sons are the anchors of a mother’s life

@Mikke Fitzgerald

Pourquoi tu cherches des réponses auprès de lui ? Le gars, c’est pas Dieu. Il te répondra ce qu’il veut bien te répondre. Il te fera entendre ce que tu veux bien entendre. C’est bien connu que la justice fait mal son boulot. Le mec sera forcément relâché, prêt à kidnapper d’autres gosses sans la vigilance accrue de leurs parents. Mais tu veux bien faire ce qu’il te demande. Tu veux bien ne plus y penser, ça n’sert à rien d’se ressasser cette scène. Il faut que tu la laisses partir et que tu te concentres sur toi et ton enfant. Plus jamais tu ne t’éclipseras sans qu’il soit sous surveillance. La rue est vachement longue, tu souffres et il le voit. Il te libère ainsi de quelques sacs et tu souris. Tu vois bien qu’il est saoulé par la situation et t’en abuses. Ça se voit qu’il ne raffole pas de ces situations, bien au contraire. Il est brut et sauvage. Un électron libre dans la société. Vous êtes juste des opposés, mais ça ne vous évite pas de discuter pour autant. Cet inconnu ne te fréquentera probablement que quelques minutes. Il n’aura effectivement traversé ta vie que pour des courts instants et il repartira comme il est venu. Tiens, t’apprends qu’il travaille dans le monde de la nuit mais qu’il faisait partie de la jungle d’Harvard. C’est intrigant. Le moulin à paroles que tu es ne cesse de l’interpeller. Il va craquer le pauvre. Il a eu sa dose de sociabilité aujourd’hui, il va probablement s’isoler des jours dans sa grotte. Froncement de sourcils quand il te dit qu’il écoute sans répondre, mais tu ne retiens pas, t’as pigé qu’il était de ceux qui apprécient le silence. « On y est bientôt msieur » Bifurcation à gauche et puis à droite. Encore quelques tournants et vous parvenez dans une zone résidentielle. « Ça c’est chez mon père et son compagnon » que tu lui montres en passant devant une charmante maison sur deux étages. Tu ne t’arrêtes pas et enchaînes les pas vers le bout de la rue. Eh ouais, t’habites vraiment pas loin de ton géniteur, c’est bien pratique pour déposer Raphaël chez leur nounou tous les matins. Esquivant les poteaux sur ton chemin, tu reviens en arrière dans ta tête « T’étudiais quoi si ce n’est pas trop indiscret ? » Pourquoi avoir tout arrêté pour .. préparer des cocktails. Harvard est une opportunité en or, c’est dingue qu’on puisse l’abandonner, sauf s’il s’est passé un truc de ouf dans sa vie. « Je comprends pas comment tu as pu cesser tes études, surtout dans cette fac … » L’immeuble qui accueille ton appartement s’élève sur ta droite. Tes pas cessent devant les quelques escaliers qui mènent à la porte d’entrée. « C’est ici … » Les yeux se lèvent jusqu'au troisième étage. Allez, encore un petit effort et tu lui rendras toute sa liberté.  

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@Margault Archambault

tu la laisses parler, sans forcement prendre la peine de lui répondre. si elle, elle peut pas s'empêcher d'ouvrir la bouche, toi si. t'essayes quand même de pas paraître trop bourru, c'est pas non plus ton but. c'est pour ça que tu l'aides avec quelques sacs, espérant vite arriver à destination pour enfin pouvoir aller au taff. vous passez par plusieurs petites ruelles, elle te présentes la maison de son père et de son mec. tu réponds un rapide 'ok', parce que si c'est pas l'endroit où vous devez vous arrêter, tu t'en fous un peu. arques un sourcil quand elle te demandes dans quoi t'étudiais ― droit. et évidemment, dès que t'en dis un peu plus aux gens, ils s'permettent de venir te donner leur avis. avis dont t'as aucunement besoin ― et pourtant je l'ai fais. si en plus tu dois lui expliquer pourquoi, t'as pas fini. elle a pas besoin non plus de l'entendre. c'est quoi ces gens qui posent trop de questions ? vous vous arrêtez devant l'immeuble, le bon apparemment ― parfait. bon, du coup, je te mets tout dans l'ascenseur. je suppose que ça ira hein ? c'est bon, c'est safe.

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@Mikke Fitzgerald

C’est comme si tu étais sur Terre et qu’il flottait loin dans l’espace. C’est ça ouais, c’est un cosmonaute dans les étoiles. Il n’est pas un fou d’la relation sociale. Ça le gave et tu le ressens forcément, t’as de grandes aptitudes pour détecter les émotions humaines. Tu le cherches un peu trop, à vouloir fouiner dans son passé. Il a juste sauvé ton bambin d’un kidnapping. Tu n’aurais dû que le remercier et passer ton chemin. Au lieu de cela, tu le traînes jusqu’à chez toi avec tes propres courses qu’il balance au bout de ses doigts gelés. T’es bien culottée Miss Margault. Raphaël posé contre ta poitrine, tu jongles entre ses yeux émerveillés et le regard foncé du mec sans prénom. Ses réponses sont toujours aussi concises. C’est un challenge cet homme. Tu dois lui tirer les vers du nez en permanence. A-t-il des proches ? Sait-il rire ? Toujours perplexe sur l’arrêt de ses études, le parcours se termine enfin devant les briques de ton bâtiment. Le nez qui renifle, tu lui signales être arrivée et il n’en faut pas plus pour lui pour te dégager. Le rire éclate dans les airs. Il est exceptionnel en fait. « Tu peux faire ça oui, débarrasse-toi de la folle dingue qui a laissé son gosse se faire presque kidnapper » Lançant ton menton vers l’immeuble, tu l’invites à y entrer après avoir tapé le code. Porte qui se déverrouille, tu la retiens avec tes fesses pour qu’il pénètre dans le hall. L’ascenseur est juste devant, non loin de la cage d’escaliers. « Et maintenant, je peux avoir ton prénom pour te remercier ou c’est toujours une information top secrète ? » Appuyant sur le bouton, les portes s’ouvrent entre vous. « Promis je le garderais que pour moi et je ne m’en servirais pas pour mes prières » 

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@Margault Archambault

arques un sourcil en la voyant s'esclaffer. par contre, tu lui filerais presque un bon point pour avoir cerné ta manière de penser. clairement, tu la considères pas comme la mère de l'année. t'avais clairement la même. combien de fois elle t'as perdu dans les magasins. bon faut dire qu'elle abandonnait parce que t'étais le genre à courir partout et te cacher dans des endroits improbables histoire qu'elle te retrouve plus. mais malheureusement, à chaque fois, elle te ramenait. mais pas la peine de l'enfoncer un peu plus. elle le fait déjà beaucoup trop bien elle même. en plus de se ridiculiser puisse qu'elle arrive à rire de cette dramatique situation. ouais, tu t'es le héro du jour mikke. pour te remercier elle aurait au moins pu te payer tes courses. ou au moins te le proposer, parce que t'aurais refusé évidemment. code d'entrée tapé, tu rentres dans le hall de l'immeuble attendant que l'ascenseur. les portes de l'ascenseur s'ouvre, tu lui fous les paquets dedans avant qu'elle y rentre à son tour avec son môme. te demandant ton prénom une seconde, tu te mets à rouler des yeux, fourrant tes mains dans les poches histoire qu'elles se réchauffent. les portes de l'ascenseur se referment et tu te décides enfin ― mikke. tu sais même pas si elle a capté le prénom en entier puisse que les portes se sont refermées. et tu repars vite pour aller bosser. et c'est en arrivant à destination un bon quart d'heure plus tard que tu te rends compte que t'as laissé les croquettes de michi dans l'ascenseur avec les courses d'la mère indigne.