wicked game
with @Jelena Rodrič

Verre de champagne au bord des lèvres, qu'est ce qu'elle ne ferait pas pour boire quelque chose de plus fort. Les yeux qui ne cessent de faire des allers-retours entre la grande horloge et les participants de la soirée, elle attendait de pouvoir quitter cette soirée, déposer l'argent de ses parents et revenir à la débauche qu'elle avait quittée pour enfiler cette longue robe et ces hauts talons. Elle était semblablement la seule disponible de sa famille à pouvoir participer, dans un autre temps, elle aurait peut-être profiter de la fête. Abusant du champagne et des petits four, avec l'envie de s'enfuir avec un serveur en fin de soirée. Sauf que depuis qu'il était partie, tout était différent. Elle découvrait une souffrance qu'elle n'avait encore jamais découvert, celle d'un coeur brisé. Parce que jusqu'à maintenant, elle n'avait jamais ressentis cette douleur, ce creux au fond de sa poitrine, un creux qui cette fois ne pourra pas être réparé par l'alcool et les drogues. Y'a certainement rien qui pourra l'aider, elle va devoir apprendre à vivre avec. Mais ça fait tellement mal. Soupire qui s'échappe lorsque le temps devient trop long, les bureaux qu'elle décide elle-même de retrouver pour déposer son enveloppe et s'en aller. L'ascenseur qu'elle retrouve, son coeur qui manque un battement lorsqu'elle reconnait ce visage, ce visage qu'elle n'avait pas vu depuis bien trop longtemps maintenant. Jelena. L'esprit qui prend du temps pour remettre les choses en place, l'esprit qui a du mal à la visualiser ici, au même endroit qu'elle. Le corps qui rentre dans l'ascenseur sans réellement réfléchir. C'est bien par là qu'elle devait aller, non ? La machine qui remonte les étages, les azurs qui restent fixés sur la porte de fer qui les enferment dans ce si petit espace. Y'a tant de choses qu'elle voudrait dire, mais y'a pas un seul mot capable de s'échapper. Parce que pour l'une des premières fois, elle avait peur, peur de parler, peur de fondre en larmes, peur de faire face aux mauvais choix qu'elle avait pris.

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with @Astra Rothschild

je me demande encore ce que je fous là. c'est pas mon monde, c'est pas l'endroit où j'évolue. l'argent que ma mère nous a laissé est certes conséquent, très conséquent mais je ne pensais pas qu'il me conduirait dans ce genre d'endroit. j'ai décidé de faire un don pour une association et résultat on me demande de m'afficher, robe de soirée, coiffure et maquillage pour venir faire des courbettes. j'attrape un verre de champagne que je descends très rapidement puis un deuxième. je fais des sourire, me laisse remercier, serre quelques mains et je décide qu'il est temps de m'en aller. je préviens de mon départ, qu'il est temps pour moi de rentrer et je m'éclipse. j'ai pas envie d'être là. j'ai envie de rentrer, me mettre en pyjama et m'allonger dans mon lit pour pleurer sur mon oreiller. peut-être que je mangerais un peu de glace devant un film avant de pleurer à nouveau. le départ d'Horace me brise le coeur. j'ai l'impression d'avoir perdu un bout de moi et qu'il s'est enfuit de l'autre côté de l'océan. j'entre dans l'ascenseur et quand les portes se referment, mes yeux se posent sur toi. tu entres dans la cage de métal et je ne sais pas où me mettre. la seule chose qui me rassure, c'est que tu sais exactement ce que je suis en train de vivre. regard plein de compassion, je finis par fixer mes pieds. soudain les lumières vacillent, le sol se met à trembler et.. plus rien. plus de lumière, c'est un générateur qui prend le dessus. « putain qu'est-ce qu'il se passe ? » je suis pas claustrophobe, mais j'ai pas tellement envie de rester bloquée ici. « ça.. ça va ? » que je demande doucement en me tournant vers toi.

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with @Jelena Rodrič

La plupart du temps, elle était rejetée par sa famille. Elle comprenait même pas pourquoi elle offrait sa présence à cette soirée. Elle voulait juste fuir à l'autre bout du monde, oublier ce nom de famille qu'avait toute la mondanité au bout des lèvres et se droguer assez pour qu'elle ne soit plus capable de penser. Si seulement elle pouvait revenir quelques années en arrière, quand tout était plus simple, quand elle était vraiment elle-même, pas ce déchet qu'elle se pousse à représenter. Incapable de tenir plus longtemps, elle rejoignait l'ascenseur, lueur d'espoir face à cette porte de sortie. Le champagne lui suffisait pas, elle avait les idées trop clair et quand c'est le cas, elle est plus vraiment capable de le supporter. Elle a besoin de fuir avant d'exploser. Le coeur qui manque un battement lorsque vos regards se croisent, après tant de mois et de blessures infligés. Parce que ce putain de destin continue d'en faire qu'à sa tête, parce qu'elle voulait pas se retrouver une nouvelle fois face à toi. Elle s'est promis de s'éloigner, parce que pour une fois, elle voulait faire les choses de la bonne façon. Elle voulait préserver ton coeur. Parce que tu mérites mieux que de rester accrochée à elle. Elle restait silencieuse, la boule dans la gorge, bien consciente qu'elles vivaient peut-être toute les deux la même chose. Astra était pas la seule à perdre Horace. Les sourcils qui se froncent lorsque tout déraille, nouveau coup du destin pour faire de ce monde un enfer personnel. La machine qui s'arrête en même temps que les lumières, seulement éclairés par cette petite lumière vacillante pour la sécurité. Putain ! Colère qui s'échappe, tension qu'elle est pas capable de retenir. Non ça va pas, j'veux pas rester coincée ici, j'veux pas, j'veux pas. Dit-elle alors qu'elle tentait d'appuyer sur tous les boutons, le battant qui s'affole et toute cette colère qu'elle retient depuis longtemps qui ne peut s'empêcher de se déchainer. Quelqu'un m'entend ? On est coincées ici ! Les coups de poings qui martèlent la porte de fer, la douleur des phalanges qu'elle ne remarque pas, l'air de plus en plus oppressant incapable de garder son calme.

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with @Astra Rothschild

bordel mais qu'est-ce que je fou là. je voudrais être dans mon lit. enfiler le pull qu'Horace avait oublié à notre dernière dispute. je veux me blottir dedans, me sentir en sécurité. peut-être que je trouverais la force de manger entre deux crises de larmes. parce qu'en ce moment c'est pas la joie. entre son départ, le fait que toi et mon on se parle plus et le Lux que j'ai dû quitter.. c'est compliqué de tout gérer émotionnellement. j'ai envie de tout lâcher. faire ma valise et rejoindre mes frères. je me demande pourquoi je persévère ici. alors me retrouver dans cet ascenseur avec toi, c'est tout sauf une safe place. mais avant tu l'était. t'étais mon endroit favori Astra. les bras rassurant dans lesquels j'aimais me blottir. le son de ta voix pouvait me bercer. et la douceur de tes carasses a réveillé bien des choses chez moi. pourtant c'est une torture d'être coincé ici avec toi. et ça ne fait que quelques minutes. je tente une approche mais ta réaction ne m'étonne pas. mon visage se ferme, mes muscles se crispent. j'encaisse. tu ne veux pas rester bloquée ici avec moi. je sais. j'attrape mon téléphone mais aucun réseau. « c'est une blague » depuis quand y a pas de réseau dans les ascenseur en 2023 ? j'essaie de me déplacer comme je peux avec cette robe qui commence à me faire étouffer. j'aurais dû porter un pantalon putain. « les portes sont blindés. ça sert à rien de taper » je les repère vite les portes comme ça. je m'approche de toi sans te regarder une fois et essai d'appuyer sur le bouton d'urgence pour appeler quelqu'un mais il semblerait qu'il soit momentanément hors service. « calme toi Astra. plus tu vas paniquer et moins tu arriveras à respirer. » facile à dire pour quelqu'un comme moi qui a l'habitude de se retrouver dans des situations compliqués et qui a dû apprendre à gérer.

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Parce que le destin a décidé d'appuyer sur pause, un arrêt sur image, une entracte qui s'acharne au mauvais moment. Parce que cela doit faire des mois qu'elles se sont pas retrouvées face à face. Cette fois, il a suffit d'une mauvaise décision pour se retrouver bloquées au même endroit. Astra, elle est pas en état de tomber sur toi. Toutes les émotions et les sentiments sont à vif, elle contrôle plus grand chose, le chaos qu'elle représente n'a cessé de grandir encore et encore. Elle en avait même du mal à se regarder face à un miroir. Les poings s'acharnent contre la porte de fer, des cris s'échappent pour tenter de se faire entendre. Persuadée que les invités étaient bien trop occupés, à s'occuper de leur propre personne pour entendre plus loin que leurs nez. L'air devient de plus en plus difficile à trouver, il fallait qu'elle se calme avant de faire une syncope. Qu'est ce que tu veux qu'on fasse alors ? On va pas passer la nuit ici ! Parce que si c'est le cas, c'est bien possible que l'une n'en ressorte pas vivante. Le regard qui se tourne vers la belle lorsqu'elle lui conseillait de se calmer, c'est souvent le genre de phrase qui donne envie de bouillonner encore plus, alors que l'écouter, serait la meilleure des solutions. Ça doit être le karma, ouais c'est sûrement ça, je me prend dans la gueule tout c'que j'ai fais. Dit-elle secouant la tête, la respiration de plus en plus difficile à retrouver. Le corps qui se laisse glisser contre l'un des murs pour s'asseoir contre le sol, des respirations qui se prennent une à une pour tenter de se détendre. Et puis.. Qu'est ce que tu fous là ? C'était la première fois qu'elle la voyait fréquenter ce genre de soirée mondaine. Les yeux ont toujours du mal à lui faire face, parce qu'elle se doute bien à quel point elle pouvait être magnifique dans cette robe. Sauf que cette fois Astra, tu pourras pas fuir comme par message, cette fois, elle en face de toi.

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à ce stade là c'est de l'acharnement du destin. et c'est pas drôle du tout. après le fiasco de notre relation, j'essayais de passer à autre chose et pour ça je sais que j'ai besoin d'être loin de toi. alors me retrouver enfermée dans un ascenseur alors que tu es magnifique dans ta robe, ça n'aide en rien. mais t'es en panique et je vois que d'après les traits de ton visage y a pas que la panique qui t'habite. j'ai l'impression que t'es en colère contre moi, que t'as clairement pas envie d'être là avec moi. peut-être même que tu me détestes ? et ça me brise un peu plus le coeur. et quand je suis dans cet état, mélangé à la tristesse de l'absence d'Horace, je suis une bombe à retardement.   déjà tu vas commencer par te calmer. parce que moi non plus j'ai pas envie d'être coincée ici avec toi, mais j'ai au moins le respect de pas te crier dessus je respire profondément avant de m'approcher de toi pour appuyer fortement sur le bouton d'appel, puis sur celui d'urgence. rien. je vais pas réussir à t'apaiser, parce que visiblement tu m'as en horreur. j'ose même plus parler. j'essaie à présent d'écarter à la force de mes bras les portes mais rien. des portes blindés, je m'attendais à quoi. ta dernière phrase elle me fait monter en pression. ok j'ai compris t'as pas envie d'être là avec moi, mais putain t'as pas à me parler comme ça.   qu'est-ce que ça peut te foutre ? que je te demande sans te regarder. je vais te parler de la même manière que toi. peut-être que tu comprendras à quel point c'est blessant et que tu arrêteras.

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Toute sa force, son courage, elle s'est échappée en même temps que le décollage de l'avion d'Horace. Elle essaye de garder son calme, rester sur terre, mais elle y arrive pas. Y'a toute cette tristesse, cette rage, qui bouillonne et qui s'échappe. C'est pas de ta faute Jelena, peut-être juste que t'es là, au mauvaise endroit, au mauvais moment. Parce qu'elle n'avait rien de facile en temps normal, mais cette fois, elle déraillait complètement. Tes paroles qui résonnent entre les murs, les yeux qui restent tournés vers toi. Peut-être que c'est ce dont elle avait besoin pour se calmer, cette bonne leçon, celle qui lui fera comprendre qu'elle est entrain de dépasser les limites. Le corps qui a retrouvé le sol, l'espoir de sortir d'ici qui s'enfuit, comprenant qu'elle pouvait possiblement passer cette nuit enfermée à tes côtés.  C'est bon, t'énerves pas, je suis désolée. Soupires qui s'échappent, les azurs qui restent plantés sur le sol, incapable de se plonger dans ce regard d'ébène, trop effrayée de s'accrocher à la seule chose qui pourrait l'apaiser.  C'est juste que.. J'ai du mal à gérer mes émotions en ce moment, j'ai beaucoup trop bu et j'en peux plus de cette putain de robe qui m'étouffe. Les mots qui dégoulinent, fausses excuses qu'elle était capable de trouver pour raisonner son comportement. Mais, tu vas la pardonner, comme tu le fais toujours, n'est ce pas ?