n’est pas au beau fixe et si c’est idéal pour que l’alcool ne se réchauffe pas, lui préférerait la chaleur de la demeure - et l’accès au fromage. “Allez, déconne pas. Je suis venu armé de ta liqueur préférée.”

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07.02.2023 Manchester-by-the-Sea, Billie's

Billie ne sait jamais rien faire comme les autres et évidemment, il faut qu’elle se fasse désirer même si c’est elle qui l’a appelé à l’aide. Wade pourrait s’en agacer mais il la connaît trop bien pour ça : elle n’est pas en train de faire sa drama queen, de faire un caprice, pas volontairement en tout cas ; elle souffre, et elle ne sait plus comment réagir. S’il avait le temps de faire de la psychologie de bas étage, peut-être même qu’il se dirait que c’est parce qu’elle a peur qu’il la réconforte, peur qu’il lui dise “je te l’avais dit”, ou peur qu’elle parvienne encore moins à gérer sa douleur quand il est là. Wade ne réfléchit pas à tout ça; Billie a besoin de lui alors il est là, c’est aussi simple que tout ça. Il ne réfléchit même pas au fait que c’est peut-être sa chance de chercher à la ramener vers lui, parce que si elle lui manque, il n’a jamais voulu que son bonheur, et son bonheur porte les couleurs de la Dudley en ce moment. Il secoue la tête en l’entendant dire qu’il ne reste plus beaucoup de fromage à manger et répond : “Raison de plus pour m’ouvrir rapidement, sorcière !” Mais il la connaît assez et a déjà commencé à faire le tour et sourit en l’entendant l’appeler : “Toujours, tu vois bien”. Il ne parle pas de cet instant, et elle le sait sûrement autant que lui mais Billie doit savoir qu’il ne l’abandonnera pas. Peut-être qu’elle a simplement besoin de l’entendre. “T’as si peu confiance en moi, c’est vexant, j’ai presque envie de faire demi tour.” répond-il quand elle le félicite sur son choix d’alcool, mais il n’esquisse même pas un geste vers la sortie, et vient poser sa main libre sur celle de Billie qui s’accroche à son bras, exerçant une légère pression. Il lève les yeux au ciel en l’entendant le traiter de fragile mais ne répond pas et se contente de déposer un baiser sur sa joue. “Tu dis encore plus de bêtises qu’avant, c’est fou. Je pensais pas du tout ça possible.” Il vient passer son bras autour de ses épaules et la serre doucement contre lui avant de la laisser s’éloigner quand ils sont à l’intérieur. “Menteuse.” répond-il du tac au tac avant de tapoter sur le canapé pour qu’elle vienne s’asseoir à côté de lui. “T’as jamais été une demoiselle, certes, mais sur la détresse, ça se discute.” Il attend qu’elle capitule pour venir s’installer à côté de lui et l’attire contre elle, sans lui demander son reste. “Je te donne 15 minutes pour être triste, pleurer, t’apitoyer sur ton sort. On peut parler ou tu peux juste rester dans mes bras sans rien dire. Et après on se gave de fromage et d’alcool, et on danse.” dit-il avant de la caler un peu mieux dans ses bras. Il dépose un baiser sur le haut de sa tête avant de resserrer doucement son étreinte. “T’es Billie O’Malley, ça va aller. Mais je t’interdis de te donner ça comme excuse pour t’éloigner de tout le monde, ok ?”

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07.02.2023 Manchester-by-the-Sea, Billie's

Wade ne prend même pas la peine de répondre quand elle lui dit qu’il ne répondra pas ; elle est triste, plus triste qu’il ne l’a jamais vu et ça lui enlève toute envie de la taquiner, de faire comme si. Ce n’est pas un jeu qu’il faut gagner cette fois, ou plutôt si, mais ils jouent à deux et c’est contre les autres qu’il faut gagner. Le but est que son coeur saigne un peu moins, Billie est à la fois alliée et ennemie dans ce jeu, mais il donnera tout. Wade se moque généralement de perdre, sauf quand ça compte, et dès qu’il s’agit de l’irlandaise, ça compte. “Moi aussi j’étais triste quand t’es parti.” Il n’y a presque plus de rancoeur derrière ses mots, ce n’est pas le moment. C’est sa façon de lui dire qu’il sait ce que ça fait et que c’est pour ça qu’il ne le fera pas. Il s’approche un peu plus d’elle et dépose un baiser sur son nez, pour ne pas qu’elle prenne sa phrase de travers et pour qu’elle voit qu’il est venu pour rester, au cas où elle en douterait. Comme si elle pouvait seulement en douter. “Va falloir revoir les thèmes d’amélioration, je crois que t’as lu ton bulletin scolaire à l’envers. Je vais en toucher un mot à la doyenne, petit miracle.” Elle l’a été dans sa vie, alors il veut bien l’appeler comme ça, juste pour ce soir, juste pour la faire sourire. Il n’est pas question de tout lui passer, en revanche, tous ses boutades : ça la rendrait folle qu’il la traite comme si elle était prête à se casser, et si Wade a toujours pris soin de lui dire la vérité, il n’est pas cruel, il sait de quels types de bouées elle a besoin, pour se maintenir à flots.
“Ok mais c’est vrai.” lui dit-il, la pinçant doucement en retour. Il attrape sa main sur laquelle il dépose un baiser, pile là où elle a essuyé sa larme mais ne la commente pas. Billie qui pleure devant lui, c’est déjà une belle preuve de confiance. “Je ferai de mon mieux, mais on a jamais commencé par se taire, alors je te promets pas une réussite incroyable.” Avant, ils se taisaient en s’embrassant, avant de parler en se baisant, en s’aimant et en faisant semblant de faire que se baiser. Avant, ils se taisaient une fois leur corps éreintés, ils n’étaient vulnérables qu’après s’être rappelé qu’ils étaient… il n’y a même pas de mot pour le décrire, ils étaient, c’est tout. “Elle a le droit. Et moi, je préfère Billie, la vraie.” Celle qu’elle est quand elle fait pas semblant. “Elle a le droit de parler quand même si l’envie lui prend…” Et il n’a pas le temps d’ajouter quoi que ce soit qu’elle se colle encore un peu plus contre lui, et décompte le lancement du silence. Wade la décale légèrement pour pouvoir mieux la serrer dans ses bras elle aussi et embrasse le sommet de son crâne. Il sent bien qu’elle n’en peut plus, que le rythme de son palpitant est irrégulier, mais la seule idée qui lui vient pour calmer tout ça et de l’embrasser : et il ne peut pas. Pas maintenant. Alors, il caresse doucement son dos, et oui, peut-être qu’il a glissé sa main sous son tee-shirt, mais c’est chaste, promis, il est juste question qu’elle sente, littéralement, qu’il est là pour elle, et sans vraiment réaliser ce qu’il fait, lui chante la berceuse qu’il chantait à Dianna, quand plus petite, elle peinait à s’endormir. Peut-être que ça fera pareil sur Billie, peut-être que ça l’apaisera simplement… ou peut-être que ça l’agacera mais il mise plutôt sur une des deux options. Tant qu’elle ne l’assomme pas avec la bouteille de tequila…

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warning : alcool, mention de sexe
07.02.2023 Manchester-by-the-Sea, Billie's

Wade ne peut pas dire qu’il est habitué à voir Billie dans des moments de faiblesse, mais il mettrait presque sa main à couper, qu’avant l’arrivée de la rouquine, il était celui qu’il l’avait vu le plus à cœur ouvert. Il la connaît comme d’autres ne la connaîtront jamais, comme beaucoup d’ailleurs, et il se doute bien que d’autres peuvent dire la même chose, qu’elle peut dire ça à bien d’autres égards, mais Wade décide d’ignorer, parce que ce n’est pas agréable. Billie n’est pas que Billie, elle est sienne à bien des égards et la proximité retrouvée en est bien la preuve. D’une façon ou d’une autre, ils s’appartiennent, et c’est d’ailleurs ça qui se cachent derrière le pronom possessif. C’est “sa” Billie, pas parce qu’elle est sienne, mais parce qu’il est à elle et vice versa. Ils ne se le sont jamais dit, parce qu’il y a des choses dont on ne parle pas et surtout quand il s’agit de choses qui nous dépassent. “Celle-là, celle-là qui m’envoie chier dans les bars, celle avec qui j’ai eu mes plus gros fous rires et qui m’emmène toujours dans des aventures insolites, celle qui me baise comme si sa vie en dépendait et celle qui me confie les parts d’elle la plus fragile, mais uniquement au coeur de la nuit pour pas qu’on nous entende.” C’est sûrement ce qui résume le plus leur relation et si Billie n’allait pas si mal, Wade ne l’aurait même pas mentionné. Ca fait mal de penser qu’ils ont été tout ça, et qu’ils ne le sont plus du tout. Qu’ils ne le seront peut-être plus jamais. Et oui, si vraiment il le faut, il se privera du peau à peau tant qu’il peut avoir du reste.
“Toi, oui, la dernière fois qu’on a fait un karaoké ensemble.” lui répond-t-il du tac-au-tac avec un petit sourire. “Mais j’ai bien vu que t’as failli t’endormir, fais pas genre.” Il respire doucement, tachant de ne pas penser à ses doigts sur ses lèvres et acquiesce à sa phrase. Il se penche pour attraper la bouteille, et fait rapidement sauter le bouchon avant de déverser une partie du liquide dans la bouche de Billie puis dans la sienne. Il avale tout d’une traite et sort son téléphone pour choisir une musique. “T’as une sono bluetooth à laquelle me connecter ?” Il attends sa réponse puis la regarde attentivement, avant de secouer la tête. “Il va te falloir un peu plus de joie organisée pour que ça marche. T’as des paillettes ? Des perruques ? Je suis en charge du maquillage et de la choisir !” Il veut qu’elle oublie quelques minutes et pour ça, il est prêt à tout. Quitte à ce que ça veut dire la ramasser à la petite cuiller en dessous. “Je dors ici, au fait. Et dans ton lit. Mais t’en fais pas.” Il pointe sa ceinture et tire un peu dessus. “J’ai mis ma ceinture de chasteté, même si t’essaies de me corrompre, t’auras pas de part du gâteau.” Il lance ensuite la musique au niveau sonore maximum et attrape sa main pour l’attirer dans les pièces de la maison où des bouts de bonheur sont susceptibles de se trouver.

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warning : alcool, mention de sexe
07.02.2023 Manchester-by-the-Sea, Billie's

Wade secoue vivement la tête lorsqu’elle lui parle de Billie A et d’être la deuxième face. “T’es au moins ça centième face, dis pas de bêtise.” Qu’elle ne croit pas qu’elle n’ait qu’une chose et qu’elle n’a pas le droit d’être les autres. Des Billie, il y en a autant qu’il y a de semaines dans l’année, et c’est ce qui fait son charme, même quand elle mérite qu’on la secoue, même quand il a envie de l’étrangler - pas pour la faire jouir plus fort, l’étrangler pour de vrai. En l’occurence, elle a surtout envie de la faire sourire, de la faire rire mais s’il est tout à fait honnête, il se contenterait de ne plus la voir pour pleurer pour ce soir. Billie, elle fait partie des gens qui ne pleurent que pour les grandes occasions, et si elle a un côté drama queen qui lui va au teint, Wade ne sait que trop que les quelques minutes qu’elle a passé contre lui, elle en a rarement eu besoin dans sa vie. Il y a des peines plus douloureuses que d'autres et c’est pour ça qu’il est là. Wade n’a pas eu le droit d’être là quand elle était heureuse, enfin Heureuse, avec un grand H, mais il ne la laissera pas seul dans son malheur, qu’il porte un m majuscule ou non, d’ailleurs. “Mais ça va pas !” réplique-t-il quand elle lui parle de son enterrement. Il voudrait lui dire qu’elle a surtout intérêt à l’enterrer plutôt que l’inverse mais ce n’est pas le moment, alors à la place, il la suit : “Pour que ce soit vraiment marrant, je rentrerais dans plus de détails. Je décrirais toutes les choses qu’on a fait, qu’on a essayé et toutes celles qu’on a pas eu le temps d’essayer mais qu’on avait sur notre liste. Tu te souviens ? Je peux te rafraichir la mémoire si besoin, je dois encore l’avoir quelque part cette liste.” Il fait mine de chercher dans sa poche pour son téléphone mais il tient surtout à lui faire penser à autre chose.
“Alors, non. Si on met des paillettes et des perruques, on a le droit qu’à des chansons pas tristes. C’est la règle, et me regarde pas avec cet air, c’est pas de ma faute, c’est pas moi qui fais les règles.” dit-il en levant les mains au ciel avant de lui faire signe de la tête de lancer la musique. “Ca suffira pas, tu peux pas rester habillée comme ça.” dit-il, avant de la suivre pour attraper les paillettes. “Super, ravi de te rencontrer Samantha. Moi c’est Hector, avec un H.” dit-il, repoussant la perruque qu’il lui propose avant d’en enfiler une perruque avec des cheveux longs roses pétants. “Viens, je sais pas à qui t’as emprunté ses vêtements Samantha mais là on est parti faire la fête. Des paillettes, il en fait pas que sur ton visage.” dit-il, en la traînant jusqu’à son armoire. Il met quelques vêtements devant elle avant de soupirer et de les jeter au sol. Il finit par aller vers les maillots de bain deux pièces, prends le plus coloré d’entre eux, et lui dit : “tiens, enfile ça par dessus.” Il serait bien tenter de la faire se vêtir uniquement comme ça, mais il ne va pas non plus pousser mémé dans les orties. “Allez, viens Samantha. Y a notre copine Tequila et son acolyte Musique qui nous attendent en bas.”