l'héliotropisme des coeurs brisés

24 janvier 2023 « Oui je comprends George… » Ce qui me venait à l’esprit que son ex avait peut-être rencontré une nouvelle personne et n’avait pas osé le lui dire. Et avait donc tout fait pour se séparer de lui. Seulement, je n’allais pas lui dire. J’avais encore de l’empathie envers lui. D’autant plus, que ce n’était surement pas vrai. C’est juste mon esprit pratique : un mariage ne peut se stopper que par la mort ou si une des deux personnes n’aime plus l’autre. Mais se marier n’est pas un acte que l’on fait sans réfléchir auparavant. Du moins, j’avais bien réfléchi de mon côté, avant d’en parler à Marnie. C’était elle ou personne. Je le savais, dans mes tripes. « C’est gentil, merci. » Dis-je tout en posant une main sur son épaule. Je ne lui en voulais pas. Ce n’était pas de sa faute s’il avait divorcé avant mon mariage. « Je stress un peu, mais j’y crois en cette relation et en cette vie maritale. » Et moi qui n’avait pas voulu fonder de famille, je me retrouvais bientôt papa, et heureux. Surtout heureux. Chose que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. « C’est une fille. » Petit sourire, impatient de rencontrer notre princesse. Je savais déjà que je serais surement déjà trop protecteur. Mais il était préférable que j’ai une fille plutôt qu’un petit garçon, je lui aurais surement donné du fil à retordre à celui-là. Après avoir parlé de mon futur, on se retrouva dans l’arrière boutique, prêts à lui retirer cette bague, qui semblait ne pas vouloir partir de son doigt. « Le mariage fait tant grossir que ça ? » Demandais-je en riant. Non, George n’est pas gros, mais l’amour lui a surement fait enfler les doigts. Si seulement c’est possible. Ou alors c’est un pouvoir que le Mariage a : faire rétrécir les bagues une fois que celles-ci sont enfilées au doigt. De telle sorte à ne jamais être retirée. « Attends. » Je pris le savon, mouilla le doigt du jeune homme, y posa le savon et délicatement je tentais de la lui enlever. « Bon excuse moi, mais je vais devoir tenter la manière forte. Prêt ? » La délicatesse ne semblait pas marcher, alors j’allais user de la force. Et après avoir tiré deux/trois fois, je me retrouvais contre le mur face à moi. La bague dans les mains. « J’AI TA PRECIEUSE !!! Bon, on en fait quoi ? » Voulait-il la garder ? La Vendre ? L’enterrer ? La jeter ? Tellement de possibilités que je n’aimerais pas être à sa place. Vraiment.