Prisonnier de ses cuisses. Elle le bloque. L’empêche de fuir. Corps contre corps. Enfoncé dans le matelas. Elle réussit à le faire basculer. Ombre dominante. Sur lui. Derrière elle, les rayons lunaires entourent sa chevelure blonde. Donne l’illusion de former un halo. Mensonge. Ce n’est pas un ange qui le surplombe. C’est une sirène. Dans sa tête, elle s’insinue. Fou le bordel. Il est incapable de dire ce qu’il pense d’elle. Ni même ce qu’elle provoque exactement. C’est confus. Flou. Impossible de mettre des mots. Donne vie à sa pensée par ses mots. Capte une vérité. Était-il devenu si prévisible pour elle ? Ou était-il juste aisé de le comprendre lui ? Les hanches qui se balance sur les siennes, la blonde s’abaisse. Arque sa tête pour venir caresser ses lippes. Faire naître des images, mais avant qu’il ne puisse faire un geste, elle s’évapore. Quitte le lit pour se replier vers la partie cuisine. Sur le lit, il reste allongé. Jette un regard dans sa direction. « Ça change quoi ? » Entame son jeu, le serpent. Finissant par se relever, il s’approche du petit ilot. Attrape la bouteille dans le frigo pour en remplir les verres. « Que tu m’embrasses là.» Tendant un bras, il lui arrache sa part de pizza. Mort dedans. « T’as quoi d’plus que les autres ? » Pique l’insolent.

REFLET ARGENT @Scott Guerin La fille sauvage que tu es, laisse son regard vagabonder sur l'ombre. Lentement, ton sourire retombe et tes yeux se plissent. — Ça ne change rien, parce que de toute façon, c'est la première fois que tu ramènes une fille ici. Inutile de s'enfoncer dans les mensonges Scott. Bizarrement, tu n'as pas envie de ça entre vous. Pourquoi ? Pourquoi t'obstines-tu tant à ce qu'il soit honnête avec toi ? Pourquoi prenait-il un peu plus de place chaque jour ? Tu aurais pu te retrouver n'importe où Julia, corps nu étendu dans d'autres draps, même en changer si tu le souhaites. Et pourtant, tu restes dans les siens, clouée au même endroit que sont ses bras. Comme retenue par une chaîne invisible. Ressaisis-toi putain. Le garçon s'approche, vous serre deux verres et te pique carrément ta pizza sous tes yeux. — J'ai tout. De plus que les autres. Contente-toi de cette réponse parce que je ne t'en donnerai aucune autre. Tu sais ce que tu vaux, Julia et tu ne laisseras rien ni personne te dire qui tu es. — Par contre, tu viens de faire une grave erreur en me piquant ma pizza ! Mine boudeuse, tu glisses entre lui et le plan de travail, t'élances sur la pointe des pieds, paumes pressées contre le bois, et avant qu'il n'en reprend une autre bouchée de ta pizza, tu croques.

Tellement sûr d’elle Julia. Et ça lui plait au garçon. Il apprécie les personnes qui ont confiance en eux et chez eux une femme, c’est attirant. Danse sur ses pieds quand vers lui, elle s’avance. S’élève pour venir croquer dans la part de pizza volée. « C’est ça ma punition ? » S’aidant du genoux, il le glisse entre ses cuisses. La bloque contre le plan de travail. Au point qu’elle peut sentir le bois s’enfoncer dans le bas de son dos. « Tu remords dedans ? » Derrière elle, il lance la nourriture dans la plaque du four. Se frotte les mains l’une contre l’autre pour s’essuyer. Lueur dans le regard. De celle qui pétille. Donne un air moqueur. La main levée en sa direction, il tire sur une mèche blonde. « J’ai connu plus menaçant. »

REFLET ARGENT @Scott Guerin Mauvaise idée Julia que d'avoir eu la brillante idée de glisser entre lui et le plan de travail parce que maintenant, il t'en fait prisonnière. Il va même jusqu'à provoquer des papillons au bas-ventre en glissant sa jambe entre tes cuisses. Pupilles qui dilatent, les flammes dansantes de nouveaux dans tes iris clairs. Il joue. T'aimes ça, Julia. L'adrénaline qui monte en flèche. Brûle tes sens. Il fait chaud soudainement. Ou alors, c'est juste toi. — C'est bien beau de dire ça, alors que tu me tiens prisonnière. Mais tu as plus d'un tour dans ton sac Julia. Tu ne t'avoues pas aussi facilement vaincu. Tu lorgnes l'ombre du regard, du bas vers le haut. Sourire mesquin. Tu paumes d'un geste vif son entre-jambes, sans qu'il puisse le voir venir. Tu presses ses bagages bien comme il faut pour qu'il se torde de douleur. — Mh, t'as dit quoi ? Que t'as connu plus menaçant hein ? Yeux qui plissent légèrement et tu presses plus fort Juju. — T'as encore rien vu Scott Guerin. Malmenant ses bagages entre tes doigts, tu le fais reculer en même temps jusqu'à ce que sa jambe heurte le lit. Et là, tu le pousses et grimpes rapidement à califourchon sur sa taille que t'emprisonnes de tes fines jambes. Tes paumes glissent sur son torse, tandis que ton bassin ondule sensuellement. Petit frottis, frottas contre les bagages que t'as malmenés plus tôt. Geste calculé pour le rendre fou pendant que tu t'armes d'un oreiller. — Par où j'commence ? Ton visage ?

Machiavel dans les prunelles. Flotte sur ses pulpeuses, la mesquinerie. Aussitôt se referme, ses serres sur une part de sa virilité. Serre jusqu’à lui faire remonter une boule dans la gorge. Souffle coupé. Il la revoit enfin. La veuve noire. Elle rayonne dans son contrôle. L’hypnotise. Maintenu en laisse, la blonde l’amène sur le lit. Lui monte dessus pour l’empêcher de fuir. Danse Julia. Sur son corps, elle se déhanche. Rencontre de leur intimité. Elle a parfaitement conscience de ce qu’elle provoque. Et il aime ça. Ne pas savoir ce qu’elle va faire. Se la jouer maitresse. Putain c’est exactement ce dont il a besoin. Sur ses cuisses, il appose ses mains. Enfonce ses doigts. Si fort. « Qu’est-ce que tu vas faire Julia ? » Encore plus, il appuie. Jusqu’à presque lui faire des bleus. « Vas-y. Essaie d’me surprendre ! » Ordre aboyé entre ses lippes. Extirpé dans un rale provocateur.

REFLET ARGENT @Scott Guerin Sang qui bouillonne au-dessus de lui, telle une cocotte-minute. Tu sais que dans cette position t'as l'avantage, tu domines l'ombre Julia. Mais tu sais aussi comment est l'ombre et il ne se laissera pas faire. Rapidement, la contre-attaque arrive. Doigts qui pincent tes cuisses, bleus qui marquent rapidement ta peau blanche. Légère grimace de douleur. Que t'avales rapidement, sans lui laisser entrevoir que ça te fait autant mal que ça t'existe. — Laisse-moi le temps de décider. Parce que là, t'as un peu de mal. Mal à visionner. Oreiller en mains, le premier coup s'abat sur son visage. Un second, plus violant s'en suit. Mais pas assez. Pas assez comme châtiment pour l'insolent. Tu balances l'oreiller plus loin et là. Là Julia. Entrouvre tes lèvres et tu te jettes dans le creux de son cou, à la fin de son épaule pour le mordre. Plante tes canines profondément, si fort jusqu'à laisser une marque de ta belle dentition. — T'as ce que tu mérites, spèce d'insolent ! Et tu t'échappes dans un rire insolent. Tu quittes son corps, sautes sur le lit pour aller t'enrouler sous les draps de sorte à ce qu'il ne puisse pas avoir accès à toi. Tu te barricades du mieux que tu peux. Prête à bondir si jamais.