J'étais donc là, à tenter d'éviter le maximum possible son regard. Tentant d'en apprendre davantage sur lui en découvrant sa chambre. Quelques photos, que j'avais envie de regarder et pourtant je tentais de ne pas le faire, trouvant cela surement trop intrusif, trop intime. Et pourtant, nous étions en train de parler de son lit, des premières fois. Si ça n'est pas intime, ça. C'est tout simplement différent. Je voulais qu'il me les montre de lui-même ces photos, et qu'il me dise qui sont chaque personne. Et tu voudrais me le montrer, j'en suis certain. Je ne savais pas quoi lui dire. Evidemment que j'avais envie de rentrer dans son jeu. J'avais des tonnes de réponses dans ma tête. Des réponses différentes que celle que je venais de lui donner. Et pourtant, je restais sur ma réserve. Bien que j'avais des envies envers lui, je ne me sentais pas encore prêt à franchir le cap. Même si je lui faisais totalement confiance pour me mettre à l'aise au moment venu. Mais pour le moment, je préférais garder mes distances. Parce que je savais que si j'étais trop prêt de lui, l'un de nous deux sauterait sur l'autre. Pour ne pas citer le prénom de Jared. Et à cette pensée, je me mis à rire tout seul. Lesquels ? Lui demandais-je alors en me retournant pour lui faire face. Moi ? Des super pouvoir ? De quel genre ? Et alors que mon regard croisa le sien, je sentis mes joues rougir. Lui en tout cas, il a un sacré pouvoir sur moi. Et même si je voulais détourner le regard, je n'y arrivais plus. Bien trop absorbé par la couleur de ses yeux. C'est vrai qu'elle est pas mal... En parlant de sa magnifique petite bouche. Mon regard posé sur cette bouche, ces lèvres. J'en eu des frissons m'imaginant l'embrasser. Pourquoi a-t-il du parler de sa bouche ? Non Carlos, ressaisis-toi. Il fait chaud d'un coup non ? Je me mis à tourner sur moi-même, pour me désenchanté de son pouvoir, de son regard, de ces lèvres m'appelant. Je crois qu'il est bientôt l'heure de partir là. Sors de là. Vite. Moi ? Me défiler ? Non !! Mon cul. Je suis sur le point de le faire. Je regardais ma montre. Il se fait tard non ? Sérieux ? T'as école demain Jared. Je vais te laisser. Bon et maintenant, il me suffit juste de sortir de là, sans passer trop à côté de lui, sans l'embrasser, ou l'enlacer. Ou n'importe quel autre contact physique. Salut. Dis-je tout en saluant, et en longeant les murs. Un vrai adolescent prêt à sauter sur l'autre avec un simple contact. Je suis naze. Il ne va pas vouloir me revoir. Tu m'envoies un message demain ? Juste question de lui faire comprendre qu'il avait le choix. Garder le contact ou non. Je t'en envoie un quand j'arrive. Puis il faut bien lui montrer aussi que de mon côté, je veux continuer à lui parler. Même si je suis complètement en train de fuir et de paniquer.

Il est sur la réserve et je peux parfaitement le comprendre, passé du virtuel au réel était déjà un pas encore plus quand toutes les questions qui se posait vis-à-vis de moi venait à peine de germer dans sa tête. Je reste quand même satisfais de sa réponse, il me laissait tout un choix de riposte possible, je m’accrochais à mon fauteuil comme pour m’empêcher de me lever et de jouer un peu plus avec ses nerfs. Reste sage Jared. “Je te montrerais tout ce que tu veux, quand tu me donneras l’autorisation” c’est déjà un bon début, je crevais d’envie de me lever, d’aller vers lui, juste pouvoir le toucher sans dépasser ses limites. Un câlin ça m’irais bien, je m’en contenterais, je peux lui demander ? Non. Je reste sage. C’est à mon tour d’être intimidité lorsqu’il me demande de définir ses pouvoirs, mes doigts joue nerveusement avec un fil qui dépasse de la couture du fauteuil “Bah t’arrives à faire sourire les gens... enfin moi en tout cas...” je fuis un peu son regard et histoire de dissiper un peu mon mal être je rajoute “et tes fesses aussi, c’est un super pouvoir” avec un grand sourire. Détourné son attention sur mes lèvres, oui je l’avais fait exprès voire ce qu’il ferait et je suis plutôt satisfais quand son regard se perd, je me lève à ce moment-là, pour autant je lui laisse sa distance nécessaire, mais juste de quoi le rendre un peu nerveux ou en tout cas voir si je le rends nerveux. Soudains ses paroles s’enchainent, je ris en le voyant perturber et je suis quand même assez fier, même si j’aurais aimé qu’il reste un peu plus longtemps “Toi aussi t’a école je te signale” souriais-je en le voyant s’enfuir vers la porte, s’arrêter pour s’assurer que j’allais lui écrire je hoche la tête et je n’ai pas le temps de répondre qu’il me rassure sur le fait que lui va le faire. Je m’approche à grand pas, me glisse entre lui et ma porte de chambre “Attends je vais t’accompagner” dis-je charmeur “T’inquiète pas je n’ai pas l’intention de te laisser tranquille mon chamallow, crois moi” je me mord la lèvre, détourne le regard je serais capable de l’embrasser à ce moment là.

Il est là, face à moi, qui tente tant bien que mal de ne pas affronter son regard bien trop longtemps. Tous les deux dans la même pièce, je sens que la chaleur monte. Ou alors ce n'est que moi. Mon esprit qui s'échauffe face à des pensées un peu obscène. Mais je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. Il me donne des frissons. Encore plus lorsqu'il dit ce genre de choses. J'en rougis davantage, face à son respect, sa douceur et sa patience. Mais surtout, maintenant que j'étais face à lui, je pouvais voir qu'il était sincère. Je le voyais dans son regard, et ça, ça me faisait totalement craquer. Je lui souris, ne sachant pas trop quoi lui dire. Ne sachant pas quand je serais ok pour lui donner ces autorisations qu'il attend tant. Et je suis content de te faire sourire, parce que t'es beau quand tu souris. Oups. J'ai vraiment dis ça. Qu'il était beau ? Il semblerait. Je ris lorsqu'il se mit à parler de mes fesses. Ah ces fameuses. Dont je suis si fier. Je fais bien de les entretenir alors. Evidemment, je ne faisais rien. Totalement naturelles ces petites fesses. Puis au vu de la tournure dont prenait notre discussion, je me sentis un peu gêné, timide mais surtout rempli d'un certain désir pour lui. Un sentiment que je n'arrivais plus à contrôler mais qui me faisait fuir. Fuir de cette pièce, de sa présence. Et malgré que je m'en aille comme un voleur, j'avais tout de même envie de le revoir. De continuer à apprendre à nous connaitre. J'avais tout simplement envie de lui. De nous. Je le regardais une dernière fois avant de sortir. Ses paroles me firent plaisir. Et sans même réfléchir, je me retrouvais juste face à lui. Trop près de lui. Mon visage à quelques centimètres du sien. Un câlin pour se dire au revoir ? Non ce n'était pas suffisant, je voulais plus. Et sans plus attendre, mes lèvres se posèrent sur les siennes pour lui donner un léger et doux baiser. Rapide, mais c'était déjà ça. Puis, sourire gêné, je lui dis A bientôt Jared. Et je sortis de l'appartement avant qu'il ne puisse répondre quoique ce soit. A mes paroles ou à ce baiser. Une fois dehors, je me posais contre un mur. Est ce que je venais vraiment de faire ça ? De donner un baiser à un autre homme ? Il faut croire. Tout comme il faut croire que j'avais apprécié ce geste. Mon coeur s'en était emballé, et maintenant il fallait que je me calme.