schéma défectueux, toi et moi on est existe que dans le chaos. seulement quand tu sais plus à quoi te raccrocher, quand le fond te menace de t’avaler. tu sais me regarder seulement quand ton coeur est trop lourd à porter, quand ton sommeil devient trop léger. c’est pathétique, j’devrais même pas à être là. me rabaisser à te retrouver, à te laisser me toucher quand t’as plus de peau à caresser. obsession fatale. liaison sans aucun sens, juste là pour meubler les vides. pour cacher le reste, ces dégâts qui s’éparpillent dans les quatre coins de l’esprit. t’es pas très différent de ceux qui payent pour m’avoir, t’es pareil. tu vaux pas mieux qu’eux et pourtant, j’ai pas encore appris à te refuser. - mignon ton chez toi new-yorkais.. que je lance en regardant brièvement autour de moi. valises que j’abandonne au milieu du salon, me rapprochant de toi. - alors ? c’est quoi le planning pour ce week end ? les yeux qui s’aventurent dans les tiens. jamais trop longtemps, jamais assez pour que tu puisses les captiver.  

pillow talk
@Juliet Blakesley
week-end du 23/25 septembre

déparé inopiné pour new york. l'imprévu, le coup de tête, les pulsions qui me prennent comme ça, sortie de nulle part. et par la même occasion, j'ai embarqué juliet avec moi. désir ardent. cette brune qui m'attire, que j'sais pas éloigner. un côté fragile, attachant. un truc qui me donne envie de la protéger, mais je sais pas l'expliquer. foutu syndrome du sauveur. je suis pas flic pour rien. elle se laisse pas percer à jour. moi non plus. on est deux fous, deux mystérieux, qui aiment s'apprivoiser le temps d'une heure, d'un soir. mais là, c'est pour le week-end qu'on se barre, qu'on s'évade. je fuis boston, parce que c'est plus simple que d'y rester à ruminer pendant que mon ex se fait dorer au soleil avec un autre. jalousie excessive et surtout mal placée. j'vais m'amuser aussi. j'vais profiter. emmener juliet à des endroits incroyables, la faire rêver. lui montrer que new york, c'est pas que ce qu'elle a connu. les pieds dans cet appartement new yorkais, mon pied-à-terre, peu investi finalement, mais largement suffisant. mignon qu'elle dit. ouais, je me suis pas trop donné sur la déco. le strict minimum tu vois. les valises lâchées au beau milieu du salon, juliet qui se rapproche ostensiblement. son regard s'accroche au mien et je me laisse apprivoiser sans sourciller, posant mes mains sur ses hanches de manière délicate. deux choix s'offrent à nous pour ce soir: on commande ou on va airer dans les rues à la recherche de quoi manger! il est tard et j'ai faim. mais l'avantage à new york, c'est qu'à toute heure de la nuit, on trouve de quoi manger.

changement d’air. l’envie de me couper du monde à partir de maintenant, de me couper de tout quand je suis avec toi. et pourtant ce « nous » sonne terriblement faux. c’est mort d’avance, on se l’était dit. liés par les plaisirs de la chaire, ni plus ni moins. parce que ton coeur bat encore pour une autre, parce que j’ai jamais su comment aimer. parce qu’on a trop de cadavres cachés dans le placard. mais y’a ces limites qui donnent envie d’être franchies, envoyées au feu pour une seule danse dans tes yeux. - ça suffira pour nous. pour ce qu’on est. déjà trop quand on a connue que le minimum. et peut être bien que j’y remettrais jamais les pieds. tes mains sur mes hanches, contact électrisant. le manque qui réagit sur l’épiderme frissonnant. - hm.. lèvres qui se froissent quand je fais mine de réfléchir. approche encore, mes bras qui viennent se poser sur tes épaules. mes mains encore froides viennent se poser contre ta nuque. - on peut commander ce soir.. marque une pause de quelques secondes, juste le temps de m’approcher encore. que mon corps joue avec le tient. - et après on ira se balader. t’en penses quoi ? les yeux qui papillonnent entre ton regard et tes lèvres. qui ne sait plus où s’échouer tant ils veulent s’égarer partout sur toi.

pillow talk
@Juliet Blakesley
week-end du 23/25 septembre

y'a encore trois heures, je trainais dans boston. et me voilà dans ma ville natale, cherchant du réconfort que je n'aurais pas trouvé si elle n'avait pas été là. juliet. belle sirène aux courbes parfaites, à la douceur de la soie et la chaleur de feu. elle m'envoute, elle me charme. en un regard souvent. c'est dangereux ça. un danger, un interdit. c'est posé, acté, depuis le début. y'aura pas de nous plus que ce que l'on peut simplement s'offrir. un peu d'affection par-ci par là. c'est pas que je veux pas, c'est pas que je l'apprécie pas. c'est que je la blesserais juliet. ça finirait comme avec sierra. l'alcool entre nous, certainement. est-ce que j'apprends de mes erreurs? j'en sais rien. mais j'essaye d'éviter qu'elle ne s'attache trop à moi. pas la meilleure idée de l'avoir emmené en week-end avec moi après mûre réflexion. et la voilà qui m'entourent de ses bras avec une finesse merveilleuse. j'ai un sourire qui s'attache à mes lèvres. un sourire tendre, content d'être là, presque rassuré d'être entre ses bras et ne plus avoir à penser à la vie effréné de boston. tu voudrais manger quoi?

comme tu voudras ju dis-je en caressant sa joue du bout des doigts après tout, on a toute la nuit pour sillonner la ville ainsi que les deux jours qui suivent.

on se délecte l’un de l’autre et de ce jeu saisissant. relation commencée entre des draps froissés, rien de glorieux entre nous, c’est malsain et ça nous dévore quelque part. maudite addiction dans laquelle je m’enivre, comme attirée par les histoires qui finissent mal. parce que c’est tout ce que j’ai connue, le chaos. on en connaît déjà la fin et pourtant, on recommence à chaque fois. et quand mes lèvres s’abattent sur les tiennes, j’ai cette envie de te posséder. de te voir rayer ce visage qui te hante encore. ces sentiments qui te tourmentent, j’voudrais tous les assassiner. un par un, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’eux. entraînée par l’égoïsme, parce que j’sais que je ne te ferais jamais du bien. que je serais jamais celle qui panse tes plaies Ilan, j’suis celle qui les rendra plus violentes. plus douloureuses.

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@Juliet Blakesley
week-end du 23/25 septembre

c'est pas compliqué entre juliet et moi. c'est un engrenage parfaitement rôdé. on sait ce qu'on veut et ce qu'on veut pas. pourtant moi qui fuis les relations avec un peu trop d'attaches, avec elle, j'y arrive pas. y'a pas de sentiments, pas d'amour pur et dur. non. juste quelque chose d'inexplicable qui nous lie. je l'apprécie et c'est tout, c'est comme ça. je veux pas réfléchir au pourquoi du comment elle est là à new york avec moi. pourquoi elle et pas une autre? putain je sais pas, j'veux pas réfléchir à ça maintenant.