soirée anniversaire d'eo. lord hobo, near the campus ; jeudi 29/09/22

; @Zane Schwartz
elle ressemble plus à grand chose à cette heure ci la miss aux deux couettes qui brillait depuis le début de soirée. couettes à moitié détachées, maquillage quasi inexistant, tellement t'as passé la fin de soirée à te rafraichir à grands coups d'eau sur l'visage. te remettre les idées en place avant d'aller lui flanquer une grosse claque. ah elle est pas malade pour s'trémousser au bras de ton meilleur ami. alors que la veille elle n'était même pas sure de pouvoir être au top pour l'entrainement; ― j'la déteste. que tu marmonnes, mâchoires crispées alors que tu venais de lâcher l'assemblée. prétextant une grosse fatigue et le fait de vouloir dormir pour être au top le lendemain. réunion avec les organisateurs des compet de cheerleading. ça tombait plutôt bien. valait mieux pour elle que tu te barres de la soirée. t'étais juste à deux doigts d'aller lui flanquer une grosse claque. tu marches le long du trottoir dans l'espoir de vite rejoindre la confrérie et d'oublier cette putain d'soirée. grognant, marmonnant toute seule, essayant tes larmes d'un revers de main. la rage qui t'bouffes de l'intérieur. ça y est, il va s'trouver une meuf et toi... toi tu passeras au second plan. c'est certain. fallait bien que ça arrive. c'est pas parce que toi tu boycottes toute relation que lui il faire de même. en même temps, lui il a pas autant souffert que toi. c'est à cause de tous ces crétin que t'es dans cet état de toute manière. et bizarrement, à peine t'es entrain de penser à tout ces tocards qui t'ont dégoutée de l'amour et des mecs, qu'un d'entre eux ralenti avec sa caisse lorsqu'il se trouve à ta hauteur. manquait plus que lui. l'regard flottant à cause de l'alcool, t'essayes tant bien que mal de visualiser la personne qui s'y trouve. ouais ouais c'est bien lui. il baisse sa vitre et toi t'as qu'une envie c'est d'lui balancer une des deux boots que t'as aux pieds. mais flemme de te baisser pour les retirer. tu continues de marcher, le regard médisant braqué sur lui ― toi, c'est pas l'moment ! une seule remarque et tu lui sautes à la gorge. sauf que tu lui laisses le temps de rien, ou du moins, s'il l'a ouvert t'as rien pu capter puis qu'à force de le fixer du regard, la haine en toi, tu viens à te prendre en pleine face un poteau de signalisation. c'est surement ça qu'il voulait t'dire.. te prévenir qu'un danger se préparait pour toi. un gros BAM, et c'est limite le trou noir pour toi. l'impression qu'un énorme poids vient de te tromper sur la tronche. comme si tes yeux étaient rentrés dans leurs orbites. t'as même l'impression d'avoir perdu des dents. rien de tout ça heureusement. et tout autour de toi n'est que echo. c'est l'horreur. adossée au mur, tu viens porter tes mains à tes tempes. l'envie de vomir qui t'prends au ventre.

Ces mains sur ce volant, jouant de ce cuir parfaitement accordé. Effluves délicats de gel douche qui s’étouffent le long de ton derme, se laisse échapper dans l’habitacle de la voiture. Tu reviens de la salle de sport. Corps aux muscles encore sculptés de l’effort passé. Billes noires aux reflets des lampadaires de la ville, tu poses le regard sur cette silhouette féminine. Seule, aux allures que tes souvenirs ne pourraient oublier. Démarche peu certaine, vitesse qui ralentis, à sa hauteur, vitre qui se baisse. Aucuns mots ne peuvent s’échapper d’entre tes lèvres quand les siens reposent sur une rapidité déconcertante. Pourtant lui, l’est tout autant. Poteau de métal qui se laisse inerte sur le trottoir, gagnant de ce combat perdu d’avance. Un coup de volant, suffisant pour te garer sur le bas-côté. Le temps de sortir, repousser cette portière dans son cadre. Les pas qui s’avancent vers elle, pressé. L’homme égoïste arriverait à ressentir une once d’anxiété pour quelqu’un d’autre que lui ? Mais c’est elle, Grace. Qu’est ce tu fous.. ? Les mains protectrices qui l’entourent sans la toucher, éviter une chute. L’odorat sobre qui relève ses notes alcoolisées. La Terre entière doit tourner trop vite, là-dedans. Viens. Ce banc, à côté de vous, quelques mètres à peine. Ta paume de main qui ose se poser sur le flanc de ses côtes. L’aider à avancer, forcer sa marche pour tenter de s’asseoir. Ta main libre a réussi à attraper un de ses poignets, la main ferme quand ses pas étaient trop hésitants, frôlant de se laisser tomber au sol. J’sais pas si c’est l’alcool ou que tu t’es pas loupé, mais c’est chaud.

soirée anniversaire d'eo. lord hobo, near the campus ; jeudi 29/09/22

; @"Zane Schwartz"
manquait plus d'un coup à la tête pour que tu vacilles encore un peu plus. déjà que l'alcool que t'avais ingurgité depuis le début de la soirée n'aidait pas, là clairement tu te sens à deux doigts de t'éclater le nez contre le bitume. et fallait bien qu'il s'arrête pour venir à ta rencontre. à ce moment là tu captes même pas l'envie de t'aider. pourquoi d'ailleurs ? son but, d'après toi, c'est de te faire en plus de mal que tu ne peux t'en faire. alors quoi ? il aurait pu juste simplement ricaner en jubilant de te voir comme ça. et dès qu'il t'entoure de ses bras, créant une espèce de barrière pour ne pas que tu t'effondres par terre, tu viens grogner en tombant légèrement contre lui, mais te retiens en empoignant son bras histoire de pas trop l'toucher. t'évites tout genre de contact avec lui depuis quelques mois ― lai-laisses moi, c'est bon. main que tu viens rapidement reporter à ton crâne en grimaçant tandis qu'il te diriges vers le banc le plus proche ― j'crois que c'est plus le poteau que l'alcool là. je l'ai pris le plein fouet. j'vois des étoiles limite. et tu te laisses tomber sur ce banc en chouinant, puis relève la tête vers lui en fronçant les sourcils ― pourquoi faut que j'tombe sur toi... j'en ai ma claque de cette soirée. tape qu'un coup sec avec la paume de ta main sur le banc. grognement de douleur qui s'échappe d'entre tes lèvres tandis que tu viens frotter ta paume rougis par le coup que tu viens de donner.