Il ne te répond pas sur le sujet des mensonges et cela t'arrange assez pour être honnête, t'as pas envie de tergiverser pendant quarante ans là dessus. "Délicat ? Compliqué tu veux dire." Tu rigoles un peu malgré toi. "C'est juste des prises de têtes et de la souffrance à retardement." Et pourtant t'es quand même là à espérer rencontrer quelqu'un, mais t'es peut-être un peu trop amère pour être réellement apte à te lancer dans une nouvelle histoire de sentiments, bien que dans ta précédente histoire il n'y en avait que d'un seul côté. "Désolée disons que ça c'est mal fini pour moi la dernière fois que j'ai été amoureuse et je suis visiblement pas encore réellement prête à envisager un truc avec des sentiments." Parce que c'est avec lui que t'aurais aimé du sérieux même si t'as fini par l'envoyer sur les roses et lui dire stop... "Ah ouais..." Encore un mec trop âgé comme lui... A croire que tout te ramène à lui. "Ouais, j'ai vingt ans et toi... Vingt huit si je me trompe pas dans mes calculs ?" Parce que si t'es comme lui en dernière année t'as probablement le même âge.

De la souffrance à retardement... Elle n'y va pas de main morte, et venant d'une fille qui participe à ce genre d'activité, il ne peut mentir, ça le surprend. Il y a des applications qui sont faites dans ce seul but là. Pour le non sérieux, sans être obligés de s'appliquer à connaitre l'autre dans ce genre de jeu. Et s'il répond à la question sur son année scolaire, il n'en garde pas moins le reste de ses mots en tête, souriant quand elle demande s'il a vingt huit ans. " Les calculs sont très bons. " pas compliqué lorsqu'on n'a jamais redoublé. " Je suis un vieillard et toi un bébé. " il prononce en riant pour qu'elle comprenne qu'il est en train de plaisanter, bien que les femmes plus jeunes... Il n'est pas vraiment prêt à les envisager, avant Lex, il n'en avait jamais touché. Et ça lui fait cette drôle de sensation, rien qu'à y penser. " Alors, " il reprend, réfléchissant à comment le demander sans mettre les pieds trop dedans. " Il t'a fait quoi ? " l'homme qui lui a brisé ce coeur qui n'est à l'évidence pas réparé.

@Lex Reynolds

"Yeah, t'as vu je suis trop forte en math." Tu plaisantes bien entendu, cherchant à faire passer ton petit malaise de penser encore à lui alors que depuis le départ de ton père de Boston, tu cherches à oublier cet homme trop vieux pour toi. "T'es dur là !" Tu rigoles légèrement, même si ça te change du gamine que tu t'étais pris en pleine face. Bébé, ça passe étrangement mieux pour toi. "L'âge fait pas tout. Je suis plus jeune, mais si ça se trouve je sais plus de chose que toi dans certain domaine." Parce que les expériences ne sont pas les même, que t'as acquis des connaissances que lui n'aura peut-être jamais bien que l'inverse soit le cas. "Et si tu me parles de maturité, c'est n'importe quoi ! Parce que y des mecs de ton âge qui sont probablement moins mature que moi et inversément. Je suis peut-être même plus mature que toi." Il ne le voit pas, mais tu tires la langue après ta petite tirade. "Et sache pour ton information que j'ai arrêté de croire au père no!el en décembre dernier, j'espère que t'es fier de moi !" Tu éclates alors de rire, parce que fallait bien que tu lâches une connerie.

Puis, il te demande ce qu'il s'est passé pour toi et tu soupires avant de t'enfoncer dans ton siège. "Il y avait tout simplement pas les mêmes attentes et du coup on faisait que se blesser mutuellement." Tu vas pas plus dans les détails, parce que t'as pas envie de balancer que tu parles d'un mec déjà fiancé, que t'étais/es la seule a avoir des sentiments et tout les espoirs à la con que tu peux bien avoir eu et encore avoir même si tu te tiens à distance de lui. "Et toi, pourquoi tu cherches pas le grand amour ?" Tu rigoles à cette question marquant bien que t'y crois pas à ce terme, t'y a jamais cru non plus.

Et même si sa voix est modifiée, il aime l’entendre rire, et se dire que de l’autre côté de la paroi, elle se détend. Puis il apprécie, aussi, le fait, qu’elle ose lui tenir tête, en lui précisant qu’elle connait plus de choses sur la vie que lui, peut-être. Elle s’en vient d’ailleurs à l’attaquer sur sa possible maturité. Un point d’interrogation certes mais il semble à l’espagnol qu’elle a un véritable besoin de le lui prouver. Lui qui pensait, pourtant, ne pas l’avoir attaquée. Alors qu’elle termine son explication en lui disant qu’elle a arrêté de croire au Père Noël dans un énième rire, il en rigole aussi. « Merde tu n’y crois plus ? » Feignant le fait d’être dessus. « Pourtant, je te jure, je suis vachement occupé la nuit du 24 décembre. » Comme si c’était lui, l’homme barbu.

Quelques secondes et ils reprennent leur sérieux, le temps pour elle de lui expliquer, ce qu’avec l’autre homme, il est arrivé. Etrangement, il en grimace un peu, parce que ça lui fait, cet effet d’écho à sa piètre précédente situation. Parce que Lex n’attendait pas ce que Manny désirait, n’est-ce pas ? Mais Manny, le problème, c’est qu’il ne sait plus ce qu’il peut souhaiter. Jusqu’à ce qu’elle pose la question sur les espérances de l’étudiant bientôt diplômé. « Parce que c’est compliqué. » L’amour dans tous ses états. Parce que c’est quelque chose qui ne dure pas. Parce qu’il a des responsabilités, des attentes et des promesses qu’il a prononcées. « Je sais pas, y a pas beaucoup de femmes qui m’ont donné envie de tout envoyer valser. » Deux à la rigueur, ou plutôt une seule à dire vrai, s’il dealait avec l’honnêteté.

@Lex Reynolds

Dans ton rire, tu laisses alors entendre un "Waouh" comme le ferai un enfant émerveillée avant de rire de plus belle. "Pardon, je ne devrais pas me moquer d'une personne aussi âgée que toi, parce que du coup, t'es beaucoup plus vieux non ? Ou alors t'as juste oublié un chiffre devant l'âge que tu m'as dit ?" Tu rigoles encore, amusée de cette conversation et du délire qui en découle si facilement. T'as l'impression que ça fait super longtemps que t'as pas juste rigolé comme ça sans craindre quelque chose, juste profiter de l'instant présent sans penser aux conséquences...

Profit temporaire car la réalité te revient vite à la gueule et tu parles de l'un de tes plus gros problème... Histoires de cœur, histoire de malheur. Tu ne dis pas de nom, tu ne vas pas non plus dans les détails, mais disons que c'est encore quelque chose qui te travaille beaucoup trop. Tu finis alors par lui retourner la question. "Y'a rien de facile dans la vie." Souffles-tu alors parce que même quand tu as de l'argent cela ne fait pas tout, certaines choses sont plus facile, mais pas toute et cela tu le sais bien, tu pouvais avoir tout ce qui était matériel sans soucis, mais derrière, tu avais les exigences de tes parents, un rôle à tenir, être une petite fille parfaite... "Pas beaucoup ? Ce n'est pas zéro, alors pourquoi t'as pas voulu le Grand Amour avec l'une d'elles ?" Au lieu de chercher un rencard, voilà que tu cherches a pousser cet inconnu dans les bras d'une fille qu'il connait déjà. T'as pas tout compris au concept toi...

C’est peut-être le fait de ne pas la voir, mais je la trouve plutôt simple, cette discussion. Facile de rire avec elle, de parler comme si on se connaissait depuis plusieurs mois, voir année. En fait, je crois bien que ça me plaît, d’autant plus lorsqu’elle joue à être impressionnée. Qu’elle poursuit cette blague en me demandant de répéter l’âge que j’ai pu lui annoncer. « Comment t’as deviné ? » je questionne sans attendre de véritable réponse.

Et puis on avance en réalité sur le véritable sujet, celui qui nous a probablement conduit aujourd’hui jusqu’ici. Celui de l’amour qui compte tant dans toutes les vies. Si je ne lui dis que ce n’est que parce que c’est compliqué, je garde pour moi tous les à-côtés. Plus encore lorsqu’elle vient me préciser que rien n’est simple dans le quotidien, que pour tout faut batailler. Qu’on se le dise, je déteste cette idée. Puis elle ose demander pourquoi je n’ai pas voulu aller plus loin, pourquoi je suis un sombre crétin. « Pourquoi… » je répète comme si c’était nécessaire que je gagne du temps, je déteste être poussé dans mes retranchements. « Parce que la vie n’est pas aussi simple ? » j’interroge l’inconnue invisible, « Fin dans quel monde suffit de tomber amoureux et attendre que tout se déroule bien ? » Ce n’est jamais aussi facile à la fin. « Tu crois que ça se passe comme ça, toi ? » Les contes de fée, tu penses qu’ils peuvent exister ?

@Lex Reynolds

Tu t'amuses de cette conversation légère qui met ainsi tes démons assez loin, te permettant ainsi de souffler un peu. "L'intuition féminine ! Il faut jamais en douter, elle est très efficace." S'il pouvait te voir, il te verrait lever la tête, totalement fière de ce que tu viens de dire, tu pourrais presque en bomber le torse pour la blague, mais dans ce contexte où un mur vous sépare, tu ne le fais pas, à quoi bon jouer sur cela, il ne verra rien. C'est un peu ennuyeux, mais soit, tu t'y feras, en théorie.

Votre conversation continue, parlant de l'amour, t'as mentionné cet homme qui te plait, celui dont tu rêves mais que tu maudis tout en même temps, tu restes vague, parce que tu veux pas passer pour la meuf qui se morfond, surtout que tu te fais pas d'illusion, vous sortirez chacun de votre côté de cette capsule sans avoir un rendez-vous ensemble. L'écart d'âge encore une fois. Il fait mal. Tu l'écoutes alors se défendre et tu ne peux réprimer un petit rire à ses mots. "C'est pour ça qu'il faut se battre et s'accrocher, si tu laisses couler forcément tu vas peut-être loupé l'histoire d'amour de ta vie. Qui te dit qu'avec cette fille vous ne seriez pas les nouveaux Roméo et Juliette avec un amour à tout épreuve une fois que t'aura affronté tout les ouragans ?" Tu réfléchis alors toute seule, baissant le regard pour fixer le sol. "Mais c'est vrai que c'est plus simple de jeter l'éponge, de choisir la facilité."

Elle est peut-être plus jeune que moi, mais quand elle parle d’amour, j’ai la sensation qu’elle est plus expérimenté, en même temps, c’est probablement mieux que je ne le sois pas étant donné que ça fait trois ans que je suis fiancé. "C'est pour ça qu'il faut se battre et s'accrocher, si tu laisses couler forcément tu vas peut-être loupé l'histoire d'amour de ta vie. " L’amour de ma vie… Je ne suis pas certain d’y croire à celui-là, pourtant, le visage qui me vient en tête n’est pas celui de Valentina. C’est à une autre que je songe en termes de sentiments, et pour le coup, ca ne fait pas de moi un gentleman. "Qui te dit qu'avec cette fille vous ne seriez pas les nouveaux Roméo et Juliette avec un amour à tout épreuve une fois que t'aura affronté tous les ouragans ?" Parce que les contes de fée ça n’existe pas ? Tout comme les romans. Dans la vraie vie, tout est différent. Et puisque je viens de le lui dire, j’avoue que je n’ai pas d’autres arguments. "Mais c'est vrai que c'est plus simple de jeter l'éponge, de choisir la facilité." Je me mets à rire, sans même le surjouer. Parce que je ne m’attendais pas à ce que la dame invisible me foute à l’amende, n’est-ce pas ? « J’ai pas… » bordel ce que je veux lui dire, je ne le sais pas, pourquoi je cherche à me justifier déjà ? « J’ai pas jeté l’éponge. » Si un peu, mais faut dire que les dés étaient pipés dans notre jeu. Les mensonges c’est compris dans sa vision de la vie ? « Si je l’avais jeté, je ne serais pas là. » Si peut-être parce que si je le suis, c’est que parce qu’on m’a mis au défi. Mais ça, elle l’ignore, puisque je ne lui ai pas dit.

@Lex Reynolds

Tu comprends pas pourquoi il rigole soudainement, t'ignores ce qu'il peut bien se passer dans sa tête ou si t'as dit une belle connerie, peut-être que t'as dit un mot en néerlandais sans le vouloir et que du coup t'as phrase à totalement changé de sens ? T'y crois pas, mais en même temps, il te fout le doute à rire de la sorte... Pourtant il fini par tenter de parler. Un début de phrase vite avorté mais finalement répété quelque secondes plus tard. Justification à tes mots et t'arques un sourcil aux paroles qui suivent. C'est à toi de laisser entendre un petit rire. "Visiblement que si étant donné que justement tu es là au lieu d'aller voir cette ou ces filles qui t'ont donné envie de tout faire valser." T'es là pour chercher à oublier un gars et voilà que tu tentes de jouer les entremetteuses pour un inconnu... Toi qui doit probablement être la pire conseillère en amour, tu te fais l'avocat du diable à cet instant. "C'est quand même mieux dans choisir une hein ! Mais comme t'as souligné plusieurs, faut que tu fasses le choix dans le tas et que tu t'y accroches." Chose que toi tu dois clairement arrêter de faire, de t'accrocher à l'espagnol parce que tu le sais, jamais tu ne seras son choix0

Je n’en démordrai pas, totalement borné, je n’ai pas jeté l’éponge, parce que quelque part, bien dissimulé en profondeur, il ne faut pas oublier que je suis un homme qui possède un cœur. Et quand elle se met à rire à son tour avec nervosité, je me dis que mes mots sont loin de l’avoir persuadée. Ca me fait secouer le visage d’un air dépité qu’elle ne peut – évidemment – pas constater. Alors elle part dans un discours pour m’expliquer que j’ai abandonné parce que je suis dans cette foutue simulation de début de relation. Jusqu’à me planter le fait que je dois faire un choix. Et parce que le tout me fiche un brin mal à l’aise, je choisis d’opter pour le fait de dédramatiser, « Je pensais faire une rencontre, pas une thérapie… » en venant me perdre jusqu’ici.

@Lex Reynolds