@Ilan Vanderbilt 31.12.22

j'ai commencé cette année mariée, avec Alec, certaine qu'une grande histoire était née. je pensais que ça durerait, que les liens du mariage en tout cas nous rassemblerait. je termine cette année à New York en ta compagnie et celle de tes amis restés là bas. toujours mariée certes mais plus pour très longtemps. il s'en est passé de choses en 2022. de belles et de moins bonnes. ce que je retiens, c'est que c'est en tenant ta main que j'entre dans l'immense et luxueux appartement New Yorkais d'un de tes amis. on ne va pas se mentir, je suis plutôt mal à l'aise. je n'ai pas grandis dans l'argent et la luxure, même si Hamilton est rapidement venu à mon secours. c'est toujours un sujet de discorde entre nous d'ailleurs. mais ce soir, j'ai seulement envie de voir ton sourire illuminer ton visage. vêtue d'une magnifique robe rouge, je marche à tes côtés, le regard pétillant et excité. tes amis, ça fait maintenant deux ans que je ne les ai pas vu. consciente qu'ils sont probablement au courant de toute notre histoire, c'est pourtant avec un immense sourire que l'hôte de la soirée vient me saluer en me prenant dans ses bras.  « j'ai eu peur qu'ils me détestent tous » que je te glisse dans l'oreille venant déposer un bisou sur ta joue.

i can see you there with the city lights

si on t'avais dit y'a quelques mois que tu finirais l'année accompagné de sierra, tu n'y aurais pas cru une seule seconde. et pourtant c'est bien le cas, elle est là devant toi, vêtue d'une sublime robe rouge qui la sied parfaitement. le sourire qui ne peut se contrôler, accroché à tes lèvres lorsque tu poses son regard sur la sublime femme qu'elle est. une impression de déjà vu, de retour en arrière, qui te gagne lorsque vous mettez les pieds chez ton ami d'enfance. deux ans avant, vous viviez déjà ce genre de soirée. tu savais qu'elle serait toujours bien accueilli dans ton cercle d'ami. tu ne t'étais pas vraiment étalé sur les raisons de votre séparation et tes amis n'étaient pas du genre à se mêler de ça. alors, quand l'hôte prend sierra dans les bras pour la saluer, t'es pas surpris. je t'avais dis de pas t'en faire. ta main se hisse dans son bas du dos pour l'accompagner à gagner la pièce. échanges de bises, serrages de mains, les politesses sont de mise, forcément. t'es heureux d'être là, et encore plus avec elle à tes côtés. tu bois quoi? lui lances-tu en regardant le bar attentivement?

@Ilan Vanderbilt 31.12.22 mon regard accroche très vite la skyline de New York, la vie extérieur en cette soirée du 31 décembre qui se joue tel une pièce de théâtre sous mes yeux. perchée dans une immense tour, un loft avec une vue indécente, comme beaucoup de tes amis, comme celle de ton appartement. peu habituée à tant de luxe, je ne me sens jamais complètement à ma place. puis il me suffit de te chercher du regard pour tout de suite apaiser mes doutes. c'est en te retrouvant que je me suis rendue compte que se sentir chez soi, ce une sensation qu'on peut ressentir partout, il suffit de trouver la bonne personne. ma maison n'est pas Boston, mon appartement, mes lieux habituels. ma maison c'est toi. ce soir, quand je pose mes yeux sur toi, quand mes iris captent la cicatrice sur ton visage, celle que j'ai très souvent dessiné du bout de mes doigts. tes bosses, tes creux, tes défauts comme tes qualités.. tout chez toi m'électrise, m'enivre d'une force presque surnaturelle. « je sais oui » que je te répond en souriant. ne pas m'en faire.. très compliqué pour moi qui tente de tout anticiper en permanence. je sens ta main se poser dans le bas de mon dos et un frisson me parcourir de la tête au pied. j'aime bien trop quand tu poses tes mains sur moi. un peu comme un coupe princier on s'avance pour saluer tout le monde, donner des nouvelles, sourire aux "mais vous êtes de nouveau ensemble" et ma main cherche inlassablement la tienne. « j'sais pas tu me proposes quoi ? » ce soir on rentre en taxi et j'ai pas envie de faire attention à ce que tu vas consommer. mais n'oublie pas que notre problème, ton problème, il est toujours là, quelque part et qu'il nous a déjà séparé une fois.  

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du regard, tu repères les visages connus dans la pièce, ce qui fait un certain nombre. des connaissances, de près ou de loin, des amis d'enfance, des gens qui ont croisés ton chemin lorsque tu habitais encore cette ville et que tu la connaissais comme ta poche. et puis, ton regard qui s'arrête, sur un visage. un visage connu. bien trop à ton goût. t'es troublé par celle que tu vois: maddie. ton ex. la fille que t'as tant aimé, tant chéri et avec qui ça s'est mal fini. les histoires d'amours de jeunesse. t'es parti, tu l'as laissé, elle t'en a voulu. t'as préféré choisir tes études plutôt qu'elle. et elle t'en a fait bavé pour se venger. elle sait aussi ce que t'as traversé, cet accident qui a marqué un tournant dans ton existence. c'est la voix de sierra qui te fait revenir au moment présent. tu lui souri et tu lui déposes un baiser sur le front avant de lui donner ta réponse hm un verre de champagne que tu adresses par la même occasion, au serveur, s'il vous plait. tu sais qu'elle n'aime pas que tu boives trop, et tu vas essayer d'éviter de finir un peu trop ivre. nouvel an, ok, mais sans excès, ça peut être bien aussi.

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boisson proposée, je lève mon regard dans ta direction quand je vois que tu ne me réponds pas tout de suite. ton regard est happé au loin, comme si t'étais sur pause. tu fixes quelque chose ou plutôt quelqu'un et t'as l'air imperturbable. à ta façon de te tenir, ton regard, le mouvement de tes yeux, ta mâchoire, c'est comme si tu venait de revoir un fantôme. quand mon regard suit le tien et qu'il se plante sur elle, ma gorge se noue et mon coeur s'accélère. « Ilan ? » l'impulsive que je suis tente de se contrôler. la jalouse au fond de moi essaie de prendre le contrôle mais je ne dis rien. je me contente d'avoir mal au coeur quand ta bouche se colle contre mon front et que tu me reviens. enfin. je souris quand le serveur nous tend nos coupes et j'en bois immédiatement la moitié. ouais, j'essaie de me contenir. « t'as le droit d'aller la voir tu sais » que je me contente de dire juste doucement, la boule au ventre.

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en quelques secondes à peine, tu t'es senti décrocher, perdre pieds. te retrouver il y a des années de ça, aux bras de cette fille. la voix de sierra, le serveur qui vous tends les coupes de champagne, ça te ramène au réel. le présent. les yeux plissés, les sourcils légèrement froncés, tu fixes celle que tu aimes, dans le présent, sierra, descendre la moitié de sa coupe. tu sais qu'elle est jalouse et tu sens que malgré ses paroles, une tension pourrait très vite s'installer entre vous à cause de ça. tu souffles, un souffle court que tu noies dans une grande gorgée, à ton tour. aller la voir? tes doigts tapotes ta coupe. pour quelles raisons? cette fille n'était que l'ombre de ta vie d'avant. vie que tu avais personnellement choisi, partir de new york n'était à ce moment là, peut être pas si anodin.

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c'est devenu un fait. la peur constante de ne pas être assez. la peur profonde d'être celle qu'on laisse pour une nuit ou pour une vie. et si tu te rendais compte que Maddie, c'est tout ce que tu as toujours voulu. tu t'es vu fonder une famille avec elle, tu t'es vu vieillir et l'aimer jusqu'à ce que la mort vous sépare. alors.. et si je n'étais qu'un obstacle. les pensées qui m'assaille violemment avant que je ne sorte de ton absence. les larmes légèrement montés à mes yeux. « parce qu'elle a été ton futur » que je chuchote en regardant le fond de mon verre pour te cacher mon regard. « j'en sais rien » que j'ajoute plus fort, sans savoir si tu avais entendu la phrase d'avant, toujours dans l'optique de cacher mes yeux. j'ai pas envie de gâcher ta soirée avec mes incertitudes.

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@Sierra Vasquez & @Ilan Vanderbilt

tu la regardes baisser la tête. se terrer dans un presque silence. quelques mots qu'elle lâche faiblement, sûrement exprès pour que je peine à l'entendre mais j'arrive à discerner le message tout de même. je me retourne à nouveau puis jette un regard furtif à maddie. comme si, ce dernier visuel sur elle allait valider une dernière fois ma pensée. elle est surtout mon passé. rien ne t'attirais plus chez cette fille. tes doigts viennent se poser sur son menton afin de lui redresser la tête et voir son visage. tu lui souris tendrement et tu découvres ce que tu craignais: ses yeux brillants. ça te blesse profondément de savoir qu'elle est attristée par la situation. tu t'approches de son oreille pour lui faire une confession que seule elle doit entendre. pas bandante du tout, rien à voir avec toi. ton pouce vient récupérer une larme qui s'est échappé d'un de ses yeux. te gâche pas la soirée pour elle elle n'en vaut pas la peine, même si elle aurait toujours une place particulière maddie, des souvenirs ancrés en toi, tu ne l'aimes plus et ce depuis des années.

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j'ai pas tant confiance en moi en réalité. après avoir été trompé et quitté par Alec, je me dis que toi, tu pourrais aussi trouver quelqu'un de mieux, plus belle, plus gentille, plus intelligente. comme une crise identitaire, je me rends surtout compte que je t'aime tellement que j'ai peur de ne pas être assez. alors quand je vois Maddie, quand je vois ton regard qui se pose sur elle, je suis effrayée à l'idée que tu te souviennes de ce qu'elle te faisait ressentir. des sentiments peut-être tellement plus fort que ce que tu ressens pour moi. tes doigts viennent se poser sur mon menton pour me faire relever la tête. mon regard croise le tien, alors que mes yeux sont presque remplis de larmes. tu me souris, et je souris un peu aussi. puis je me mets à rire quand tu te penches sur moi pour me chuchoter à l'oreille. « t'es con » que je lâche doucement. une larme qui perle sur ma joue, que tu récupères avant de ruiner mon maquillage. « je contrôle pas » mes peurs, mes angoisses. mon regard se tourne vers elle et .. mon coeur se serre. « je contrôle pas » elle est loin la Sierra pleine de confiance. elle a eu le coeur piétiné par Alec et elle a la peur incontrôlable que tu cesses de l'aimer.

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@Sierra Vasquez & @Ilan Vanderbilt

les yeux accrochés à ceux de sierra, le sourire aux lèvres, tu es touché par sa sensibilité apparente. ce côté d'elle auquel elle laisse si peu accès. cette fragilité, une faille qu'elle cache mais qui te fais l'apprécier d'autant plus. alors que tu réussis à lui décrocher une réaction positive, tu l'observes regarder en direction de maddie à nouveau. tu souffles et tu réfléchis à comment tu vas bien pouvoir l'en détourner. t'aurais dû de douter, en mettant les pieds ici, qu'elle pourrait être là. finalement, new york n'est pas si grand lorsqu'on côtoie les mêmes endroits et de fait, les mêmes personnes. tu veux qu'on fasse quoi? tu finis alors ta coupe de champagne et furtivement tu la dépose sur le buffet derrière sierra. enfin, qu'est ce que je pourrais faire qui pourrait te changer les idées? te rassurer? parce que là, t'étais pas inspiré. à sec. et puis tu ressentais tellement pas le besoin de lui prouver quoi que ce soit puisque tu savais qu'elle n'avait rien à craindre face à ton ex. faut que je te dise un truc, mais c'est un secret et faut que tu le gardes. disais-tu finalement d'un air très sérieux. non, définitivement, t'étais pas la personne la plus rassurante qu'il soit.