happy ho ho ho to you
la course contre la montre commence pour trouver les cadeaux de chaque personne de ta famille. t'as passé un bon moment à trainer ta carcasse entre les magasins. le lèche vitrine, c'est à moitié ton truc. tu préfères commander frénétiquement sur internet. le monde, les bousculades, les gens qui puent et les gosses qui hurlent, c'est pas trop ton truc. t'es sociable mais ça à ses limites. t'en a profiter pour acheter un nouveau chevalet de peinture. truc énorme et donc pas du tout pratique à transporter. mais t'as pas envie d'attendre un taxi dehors dans le froid donc tu t'engouffres dans le métro de boston. l'derrière posées sur un des sièges, t'as les yeux fixés dans le vide plus ou moins entre les pieds des gens assis en face de toi. tu finis par sortir de tes pensées quand la blonde, qui visiblement avait eu la même idée que toi aujourd'hui, sort de la rame en oubliant un de ses inombrables sacs. t'as le temps de juste le chopper et de sauter hors du métro avant que les portes se referment. hey ! vous avez oublié ça ! t'écris-tu sans savoir trop quoi lui dire d'autre et qu'en plus de ça t'es entrain de t'emmêler toi aussi dans tes paquets.

@Margault Archambault
hj: je me suis permise  

haut les coeurs, on peut encore se toucher, se parler, se voir.

happy ho ho ho to you
drôle de période, la fin de l'année. il fait froid, les villes s'illuminent tôt et les âmes vagabondes de vitrines en vitrines. t'as flâné dans les rues de boston une boisson chaude entre tes mains, avant d'enfin te décider à chercher des cadeaux pour ta famille. t'es pas la meilleure pour trouver des cadeaux mais bon, au moins t'as essayé et t'as fait acte de participation. dans le métro t'as observé les gens être un peu comme toi; porté par la vie un peu monotone du mois de décembre. c'est triste la nuit à dix huit heures. t'as l'impression que ça blase tout le monde immédiatement. les temps sont blêmes, fermés, fatigués même. les cris joyeux des enfants devant les pères noël des magasins font du bien et rappellent que tout n'est pas si morose. alors que tu t'es échappé à la dernière seconde d'entre les portes automatiques du métro, t'as presque sauté sur la blonde qui était assise en face de toi pour lui rendre son colis perdu. oh. phrase typique du métro qui pourrait en agacer plus d'un. elle est belle, la blonde. rayonnante sous son bonnet qu'elle remet en place. un sourire que tu lui adresse en réponse à son remerciement. t'es surprise par la question qui s'enchaine. t'essayes d'en finir avec tes sacs qui s'emmêlent, une bonne fois pour toute. oh mais t'en fais pas, c'est pas mal placé du tout ! tu soulèves le sac avec l'énorme chevalet qui est loin d'être discret. je fais des études d'arts.. ceci explique.. cela ! nouveau sourire adressé à la jeune femme que t'as tutoyer sans même te rendre compte, de la manière la plus naturelle qu'il soit. elle doit avoir ton âge, passons les usages vieillots de se vouvoyer des plombs, c'est pas ton genre. t'en fais pas, j'ai du faire pareil chez sephora.. mauvaise habitude que j'arrive pas à arrêter! moi c'est ana au fait ! tu remets un sac sur son épaule et les autres dans le creux de ton coude, comme si t'étais prête à faire le chemin avec la blonde, même si t'avais aucune idée de sa direction.

@Margault Archambault

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les rencontres à l'improviste sont toujours particulières. il en ressort toujours des choses étonnantes, qu'on aurait pas soupçonné, de notre part même certaines fois. là, tu t'surprends à être plutôt contente d'avoir croisé le chemin de la blonde. alors qu'il y a dix minutes de ça, tu ne pensais qu'à rentrer chez toi et regonfler ton quota de solitude tellement le monde des magasins t'avait insupporté. on peut pas être doué partout ! j'suis sûre que t'as un domaine de prédilection aussi, j'me trompe? t'as l'habitude qu'on te dise ce genre de chose. à croire que savoir faire quelque chose de ses dix doigts est inné alors que pas vraiment. c'est un entrainement et une rigueur, comme le sport. oui, je suis à harvard ! mais t'as raison, c'est tellement gigantesque que se croiser lorsqu'on ne se connait pas, ça relève du défi ! t'es touchée par son compliment qui te gène un peu. tu baisses la tête quelques secondes, remet une mèche de cheveux en place derrière ton oreille et fini par la regarder à nouveau. c'est gentil, merci. t'es très jolie aussi tu sais ! compliment sincère et non pas juste poli. t'aurais rêvé avoir ses cheveux, d'un blond parfait. vous finissez par vous extirpé de la bouche du métro et vous retrouvez dans la nuit de boston. les lampions de noël sont allumés partout dans la ville, t'en serais presque éblouie. hm.. bonne question. j'crois que je suis pas descendue au bon arrêt du coup ! tu rigoles. t'as sauvé son cadeau, mais pas ta destination finale. c'est rien, on va peut être faire un bout de chemin à deux du coup! à vue de nez, j'dirais que je vais à gauche. et toi? tu sais pas pourquoi, mais cette fille t'inspire quelque chose de joyeux et ça réveille en toi l'envie de discuter des heures. elle inspire la confiance, la bonne humeur et c'est sympa comme sentiment.

@Margault Archambault

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cette fille t'inspire un truc. tu sais pas trop le définir ce truc. un mélange de sympathie, d'audace avec un côté drôle. ça la rend tellement naturelle, et ça, t'adores. t'es le genre à aimer les gens qui ont un petit côté naturel et un grain de folie. tu sens que cette fille, margault, elle a ça en elle. du coup j'essaye de deviner c'que tu fais c'est ça?quelques secondes de répits entre tes mots avant de reprendre. sophrologue? ou p'tetre.. sexothérapeute?! tu sais pas d'où sortent ces idées, mais t'imagines bien que ces métiers soient des métiers d'écoute. puis t'as un éclair de génie, un peu trop enthousiaste, qui t'fais parler un peu trop fort. psychologue! t'es psy?! t'espères qu'elle valide ta réponse, et un même temps, l'idée qu'elle soit sexothérapeute t'emballes aussi vachement, parce que si c'est le cas, t'es sûre qu'elle aurait pleins de trucs drôles à raconter. en marche dans une direction approximative vers ton domicile, accompagnée de ta nouvelle rencontre, tu acquiesces sans rien ajouter à sa remarque et tu la laisses pianoter un message à son père avant qu'elle ne relance la conversation. ouais, j'suis chez les dudley! tu dois pas y être toi, je t'ai jamais croisé! t'es peut-être dans une autre? vous foulez le sol, animées par cette envie d'apprendre à vous connaitre. t'en oublierais presque que t'es chargée, que t'as mal aux pieds et que cette journée avait été intense en humains croisés. alors qu'elle se mets à te faire une tirade qui te fait rire, la pluie se mets à s'abattre sur vous. merde, merde, il manquait plus que ça! tu t'extirpes du trottoir pour te réfugier sous une terrasse abritée. j'crois que c'est le moment pour nous de déguster un chocolat chaud ici, t'en pense quoi ? tu lui laisses pas trop le choix puisque t'es déjà entrain de t'installer à une table de cette terrasse couverte et chauffée. du coup, pour t'répondre, j'vais sûrement faire la fête mais je t'avoue que j'ai pas de plan et que j'ai pas entendu parler d'un truc sur le campus pour l'instant! tu relèves pas le fait qu'elle retourne pas dans son pays, puisqu'à son accent anglais, t'arrives à deviner qu'elle vient de france. et puis, ce sera peut-être un prochain sujet de discussion après tout, maintenant que vous étiez au calme..

@Margault Archambault

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@Margault Archambault & @Anastasia Miller

pieds qui foulent le sol tranquillement à côté de ta compagne de trajet. bien heureuse d'avoir croisé le chemin de quelqu'un qui semble à peu près nette. bien qu'on ne connait les gens que lorsqu'on a vu leur défaut, et pour l'instant, t'as pas vu ceux de margault. pourquoi tu veux être psy ? t'aimes écouter les gens raconter leur malheur? ça t'as toujours semblé être un métier fascinant. quand t'étais plus jeune, t'en a vu des psy, mais t'es pas capable aujourd'hui de dire si ça t'as servi à quelque chose. sûrement que t'en ressentais pas vraiment le besoin et que c'était tes parents, pour se rassurer, qui t'avaient forcé la main. tu t'souviens pas trop. les adams hm.. j'suis pas sûre de connaitre grand monde qui vient d'là bas. vous êtes plutôt discrets dans l'genre ! tu fais le tour de tes connaissances, mais là comme ça, connaitre un adams ne te revient pas. ton entourage étant essentiellement de chez les roses, tu t'rends compte que tu fais pas vraiment parti des gens qui se mélangent. la pluie s'invite dans votre conversation et vous trouvez refuge dans le premier bar de la rue. tu t'installes sans gêne et margault te suit. t'ouvres des gros yeux quand elle te lâche une info hyper importante. plus importe de savoir qu'elle veut être psy ou qu'elle est chez les adams. t'en zappes complètement le reste de votre conversation autour du nouvel an. t'as un gosse?? fini les courbettes, les discussions sans fond. tu te fou de savoir si elle a voyagé et qu'elle sache que toi oui. c'est une discussion qui pour toi, peut attendre. d'ailleurs t'as même pas conscience qu'elle veut peut être rien en dire de plus. t'as un gosse et tu fais des études? putain voilà, j'te respecte margault ! fallait pas m'en dire plus. ! tu souries pour apaiser la jeune femme en face de toi. elle doit te prendre pour une folle, mais des filles de ton âge, qui font des études et qui ont des gosses, t'en croises pas tous les quatre matins.

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