Tu sais qu'à force de jouer avec le feu, tu te brûles. Tu sais que ta proximité avec les Boehringer risque de te faire perdre la tête. Comment en si peu de temps cette famille s'est-elle retrouvée si rapidement dans ta vie. Deux des frères meilleurs amis, le troisième charmante compagnie, la soeur encore en suspens, l'ex-fiancée de l'un en presque ami et la soeur de celle-ci en nouvelle alliée de vie. De toutes ces charmantes personnes, une se dégage différemment des autres. Toutes ont leur attrait, chacune a son rang mais le sien est indéterminé et borderline dangereux. Tu te retrouves à te rendre chez lui en fonçant sur ta moto, casque sous la main une fois arrivé, veste en cuir moulant cette carrure que tu aimes mettre en avant, cheveux rapidement remis en place pour bien présenter, jean légèrement moulé, juste de quoi lui donner à mater. Lui, il a ce charme qu'énormément d'autres non pas. Les trois frères sont des friandises divines, la soeur comprise, mais lui, Jael, il avait cette sensibilité qui aurait du t'insensibiliser. S'il n'avait pas été le frère de tes amis, l'aurais-tu épargné ? Peut-être qu'à ne pas l'avoir malmené comme les autres, tu lui as laissé l'opportunité d'être un peu plus qu'une simple attirance dans cette océan de possibilités charnelles. Tu lui envoies un message et toques pour te faire signaler, passant ta langue sur les lèvres avant même qu'il n'ouvre la porte. Ses yeux perçants se posent sur toi et te font l'effet d'un électrochoc. C'est bien ton corps qui réagit, et non ton coeur. Quel soulagement. Il a beau battre un peu fort, cela est surement du à la moto et à la petite course rapide pour arriver jusque devant la porte. ❝ Salut joli coeur, tu t'es fait beau comme ça pour me recevoir dans ton plumard ? ❞ Aucune hésitation à plaisanter alors que tu avances vers lui pour baiser sa joue rapidement, comme à l'européenne avant de rentrer sans même demander ton reste. Tu aimes cela, provoquer, c'est ainsi que tu gagnes ou du moins que tu ne perds pas.

Ton date d’hier était plutôt cool, bien que cela semblait être plutôt des retrouvailles entre pote. C’est ton point de vue en tout cas, tu comptais la revoir et voir si ça évolue d’une nouvelle manière ou non. T’as passé ta journée en cours, t’as pas vu le temps passé. La soirée est vite arrivée, cela sonnait aussi l’arrivé de Oscar qui a prévu de venir passer une soirée « netflix and chill ». il dit qu’il saura se tenir mais on sait tous les deux qu’il est loin d’avoir un totale self contrôle cet accro du sexe. Enfin, ça te faisait plaisir de le voir, cela faisait un petit moment qu’il n’avait pas pointé le bout de son nez. Il devait être beaucoup trop occupé et tu pensais honnêtement que ce n’était pas à cause de son boulot – mais tu préfères ne pas t’y attarder. Les pizzas étaient déjà arrivées quand tu entendis quelqu’un toquer à la porte. Tu savais déjà que c’était lui. Tes colocs étaient occupés ce soir, soit dans leur chambre soit à l’extérieur. Tu ouvris la porte pour poser ton regard sur Oscar, toujours aussi sexy, c’est presque indécent. « j’ai à peine eu le temps de prendre une douche » dis-tu en secouant la tête. Taquin comme il est, il te fit la bise à la française. Peut-être qu’il a oublié que t’es allemand toi. « les pizzas sont déjà arrivées » dis-tu en refermant la porte derrière lui. « elles sont déjà dans ma chambre » dis-tu en allant dans la cuisine prendre le pack de bière que tu avais acheté au préalable. Tu te dirigeas bien vite dans ton entre, oscar savait déjà où c’était donc pas besoin de lui montrer le chemin. « du coup Overland ou M3gane ? » dis-tu en posant tes fesses sur ton lit deux places. Ta chambre est rangée comme toujours, mais il y a bien des marques de vie comme un panier de linge sale que tu n’as pas pris le temps de laver encore.

Il cherche définitivement à t'avoir, cet andouille. ❝ À peine le temps de te doucher ? T'en fais pas, si besoin, on en reprend une ensemble après. ❞ Tu ne loupes pas une seule occasion pour lui rappeler que tu ne le laisses pas de marbre. Tu pourrais avoir honte de jeter ton dévolu sur le frère de deux de tes meilleurs amis mais si eux-mêmes ne cherchaient pas à coucher avec ta soeur. Une belle brochette de connards persuadés d'être irrésistibles afin de camoufler leurs propres peur de l'engagement. Il ne pipe pas, t'invite à rejoindre sa chambre. Tu déposes tes chaussures à l'entrée, ta veste sur le dossier d'une chaise et te défais de tes chaussettes une fois passé le bas de sa porte de chambre. ❝ Cool, j'étais pas venu ici depuis un bout mais j'avais oublié, elle est cool ta chambre. ❞ Petit pic sur le fait que vous ne vous étiez pas vus depuis un temps ou simple constatation ? Peu importe, il a le sourire grandissant, carnassier même, en te voyant prendre place sur le lit. Tu as envie de le rejoindre, de tout jeter sur le côté et embrasser son cou, ses joues, sa bouche. Il est divinement tentant à tel point que ton ventre manifeste quelques petites douleurs. ❝ M3gan du coup, ouvre le wetransfer beau gosse. ❞ Sans même te faire prier, tu te décides de prendre tes aises, enlevant ton pantalon devant lui comme si cela était parfaitement naturel, le rejoignant sans même signaler ce qu'il vient de se passer. Tu soulèves un carton, prenant une part, les yeux rivés sur l'écran. ❝ Le téléchargement va être rapide ? Niquel... Oh putain, elle est bonne, goûte. ❞ Vers son visage, tu avances la part de pizza dans laquelle tu as croqué. ❝ On partage comme ça, ce qui est à toi est à moi et inversement. ❞ Taquinerie, proximité, difficile de dire si ce que tu dis est bordé de sous-entendus tant ta réputation auprès de tes proches te précède. Une chose est certaine, vos bras se frôlent, se touchent alors que tu t'avances pour qu'il croque dans la part que tu lui tends, avant de poser ton dos sur l'oreiller près de lui, déposant ton autre bras derrière son cou sans même te gêner, l'encadrant un peu avant de poser ton regard sur l'écran à nouveau. ❝ C'est bon ? C'est good ? ❞ Il sent bon, si bon, que ça commence à te titiller les narines et accélérer ton rythme cardiaque. Il est bien plus dangereux que tu ne veux l'admettre mais plutôt crever que de lui donner la satisfaction de le laisser gagner.

Ta langue claqua contre ton palais aux paroles d’Oscar. Il était incroyable, toujours à trouver les bonnes remarques. « bien sûr, tu peux toujours l’espérer » mais en vrai, c’est probable. Tout est toujours probable quand il s’agit d’Oscar. T’es faible face à lui, bien que t’essayes réellement de résister. T’as pris un pack de bière dans le frigo pour te diriger dans ta chambre suivie de près par un chasseur. Tu étais littéralement la proie ce soir et tu lui facilitais la vie en l’emmenant directement dans ta chambre. Au fond, Oscar est littéralement comme tes deux frères. T’aurais pu être l’un d’eux, si tu n’avais pas une conscience plus romantique de la vie. Un beau parleur dirait certain, un être humain si on y réfléchit. « c’est vrai, t’es trop occupé » dis-tu comme pique. Il n’avait eu que très peu de temps pour te voir, ça t’emmerdait vraiment mais t’as pu rencontrer d’autres personnes, c’est cool aussi. Tu t’étais installé sur ton lit où trônait les cartons de pizza. Il te balança qu’il voulait finalement ce nouveau film sortit récemment. Tu appuyas sur ton vidéo projecteur pour lancer le téléchargement du wetransfert. Heureusement que vous aviez la fibre sur le coup. Comme toujours, Oscar prenait ses aises et il commença déjà à retirer son froc. Tu le matas quelques seconds incognitos avant de détourner la tête. Respire, c’est un queutard et tu mérites mieux. C’est ce que tu essayes de te dire à chaque fois que tu le vois – mais c’est plus fort que toi. Tu t’installas plus confortablement véru de ton short court et de ton t-shirt ample. Oui, t’étais littéralement en pyjama. Tu eus le réflexe de reculer quand il te mit sa part de pizza devant le nez. T’as failli en avoir partout sur le visage. Tu croquas quand même dans sa part, alors que tu en avais déjà pris une d’une autre pizza. « ouais, elle est bonne », tu prenais toujours au même endroit, elles sont excellentes. « tu veux pas qu’on mange tranquillement ? là je peux pas bouger » dis-tu en faisant illusion à son bras autour de ton cou. T’avais l’impression d’être fait comme un rat, impossible pour toi de manger tranquillement. De un, tu peux pas bouger avec son bras, et de deux, ton cœur s’emballe un peu trop vite à ton goût. Il faut que tu te décales pour te ressaisir. Ce que tu fis pour le bonheur de ta respiration. « allez, je lance » parce que le téléchargement était fini. Tu appuyas sur play et tu éteins la lumière à tes côtés. Cette soirée peut commencer.

Sourire naturel de sortie, tu ne te fais pas prier pour être toi-même, à l'aise. Et tu sais que tu plais, tu sais ce que ce sourire provoque mais avec lui, tu sens cette résistance. Une foutue résistance que tu voudrais péter comme autre chose chez lui. Il te pique, tu ricanes, loin d'être blessé. Il marque un point après tout, tu étais occupé et tu ne t'en caches pas. ❝ Yeeeees ❞ déclares-tu d'un ton se voulant lourd, regard pervers alors que tu diriges la part dans laquelle tu la fais croquer pour la croquer à ton tour. Il ne s'amuse pas trop, mécontent de ton bras derrière son cou. ❝ Tu peux bouffer, mon bras gêne en rien, t'es libre, c'est juste derrière ta nuque, trouduc. ❞ Mais il se rebelle, incapable de t'autoriser ne serait-ce qu'un rapprochement un poil mignon. ❝ Vas-y ! ❞ Tu soupires grave, la mine devenue sérieuse, reprenant ton bras pour le poser sur toi. Oui, frustré comme tu l'es là, tu es un vrai con. Un gosse impatient et terriblement exigeant. D'ordinaire, tu t'amuserais mais il avait cette manière d'être dérangé par toi tout en t'autorisant moult rapprochement que cela te foutait les nerfs autant que la trique. Il lance le film, et tu n'arrives même pas à dire quoi que ce soit. Te détendre semble plus que compliqué, tu es tendu entre l'envie de l'enlacer et celle de l'envoyer bouler. Néanmoins, tu laisses ton bras glisser, tomber sur le côté, ta main se posant sur sa cuisse sans que tu ne cherches à le toucher. Pas de geste, rien, tu fais comme si de rien n'était, pas envie qu'il vienne chouiner après. Et puis, il risque de la repousser de toute manière. Heureusement que le film commence doucement à t'attraper car déjà ton visage se détend et tu souris. Pas un regard vers lui, tu finis par simplement te laisser porter par le film. Il n'a pas envie de toi, tu manges ta pizza, relevé cette fois-ci, laissant la dernière croute dans le carton que tu déposes sur le côté, agrippant une bière que tu ouvres avant de t'affaler dans le coin, bras le long de ton corps et du sien pendant que la main de ton autre bras libre t'aide à d'hydrater de ce breuvage alcoolisé.

Oscar, il avait le don de se sentir chez lui n’importe où. La preuve, il était installé dans ton lit en caleçon et ça en l’espace de quelques secondes. Enfin, tu en avais l’habitude maintenant. Tu levas les yeux au ciel à sa réponse quand tu lui dis qu’il était trop occupé. Comme toujours, il est dans l’exagération mais il en est totalement fier le bougre. Enfin, tu n’y fis pas attention mais tu comptais bien manger tranquillement par contre. Son bras autour de ton cou, t’empêchait de te déplacer pour attraper une part de pizza quand tu en as envie. Ta réaction ne plut pas à Oscar. « ça va pas te tuer de me laisser manger tranquillement et de te remettre dans cette position après les pizzas finis » dis-tu en levant les yeux au ciel. Oscar n’était pas content ça se voyait. Sur l’instant T, tu t’occupais de manger tout en matant le fameux film. Tu mentirais si tu étais 100% serein devant ce film. La main qu’il déposa sur ta cuisse t’aida à te montrer humble mais t’avais clairement envie parfois de te cacher les yeux. Les pizzas terminées, ta bière ouverte toujours à tes côtés. Tu remarquas bien vite que Oscar ne tentait plus aucun contact avec toi. « t’es réellement vexé en fait » dis-tu du tac au tac. Tu levas les yeux au ciel en soupirant avant de te rapprocher de lui. Tu mis ta bière sur l’autre table de chevet et tu t’installas contre son corps. Ta tête posé sur son torse. La au moins, tu n’auras pas trop peur – tu l’espérais en tout cas.

La façon qu'il a de te résister peut te faire rire. La façon qu'il a d'être agacé par le moindre rapprochement touche ton égo sans même passer par la case humoristique. Tu sais que tu ne dois pas le prendre ainsi mais tu ne peux t'en empêcher. Tu demeures un petit con, un égoïste qui désire simplement qu'il craque afin de faire ton affaire. Avec l'avancement du film, tu te mets à te détendre un peu, devenu aussi calme qu'une personne étrangère à toi. Car s'il y a bien une chose que tu n'es pas, Oscar, c'est bien calme. Si calme qu'il le remarque, roulant des yeux une énième fois à t'en faire serrer l'estomac de nerf. ❝ Arrête de rouler des yeux ou je te fesse comme un mioche. ❞ Mots sortis tout droit des tripes, agacé comme presque excité par la propre menace avant de lever aussi les yeux au ciel tout en soupirant un petit rire. Il a au moins le mérite d'être amusant même dans son agacement. Puis, surprise, il se rapproche, se colle contre toi, se met sur ton torse. Le coeur bat fort, très fort et tu t'arrêtes presque de respirer un instant avant de reprendre confort. Tu baisses les yeux sur lui, souriant avant de machinalement déposer un baiser sur son crâne. ❝ T'es beau, trou du cul ❞ lances-tu avec délicatesse. Ceci est bien étranger à tes habitudes mais Jael est différent. Doucement, tu l'enlaces, l'encadres et pose ta tête sur lui également. Tu te sens bien, vraiment bien.

Monsieur Calloway est loin d’être heureux que tu l’ais repoussé. Tu en es conscient. Tu savais très bien que l’ami de ton frère était un peu trop poussé dans les excès. Le film en route, les pizzas terminés devant vous. Les mots du plus âgé te firent sourire, parce qu’il avait tendance à souvent te balancer ces mots. « tu menaces toujours » c’est devenu une habitude. Tu finis ta part de pizza, regardant toujours l’écran devant toi. Tu dois bien avouer que tu n’étais pas le plus serein. Si tu repoussais le moment où tu allais te rapprocher de Oscar, tu finis par t’y laisser aller. Tu posas ta tête sur son torse, le regard toujours vers le film. Tu eus un sourire quand il te déposa un baiser sur le crâne avec un compliment – bien que le surnom pourri suivi. « je sais » dis-tu du tac au tac. tes yeux azurs aident pas mal, ça marchait plutôt bien sur les réseaux en tout cas. Tu t’y étais remis d’ailleurs, tu postais de plus en plus. Peut-être que tu cherchais à ce qu’on te remarque … ou que ta famille perdue te reconnaisse – peut-être. « il fait flipper ton film » dis-tu en grimaçant. Tu te callas un peu plus, appréciant la sécurité dans les bras de Oscar. Toute personne extérieure trouverait votre relation étrange, elle l’était sans aucun doute. Tout était étrange quand il s’agissait de Oscar. « tu sens bon » dis-tu du tac au tac, tu voulais le penser pas spécialement le dire mais c’est sorti tout seul.

Sensation de détente alors qu'il se place contre toi, qu'il admet connaître sa beauté. Il te fait sourire, rire même. Il a ce charme que bien d'autres n'ont pas. ❝ Ah ouais ? ❞ demandes-tu en le sentant se rapprocher de toi. De tes bras, tu l'encercles un peu plus, regardant son visage comme tu le peux. Sa beauté t'électrise mine de rien, mais sa façon d'être aussi mignon fait tout son charme. Petit ricanement à sa remarque, sourire colgate de sortie alors que tu retournes au film, cherchant presque à masquer ton sourire. ❝ J'fais des efforts quand même, merci. ❞ Puis tu te tournes vers lui, posant ton nez contre sa tempe. ❝ Toi aussi tu sens bon, Jael... ❞ Tu ne peux résister, tu baises sa tempe une première fois, puis une seconde, puis dérives sur sa joue d'une délicatesse presque étrangère. Tu as le coeur qui tambourine, comme un gosse, alors que tu arrives à la commissure de ses lèvres pour rapprocher les tiennes. Tu termines dessus sans aller trop loin, l'extrémité de vos bouches se touchant. Au fond, tu ne veux pas le mettre mal à l'aise, tu ne veux pas forcer mais tu as le désir de lui, ce n'est plus à nier.

Il n’y a pas à dire, tu es plutôt doué pour te faire des compliments – même si tu n’y penses pas réellement. T’es pas moche, mais tu sais qu’il y a plus beau que toi. Oscar est séduisant, mais tu savais aussi qu’il ne fallait pas lui dire : il a des chevilles qui enflent trop rapidement. « ouais » dis-tu d’un sourire amusé. Tu t’étais posé contre lui, ta tête sur ton torse. Ton regard était tourné vers la télé, le film te faisait flippé, sans aucun doute. Tu avais fini par lui sortir qu’il sentait bon, tu ne voulais pas spécialement lui dire mais bon. « merci » dis-tu à son retour. Tu sentais ses lèvres sur ta peau, tu sentais au fond de toi le désir que tu pouvais ressentir pour lui. T’essayes de prendre du recul, de pas trop y penser. Pourtant, tu savais que ton corps était toujours très faible face à lui. Alors quand il déposa ses lèvres à ta commissure, tu ne réfléchis pas longtemps avant de prendre possession de ses lèvres pour un baiser langoureux. Tu te mis correctement pour avoir accès à ses lèvres d’un meilleur angle. Ta main se glissa dans sa nuque, pour un baiser plus poussé, plus désireux encore. Au fond, c’est toi qui a craqué en premier.