Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityWhere did you go ? ❥ ETHLYN ❤ - Page 2
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • -39%
    Le deal à ne pas rater :
    Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
    1190 € 1950 €
    Voir le deal

    Where did you go ? ❥ ETHLYN ❤
    Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 8 Mai - 21:13
    taggercitereditionsupprimeradresse

    J’avais profité de ces baisers comme s’ils étaient les derniers. J’aspirais bien évidemment au renouvellement de tels moments, si ça ne tenait qu’à moi j’en redemanderais sans cesse. Mais j’avais pourtant préféré ne pas me précipiter, il était plus judicieux d’apprendre à se connaître un peu mieux avant de passer aux choses sérieuses. Evelyn n’était pas n’importe quelle fille, elle pourrait bien être LA fille, celle qui me conviendrait, celle pour qui je décrocherais la lune. Je n’avais jamais senti une telle attraction, je ne me sentais plus, je flottais sur un nuage. Evelyn souhaitait avoir une petite place dans ma vie et moi je souhaitais lui en offrir une monumentale. Lorsque je m’éprenais de quelqu’un je pouvais rapidement devenir excessif et le cas Evelyn n’allait pas déroger à la règle. Seulement avant que tout ça n’arrive, je m’étais promi de ne plus m’aventurer à tout hasard dans une relation avant de savoir si ça en valait la peine. Je n’avais plus la force de me disputer pour un rien, de jouer au chat et à la souris. Je voulais une femme qui puisse me dominer, qui puisse me remettre sur les bons rails. En immergant mon regard dans celui de cette jeune femme je ressentais tout ça, elle pouvait jouer ce rôle. Je ne m’attendais pas à ce que le destin me procure si rapidement cette exigence que je m’étais imposé. « Oui rien ne presse… » la demoiselle avait répliqué avec un baiser, je ne m’y atttendais pas. Evelyn était imprésivible et j’adorais ça. Elle me malmenait inconsciemment, j’avais encore terriblement envie d’elle, de lui sauter dessus et d’arracher ses vêtements pour la couvrir de baisers. Ses compliments au creu de mon oreille et ses petites morssures avaient ravivé la flamme que je peinais à éteindre. J’avais simplement esquissé un sourire en guise de réponse, j’évitais toute remarque désobligeante comme j’en avais la sale habitude à l’époque. J’adorais me vanter et provoquer la jalousie chez mes précédentes conquêtes mais avec Evelyn c’était encore frais. Je n’osais pas encore tâter ce terrain là. Quel abominable torture que de devoir abandonner ses lèvres suaves.

    Je ne voulais pas non plus démolir le climat captivant qui s’était installé en abordant des sujets vraiment sérieux, mais si moi j’ouvrais grand ma porte, je n’étais pas sûr qu’il en soit de même pour Evelyn malgré qu’elle le veuille au fond. Ce qui me rendait anxieux c’était sa situation pour le moment trouble que je percevais. Où était le père de Molly ? Quelle était leur relation ? Seules ces deux questions réussisaient à m’envahir d’inquiétude. Si je me jetais à corps perdu dans cette histoire, que je me dévouais corps et âme pour elle, j’avais atrocement peur de me perdre au passage si elle changeait subitement d’avis pour rejoindre le père de la petite. Au fond c’était concevable, bien souvent ça se terminer comme ça. Je serais au final lynché, condamner à me reconstuire encore et encore. Je n’avais pas de chance c’était un fait, et je ne m’attendais pas à ce que je puisse en avoir un de ces jours. Le bonheur n’était apparemment pas fait pour Ethan Barnes. Je me levais alors un peu déboussolé par toutes ses pensées intrusives bien sombres. Je descendais les quelques marches avant d’en remonter de nouvelles pour parcourir l’estrade. Et puis je me laissais tomber au sol, m’allongeant sur le dos pour réfléchir quelques secondes. Je pouvais être un autre en une fraction de seconde, passant de l’excitation à l’inhibition. Je n’entendais plus un bruit excepté le grésillement des ampoules. « Evelyn… » j’étais soucieux, hésitant. Je ne voulais pas jeter un froid après ce qu’elle m’avait octroyé. Mais nous étions deux adultes et pour que ça fonctionne je devais lui faire part de mes réserves. « Evelyn il y a quelque chose qui me chagrine, je suis prêt à t’offrir tout l’or du monde mais avant ça j’aimerais que tu me parles un peu du père de Molly…Tu le fréquentes encore ? » demandais-je péniblement. Si c’était le cas j’allais probablement me refermer sur moi même, camouflant un maximum ma jalousie. J’entendis des talons claqués sur le sol, la jeune femme approchait, était-ce pour mieux m’expliquer tout en me rassurant ? Je le pressentais. J’ouvrais les yeux et aperçu sa petite tête blonde, sans sourire pour une fois. Je tapais alors le parquet à mes côtés pour lui proposer de se joindre à moi. « Je suis peut être un peu curieux mais je dois le savoir, je préfère savoir où je met les pieds tu sais » je mordillais mes lèvres de honte. J’avais l’impression de n’être qu’un possessif, ce qui était malheureusement le cas. En même temps qui voudrait partager celle qui nous faisait vibrer, qui nous rendait une part d’humanité jusque là enterrée ? Personne. Je n’osais même pas imaginer qu’un autre gars puisse la toucher, mon cœur pourrait définitivement rompre.


    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 8 Mai - 22:15
    taggercitereditionsupprimeradresse


    Ces derniers mois j’en été venu à me demander si les hommes n’étaient finalement pas tous les mêmes. Attirés uniquement par nos formes, nous abreuvant de mensonges en tout genre pour pouvoir les parcourir, du bout de leurs doigts. Une chose est certaine, cette fois-ci, j’ai enfin rencontré un homme différent. Tel un gentleman il ne tente rien de déplacer, il n’insiste pas, et même s’il est évident qu’il en a très envie, il ne poursuit pas ses baisers langoureux et brûlants. C’est sa réaction qui me donne envie de changer d’avis, de lui offrir une étreinte passionnée. Mon désir est étroitement lié à mes sentiments, et à cet instant, il prend le dessus sur ma raison. Mais heureusement, c’est ce moment que choisis Ethan pour se relever, m’empêchant ainsi de sauter des étapes et de me jeter à son cou. Je ne bouge pas, je l’observe, le regard admiratif. Il me séduit, chacun de ses mouvements est si gracieux. Il y a chez lui à la fois cette virilité, cette force et cette douceur et chacun de ses mouvements est teintés d’élégance. Il s’éloigne rapidement de moi pour rejoindre l’estrade et s’y allongé, fixant ainsi le plafond. Il est enfermé dans la même pièce que moi, ne possédant aucun moyen de s’en échapper, et pourtant j’ai l’impression qu’il est si loin. L’espace qui nous sépare me semble bien trop important et je me relève à mon tour pour le réduire. Je ne peux m’en empêcher, j’ai besoin de cette proximité physique et je me rends compte que je suis en train de m’embarquer dans quelque chose que je ne risque de ne pas contrôler bien longtemps. Je ne connais rien d’Ethan. Il a timidement évoqué son passé, j’ai pu admirer ses dessins lourds de sens et de souvenirs, pourtant je ne sais pas comment il est dans la vie de tous les jours. Je ne connais pas grand-chose de son caractère, et je suis tout de même en train de lui succomber. Sans même essayer de lutter. Je marche lentement en sa direction, traitant une à une toutes ces pensées qui gâchent en quelque sorte ce si beau moment. J’ai peur de me faire mal, j’ai peur de me lancer trop vite, j’ai peur de souffrir encore et de sombrer de nouveau. Je n’ai plus le droit à l’erreur, je ne peux pas infliger à Molly tout cela. Car même si elle n’a pas encore rencontré Ethan, elle ressentirait ma peine, parce que c’est ainsi que ça se passe avec les enfants. Ils sont comme contaminés par nos émotions et je ne veux pas qu’elle vive mon chagrin. Mais je ne peux plus freiner quoi que ce soit. Les sentiments ne se contrôlent pas et ceux-là sont si intenses qu’essayer serait inutile. Mon prénom résonne dans le théâtre. Je relève les yeux vers Ethan, tout en m’approchant de lui, non sans délicatesse. Sa voix semble soucieuse, hésitante. Chaque changement de ton, chaque hésitation se traduit en moi comme un signal d’alarme. J’ai si peur qu’il décide de s’en aller, là, maintenant. Ou du moins qu’il le désire au plus profond de lui. Cette frayeur me submerge. « Oui ? » Ma voix tremble. Mais comme je l’ai fait jusqu’à maintenant, je me raccroche à ce que je ressens. A cette certitude poignante qu’il est fait pour moi, parce que je le sens, mon corps a par tous les moyens tenté de m’en informer et je serai stupide d’ignorer tous ces signes. Tous ces bouleversements physiques. Finalement, il se lance et je l’écoute attentivement. Je me fige sur les marches menant à l’estrade un moment. J’hésite à avancer, sa question me trouble mais elle est largement légitime en réalité. Et si il y a quelques jours encore j’aurai pu lui dire simplement que le père de Molly ne faisait plus partie de ma vie, à ce jour ce serait mentir. Parce que Calhen est revenu il y a peu. Il a débarqué sans crier gare, bouleversant ma vie et surtout celle de Molly. Son sourire en coin, il a jugé bon de réapparaitre un an après la naissance de sa fille. Bien entendu, il n’en a nullement eut l’intention c’est certain puisqu’il n’était pas même au courant. Pourtant, il est évident que les choses sont compliquées. Parce que même si j’ai peur qu’il décide de nouveau de s’en aller, je ne peux pas lui refuser ce qu’il souhaite, connaître Molly, faire partie de sa vie. C’est son père. Et si je ne le fais pas pour lui, je dois le faire pour elle. Je décide d’affronter sa question, celle-ci me permettra de faire le tri là-dessus. J’ai préféré jusqu’à maintenant faire comme si cela ne s’était pas produit et sans qu’il ne le sache, Ethan me force à affronter la réalité. Et c’est sûrement une bonne chose en réalité. J’apparais dans son champ de vision et il me fait signe de prendre place à côté de lui. Je m’allonge près de lui. Assez près pour sentir son parfum, mais assez éloignée pour ne pas le frôler. J’inspire profondément, et le je brise le silence qui nous a enveloppé. « Je comprends ne t’en fais pas, tu as le droit de poser cette question, c’est légitime. Et je vais être honnête… » Je tente de former les phrases dans mon esprit mais je n’y parviens pas vraiment, finalement je décide de me lancer, sans préparer mon discours au préalable. « Tu comprendrais mieux si je t’expliquais les choses depuis leur commencement… J’ai rencontré le père de Molly il y a à peu près deux ans. Il venait de perdre sa fiancée et je n’étais en réalité qu’un pansement. C’était clair qu’il n’y avait pas entre nous une once d’amour. Je l’appréciais réellement, et nous partagions une certaine complicité. Mais je savais qu’il allait partir, ce n’était qu’une question de temps. Il a été clair sur ses intentions dès le départ alors même si je l’appréciais, je n’ai pas souffert de son départ, je n’étais pas amoureuse… » C’est si confus dans mon esprit que je me demande si Ethan comprend seulement ce que je veux dire, mais je lui fais confiance pour me poser les questions qu’il voudra à l’issue de mes explications… « Pourtant j’ai appris que j’étais enceinte un mois après son départ. Je ne m’y attendais pas du tout en réalité. J’ai essayé de le contacter mais je n’y suis jamais arrivé. Alors j’ai pris la décision seule. J’ai gardé l’enfant. Il n’était pas question pour moi de prendre une autre décision. Je savais que ça n’allait pas être simple tous les jours mais j’avais l’intime conviction d’avoir la force de le faire, et Molly est née… » J’hésite par moments, ma voix tremble et son volume baisse petit à petit. Même si je suis fière d’être mère, et que j’aime Molly plus que tout, ce n’est pas évident d’en parler car tout n’a pas toujours été rose. Il y a eu des moments difficiles et je ne suis pas à l’aise d’en parler. Pourtant je le dois à Ethan, car si je veux qu’il m’accepte comme je suis, il est nécessaire qu’il me connaisse réellement. « Je n’ai jamais attendu son retour si tu veux le savoir. Pour moi, nos chemins se sont séparés et je n’aurai jamais pensé qu’il pourrait réapparaître. Mais je l’ai croisé il y a peu, à Harvard. Quelques jours avant de te rencontrer… Et il veut faire partie de la vie de Molly. Il veut rattraper le temps qu’il a perdu… » Le dire tout haut me semble étrange, parce que je n’ai pas encore vraiment réalisé ce que son retour entraînerait. Molly est toute ma vie, la prunelle de mes yeux et je ne veux pas qu’on me l’enlève, je ne veux pas même la partager. C’est égoïste et j’en suis consciente, mais je veux la protéger, envers et contre tout et je ne peux pas contrôler cette partie de moi. « Ça m’effraie qu’il soit là. Pour Molly. Mais je veux penser à elle, et elle a le droit de connaître son père. Je ne me vois pas lui dire un jour que si son père ne fait pas partie de sa vie, c’est de ma faute. » Je ponctue cette phrase par un silence, plus ou moins loin. Mes yeux fixent le plafond. C’est sorti, et finalement, ça me fait un bien fou. Pourtant, il y a encore une chose que j’ai envie de préciser, et je tourne légèrement la tête vers Ethan. « Mais même si il revient dans la vie de Molly, il ne revient pas dans la mienne. Je le respecte parce que c’est dans le fond quelqu’un de bien, mais c’est à toi que je pense le soir depuis que je t’ai rencontré, et c’est pour toi que mon cœur s’emballe. » Je souris faiblement. Le dire tout haut est un peu gênant mais c’est aussi très agréable. Parce que si j’ose lui dire tout cela, c’est que je le ressens. Ma main cherche la sienne… Je veux qu’il sache que je suis sincère, que je ne veux pas jouer sur deux tableaux, que si j’ai décidé de l’embrasser, c’est uniquement parce que j’ai l’espoir d’une relation sérieuse. J’ai l’espoir qu’enfin ce soit LE bon. « Et puisqu’on a décidé d’aborder ce sujet, dois-je m’inquiéter à propos d’une autre fille ? De celle que tu dessinais sans cesse ? Ou d’une autre ? » Dis-je en souriant. J’ai moi aussi besoin de savoir, d’être certaine, d’être rassurée, pour pouvoir me lancer dans ce qui s’annonce être l’histoire de loin la plus belle de ma vie. Je me redresse sur le parquet, ma main encore dans la sienne. « Racontes-moi l’un de tes secrets. » Le défiais-je enfin.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 9 Mai - 0:16
    taggercitereditionsupprimeradresse


    Evelyn avait pris place à mes côtés, ne s’hasardant plus à un autre contact décalquant. Bingo, j’avais réussi à instaurer une vague de froid entre nous. De toute façon ces explications devaient jaillir un jour ou l’autre, le plus tôt serait le mieux. Plus j’allais m’attacher à elle et plus j’aurais du mal à avaler son passé. J’en avais déjà fait les frais. Entendre qu’un autre homme l’avait mise enceinte n’était pas spécialement plaisant à entendre mais c’était la vérité. Qui plus est elle l’avait apprécié un minimum pour franchir ce pas, et il était là, à Harvard. Il la croiserait tous les jours alors que j’enchainerais les études et les petits boulots à droite et à gauche. Je ne lui arriverais jamais à la cheville, il pourra la reconquérir rapidement et je serais laissé sur le carreau. Étais-je allé encore trop vite ? Peut être. Mais à écouter attentivement Evelyn il n’était plus une menace, simplement le père de sa fille. Je voulais y croire, je voulais me laisser transporter par ses mots si bien choisis afin de me tranquiliser mais c’était plus fort que moi, je voyais la trahison à tout bout de champs. Et malgré qu’elle continuait à me redonner confiance en se confiant sur ses pensées intimes à mon égard, je demeurais distant, englué dans le doute. Je me contentais de ponctuer ses phrases par de petits sons compréhensifs. Autant dire que je n’étais pas persuadé même si mon cœur désirer le contraire. Malencontreusement la nature avait doté l’homme d’un cerveau, de la capacité à se détacher de lui même pour peser les pour et les contre sans cesse. J’étais dans une position inconfortable et encore plus lorsque Evelyn m’avait interrogé sur d’hypothétiques histoires non résolues. « Tu n’as plus aucun soucis à te faire, elle m’a renvoyé dans ma tombe celle-là. Je ne vois plus que toi... » je lui souhaitais que le meilleur, elle me manquerait mais si nos chemins s’étaient divisés mutuellement, c’était bien pour une bonne raison. Nous nous étions peut être accrochés à des fantasmes.Encore une fois elle ne voulait plus entendre parler de moi.Je n’avais pas cherché à en savoir plus, j’étais resté un instant dévasté mais j’avais repris le contrôle, Evelyn y était pour beaucoup. Cette dernière m’avait mis au défi de lui conter un de mes secrets, j’étais au pied du mur, que pourrais-je lui dévoiler que je n’avais encore jamais avoué ?!

    Je me creusais les méninges pour apporter un peu plus de détente après ces révélations déroutantes pour moi. « Dans ma jeunesse je suis déjà passé par la case prison » avouais-je tout en basculant sur mon flanc pour l’observer de nouveau. Son corps m’avait déjà manqué, si jamais je devenais aveugle je désirais garder cette image pour le restant de ma vie. Je ne voulais tout de même pas lui foutre la frousse, je n’étais plus un délinquant mais j’avais eu pas mal de problèmes d’agressivité durant mon adolescence, entre une mère alcoolique et l’absence d’un père j’avais filé un mauvais coton. J’avais suivi les plus pathologiques de mon collège, les imitant sans réfléchir. De fil en aiguille j’avais sombré dans les addictions à partir de cette époque. J’étais quasiment tous les soirs à l’extérieur, flirtant avec les prises de risques, les passages à l’acte. J’avais fait beaucoup de conneries, j’avais même frôlé la mort dans des courses poursuites contre le shériff du coin. Je préférais cependant me justifier auprès de la belle pour lui éviter de gamberger « Rien de bien méchant, j’avais taggé un mur un soir » un soir ou j’étais totalement déchiré oui ! Un détail que j'avais pris la peine de dissimuler pour m’éviter un regard de dégoût envers la femme en laquelle je fondais tant d’espoir. J’avais par la suite bravé ma fierté et mon inquiétude, caressant le bras nu d’Evelyn du bout de mes doigts. J’observais toujours son profil si bien dessiné, je n’avais pour l’instant pas été très démonstratif ni entreprenant, et en dépit de tout ce qui avait été dit, je me devais de me montrer beaucoup plus solide. Je me rapprochais d’elle, passant un de mes bras autour de sa taille. Une face de mon visage était plaquée contre le sol, je n’avais qu’un œil totalement dégagé, ça me suffisait largement pour la contempler. Ma tête s’était nichée au dessus de son épaule, j’en profitais pour l’embrasser en inclinant légèrement mon menton vers le bas. Sa peau était aussi douce qu’une peau de pêche. « Je te veux Evelyn, vraiment. » j’avais repris mon sérieux, nonobstant les barrières qui entraver notre bonheur total, j’y croyais encore. « Quel est votre plus grand défaut mademoiselle ? Que je ne sois pas surpris si je rencontre cette facette » Oui j’étais un peu difficile à suivre, avec moi c’était souvent comparable aux montagnes russes, l’essentiel était que je revienne non ?
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 9 Mai - 12:03
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Juste après l’annonce de ma grossesse j’avais essayé de recontacter Calhen, sans succès. A cette époque je pensais que j’aurai pu essayer de l’aimer. D’une part parce que je voulais pour mon enfant le meilleur, à savoir une famille unie, des parents qui s’aiment et seraient présents pour lui, mais surtout parce qu’à l’époque mes hormones me jouaient des tours. Pourtant aujourd’hui, les choses sont claires dans mon esprit. Molly n’a pas besoin que nous soyons ensemble pour s’épanouir, car même avant l’arrivée de son père, elle était rayonnante. C’est une enfant merveilleuse qui aime la vie, elle découvre le monde extérieur avec beaucoup de volonté et d’admiration. Elle rigole sans cesse et il est rare de l’entendre pleurer, mis à part lorsqu’elle est malade. Surtout, nous aurions eu le temps de tomber amoureux l’un de l’autre si ça avait été notre destin. Mais si aucun de nous deux n’avions ressentis cette flamme intérieure c’est que nous n’étions finalement pas faits pour vivre ce genre de relation, et ça m’allait parfaitement. Avec Ethan, c’est bien différent, il n’aura fallu que de quelques secondes pour que je m’imprègne de lui, que je ressente comme une attraction irrépressible, attraction tout autant physique qu’intellectuelle. Il ne me faut pas plus de temps pour commencer à en tomber amoureuse et si une part de moi reste tout de même réticente, de peur de souffrir par la suite, la majeure partie de mon être est sous le charme. Il m’a comme ensorcelé, et je n’ai ni la possibilité ni l’envie de lui résister. Mais même infime, ma réticence s’exprime pour lui demander si je suis réellement la seule. Je n’ai nullement envie de l’imaginer près d’une autre. Je ne veux pas avoir à le partager, ni maintenant, ni jamais. Car penser qu’il pourrait embrasser d’autres lèvres, caresser d’autres hanches est insupportable. Je me montre déjà si possessive et je sais que ce n’est pas bien. Ce travers me colle cependant à la peau lorsque j’apprécie vraiment les gens, et pour Ethan il n’est même plus question de l’ « apprécier », je pense que je ressens déjà pour lui quelque chose de bien plus fort. Parler d’amour serait sans doute précipité, pourtant il semble que je sois déjà engagée sur cette voie-là. Sa réponse est à la fois claire et évasive. L’euphorie me soulève cependant lorsqu’il avoue qu’il n’y a maintenant plus que moi. C’est si bon de l’entendre. Redis-le encore, que je l’enregistre et cesse de m’inquiéter. Pourtant serait-ce suffisant ? Je suis ce genre de personne qui malheureusement s’attend toujours au pire, peut-être pour profiter d’avantage du meilleur, je ne sais pas. Mais pour au moins quelques heures, je me contenterai de cela, de savoir qu’il ne voit que moi et que je suis en sécurité près de lui. Il ne me fera pas de mal, je l’espère. Mais je le sens aussi. Il émane de sa personne une gentillesse et une douceur que je peux percevoir, et je doute qu’il puisse volontairement blesser qui que ce soit, bien que ses humeurs semblent parfois passer d’un extrême à l’autre. Si cela peut déstabiliser un moment, je me surprends à aimer même cette partie de lui.
    Lorsque j’entends le mot prison, je suis surprise au premier abord. Mais cela ne change pourtant pas la façon dont je le dévore des yeux, avec envie. Nous avons tous un passé, et si lui est capable d’accepter que j’ai pu tomber enceinte d’un autre, alors je peux tout encaisser. Et même si il était l’ennemi numéro un de l’état, je serai capable de passer au-delà, pour ses si beaux yeux et parce que mon cœur ne veut battre plus que pour lui. Pourtant je ne peux m’empêcher de rire lorsqu’il poursuit sur la raison de son arrestation. « Un vrai truand ! » Dis-je en plaisantant. Je suis contente qu’il n’ait pas eu peur de me faire part de cette partie de sa vie, c’est sans nul doute une preuve de confiance. Ses fins doits d’artiste survolent la peau nue de mon bras. De nouveau je me fais happer par l’excitation que provoque ce geste. Je ne pourrai jamais par des mots expliquer ce qu’il se passe à l’intérieur de moi lorsque nous entrons en contact. Aucun mot ne semble assez fort pour exprimer l’onde de plaisir qui se propage en moi, la chaleur qui teinte mes joues ou encore les frissons qui me submergent de part et d’autre. Il semble qu’il faille se contenter de savoir que c’est la sensation que je préfère entre toutes. Il pivote sur le côté, et me fait face. Sa main se dépose délicatement sur ma taille avant que ses lèvres ne rencontrent de nouveau les miennes, dans un échange passionné. Ces baisers me manquaient déjà et je me demande comment je pourrais m’accommoder de ce manque une fois que nous serons délivrés de ce théâtre, une fois qu’il devra rentrer chez lui et que je devrais retourner à ma vie de jeune maman. Molly doit très certainement s’être rendue compte que nous étions séparées depuis trop longtemps mais je la sais en sécurité et c’est la raison pour laquelle je souhaite que ce moment se prolonge encore, au moins assez longtemps pour que son odeur s’infiltre dans le tissus de ma robe. C’est comme si j’avais sauté dans un océan de bonheur, et même si la terre ferme a ses bons côtés, qui voudrait quitter le bonheur ? Pas moi, surtout depuis que le bonheur à un prénom en cinq lettres. Je l’embrasse une nouvelle fois. Je dévore ces lèvres avec envie, une main dans ses cheveux soyeux. Je voudrais être rassasiée de nos baisers, mais je sais que c’est peine perdue, alors j’éloigne mon visage du sien. « Et je veux n’être rien qu’à toi. » Dis-je en le couvant de mes yeux émeraude. J’hésite quelques secondes à sa question. Comme tout un chacun, j’ai mes défauts, mais quel est le pire ? Est-ce peut être ma jalousie qui peut si je me sens en danger devenir parfois maladive ? Est-ce ce côté perfectionniste qui me pousse toujours à me dépasser sans jamais être satisfaite ? Est-ce mon côté maternel qui prend le dessus même lorsque je suis face à un adulte ? Ou bien ce côté protecteur qui peut parfois me pousser à me changer en une véritable tigresse ? Il y en a peut-être un, plus agaçant encore que les autres… « J’ai cette tendance à me refermer telle une huitre, lorsque je me sens vulnérable ou blessée. Au lieu d’exploser, d’être en colère ou de pleurer, je me recroqueville sur moi-même et je refuse de parler. » Ce qui est parfois problématique puisque le dialogue s’en trouve rompu. « En réalité, je n’aime pas quémander des excuses ou de l’attention, je n’aime pas même montrer que l’on m’a fait du mal. Parce que je me sens vulnérable en exprimant ce genre de besoin. Alors sois je m’y prends très maladroitement ce qui n’arrange en général rien du tout, soit je me renferme sur moi-même. Et jusqu’à présent la seconde solution m’a paru la meilleure des deux. » En effet, si je ne m’enferme pas dans mon jardin secret lorsque je suis blessée, je tente d’évoquer cette blessure si maladroitement que personne ne comprend où je veux en venir. Et en général, les hommes n’aiment pas que l’on tourne autour du pot, parce qu’ils ne comprennent pas les sous-entendus, les manières détournées. Et les choses finissent souvent mal. Mais je sais aussi combien c’est compliqué de régler les choses lorsque l’un des deux ne parlent pas, n’expriment pas son ressentiment et refuse toute explication. Pourtant c’est une façon de me protéger, car j’ai toujours eu peur que l’on serve de mes blessures ou de mes faiblesses contre moi. « Enfin voilà, tu sais tout. » Dis-je pour conclure.
    A mon tour, je passe une main sur sa joue. Je peux ainsi dessiner du bout de mes doigts, les contours de son visage, de sa mâchoire, et finalement de son cou. Je fonde tellement d’espoir en un seul visage, une seule personne. Je sens qu’avec Ethan tout pourrait être différent, pour la première fois, peut-être pourrait-il m’aider à vaincre mes travers, ou bien il saura les contourner… Oui, je veux croire qu’avec lui, je me sentirai toujours suffisamment en confiance pour ne pas avoir à me renfermer sur moi-même. « Et toi, quel est ton plus grand défaut ? » Demandais-je en retour, d’une voix mielleuse. « Et que penses-tu des enfants ? Ne me dis pas que tu les adores parce que j’en ai un, je veux une réponse sincère. »

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 9 Mai - 14:35
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Evelyn n’avait pas pris une mine d’effroi après le lui avoir avouer que j’avais fait un séjour en prison. Au contraire elle en avait plaisanté, décidément j’étais vraiment tombé sur la perle rare. Néanmoins nous possédions en commun un trait de caractère qui pouvait rapidement faire tourner une relation au vinaigre. Nous nous refermions apparemment à la moindre blessure, le dialogue s’en trouvait alors rompu, et les non-dits pouvaient s’accumuler engendrant ainsi la rupture. Nous détenions à coup sûr un égo surdimensionné qui ne nous permettait guère de nous avouer vaincu. Alors je m’adapterais sûrement si jamais nous rencontrions des zones de turbulence. Par moment je savais me plier et capituler, les retrouvailles étaient tout de même bien plus délicieuses après une période de guerre. En définitive je préférais éviter de penser au pire, si nous pouvions passer outre les hostilités j’en serais plus qu’enchanté. C’était à mon tour de me dévoiler, de faire volte-face. Elle désirait connaître mon plus grand défaut et ce que je pensais des gamins… Je me laissais un instant caresser tout en y réfléchissant. « Primo je n’ai pas de défaut ! » m’exclamais-je avec des yeux pétillants de malice, je plaisantais bien évidemment, il n’y avait pas plus défectueux qu’Ethan Barnes. « Sans rire je suppose que c’est ma tendance à jongler d’un extrême à un autre. Je peux déborder d’énergie, de bonnes intentions et tout à coup basculer dans la mélancolie, la passivité. Tout ça par rapport à des interprétations bien souvent farfelues créées de toute pièce par lui » finissais-je par avouer tout en appuyant mon index sur mon crâne, je parlais bien évidemment de ma sacrée cervelle. C’était fait, j’avais partagé une part supplémentaire de mon être, maintenant la question épineuse des enfants… C’était sûrement le moment de lui faire part de ma terrible expérience et de mes angoisses. « Pour tout te dire j’ai failli être père et même si j’avais été terrorisé sur le coup je m’y étais finalement fait, je le désirais même. Je pense que c’est la plus belle chose qui puisse arriver à un homme ou une femme. J’avoue qu’ils sont un peu chiants parfois à piailler à tout bout de champs mais c’est si beau de les voir grandir » mais il demeurait toujours cette crainte que je ne puisse jamais en avoir, Solweig l’avait à l’époque perdu, les malheurs faisaient partis de ma vie, peut être que j’aurais plus de chance à l’avenir. Fonder une famille était un de mes objectifs, j’en avais assez de jouer au gamin. Une certaine stabilité me tentait, mais pas tout de suite. Je ne voulais pas engrosser n’importe quelle femme juste pour pouvoir disposer de descendants. Je voulais être épanoui avant d’offrir la vie à un bout de chou et sentir que son éventuelle mère restera à jamais avec moi. De nos jours rester avec une même personne jusqu’à la mort relève du miracle, mais j’avais envie d’y croire. En tout cas jamais je ne reproduirais ce que mon père m’avait fait endurer, jamais je ne prendrais la fuite en abandonnant ma chair, mon sang. « J’aimerais fondre une famille un de ces jours, quand je vois des couples se chamailler autour d’une poussette j’en suis jaloux. Des fois j’ai l’impression d’être condamné à la solitude, que je n’aurais jamais le droit à ça. J’ai peut être pas la tronche pour » témoignais-je avec un sourire amer. Je ne voulais pas qu’Evelyn me remonte le moral, elle n’avait pas à faire ça.

    Je coupais court la conversation en roulant sur moi même avant de me relever. « Tu crois qu’on va dormir ici ? Je vais mourir de faim moi » un homme de ma corpulence avait besoin de se ravitailler, je pouvais avaler pas mal de nourriture en un rien de temps, il commençait à se faire tard, la nuit allait pointé le bout de son nez, mon estomac se creuser. Cette salle commençait à m’oppresser, il n’y avait aucune fenêtre de quoi dérégler notre cycle circadien. Je tournais sur moi même au centre de la scène avant de m’immobiliser les bras grands ouverts face aux sièges vides. J’allais jouer une tragédie à cause des évènements. « Pourquoi ? Pourquoi sommes-nous murer ! Bon sang ayez pitié de nous, je vous en supplie. » j’avais une envie de rire épouvantable mais je me retenais, je me laissais tomber sur les genoux, enveloppant mon visage de mes deux mains avant de me recroqueviller sur moi même. « Vous désapprouvez mon attirance envers cette jeune femme n’est-ce pas ? » je démasquais alors mon visage en adoptant un regard furieux, je rampais jusqu’au corps à demi allongé d’Evelyn et la dévorer de mes yeux sombres avant de m’adresser à je ne sais qui une fois de plus. « Eh bien nous allons mourir ici ensemble que cela ne vous déplaise » j’interrompais enfin mon jeu d'acteur tout en explosant de rire avant d’attraper le visage de la belle pour lui déposer un baiser du bout des lèvres. « Je pète un câble »
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 9 Mai - 15:52
    taggercitereditionsupprimeradresse


    J’acquiesce lorsqu’il prétend ne pas avoir de défauts. Il me fait rire et cette qualité pourrait bien effacer tous ses défauts. Et notamment celui qu’il prétend être son plus gros défaut. J’ai déjà eu un petit aperçu des changements dont il fait part, et je pourrai m’y habituer aisément. « Si ça marche aussi dans l’autre sens et que tu peux passer d’une humeur maussade à un trop plein d’énergie en un rien de temps, alors ce n’est pas si mal. » Ethan semble être une personne qui réfléchit énormément. Parfois son air songeur me l’a fait sous-entendre mais c’est en écoutant ses confessions, que j’en prends réellement conscience. Il cogite la grande majorité de ses nuits, il interprète chaque parole, il se pose énormément de questions… Sur ce point-là au moins, nous sommes similaires. J’ai cette fâcheuse tendance à tout analyser, à vouloir comprendre, à me questionner sans cesse. Ce n’est pas toujours évident pour ceux qui ne fonctionnent pas de cette manière mais il suffit de le savoir pour apprendre à vivre avec. Mes doigts explorent à présent le haut de son torse, dont le col de son tee-shirt laisse libre l’accès. Je le regarde toujours, m’abreuvant de ses mots. J’ai posé une question qui me tenait à cœur. J’ai besoin de savoir exactement où je mets les pieds et si Ethan est prêt à accepter réellement Molly. Je ne souhaite nullement précipiter leur rencontre, mais si Ethan est bien celui que j’imagine, si cette relation prend une tournure plus sérieuse alors ce sera inévitable un jour ou l’autre. Et je dois pour cela m’assurer que c’est une bonne chose pour ma fille. Aucun homme n’est jusque-là entré dans sa vie. Les brèves liaisons que j’ai pu entretenir se sont toujours déroulés en parallèle de ma vie de mère. J’ai besoin d’être certaine que c’est le bon pour le laisser approcher la prunelle de mes yeux. Et Ethan pourrait bien l’être, le bon, celui pour qui je pourrais décider de bouleverser ma vie entière et celle de ma fille. Je suis surprise de ses confessions. Et j’ai encore du mal à comprendre la facilité avec laquelle nous nous livrons mutuellement. Pourtant, elle me ravie. Et chacune de ses paroles s’inscrit dans mon esprit. Je veux tout savoir de lui, tout retenir. Il a failli être père. Cette déclaration me fait l’effet d’une bombe. C’est étrange de se dire qu’il a déjà été engagé à tel point avec une autre femme. Si pour mon cas, Calhen et moi n’étions en réalité que deux amants dont l’amitié ne se transformerait jamais en amour, son histoire n’était pas forcément similaire à la mienne. Et il avait sans doute rencontré la femme avec qui il voulait fonder une famille. Dans mon esprit, je relie ces paroles à ses dessins. Cette jeune femme l’a repoussé, mais lui, a-t-il réellement tiré un trait sur leur histoire ? Serait-il encore à ses côtés si elle n’avait pas décidé de mettre fin à leur relation, comme il me l’avait fait comprendre ? Je retirais ma main de son torse, machinalement, sans pourtant me détacher de son étreinte. S’il prétend passer d’un extrême à l’autre en une fraction de seconde, je lui ressemble assez sur ce point. Pourtant je tente de me ressaisir, de ne rien laisser paraitre, parce que je suis ainsi. Si dans mon esprit les choses se bousculent et l’extase laisse place à l’interrogation, je tente de le montrer le moins possible. Et la plaisanterie est dans ce genre de cas, ma meilleure alliée. « Oui à mon avis c’est ça. Tu n’as pas la tronche pour ! » Je dépose mes doigts sur ses lèvres comme pour le faire taire. « Je ne te propose pas de te faire un enfant, mais concernant ta solitude, je pourrais peut-être y remédier… » Mes yeux plein de malice hésitent entre son regard sombre et ses lèvres délicates et finalement, j’embrasse à timidement dans un premier temps sa bouche avant de me laisser aller à des baisers plus fougueux. Lorsque je détache mes lèvres des siennes, il tourne sur lui-même et se relève. Surprise, je suis ses gestes du regard et je me redresse moi-même sur le sol. Assise j’assiste alors à sa folie et des fossettes se creusent lorsque je ris à ses frasques. Son visage est torturé par son envie de rire mais il fait mine d’être sérieux pour poursuivre sa tirade. Moi j’ai cédé à l’amusement et j’applaudis même lorsqu’il rampe à mes côtés pour susurrer les derniers mots de sa pièce de théâtre personnelle. Il pète un câble et pour être sincère je commence moi aussi à m’impatienter. J’ai l’infime espoir qu’un professeur ait besoin de se réfugier dans cet endroit pour s’abreuver d’inspiration. C’est ce qu’ils font souvent le soir, combien de fois ai-je croisé mon professeur de théâtre, au moment où moi-même je fuyais les répétitions pour rentrer me reposer. Cet endroit majestueux a quelque chose d’authentique qui ne peut qu’inspirer les professeurs d’arts dramatiques. Mais j’ai bien peur que nous devions attendre encore longtemps. « Si l’architecture ne te plais plus un jour, tu pourras toujours te réorienter dans le théâtre dramatique ! » Je me relève en trombe et dévale les marches de l’estrade pour rejoindre les sièges spectateur. Je trouve rapidement mon sac à main et je farfouille à l’intérieur un bon moment pour en extraire quelques pièces de monnaie. Finalement, j’escalade une à une les énormes marches qui mènent à la porte de sortie. Bien que celle-ci soit condamnée, il y a dans le recoin de la porte, une machine à friandises et à boissons, qui pourraient nous être d’une aide précieuse. Je choisis plusieurs des barres chocolatées, un paquet de chips et deux boissons. Je dévalise pratiquement le distributeur et remercie le destin que celui-ci ne se contente pas comme la moitié des distributeurs du campus d’avaler les pièces sans rien fournir en échange. Je porte mes emplettes contre ma poitrine pour redescendre les marches et retrouver Ethan dans le bas de la pièce. Je dépose sur l’estrade tout ce que j’ai pu prendre et un sourire victorieux s’affiche sur le coin de ma bouche. « Tiens, nourris toi avant de devenir dingue. J’espère que tu aimes les barres chocolatées. Je te l’accorde, ça n’a rien d’un repas gastronomique mais je te promets que si l’on sort d’ici ce soir, je t’emmènerais manger autre chose ! » Je lui tends mes achats et remonte sur scène afin de m’assoir à ses côtés. Je m’empare moi-même d’une de celles-ci et en déchire l’emballage. « En parlant d’être coincé ici, dis-moi, quelle est la première chose que tu feras en sortant de là ? » Je repousse mes longues mèches blondes en arrière et mords dans le chocolat. Je ne suis en générale pas une grande fan de chocolat, ni blanc, ni noir, ni au lait. Mais ça fera l’affaire pour lutter contre la faim, car même si ma silhouette n’est pas aussi robuste que la sienne, j’ai un appétit certain. Je me demande tout de même combien de temps encore nous serons coincés ici. Je me demande bien ce qui pourrait être pire, et comme fait exprès, c’est au moment où cette question traverse mon esprit que cela se produit. L’obscurité envahit les lieux. Les lumières sont définitivement éteintes. Je soupire. Je devine que le gardien a fait le tour de toute l’université pour fermer les portes à clé, et qu’à la suite de cela, il a jugé bon de priver toutes les salles d’électricité. « Il semblerait que tu aies vu juste toute à l’heure, l’attirance que l’on se porte semble vraiment ne pas être à leur goût ! » A tâtons, je cherche sa silhouette dans le noir. Ma main finit par rencontrer le tissus de ses vêtements et je me glisse plus près de lui encore. « Tu n’as pas peur du noir au moins ? » Si je pensais que la délivrance était enfin proche, qu’on finirait par nous sortir de là, je devine que les choses ne s’arrangent pas encore…
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 9 Mai - 17:15
    taggercitereditionsupprimeradresse


    Alors quoi ? Nous flirtions, nous tombions amoureux, partageant des baisers ici et là ? Ça m’en avait tout l’air et ça ne me déplaiser pas. Après lui avoir ouvertement déclaré perdre la tête, la jeune femme s’était éclipsée dans le théâtre, je n’avais pourtant pas suivi des yeux sa silhouette, j’en avais profité pour explorer les coulisses. Je me bataillais avec les lourds rideaux pourpre qui servaient à débuter et clore les spectacles. Je m’enroulais à l’intérieur tout en ricanant comme un môme. Seule ma tête sortait de l’étoffe, j’aperçu alors Evelyn dévalait les marches avec des provisions dans les bras. « Oh génial où tu as trouvé ça ! » je m’étais limite emmêlé les pinceaux pour sortir de ma cachette avant de me jeter sur ce qu’elle avait rapporté de son expédition. « Tu parles ça m’ira totalement, je mange pas mieux chez moi » j’attrapais la première barre chocolatée qui m’était tombé sous la main avant de l’ouvrir et d’en dévorer un morceau avec beaucoup de gourmandise. Nous festoyons à notre manière, accroupis sur ce sol boisé. Evelyn m’avait posé une question, je finissais d’avaler ma bouchée avant de lui répondre, il ne manquerait plus que j’oublis mes bonnes manières. « Hmm, je foncerais chez moi prendre une douche. Sauf si tu as besoin de moi pour autre chose » J’attrapais au passage une canette et la décapsuler sous les pupilles dilatées de la demoiselle. J’ingérais une première gorgée, léchant mes lèvres pour ne pas en perdre une goutte. Et alors que je m’apprêtais à poursuivre mon repas, les lumières flanchèrent, nous plongeant ainsi dans l’obscurité. Alors c’était vraiment ça, nous allions dormir à même le sol et nous faire réveiller le lendemain par toute une promo ? Quelle honte. Je regardais le plafond, ne réagissant même pas à ce qui nous arriver. Tout à coup mes capteurs mécaniques et thermiques détectèrent un corps étranger entrer en collision avec le mien, Evelyn s’était cramponnée à mon torse. « Non je n’ai pas peur du noir, parcontre j’espère que personne n’est décédé dans cet endroit, je suis sensible à tout ce qui touche surnaturel » je ne pouvais pas m’empêcher de rire mais au fond je ne mentais pas, j’y croyais vraiment.

    Seules les veilleuses indiquant les sorties de secours en haut des deux portes étaient encore allumées. J’attrapais mon portable et éclairer le visage d’Evelyn, l’aveuglant malencontreusement. Je déposais rapidement le mobile entre nous avant de glisser mes mains dans son dos pour la plaquer encore plus contre mon thorax. Je savourais les sensations ainsi procurées, sa poitrine écrasée contre moi, ses fragances qui émanaient de son cou si frêle et sensuel. Je me laissais m’effondrer sur le dos, entraînant dans ma chute le corps filiforme de la jeune femme. « C’est quand même excitant comme situation » ajoutais-je tout en sillonant son dos de mes mains baladeuses. J’apercevais à peine ses deux prunelles luire dans la pénombre, Evelyn me fixer, ses deux mains délicates étaient apposées sur mon torse. Notre position était exaltante, je sentais toute son ossature contre la mienne. Je décollais ma tête du plancher pour sentir sa respiration et caresser ses lèvres avec les miennes. « Evelyn je crois que tu vas entendre parler de moi pendant un bon bout de temps » j’embrassais sans prévenir sa bouche exquise, osant jouer avec sa langue sans exagération. Nous n’irions certes pas plus loin mais ces baisers me suffiraient de toutes les manières, j’en avais besoin, nous nous mélangions et ce désir de fusion ne cessait de grandir en moi. Même si ce n’était que minime j’appréciais ces instants passionnés. Je coupais net notre long baiser pour lui en distribuer de nouveaux dans son cou. Evelyn avait relevé sa tête, me donnant encore plus accès à sa gorge. Je m’étais hasardé à effleurer sa peau de ma lèvre inférieure, je n’avais qu’une envie la consumer, lui donner du plaisir. Alors que je me préparais à infiltrer mes doigts sous sa robe printanière, un bruit comparable à une poignée qu’on enclenche me stoppa promptement. « C’était quoi ça ? » les lumières se rallumèrent sans nous avertir m’éblouissant au passage. « Qu’est-ce que vous faites là vous deux ? » entendis-je alors que j’étais encore fixé au sol. Evelyn avait basculé sur le côté se relevant rapidement, elle s’était approchée du bord pour identifier la voix qui allait sûrement interrompre le bonheur que j’étais entrain de vivre.

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 9 Mai - 18:08
    taggercitereditionsupprimeradresse
    « J’ai mes petits secrets. » Et quels secrets ! Le distributeur est très certainement connu par la moitié des étudiants d’Harvard. Mais ça n’a que peu d’importance. Et Ethan semble apprécier ce ‘repas’ improvisé. Il attrape une barre chocolatée et la dévore presque immédiatement. Je fais de même en plantant mes grandes dans blanches dans un mars. J’aurai moi aussi bien envie d’une douche. Sentir l’eau brûlante couler sur ma peau, mes cheveux dégoulinants plaqués contre mon dos. Je me surprends à imaginer qu’Ethan pourrait être là lui aussi et puis je chasse ces idées de mon esprit. Il faut que je cesse de fantasmer sur lui, ou du moins que j’essaie. Car il semblerait que ce soit impossible, mon corps ne souhaite qu’une chose à présent, s’unir au sien. Et si cette idée est plutôt tentante, nous avons tous deux choisi de prendre notre temps, et c’est ce que je veux vraiment. De plus, patienter ne fait qu’augmenter le désir et donc par la suite, le plaisir. Ça vaut forcément le coup ! « Non, je ne voudrais pas t’empêcher de prendre cette douche que tu désires tant. Et puis j’irai moi-même retrouvé Molly, et surtout rassurer ma mère qui doit être sacrément inquiète. »

    La pénombre nous engouffre. Nous ne sommes à présent plus que deux corps qui se cherchent dans l’obscurité. Cette situation aurait pu être désagréable si je n’étais pas en si charmante compagnie. Ethan sort son portable et celui-ci éblouit mon visage. Ainsi, je découvre sa position exacte et je m’en rapproche. Il semble que je ne sois pas assez blottie contre lui car sa main se pose sur moi et il me plaque contre son torse avant de nous faire basculer. Je me retrouve alors sur lui, dans le noir. Cette position ne manque pas de raviver l’excitation dans mon ventre. Et je me sens tout simplement bien, contre lui. L’effluve de son parfum s’impose à mes narines, mais rien n’est aussi agréable. Mes mains se pressent contre son ossature et je le fixe bien que la faible lumière de son portable ne soit qu’un éclairage rudimentaire. Ses mains baladeuses se fraient un chemin sur mon dos, et filent en direction de mes omoplates. J’apprécie ce contact, tant qu’un petit gémissement se faufile au travers de mes lèvres entre-ouvertes. « Excitant n’est qu’un euphémisme. » Murmurais-je. Si délicats, ses baisers me surprennent alors. Nos langues se jettent dans une danse sensuelle. Tant les sensations provoquées par ses baisers me submergent, je n’ose imaginer ce qu’il en sera le jour où nous déciderions de passer à la prochaine étape. L’idée même d’imaginer ses mains dégrafant mon soutien-gorge, ses lèvres explorant la naissance de ma poitrine m’anime de plaisir. Je passe une main sur son visage, amplifiant par la même occasion le rythme effréné de nos deux langues qui se découvrent, encore et encore. Comme pour faire durer le plaisir cependant, je redresse mon visage, lui offrant alors mon cou. Ses lèvres s’y aventurent. Je découvre des sensations inexplorées jusque-là. J’ai envie de lui, la maintenant, sans attendre. Je dois me contenter de baisers et pourtant je rêve d’avantage de le déshabiller lentement… « Je suis en train de succomber… » Ma respiration ne cesse de s’accélérer. Je me presse sans relâche contre lui. J’hume son odeur, je caresse son épaule, je sature de désir.

    Je sursaute. Il semble que je ne sois pas la seule à avoir entendu un son étrange. Pourtant, concentrée sur Ethan, je ne saurai en expliquer l’exacte provenance. Mais je me relève sans tarder, replaçant ma robe sur ma fine silhouette. La lumière s’est rallumée, il n’y a nul doute, nous ne sommes plus seuls et une voix confirme mon intuition. Je suis gênée, totalement gênée. J’aimerai me cacher derrière un siège, me faire la plus petite possible. Je suis une femme, animée de pulsions, de désir et je suis loin d’être prude pourtant, avoir été surprise dans la pénombre d’un théâtre, à cheval sur un homme que j’ai rencontré il y a à peine quelques jours me fait tout drôle. Je rougis, mais cette fois ci c’est loin d’être agréable. Je racle ma gorge et je concentre mon attention sur le visage qui nous fixe, l’un après l’autre. « On nous a enfermé ici… » Affirmais-je finalement après un silence de quelques secondes. J’ai sans doute dans le creux du cou, des marques du passage de ses lèvres, tant nos baisers étaient passionnés. Je passe une main dans mes cheveux comme pour masquer ma gêne et finalement, je descends la première de la petite estrade. Je baisse les yeux pour chercher mon sac à main et m’en empare rapidement sous le regard médusé du trouble-fête. « Maintenant qu’on peut sortir… » Dis-je en pointant la porte de mon index. Je me rends compte que je n’ai rien d’autre à ajouter et je me faufile à l’extérieur du théâtre, sans me faire prier. Je traverse l’immense couloir, n’osant regarder derrière moi. Je ne sais pas si Ethan me suit ou s’il est encore à l’intérieur du théâtre. Une chose est certaine, je suis soulagée d’être sortie. Je pousse l’une des portes en verre du grand hall et inspire l’air extérieur. Je me pose contre un mur, laisse tomber mon sac à mes pieds et soupire. Si ce moment s’est terminé dans la gêne, il n’en reste pas moins que j’ai pris du plaisir à être enfermée dans cet endroit, avec Ethan. Ethan, dont les lèvres me manquent déjà. Je me retourne finalement vers le hall. Je ne sais pas s’il a choisi de s’échapper par la même issue que moi… Je scrute la porte comme si il risquait d’en sortir à tout moment. Mon dieu si l’adrénaline s’estompe, c’est le bonheur qui prend place au creux de mon cœur. Cet homme me fait tourner la tête. Et je ne veux pas que ça s’arrête…
    Contenu sponsorisé
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas

    Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum