sons are the anchors of a mother’s life

@Mikke Fitzgerald

En ce moment, c’est la galère, tu jongles entre tes examens et le biberon. Enfin, le biberon c’est une façon de s’exprimer. Raphaël a bientôt deux ans, il est passé au solide. Il lui faut ses purées faites maison, c’est comme ça que tu te retrouves au supermarché pour faire quelques emplettes. Les placards sont vides, t’es obligée de prendre le bon vieux caddy. Cheveux attachés en un chignon défait, tu pousses le véhicule de fer avec ton môme qui t’regardes avec un air débile. Ils sont mignons les gosses, mais parfois, tu te demandes ce qui se passe dans leur cervelle gélatineuse. Ils sont pas finis, le monde qui les entoure doit leur paraître .. incompréhensible. Hop, un potiron dans le chariot. Tu pioches ensuite des carottes que tu sniffes comme si elles allaient t’répondre : on est trop bonnes, prends nous. Les roues avancent et traînent sur le carrelage crasseux. Les aliments s’empilent. Ta calculatrice interne comptabilise les prix. Et puis tu t’arrêtes dans le rayon gâteaux. C’est le paradis. Mais Raphaël se met à couiner. Il pleure de plus en plus fort et tu te rends compte qu’il n’a plus son doudou qu’il broyait la minute précédente. « Bouge pas » Le caddy abandonné, tu reviens sur tes pas et pars à la recherche de cette peluche sacrée. Et merde, une nana de ton cours de psycho t’interpelle. C’est parti pour une discussion inutile. Le temps semble s’arrêter ou du moins s’allonger à l’infini. Les sanglots cessent et tout à coup, une dispute semble éclater à quelques mètres. Sourcils froncés, tu écourtes la conversation et trottines jusqu’à ton enfant entouré de deux … hommes. « Putain, qu’est-ce que .. » Un des mecs essaie de soulever l’bambin pour le kidnapper. « LÂCHEZ LE !!! AU SECOURS ! » Instinct maternel, tu te jettes sur l’homme à la casquette qui t’repousse violemment.  C’est quoi ce délire ? Tu chutes lourdement et crois mourir sur le champs. Il peut pas t'enlever la prunelle de tes yeux, t'y survivrais pas.. Vraiment pas.

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@Margault Archambault

une tannée de venir se coltiner la population de boston à cette heure ci. pourtant t'as pas le choix de venir maintenant, c'est sur ta route avant d'aller bosser et t'as besoin d'y passer pour les croquettes michi. mauvais maitre que t'es, t'as attendu, attendu des jours, résultat ton chien a plus rien à bouffer. pieds qui trainent entre les rayons, tu grognes en passant à côté d'un caddy ou se trouvait un gosse entrain de chouiner. toi qui déteste les cris d'enfants, ça te gonfles un peu de voir qu'en plus de ça, la mère ou le père semble s'être fait la malle. quoi que, peut-être que si ton gosse te faiis un coup comme ça dans le supermarché, tu ferais peut-être la même. bref, trêve de plaisanterie, tu te mets à grimacer en captant qu'un mec chelou essayait d'approcher le petit. si c'est le père, il apporte pas grande confiance. t'attend un peu. sourcils qui se froncent légèrement, essayant d'analyser la situation. le gars essaye de sortir le petit du caddie, et là, tu sais pas quoi faire. si c'est le père, tu comprendrais qu'il le prenne vachement mal. t'es qui toi pour juger du fait que ce soit vraiment le père ou pas ? t'as appris à changer une couche ya deux mois même pas. et encore, c'était parce que le gosse de mickey et gaia avait fait un gros pâté et que ça commençait à envahir tout l'appart'. t'avais pas d'autres choix. et là t'entend le gars menacer le gamin. gamin qui semble se laisser faire, mais eh, on va pas leur en vouloir. c'est aussi la raison pour laquelle t'as du mal avec les gosses. ils s'rendent comptent de rien. tu te fous devant le gars, lui demandant qui il était. ce dernier se dit être le père, mais toi t'y crois pas un seul mot. il s'fout clairement de ta gueule t'es à deux doigts de lui faire manger ton poing en pleine face. le ton commence à monter, tandis qu'une blonde arrive. surement la mère du gosse qui commence à vouloir s'emparrer de son mioche. et le gars qui la repousse violement. t'attends pas dix plombes d'analyser cette situation ci pour le choper par le col et le plaquer contre le rayon de gel douches. en faisant tomber cinq ou six sur sa tête ― reste tranquille, connard. en attendant que la sécurité du supermarché arrive, tu jettes un oeil à la blonde et lui fait signe de bouger d'là ― emmène ton gosse ailleurs. que tu lâches fermement. elle aussi t'as envie de l'insulter. d'où on laisse un gosse seul en fait ? le gars que fermement bloqué contre le rayon, t'aperçois en même temps les gars de la sécurité se ramener. les laissant eux même gérer la situation. tu relâches le gars, puis remets ta veste en place. expliquant la situation à un des gars de la sécu, tu croises le regard de la mère du petit quelques instants plus tard. en effet, ça se voit dans ton regard que t'as aucune estime pour elle.

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@Mikke Fitzgerald

Peut-être que si cette nana ne t’avait pas tenu une jambe, ce vautour voleur de gosse n’aurait pas eu l’temps de l’approcher. Peut-être que si tu avais pris la peine de tirer tout le caddy avec toi, t’aurais pas eu à affronter ce regard terrible du mec qui a empêché cet enlèvement. Le monde s’écroule sous tes pieds. Un immense vertige s’enroule autour de ton coeur. Il y a bien les caméras de surveillance qui aurait permis de traquer ce taré, mais s’il avait l’intention de buter ton gosse, ça n’aurait servi à rien. La bagarre ne s’étale pas. La sécurité ne tarde pas à s’emparer de la situation dramatique. Ton mioche tout contre toi, tu menaces de ton regard verdâtre le potentiel kidnappeur. Peut-être qu’il a ses raisons pour péter un plomb de la sorte, mais merde, il a failli amener ta progéniture loin d’ici. Tu peux pas lui pardonner et tu ne peux pas affronter bien longtemps le regard ténébreux de ton sauveteur. Il a raison, t’es pas une bonne mère. Pourtant, dans tes boots éraflées par le temps, tu te rapproches d’lui et grattes nerveusement le fond de ta gorge pour t’adresser à lui. « Je vous remercie, j’étais .. j’étais à la recherche de son doudou » Le blondinet dans tes bras joue avec tes cheveux pendant que tu te sens minable comme tout. Le berçant tout contre toi, tu affrontes péniblement l’inconnu qui a court-circuité le pire « Je peux vous offrir vos courses ou un café dans la galerie commerciale ? Je ne sais pas comment vous dire merci autrement, je suis encore sous le choc » Un membre de la sécurité parvient à maîtriser le dégénéré qui te fixe comme si c’était toi la coupable. Et puis dans un élan de folie, il se libère et se jette sur toi pour tenter de s'emparer de Raphaël. « C’est mon Liam, rendez-le moi » Mouvement de recul, main qui se porte sur le crâne du petit, tu te pétrifies sur place tandis que la sécurité le récupère pour l'amener loin d'ici. Les larmes aux yeux, tu t'adosses contre le rayon et la crise d'angoisse monte soudainement. C'est toi ou l'oxygène se fait rare ici ?

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@Margault Archambault

au pire, tu t'en branles de la raison qui l'a poussée à quitter le caddy et a laisser son gamin seul au beau milieu de la foule. pas le temps d'entendre ses conneries. le regard qui jongle entre la mère totalement sous le choc et l'autre con qui se fait interpelé par la sécurité. tu sais maintenant pourquoi tu préfères aller à la petite épicerie pas loin de la plage, non loin de chez toi. tu relèves même pas l'histoire du doudou, préférant juste te focus sur le rayon où t'as du poser le paquet de croquettes quelque part. une fois remit la main dessus, tu le places sous ton bras, puis fais face à la blonde qui te proposes de te payer les courses ou un café. tu grognes limite, l'air agacé ― aucun des deux. juste, contentez vous de rentrer chez vous tranquille. j'pense qu'il en a assez vu pour aujourd'hui. clairement, t'y connais rien en môme mais tu doutes qu'il soit pas choqué lui aussi. rapide coup d'oeil jeté au bambin qui hoquètes dans les bras de sa mère. au même moment, le gars s'échappe de l'emprise des vigiles, vous percutant toi et la mère du gosse pour reprendre celui ci. elle recule, gardant son enfant contre elle, tandis que toi, sans vraiment réfléchir tu te mets entre les deux, essayant de faire bouclier. mais putain, il lâche pas l'affaire le gars. situation extrêmement bizarre. t'as le palpitant à dix mille. envie de lui en décrocher une, mais il est de nouveau empoigné par la sécurité. tu fais face à la mère du petit. l'incompréhension qui se lie sur tes traits  tandis que tu sens que cette dernière est à deux doigts de te faire une syncope. main qui attrape ferment son bras, t'attrapes le gosse, puis le met en sécurité dans le caddy ― hey, asseyez vous. tu rapproches le caddy vers vous, tandis que tu tiens toujours fermement le bras de la femme, la faisant asseoir par terre. puis tu fais signe à un passant de t'attraper une bouteille d'eau trainant dans le caddy et tu lui tends après l'avoir ouvert. manquait plus que ça ― il est loin, c'est bon. respire. bois un coup. tu te rends même pas compte que tu la tutoies d'un coup. mais ça on s'en fout un peu hein.

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@Mikke Fitzgerald

Mère indigne ! Tu l’entends déjà gronder d’la bouche de ta mère, celle qui croit que t’as raté ta vie parce que tu as procrée avant d’être diplômée. A-t-elle raison ? Aurais-tu donner ce bonhomme à l’adoption et ne jamais connaître tout ce bonheur ? Jamais d’la vie. Tu vas le garder ce bout d’chou, que cela te serve de leçon. Le type qui t’a évité l’pire déconne pas avec toi. Il est .. rigide. Insensible. Tu te sens minuscule. Nulle. Complètement débile. « J’ai peur qu’il le relâche … » Et qu’il vous suive. La sécurité a-t-elle vraiment un pouvoir sur les incidents se produisant au sein de l’hypermarché ? Tu pourrais toujours contacter ton père, mais il travaille et tu l’as assez mobilisé depuis la naissance de Raphaël. Le dégénéré qui s’échappe planterait presque ses griffes dans ton bras pour t’arracher ta progéniture. Mouvement de recul, tu perds le contrôle que tu maintenais jusque-là. La peur se greffe à tes viscères. Il a réussi. Ce fou a réussi à t’angoisser. Les palpitations s’envolent. Le coeur vire fou et le cerveau n’suit plus. Tu crois devenir folle, mais surtout faible. Tes bras lâchent. Heureusement, l’inconnu te libère du poids de ton gamin. Il le met en sécurité tandis que tu digères la scène.Les genoux se plient et le corps se relâche sur le sol. Le type à la carapace glacée te propose une bouteille. Tu fermes ta grande bouche et la prends pour désépaissir ta putain d’salive qui peine à tomber au fond d’ta gorge. Bouchon dévissé, tu déglutis et tapes maladroitement dans la cuisse du brun « Tu .. tu t’appelles comment ? Que je puisse faire ma prière au tout puissant en incluant ton name. Peut-être que ça t’évitera un tour en enfer » Tu pouffes de rire et jettes un baiser vers ton môme qui chahute dans le caddy. Tu fais la maline mais t’es pas rassurée. Ce taré pourrait te pister et retenter sa chance une autre fois. « Dis, t’habites très loin ? J’aimerais pouvoir finir mes courses et rentrer sans craindre pour Ra.. pour mon fils. »

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@Margault Archambault

et sinon, tu vas pouvoir aller bosser un jour ? non parce que bon t'es pas encore à la bourre, mais presque. regardes ta montre, histoire de t'assurer du temps qu'il te restes avant de reprendre le taff. bon c'est pas loin, heureusement. pourquoi ça tombe sur toi ? les situations de ce genre c'est pour toi. à croire que t'attires ce genre de problèmes. les meufs qui se font agresser, celles qui reçoivent de mauvaises nouvelles alors que t'es en leur compagnie et que t'es obligé de gérer leurs angoisses. c'est avocat que tu voulais devenir, pas psychologue ou autre médecin de santé mentale de ce genre. t'es pas fait pour ça toi. faudrait déjà que t'arrives à te gérer toi, ce serait pas mal. et pourtant, à chaque fois on dirait que tu gères mieux l'anxiété des autres plutôt que la tienne. et quand elle s'met à parler de prières, tu grimaces quand elle fini par ricaner ― non alors on cite pas mon prénom dans des conneries de prières, merci. pour le coup, elle connaitra certainement pas le tien. elle est pas tombé sur le gars le plus ouvert qui soit. et surtout le plus croyant. au contraire. ce genre de trucs t'angoisses. chacun son délire. mais c'est surement pas le tien. bras croisés contre ton torse, tu la regardes boire son eau. et là, tu peux pas t'empêcher de lâcher un profond soupire en regardant autour de toi. tu vois la scène de là. le gars est entouré par les vigiles, regardant en votre direction ― demande à la sécurité de te ramener chez toi ? je dois aller bo... et quand tu regardes les vigiles s'éclipser avec le gars, tu grognes puis reposes ton regard sur la jeune femme tout en lui présentant ta main pour qu'elle la saisisse et l'aider à se lever ― ... bon, t'habites loin ? arques un sourcil. elle se démerdera si elle habite à l'autre bout de la ville. dans le cas contraire, tu la ramèneras chez elle et préviendra ton patron. il comprendra surement.

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@Mikke Fitzgerald

C’est bien pire qu’embarrassant. Tu viens d’fauter. T’as merdé sur toute la ligne, c’est pas surprenant s’il te dévisage. Quelle mère lâcherait son fils des yeux ? De tout temps, il y a eu des déséquilibrés prêts à se jeter sur d’la chair fraîche. Tu t’en veux et tu prends cela comme un avertissement. Plus jamais tu ne commettras un tel dérapage. La peur circule encore dans tes veines alors que tu t’attaches à ouvrir la conversation avec cet homme encerclé de barbelés. Il est si mystérieux. Il s’est comme construit une barrière infranchissable. Un truc costaud que tu ne pourrais parvenir à briser avec si peu de temps. C’est triste que les gens en arrivent à un tel point. Serait-ce la vie qui l’aurait malmené ? « Pas de nom, c’est noté » L’eau vient apaiser l’esprit et tu ne tardes pas à te relever avec une crainte, celle de te faire suivre par cette pauvre âme dérangée. Tu essaies bien de t’faire aider par l’homme énigmatique, mais il te remballe avant d’changer d’avis au tout dernier moment. Revirement de situation. Tu croyais vraiment devoir regarder par ton épaule tout au long du chemin, mais une once de bonté a visiblement traversé le jeune homme. « J’dirais à dix minutes d’ici si on prends notre temps, peut-être 7-8 si on se dépêche » Le chariot retrouvé, tu embrasses le crâne de Raphaël qui gesticule sur son siège rudimentaire. « J’prends juste un petit paquet de sucreries pour mes longues soirées de révision et le tour est joué » Les bottines qui lèchent le sol, tu navigues péniblement avec ton engin jusqu’à trouver ton réconfort dans le rayon suivant. « T’as un chien ? » que tu demandes en zieutant le paquet qu’il porte sous son bras. « J’en prendrais bien un, mais élever seule son môme, ça prend déjà beaucoup de temps. T’as des enfants toi ? » Quoi ? Il était bien en âge de s’accoupler pour donner la vie. Le truc, c’est qu’avec sa mine renfrognée, tu ne l’imaginais pas vraiment pouponner. Te tromperais-tu ?

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@Margault Archambault

on peut dire que t'as bien le seum de te retrouver coincé dans cette situation à la con. manquait plus qu'elle te demandes de la ramener chez elle. clairement t'aurais pu refuser, mais t'as pas envie de prendre le risque de la laisser repartir seule avec son gosse, surtout si la sécurité relâche le gars. clairement, tu penses pas qu'ils vont s'emmerder avec lui. à part l'avoir maitrisé sur le coup, c'est la seule chose qu'ils feront. dans une heure, il sera déjà entrain de courir les rues de boston. évidemment, tu lui dis rien à la blonde. pas besoin de la stresser encore plus qu'elle l'est. sac de croquettes sous le bras, t'affirmes d'un signe de tête à sa question ― yep. et quand elle parle de vouloir en avoir un aussi, tu préfères fermer ta bouche. tu risquerais de faire des remarques qu'elle a pas besoin d'entendre maintenant. grimace sur tes lèvres lorsqu'elle te demandes si t'as des gosses ― non. j'aime pas ça. ya que celui de mickey et gaia que tu supportes. mais c'est bien le seul et l'unique. il peut s'estimer chanceux d'ailleurs.  hausses les épaules, pas franchement désolé d'ne pas aimer les gosses ― le pire c'est que j'crois que je les attires. ton regard se porte sur le gosse qui tend sa main pour t'attraper ta barbe. tu grimaces en te reculant de quelques centimètres. voilà ça par exemple c'est la raison principale qui t'fait ne pas les aimer.

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@Mikke Fitzgerald

C’est pas évident d’faire la discussion à une porte d’prison, ou bien plutôt une tombe de marbre. Pourtant, tu t’obstines. Tu persévères parce que le silence, tu détestes ça. Tu combles le vide autant que tu peux mais le gars sans prénom ne réplique pas autant que tu aimerais. Les réponses sont succinctes. Tu ne parviens pas à lui arracher plus que oui ou non. Le malaise est palpable, mais lui, il parait détendu. C’est probablement sa façon d’être, tu dois composer avec et accepter d’faire un bout d’chemin avec lui. T’aurais pu couper court et prendre le risque de faire ta route seule avec ton môme, mais c’est toi qui lui as demandé de te suivre. Le tutoiement utilisé, tu apprends d’lui qu’il a bien un chien, sauf s’il kiffe bouffer des croquettes au p’tit dej. T’apprends aussi qu’il supporte pas vraiment les gosses, mais qu’il a tendance à les attirer tel un aimant. Raphaël semble d’ailleurs intéressé par lui, son petit bras tendu en sa direction tandis que tu pousses le chariot vers une caisse libre. Les articles disposés sur le tapis roulant, tu déplies un sac cabas pour ranger tes courses à l’intérieur. Le montant déclaré par la caissière, tu sors ta carte bleue et règle la somme. Tu profites ensuite que le brun paie son achat pour ranger le caddie. Le petit enroulé autour d’un bras, le sac au bout de l’autre bras, tu te rapproches du jeune homme pour le guider vers ton lieu d’habitation. « Tu crois qu’ils vont relâcher le taré ? J’voudrais surtout pas t’attirer d’ennuis, mais il m’a fait flipper » Regard par dessus ton épaule, les portes s’ouvrent et vous sortez enfin du supermarché. Putain, t’aurais dû prendre la poussette, c’est une galère de tout porter. Tes muscles brûlent, mais tu poursuis ta route, acceptant la souffrance provenant de la prunelle de tes yeux. « Tu travailles ou tu es étudiant ? Comme on est sur Cambridge, je pense qu’il y a une chance sur deux que tu puisses étudier à Harvard. Enfin, j'suis pas très bonne en statistiques, oublie » Le sourire qui se dessine, tu parcours la ligne droite devant vous en remontant souvent le petit qui glisse contre toi. « Euh, si tu préfères que je me tais, dis le moi, j’suis une bavarde. Faut croire que les français aiment beaucoup parler »

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@Margault Archambault

tu la laisses passer à la caisse en première, appelant ton patron pour lui dire que t'auras surement un peu retard. lui expliquant rapidement la situation. heureusement, tu le connais bien. t'es pas le gars le plus ouvert, et tu vois pas pourquoi tu le serais avec elle. t'es juste là pour l'aider à rentrer chez elle sans trop de risques, rien de plus. alors autant dire que t'espères que son gosse va bien garder ses mains dans son caddie, laissant ta barbe tranquille. t'en fais déjà assez les frais avec les gosses de ton meilleur ami. une fois sur le chemin menant à la sortie du magasin, elle te demandes si le gars serait relâché ― je pense pas. tu mens. ils n'ont même pas pris vos numéros ou noms pour être appelé et interrogés par les flics, c'est pour dire. mais t'as pas non plus envie d'la faire flipper pour rien. puis tu te mets à la regarder lui faisant signe de regarder devant elle. manquerait plus qu'elle se prenne une vitre ― tu devrais arrêter d'y penser. ils vont s'occuper de lui c'est bon. t'as plus à t'en faire. et en c'qui me concerne, rien ne m'inquiète. et puis, c'est mon soucis. visage fermé, aucune expression sur ce dernier. t'es un peu ferme, mais c'est juste ta façon d'être. t'es pas là pour lui faire des courbettes. non vraiment, qu'elle se focus sur son gosse, ce sera déjà pas mal. sortis du supermarché, vous longez la grande rue. évidemment, quand tu la vois galérer, tu lui prends des poches, sans lui demander l'autorisation, secouant la tête en soupirant ― au lieu de galérer, donne moi des poches. que tu grognes. pas envie de récupérer son gosse par terre. ― je bosse. au nephilim. mais j'étais à harvard ya pas si longtemps. pour être avocat en plus de ça. pourtant, t'as préféré tout lâcher pour partir à l'aventure pendant un an et reprendre ton job de barman, que t'avais juste après avoir lâché la fac. en effet, elle parle beaucoup mais avec les clients du bar t'as l'habitude. tu le vis mieux qu'avant dirons nous ― tu peux parler. j'ai l'habitude d'écouter sans forcement répondre. bam ça c'est dit. et pourtant le fait de bosser dans un bar t'as totalement aidé à t'ouvrir. ― c'est loin encore ? tes poches m'cisaillent les phalanges et avec le froid, je sens que je vais bientôt les perdre. et pour la première fois en l'espace d'une bonne heure, tu souris. clap clap clap. boston se met en fête.