vendredi vingt trois septembre Les journées étaient longues. Trop longues. Je commençais à en avoir marre de rester chez Diego, à ne rien faire. Je m'étais mise à jour dans mes séries, et maintenant je n'avais plus rien à regarder. Il était temps que je fasse autre chose de mes journées. Du genre, chercher un travail. La troupe de danse m'ayant viré avant même que je ne commence, suite à ma blessure au bras. Il semblerait aussi qu'ils aient appris pour mes pertes de connaissance, et ne voulaient pas avoir une danseuse qui peut tomber dans les pommes à n'importe quel moment. Je me retrouvais donc sans rien : pas d'université, pas de boulot. Les sapeurs pompiers ne voulant pas de moi non plus. Je me retrouvais donc, attelle au bras, à sillonner les rues de boston, à la recherche d'un bar ou d'un quelconque endroit qui pourrait embaucher.

@Keelan Malacki

Réfléchir, réfléchir, je ne faisais que ça depuis la lettre qui étais parvenus à la maison réclamant l’argent pour le semestre, parce que ma bourse n’était plus active au vu de ma blessure qui s’éternisais. Etais-ce aussi l’une des raisons pour laquelle je séchais les cours ? Certainement. J’avais honte d’en parler à Anton, honte qu’il me voit baisser les bras sur tous les plans, trouver une solution de l’argent ou laisser tomber ? Je ne sais pas, je ne sais plus où j’en suis. Cerveau en surcharge, émotions qui va éclater. Il va me quitter comme maman, comme Kassim. Je ne sais pas ce que je fais dans les rues, en fait si je voulais boire et la maison pas d’alcool sans doute qu’Anton avait prévus le coup d’enlever tout ce qui pourrait être mauvais pour moi. Je voulais me poser dans un bar, mais sans l’âge légal pour boire j’ignorais si j’en trouverais un qui accepterais. Le courage me manquant je erre dans la rue, regardant les façades sans oser rentrer, je bouscule quelqu’un sans le vouloir “Oh pardon” regardant son visage “Ca va ?”