musique de fonds, corps brillant qui s’acharne dans des exercices. le besoin d’évacuer, de me retrouver un peu. et mon téléphone vibre, ton nom qui s’affiche et les messages qui défilent. le coeur qui s’emballe, qui s’emporte, qui s’enrage à l’idée même que tu puisses être égratigné. visage qui se ferme, je balance mon téléphone sur le lit avant d’aller à la douche. l’eau qui coule sur l’épiderme, la tête ailleurs. pressée que tu viennes, pressée de te voir. de voir l’état dans lequel t’étais et ça m’foutait en vrac. short enfilé rapidement, sweat dans lequel je glisse. et on tape à la porte, je me lève d’une traite pour aller ouvrir. - putain.. ta main que j’attrape, te tire à l’intérieur jusqu’à moi. les yeux qui se posent sur ton visage, doigts que je passe de ta tempe à ta joue. de ta joue à ta lèvre encore pourpre d’une fissure. - j’vais l’tuer soenn. parce que tout le monde sauf toi. je refuse d’encaisser qu’on puisse t’abîmer, de n’importe quelle façon.

La soirée d'hier a été mouvementée. Ton ennemi juré s'est pointé au May pour t'en coller une sauf que de vous deux, lui seul a terminé à l'hôpital. Tu as cédé à la colère, cette émotion que tu fuis le plus possible. Conscient que tu vrilles totalement face à ce genre de pulsions, tu t'es laissé embarqué et tu l'as défoncé. Si Cassiopée ne s'était pas mise ente vous, Dieu seul sait ce qu'il se serait passé. Jusqu'où tu aurais pu aller. Au fond de toi, tu connais la réponse. Tu sais que tu ne te serais pas arrêté et tu lui aurais ôté la vie, de rage. Cette bagarre t'a perturbé. Pas Maxime, ni Cassiopée, mais plutôt l'état dans lequel tu t'es mis. T'étais hors de contrôle et cela fait tellement longtemps que cela ne t'était pas arrivé. Tu termines ta clope devant chez Lena puis tu te décides enfin à entrer. La voir te fait du bien. Un bien immense. Tu la regardes alors qu'elle examine ton visage douloureux. Tu soupires. Tu te doutais de sa réaction. - Lena, s'il te plait.. T'as clairement pas la force de supporter une crise de sa part. De la part de n'importe qui. - Il a eu ce qu'il méritait, t'en fais pas pour ça. J'ai juste besoin de toi là. Prends moi dans tes bras et va chercher une blouse d'infirmière sexy pour me soigner, plaisantes-tu malicieusement.

w/ @Lena Castiglia

t’es face à moi, visage tuméfié, les hématomes régnant sur ton épiderme. les traits sévères collés à ton visage, j’sens que t’es à bout, que tu te sens vidé de tout. j’sais ce que la colère peut t’emmener à faire, je me rappelle encore de ce jour là en Italie. je revois encore tes poings remplis de haine, sous tes doigts les lambeaux de mon ex. je te connais mieux que personne, je connais tes pires côtés. ceux que t’enfouis à tout prix. supplication qui glisse de tes lippes, j’ferme les yeux, penche légèrement la tête en arrière pour respirer un coup. - viens.. que je souffle en te ramenant à moi. mes bras autour de ton cou, je te serre fort. mon visage dans le creux de ton cou, respire ton odeur et te relâche à peine. - il s’est passé quoi ? que je demande en te poussant sur mon lit. fouillant dans mon tiroir pour en tirer une trousse de secours. - fais voir. mon index sous ton menton te force à redresser le visage. mes yeux qui tombent dans les tiens. - t’es beau.. même amoché. sourire que toi seul sait me voler. gouttes de désinfectant que je fais glisser le long de ton arcade que je réceptionne avec une compresse.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

Lena te connait par coeur, elle sait de quoi tu es malheureusement capable. Après t'être déchainé sur son ex, tu t'es juré de ne plus jamais avoir recourt à la colère et pour l'instant, tu arrivais plutôt bien à gérer. Même la belle brunette n'arrivait pas à te faire perdre tes moyens. Même ses innombrables crises n'ont pas réussi à te mettre à bout. Mais hier soir, t'as complètement vrillé. Tu as explosé et livré des années de frustration sur ce gars que tu détestes. Il a prit pour tout le monde. Pour ton père qui n'arrête pas de te casser les couilles, pour le décès de ta mère que tu as encore bien du mal à accepter et pour tout le reste. - Merci.. souffles-tu en enroulant tes bras autour d'elle. Sa présence t'apaise. Elle calme un tant soit peu le bordel dans ta tête. Tu profites de cette courte étreinte avant de t'assoir sur le lit pour qu'elle te soigne. - J'en sais rien, j'ai compris. Il a débarqué au May et il m'a poussé contre le mur. J'ai vrillé et je l'ai enchainé. J'ai cru que j'allais le tuer, Lena. Je te jure, je ne me maitrisais plus, j'arrivais pas à m'arrêter. J'étais comme ... possédé ? Et t'as le regard vide, inquiet. Un sourire se dessine néanmoins sur tes lèvres à sa remarque. - J'suis sur que tu m'trouves encore plus sexy avec du sang sur le visage. Mh ? Tu rigoles un peu, jusqu'à ce qu'elle mette le coton imbibé d'alcool à désinfecter sur la lèvre. - Aie, râles-tu, pas content avant de rire. - T'aimes ça me torturer, sale fille.

w/ @Lena Castiglia

je te connais. mieux que personne, mieux que moi même. je sais ce que c’est quand tu perds le contrôle, que tu deviens un autre. je sais à quel point ça t’effraie, que t’as cette part d’obscurité qui sommeil quelque part et dont t’arrives pas à te débarrasser. point névralgique qui te fais perdre pieds, rage qui te consume de l’intérieur. que t’intériorise parce qu’elle t’fait flipper. je le vois dans tes yeux là, ceux qui brillent de regrets, de peur, de perdition. - hey.. shht.. que je souffle en m’immisçant entre tes cuisses. attrape ta tête pour la coller contre le bas de mon ventre. - t’as tué personne soenn. t’as compris ? et je reprends ton visage entre mes mains, la solution désinfectante coincée entre mes doigts. - regarde moi ! personne n’est mort d’accord ? mes lippes viennent se poser sur ton front. - je sais que ça t’fais peur, que tu t’fais peur mais ça va aller okay ? j’veux plus que tu penses à tout ça.. c’est terminé. que je murmure, souffle chaud contre ton front. sourire qui étire mes lèvres à ta remarque, mon regard qui retombe sur toi quand je te surplombe. - hmm.. un peu trop sexy même.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

Quel instant libérateur. C'est pile ce dont tu avais besoin, Soenn. C'est ce que tu es venu chercher. Elle seule connait la dure réalité de tes coups de colères. Ils ne sont pas nombreux mais plutôt impressionnants. Lena a su te canaliser la dernière fois, elle a su dire les bons mots et avoir le bon comportement. C'est pour ça que tu es là. Aucun jugement, jamais. Tu te livres un peu, lui explique ce que tu ressens et à quel point tu culpabilises. Tu ne t'en veux pas d'avoir frappé Maxime, ce n'est clairement pas ça le souci. C'est toi. Encore et toujours toi. T'es assez centré sur ta petite personne et cela se reflexe là encore. - Nan personne n'est mort mais c'est pas passé loin. Jdevrais peut-être me faire soigner, c'est pas normal de péter un plomb comme ça. Tu intériorises toutes les émotions, toutes sans exception. T'es pas quelqu'un qui se livre facilement alors forcément, quand tu exploses, tu perds le contrôle. C'est même pas étonnant. Charge à toi de t'ouvrir un peu plus aux autres, à toi-même. Tu fais une petite touche d'humour, pour détendre l'atmosphère que tu as plombé.

w/ @Lena Castiglia

- si t’es prêt à aller t’faire soigner, je t’accompagnerais.. je t’attendrais devant la porte. parce que j’ferais tout pour toi. parce que tu représentes à peu près tout ce que j’ai dans ma putain d’vie. que j’ferais tout pour toi. même le pire. même le meilleur. mais là, tout d’suite, t’embrouilles mon esprit.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;