Bras derrière la tête, la carcasse allongé sur son lit, le brun répond à plusieurs sms. Entre prise de gueule et décontraction. Au milieu de sa tempête. Enfin, il se lève. Quelques messages échangés avec Loïs, lui avait ouvert les portes de son antre. Dans la pénombre de sa chambre, un reflet lunaire se fait engloutir par l’encre d’un de ses tatouages. Attrapant un t-shirt au hasard, il habille sa peau dévêtue, avant d’enfin, abandonné sa solitude. Il a besoin de se changer les idées Scott. De ne pas broyer du noir dans son coin, mais plutôt de se délester de ce qu’il l’enfonce. Alors, refermant la porte derrière lui, il parcourt les quelques mètres qui le sépare de la chambre de Loïs. Au passage, son regard accroche la porte de Lena. A quoi bon ? Discrètement, le brun tape un coup sur la porte. Patiente jusqu’à ce qu’elle lui ouvre.

Deux jours où je n'avais fais rien d'autre que réviser, apprendre, trier, réapprendre.. Occuper ma tête et mon esprit à autre chose qu'à Maël. Fallait vraiment que j'passe à autre chose, que j'arrête de penser à ses états d'âmes et que j'devienne égoïste. Penser à moi, mes envies. Une bonne douche, un moment où j'laissais l'eau couler, tentant de masser mes cervicales mais rien n'y fait, trop de tensions.. j'enfilais un débardeur à bretelles fines tout simple et un shorty pareil, en mode j'vois personne. C'était sans compter que tu allais débarquer dans ma chambre, sois disant pour me masser mais j'doutais de tes talens de masseur. Les cheveux lâchés, le visage démaquillé et simplement l'odeur d'une crème que j'appliquais sur ma peau, à la pêche. Tu frappais à ma porte et j'venais t'ouvrir, en laissant simplement la lumière de l'extérieur entrer dans la pièce. Tu rentrais et je refermais aussitôt, pas besoin que toute la Dudley sache qui j'faisais entrer dans ma chambre, surtout à cette heure là. salut.. quand t'étais à proximité, j'pouvais pas m'empêcher d'sourire. Je filais rapidement rejoindre mon lit, m'allongeant sur le ventre, comme une grosse limace. on parle pas, de personne, juste tu me masses tu m'fais kiffer et voilà.. bon programme non?

La porte entrouverte, il est assaillit par l’odeur qui se dégage d’elle. Pêche ? Alors qu’elle referme la porte derrière lui, il n’a même pas le temps de lui répondre que déjà, elle se jette sur son lit. A plat ventre, elle attend. Ce qui laisse à Scott, le loisir d’observer sa tenue. Short et débardeur. Décontracté. Sans fioriture. La Loïs qu’il appréciait de voir. « Retire ton haut déjà. » Il ricane, tout en s’approchant. Les massages, c’est vraiment le truc qu’il détestait faire. Il n’y avait aucun problème à ce qu’il en reçoive, mais en faire … Faut être honnête et avouer que la plupart du temps, c’est pour séduire son partenaire. Ça fait genre, partie d’une parade nuptiale chez les humains. Etant déjà pied nu, il se hisse rapidement sur le lit.

J'allais pas m'apprêter juste parce que tu venais dans ma chambre. Non. C'était pas d'moi de faire ça. J'adorais me sentir belle, sexy et tout ça, mais la vraie moi elle aimait manger dans son lit et rester en pyjama toute la journée.. Tu étais rapidement là et t'étais déjà pieds nus, tu montais sur le lit et je me soulevais pour glisser mon débardeur par devant, histoire que tu me voyes pas. Technique de pro!
Je laissais mes bras le long de mon corps, tournant ma tête vers le mur, je te demandais. même si t'es pas doué c'pas grave.. j'ai trop de tensions là.. trop de trucs que je gardais en moi. J'allais finir par imploser. alors, je te manquais ? fin sourire aux lèvres, j'en revenias à la conversation SMS. T'allais bien finir par cracher le morceau.

Regard détourner, il jetait un rapide coup d’œil à sa chambre. Bien plus chaleureuse que la sienne et plus ordonnée surtout. Il faut savoir que Scott est un vrai bordélique. En entrant dans sa chambre, vous pouvez vous attendre à trouver un bureau qui croule sous les bouquins ou les papiers. Au choix. Des fringues en masse sur la chaise et un lit tout sauf fait. Sans rien dire, il prend place au-dessus d’elle, alors qu’elle s’allonge. « Tu m’dis si j’y vais trop fort. » Les yeux rivés sur son dos, il applique ses mains. Commence par des mouvements circulaires sur sa chute de reins, avant de remonter. De s’attarder juste sous les omoplates. Là où les tensions sont les plus traitre. « Tu vas pas me lâcher hein. » Ricanement coincé entre les lippes. Il laisse ses doigts remonter sur ses épaules, puis redescendre sur le côté du haut des côtes. Un peu plus en-dessous que les aisselles. « T’aimerais que j’te dise que tu m’as manqué ? » A force de l’avoir dans son champs de vision, il devait admettre qu’il s’y était fait. Sans compter la dernière fois. On ne peut pas dire qu’il s’était vraiment senti coupable, parce qu’il n’était pas du genre à culpabiliser. Néanmoins, il s’était inquiété pour elle. Et peut-être qu’il avait pensé qu’elle s’éloignerait de lui. Chose qui étrangement, lui était inconfortable.

Si je pouvais me faire masser tous les jours, j'le ferais. Mais bon, vu le prix d'une séance, fallait que j'trouve des volontaires. Ce soir, j'allais joindre l'utile à agréable, on allait passer un moment ensemble, et j'allais kiffer sentir tes mains sur mon dos. C'était le cas, je fermais les yeux en me détendant un peu, laissant tes doigts s'enfoncer dans ma peau, profitant sans penser à rien. j'suis pas en sucre tu peux y aller.. c'est vrai qu'à côté de toi et de ta carrure, j'pouvais paraître crevette mais il n'en était rien. J'te demandais si je t'avais manqué et ton petit ricanement m'arracha un sourire. j'aimerais juste que tu dises des trucs que tu penses juste.. maintenant je savais que tu voyais Lena, et peut être même d'autres filles, donc il était hors de question de m'attacher à toi, même si j'aurais pu l'faire. Je voulais juste profiter du moment et puis advienne que pourra. t'es doué d'tes mains, Guerin.

Dire ce qu’il pense. Il croirait presque entendre Lena. Pourquoi ce besoin de toujours tout comprendre. Scott évite habilement les questions profondes. Préférant se concentrer sur la légèreté. Se laisser porter sans réfléchir. C’est ce qui le caractérisait. Du moins, en apparence. Il préférait avoir cette réputation de mec plutôt que de se montrer trop. D’être vulnérable. « C’est important de connaitre la réponse ? » Les doigts redescendent. Masse le bas de sa colonne en des cercles plus appuyés. « C’est ce qu’on m’dit souvent. » Il déconne. Une fois de plus. Ne prend même pas conscience que selon la personne, ça pouvait être mal prit. Cessant tout mouvement, le brun s’empare de sa chevelure en une queue de cheval. La rejetant sur le côté, il appose sa main sur sa nuque, tandis qu’il s’abaisse. Veillant à ne pas la comprimer. « Tu m’plais. » Elle voulait de l’honnêteté, non ? « J’aime bien passer du temps avec toi. C’tout. »

Non c'était pas si important que tu répondes, j'allais pas te mettre le couteau sous la gorge mais ce genre de p'tites phrases, ça faisait toujours plaisir à entendre. Surtout quand on appréciait la personne. Moi là dans l'immédiat, j'appréciais juste ton massage. Tu t'en sortais vraiment bien et t'avais du en masser des vingtaines.. trentaine.. bref, ta phrase me fit ricaner, mais j'parlais lentement, tu m'apaisais. dit-il.. le tombeur de ses dames c'est vrai qu'en y pensant, t'étais pas l'genre de garçon qui m'aurait attiré y a quelques années, Maël était posé, enfin il l'était dans le passé..
Sortant de mes pensées, tu arrêtais de me masser pour attraper mes cheveux et approcher ton corps en avant pour me dire que j'te plaisais. Alors le geste, et les mots, ça m'remuait le ventre. Pinçant mes lèvres, je me tournais en gardant un de mes avants bras sur ma poitrine. Bien trop près de ton visage, je te scrutais, te détaillant en murmurant. c'est déjà pas mal.. vu que c'était réciproque. Cette proximité me rendait plus vulnérable, j'pensais à rien. Toute façon mon cerveau faisait un burn out total. tu veux que j'te masse.. un peu? j'étais perdue dans mes pensées et je m'étais certainement trop attardée sur ta bouche. Cette bouche que j'commençais à aimer un peu trop.

« L’tombeur. » Il fait mine de lever les yeux au ciel, même si elle ne peut pas le voir. Puis, s’approche. Révèle le plus honnêtement possible, ce qu’il ressent à son égard. Elle lui plait Loïs. Elle joue pas de rôle. Son naturelle l’apaise. Sa simplicité. Pour l’instant, c’est ce qu’il voit d’elle et ça lui convient. Sans doute, a-t-elle, elle aussi ses failles. Ses démons, mais ça lui change les idées. En appuie sur son avant-bras, elle se tourne vers lui. Relâchant sa chevelure, elle tombe en cascade dans son dos. Eclats dorés. Les prunelles angéliques de la sylphide, dérivent sur ses lippes. Il le capte. Déserté par son sourire habituel, c’est d’un ton plus sérieux qu’il ordonne. Presque. « Embrasse-moi. » C’est ça qu’il a envie. De sentir ses lèvres. De se perdre dans son étreinte. De déconnecter son esprit de la réalité. Et il a conscience que ce n’est pas bon. Ni correct. Parce qu’il a Lena dans la tête. Cependant, Loïs arrive à se frayer un chemin.

Maintenant retournée, tu me surplombais et c'était la première fois que j'étais si dénudée devant toi et même si proche au final. Mais ça m'gênait pas, pourtant y avait pas un gramme d'alcool qui coulait dans mes veines et jamais on avait été à jeun tous les deux quand tu m'demandais de t'embrasser. C'était un cap? Un jeu? Non, dans ton regard j'pouvais sentir que t'en avais tout autant envie que moi. Peut-être qu'on voulait s'changer tous les deux les idées mais qu'importe. Laissant ma main quitter ma poitrine, mes dix doigts venaient se perdre dans tes cheveux pour t'attirer à moi, fougueusement. Les yeux clos, nos bouches se retrouvèrent. J'avais le souffle saccadé mais c'était tellement bon, tellement libérateur. Interrompant le baiser, je caressais tes joues du bout de mes doigts fins pour laisser ma langue humidifier tes lèvres, sensuellement. Bordel Loïs à quoi tu joues? J'avais pas envie d'parler, juste d'être en contact avec ta peau, tes doigts, tes gestes.