tw ; propos vulgaires, aggression, violence.

Les cheveux s'éclatent sur ma tronche au rythme de la musique, mes bras en l'air, retombant avec violence à quelques centimètres de mes genoux et ainsi de suite dans une frénésie qui m'est propre. Il y a rien de plus libérant que simplement kiffer le moment, sentant les corps placardés de transpiration autour de moi s'animer de plus en plus près. Mes mirettes t'ont capté depuis longtemps, les gars salivant à tes côtés.

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Les mouvements se bloquent et les corps ne sont plus que piliers. Des regards s'écorchent les uns contre les autres avant de me défier. Mal tombés que ces idiots aux dessins sombres et poisseux au moment où l'un s'avance fièrement. La bouche se tord d'exaspération, le doigt me pointe avec fureur, et sans me poser de question, je lève mon bras de côté. L'opposant se mange une mandale sans payer le prix fort de la boîte, poing serré contre son menton en accompagnement du menu bottage-de-cul. Les autres se pétrifient en me voyant impassible, impulsif, incapable de me laisser faire. Je rattrape ta hanche au passage alors qu'ils viennent à la rescousse de leur ami, des personnes autour se retournant dessus alors que ses genoux se plient, son torse s'effondrant à nos pieds. Je te serre contre moi et t'emporte, la mine sévère et t'éloigne du milieu de la piste de danse avant de te jeter contre un poteau. ❝ Hé, t'es là ou pas ? Tu fous quoi de t'torcher comme aç ? T'as cru qu'ça allait t'arranger l'ciboulot ? ❞ C'est pas ta faute si les autres sont venus se frotter à toi mais te voir comme ça a le don de me mettre en rage. Se calmer devient tâche difficile alors je t'emporte dehors de force, le froid venant claquer notre peau comme un fer à repasser chauffé déposé sur l'épiderme. Mon bras s'enroule derrière toi pour te maintenir contre ma côte, histoire que tanguer tu puisses mais tomber non. ❝ On rentre chez oim, tu vas décuver vite fait mon pote. ❞ Pas le temps de penser avec l'arc de Triomphe, pour une fois, c'est avec toute ma réflexion que j'agis.

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Lucidité à moitié crevée dans ta voix, mes sourcils se froncent alors que je te serre un peu plus. ❝ Ferme ta gueule et suis-moi, t'es pas dans ton état. ❞ Oui, je suis colère, oui, je devrais mieux gérer la situation mais je n'y arrive pas. Puis pause incongrue. Je vois sur ton visage une forme de réalisation et je te laisse te détacher à tes mots, te voyant te pencher de côté régurgiter les derniers verres que tu as du t'enfiler. Je reste immobile, derrière toi, te laissant reprendre ton souffle, relancer la machine jusqu'à ce que je n'entende plus que ta respiration surement douloureuse en haletant continu. ❝ Okay, tu t'sens mieux ? Viens, tu vas boire d'l'eau chez moi et t'reposer, d'acc ? ❞ Je n'attends pas plus, je t'attrape de nouveau par la hanche, te sentant bringuebalant. ❝ Okay l'gros bébé, bouge pas. ❞ Connerie surement, je me penche et te prend dans mes bras, te soulevant comme un enfant bercé dans mes bras. Chance que le sport soit mon dada et que porter un homme de ta corpulence ne me tue pas. ❝ T'endors pas hein, on est bientôt chez oim. ❞ J'avance aussi rapidement que possible, mes biceps se contractant avec force en te gardant précieusement contre moi, voyant se dessiner au loin l'entrée de mon immeuble.

tw ; propos vulgaires.

Le rire pourrait être déclenché après pareil tentative de compliment mais je demeure bien trop concentré pour rigoler. Une part de moi est encore pris dans l'inquiétude de ce qui aurait pu t'arriver, et je suis en partie colère. ❝ Ouais, j'sais, c'est c'que m'disent tous les princes et toutes les princesses avant que j'les déboite dans leur carrosse ❞ Te savoir en sureté est ce qui m'importe sur l'instant mais j'ai surtout l'impression de porter une bouteille d'eau dans laquelle figure un mélange de plusieurs fonds d'alcool, le plastique détendue devenue rigide et moue à la fois, menaçant d'exploser à tout instant. D'ordinaire, ma libido pour toi est au taquet mais à l'instant t, j'ai le bistouri rentré au point qu'on pourrait douter de la présence d'une quelconque anatomie apparente. Tu es si sage jusqu'à ce que tu reconnaisses l'encadrement de mon appartement. Tu te débats, tu lâches, tu insistes comme un enfant et je dois avouer que je ne suis clairement pas amusé. Je décide de te reposer, te regarder tanguer avant de te prendre par la hanche violemment. ❝ Ferme-la, j'te demande pas ton avis. ❞ Et sans même demander mon reste, je claque la porte derrière nous, te tirant jusqu'à la salle de bain, refermant la porte derrière moi que je garde. ❝ Tu vas vomir de suite, c'est pas négociable. S'il faut que j'foute mes doigts dans ta bouche, j'le fais. Et après, ce sera douche et dodo. J'te paie le taxi du retour si tu veux, j'm'en fous mais là, tu décuves. ❞ Qu'est-ce que je ne fais pas pour toi... Si on me voyait, on penserait que j'ai un coeur. Pire, que j'ai de l'affection sentimentale pour toi. Quelle horreur.