tw ; propos vulgaires.

Quelle étrange impulsivité s'était emparée de moi pour que je vienne te faire une surprise. Moi ? Ezrael ? Se donnant pour un plan régulier ? Cela doit s'agir d'une blague. Pourtant, contre toute attente, malgré les expériences catastrophiques que l'on peut compter me concernant et tous les aprioris sur moi encore les propos tenus par ma propre personne, on pourrait croire que ceci est digne d'un film de science fiction. Une part de moi s'interrogeant sur cette motivation à m'assurer de la tranquillité de ton esprit s'éteint au moment même où mon esprit repense à notre dernière nuit comme toutes les autres. Je ne suis que chair, un monstre de chair et personne ne passe le pas de ma peau. Bécane, casque, moteur, action. En un rien de temps, je me retrouve en soirée à ton bureau, décidant de te faire la surprise au lieu de te prévenir en amont. Monsieur Snyder, n'est-ce pas ainsi que l'on te demande ? Oui, c'est bien mon avocat. Fouille. Tout est bon. On m'accompagne jusqu'à ta porte comme pour s'assurer que je ne suis pas un criminel. Qu'ils soient rassurés, la seule illégalité que je souhaite commettre te concernant est celle de te tuer d'affection charnelle. ❝ Bah j'me suis dit que t'avais besoin d'un gros remontant et plutôt que d'te faire chier à bouger, pour une fois, j'me suis déplacé cash là où tu bosses. ❞ Mouvement dansant pour affronter les sbires derrière moi. ❝ Voyez, tout va bien. Bonne soirée, merci. ❞ Cordialité dans les propos, nullement dans le ton. Que l'on me pardonne mon manque de tact. L'équipe part, claquant la porte après nous avoir salué comme il se doit. Une bonne chose de faite. Je me retourne vers toi, m'avançant en panthère jusqu'à toi, rictus maturant au coin de mes lèvres. ❝ J'suis déso, j'me serai jamais pointé sans être invité, surtout ici d'ordinaire mais t'avais pas l'air top. Et t'inquiète, j'ai dit qu't'étais mon avocat. ❞ La confiance émane de mes pores comme si je croyais à ce mensonge que je venais de déballer quelques minutes auparavant. Doucement, je contourne ton bureau, doigts se posant dessus sans le quitter avant de voler alors que je me dresse devant toi, yeux plongés sur ton faciès. ❝ Tu es dispo ou j'dois attendre ? ❞ Doigts qui se posent sur ta joue, les autres les rejoignant en éventail jusqu'à ton menton pour te saisir le visage. Cette douce proximité me réconforte, l'habitude prise de se toucher devenant plus qu'agréable et nécessaire.

tw ; propos vulgaires.

La surprise a non seulement fonctionné mais elle ne t'a pas brusqué. C'est une victoire qui, sans aucun doute, me sied au point de laisser mes yeux se teinter d'une satisfaction presque perverse. ❝ C'est ton taff aussi, on déconne pas avec. J'me trompe, le workaholic ? ❞ Tu sembles sous le charme, intrigué par ma présence, enivré par celle-ci comme si elle tombait à point nommé. Je souris, enjoué par tes réactions, ne cessant de m'avancer jusqu'à toi pas à pas en panthère sur sa proie. ❝ Ah ouais ? Donc là, j'débarque et m'sieur frétille déjà du bulbe ? ❞ Dents qui se serrent, pantalon aussi, mes doigts arpentent ta mâchoire et se décale sur ton cou, glisse sur son côté pour l'agripper afin de le bloquer dans ma paume pour te pousser à te relever. Tu ne te fais pas prier et tu t'executes, te dressant en posant main sur mon torse, le regard alerte à la moindre de mes actions. Rien n'est plus beau que de te voir en attente de ma prochaine attaque. Mon agressive main coule le long de ta côte, se retient à ta hanche alors que ma seconde main imite sa soeur. Maintenant prisonnier de mes mains, tu te rapproches, glissant tes doigts dans les cheveux pointant sur ma nuque avant de m'embrasser fougueusement.

tw ; sexualité.

Le corps appelle le corps mais le tien est divinement traitre. Nul homme, nulle femme, n'a su donner ce que je désirais et toi, en quelques mois, tu as su prouver qu'il me fallait de la patience avant d'être comblé. Mes mains n'ont pas d'autres choix que de te recouvrir, de t'intimer de rejoindre la danse que j'initie. Tu le dis dans ton regard que tu t'es soumis, que le pouvoir que tu concèdes revient au seul empereur qui a conquis ton âme à travers les épreuves. Ton fidèle Ezrael, moi-même, ton Seigneur.