tw ; propos vulgaires

Devais-je faire un effort ou venir comme je suis ? Après tous, mes photos démontrent bien que les costards cravates ne sont pas dans mes habitudes. Jogging et sweat assortis, j'ai la panoplie parfaite du fantasme ultime homosexuel. J'aurai envie de me mettre des claques à en devenir un stéréotype mais ce n'est pas pour cela que je plais. C'est ma franchise, mon côté direct, la façon que j'ai de prendre ce que je veux comme si c'était la dernière opportunité que j'avais avant de rendre mon dernier soupir. Alors j'assume qui je suis, comment je veux m'habiller et me présenter, et j'emmerde profondément ceux qui voudront me mettre dans une case. Tu as eu le mérite de ne pas faire de réflexion sur mes origines, et j'ose espérer que tu ne trouveras pas "ethnique" mes traits de visage. Pour le coup, j'en ai dérouillé pour moins que ça. Vélo électrique sous mon grand gabarit, je pédale à fond jusqu'à arriver à ton adresse. J'ai mis des chaussures qui ne sont pas détruites, et une veste en cuir qui contraste en partie avec ma dégaine. Je sonne, tu m'ouvres et m'invites. Tu as l'air plus sérieux en face, surement ton dessin de visage mais ta voix est plus douce que je l'aurai imaginé. C'est mignon. Je rentre, te regarde fermé la porte et une fois face à moi, je t'agrippe de mes imposantes mains par les hanches avant de baiser la commissure de tes lèvres sans crier garde. ❝ Salut à toi ❞ lâche-je d'une voix naturellement rauque et détendue. Mes orbites font exprès de fixer ton jogging avant de remonter jusqu'à tes yeux, un sourire pervers se dessinant. ❝ J'valide l'choix même si j'vais pas fixer qu'ta belle bouille ce soir. ❞ Immédiatement, je te lâche en éclatant de rire, me dirigeant vers l'espace salon en retirant ma veste. ❝ Cool chez toi, tu dois être posé... Sauf quand t'invites tes plans. ❞ Oui, je mets les pieds dans le plat, oui, je peux gêner mais jamais je ne cherche à attaquer. Du moins, tant que ce n'est pas mérité. ❝ Et vu qu'j'suis invité justement, t'as que'que chose à proposer, genre à boire ou autre ou tu veux qu'on s'pose pépère ? ❞ Canapé, lit, je m'en fiche. Je veux juste être calé sur le programme.

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Aucune mise en bouche, aucun chichi. J'arrive tel que je suis et ne me fais pas prier. Tu sembles prendre le plis malgré la surprise dans tes yeux. Peut-être que j'aime prendre plaisir à déstabiliser, peut-être aime-je un peu trop être un chasseur dans tous les domaines de ma vie. ❝ L'premier ? Wow, j'suis choqué mais heureux. ❞ Ricanement viril cognant contre ma poitrine, les yeux regardant de toute part avant que je ne me tourne à nouveau vers toi. ❝ D'la bière, j'suis chaud mon gars ❞ lance-je en levant la voix, voyant que tu t'es déjà enfui en direction de ta cuisine. L'appartement est grand pour une seule personne, accueillant, tranquille. Cela semble être l'opposé de ma vibe, la contradiction de mes habitudes mais ce n'est pas sans me déplaire. Je défais mes chaussures, pose ma veste de côté. Les chaussettes aux pieds, je me sens de plus en plus à l'aise, me dirigeant vers là où j'ai entendu la proposition la plus alléchante jusque là. Mes yeux te dévorent d'une seule traite alors que je te retrouve dans mon champ de vision. ❝ Allons dans ta chambre alors. ❞ J'aurai envie de cacher mon sourire narquois et de te laisser de l'espace mais j'ai envie de jouer, un petit peu. Alors je viens poser ma paume sur ta main, celle sur la bière que tu comptais m'offrir. Je brise un peu plus la distance de nos corps, ma silhouette recouvrant ton côté gauche, ma main droite se posant non sans délicatesse sur ta hanche droite. ❝ Merci. ❞ Pause voulue alors que je te regarde. Tu es divinement attirant. Ma main glisse alors de ta hanche jusqu'à l'autre alors que je me recule pour te laisser de la place, me saisissant de ma bière en souriant dans tout mon sadisme. ❝ Allons-y, mec, me fais pas prier. ❞ Et je disparais de la cuisine à la recherche de l'entrée de ta chambre pour que tu m'y invites.

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Ta gêne n'était pas déconcertante. Je sais que mon aura peut déstabiliser ou simplement la manière que j'ai d'être sans-excuses. Alors je ne pipe pas et reste au niveau de ta chambre, attendant que tu réapparaisses sans broncher. C'était à se demander si tu étais prêt à me recevoir. En aucun cas je ne voudrais me forcer sur quelqu'un mais les signaux que tu m'envoies sont contradictoires. Je décide de m'assoir par terre à mon tour au lieu de ton lit. Peut-être que tu ne voulais pas mettre de miettes dessus, compréhensible. Mine impassible lancée vers toi tandis que je commence à racler ma gorge. ❝ J'suis étudiant en droit, surtout droit des étrangers. Et j'bosse dans un bar certaines nuits pour m'faire de l'argent à placer. Et toi ? ❞ Je sais que j'ai l'air d'être bien trop à l'aise bien trop calme et potentiellement dangereux pour certains. Attentivement, j'essaie de t'écouter mais je sens bien qu'il y a une forme de malaise. Je soupire et m'avance vers toi, te regardant dans les yeux en étant le plus sérieux au monde. ❝ T'es tendu Tom. Est-ce que... ❞ Mon regard se veut le plus attendrissant possible, et c'est énorme pour moi. Je ne sais pas être tendre. ❝ ... Tu veux qu'on s'embrasse ? Ce sera ça d'fait, on passe à autre chose, on discute et on couche après si t'es dans l'mood. Ça t'dit ? ❞ Oui, je demeure direct, la voix brut et grave mais le ton aussi chill que possible. J'en profite pour tenter ce geste de placer ma paume contre ta mâchoire, le pouce venant caresser ta joue sans que je ne te lâche du regard. ❝ On peut s'poser des questions plus cash pour s'détendre aussi. Ou les deux, c'est toi qui vois mais j'veux qu'tu sois bien avec oim. Okay ? ❞ Là, je sens que j'ai l'air en partie inquiet. Au delà de mon attitude perverse habituelle, il y a toujours cette part respectueuse qui ne désire que tous les partis prennent plaisir en tout consentement. Sans cela, ce n'est qu'enfer à tous les niveaux.

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Les yeux perçants sur toi, j'acquiesce simplement en t'écoutant, admiratif de me retrouver face à quelqu'un d'aussi beau que studieux. Autant dire que sur ce point, nous sommes bien différents. ❝ Cool, cool, on a b'soin d'gens comme toi. ❞ Qu'est-ce que je peux dire d'autre ? Je n'y connais foutrement rien. Je trouve juste cela stylé, c'est tout. Mais j'ai aussi d'autres idées en tête qui font que je m'avance, que je te sonde et que j'ose finalement. Mettre les pieds dans le plat a toujours été une belle habitude avec moi. Et par chance, cela paie même si je ne suis pas toujours satisfait de ce que j'entends. Je reste interdit deux secondes après t'avoir écouté avant de reprendre le plus sérieusement au monde. ❝ Je comprends qu'ça puisse te stresser, et y a aucune obligation avec moi ce soir. Si tu veux que j'me tire, j'peux aussi. Et si t'as envie et qu'à un moment donné, t'as l'goût d'arrêter, tu m'le dis et j'le ferai. ❞ Le consentement est central dans mes rapports, surtout lorsqu'on sait que j'y vais rarement avec le dos de la cuillère quand il s'agit de coucher avec quelqu'un. Tu es là, devant moi, les traits tendus alors que tu as été dessiné pour être un enfoiré brisant des coeurs. C'en est presque attendrissant de voir pareille opposition entre ton âme et ton corps. Je n'ai pas le temps de détailler davantage que tu me voles un baiser, me faisant arquer sourcils et doucement sourire. Je ricane même, et j'en suis désolé. ❝ T'es amusant en tout cas... ❞ De mes mains lancées vers toi, je t'attrape par les hanches et t'amène vers moi. ❝ Détends-toi, t'as rien à craindre. ❞ Même si je sais que je peux faire peur, il n'y a rien que je ne puisse faire alors si tu me dis que tout va bien et que je n'ai pas à m'inquiéter, alors je n'insiste pas cent ans. Mon visage souffle sur le tien, le cache entièrement, mes lèvres se posant sur les tiennes dans la plus grande douceur, les faisant bouger avant qu'en te serrant plus fort, j'y ajoute plus de passion à mesure que le baiser s'éternise.

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tu l’observas silencieusement après que tu aies expliquer tes études. Tu ne savais pas s’il était sérieux où si tout simplement, il se moquait légèrement de toi. Tu préféras dire qu’il le pensait, ça serait d’autant plus simple. La suite… ça t’as surpris, t’as été bouche-bée de ses mots. T’avais littéralement l’impression d’être un gibier face à son chasseur. Ce n’était clairement pas le type de délire que tu aimais de base. « je sais merci de le prendre comme ça » dis-tu en approuvant de la tête doucement. Mais encore, ça ne te plaisait pas à toi. T’étais littéralement un bonhomme et tu avais peur comme une tapette de première. Ça te faisait chier. Alors, tu l’embrassas finalement, ça a été rapide mais ça a été un premier pas nan ? Peut-être pas finalement comme il se fiche de toi littéralement. Tu fronças les sourcils quand il t’attira vers lui, ses mains sur tes hanches. Pourtant, tu ne dis rien quand il approcha son visage du tien. Tu te laissas même totalement aller par cet échange buccal. Tes mains passèrent dans sa nuque pour te laisser aller un peu plus dans ce baiser torride. Tu sentais que Ezrael n’allait clairement pas être un mec lambda. A bout de souffle, tu te retiras pour reprendre une respiration alors que tu l’observais. « ne te moque plus de moi, je n’aime pas ça » dis-tu du tac au tac. Parce que tu étais plutôt quelqu’un qui prend tout au premier degré – on ne peut pas être parfait.

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Ton corps tendu semble se laisser progressivement aller à mesure que mes mains te serrent les hanches, bouche qui s'active sur la mienne, demandeuse de davantage d'attention que tu ne souhaites me le formuler clairement. Baiser que tu interromps d'une franche confession qui me laisse perplexe avant qu'un sourire vienne inonder mon visage. ❝ J'aime chambrer, Tom, c'est pas contre toi. Tu peux me dire d'aller me faire foutre, ça me fera rien. Et si ça te blesse, dis moi, j'ferai gaffe mais j'peux pas ne pas te taquiner. ❞ Lèvres qui soufflent doucement sur ton nez avant que mon propre nez vienne chatouiller le tien. ❝ Mais je te jugerai jamais sur ce qu'on ferait toi et moi, jamais sur le cul. ❞ Je reste attentif à ce que tu désires et ce que tu ne désires pas, ayant la sensation qu'une partie de toi désire aller plus loin mais que ton esprit n'est peut-être pas prêt. ❝ Comme j'ai dit, j'vais pas t'forcer ou y aller franco pendant qu'tu t'fais violence donc si tu préfères qu'on arrête... ❞ Doucement, je laisse tomber mes mains de tes hanches tout en conversant notre proximité, le ton doux, les mots portés par un souffle viril s'envolant jusqu'à tes oreilles, ❝ ... On arrête alors, d'accord ? Mëme si tu es beau à se damner, je prendrai pas plaisir si t'en prends pas non plus. ❞ Comme un signe de conciliation, je dépose un tendre baiser sur tes lèvres, un presque romantique, un presque timide. Ceci est peut-être ce dont tu as besoin, être encouragé à continuer à te sentir bien avec toi-même mais laisser une bête de ma trempe se lâcher sur toi serait presque sadique si ton âme n'est pas en harmonie avec ton corps.