@Eren Wittgenstein piégée par ses envies. enfermée dans cette spirale de regrets. l'estomac se tord quand elle vient sonner à sa porte, l'astre lunaire planant au dessus de sa tête depuis quelques heures déjà. lumière supposée réconfortante qui l'effraie cette nuit. images qui la hantent, qui l'obsèdent. morphée demeurait absent. la laissant  captive de ses songes infernaux. cauchemars à répétition qui l'empêchaient de fermer l'oeil. elle suffoquait dans ses draps où l'affection qui aurait pu la réconforter se trouvait inexistante. loin de ses bras. loin d'elle. eneas avait encore découché, sans qu'elle n'en connaisse la raison. et qu'importe à vrai dire, elle s'en fichait. habituellement. elle se passait de lui et de son corps imposant. mais pas ce soir. besoin irrépressible de s'endormir auprès d'une chaleur humaine. familière. coutumière. et c'est lui qu'elle a choisi. encore une fois. elle a conscience qu'il demeure inaccessible. son myocarde déjà en émoi pour sa meilleure amie. mais elle persiste. juste pour cette soirée. — le kelpie est revenu me hanter elle s'empresse de se justifier lorsque la mine encore endormie de son meilleur ami entre dans son champ de vision.  — j'peux venir dormir ici ? ses rétines qui le supplient d'accepter, tenant fermement sa peluche stich entre ses bras frigorifiés. n'ayant pas songé à prendre une veste en partant.

l’insomnie le guettant, eren s’était conditionné pour finaliser son projet scolaire, l’esprit en ébullition, les lignes de code dansant gaiement sur son écran. le jeu qu’il codait actuellement n’était en rien une révolution ni une révélation, pour autant, comme à chaque fois qu’il plongeait dans sa propre demeure mentale, il s’appliquait autant qu’un chirurgien durant une opération risquée. la patience, la passion. ses tracas s’envolèrent, bien décidé à y passer la nuit malgré ses traits tiraillés par la fatigue, l’appel à se plonger dans les bras de morphée. ou du moins y avait envisagé jusqu’à ce que des tocs à la porte le tira de ses conceptions et algorithmes. pansy ayant découché, il se vit dans l’obligation de quitter son bureau pour ouvrir et faire face à celle qui provoqua constamment un loupé dans ses battements de cœur. sa meilleure amie. si une pointe d’agacement l’avait habité pendant l’espace d’une seconde, quand elle se présenta devant lui, ses épaules se détendirent instantanément, sa poitrine s’affola entre affection et douleur, cette petite voix lui rappelant sans cesse qu’elle n’était que sa meilleure amie. à son habitude, il la laissa échapper ses explications avant toute action - si jamais un jour, un de ses vieux rêves venaient à se réaliser et qu’elle venait à lui pour une autre raison qu’être son ‘ami’. ce soir ne rejoignait visiblement pas encore son utopie. « t’es venue jusqu’ici dans cette tenue ? » qu’il remarqua, sourcils froncés, voix rauque, donnant l’impression qu’il avait été tiré de ses songes. « viens. » puis sans attendre, il l’attira à lui, dans ses bras, son stitch compris. « tu veux en parler ou tu préfères aller dormir tout de suite ? » un simple murmure dans ses oreilles, l’éternel eren soucieux, surtout lorsqu’elle était impliquée.