you are voodoo doll
with @Jade Beauregard
le 07.08.2022 dakar, centre ville

Le Sénégal. Vous êtes arrivés à votre hôtel depuis quelques heures et vous voilà à vous rejoindre, parfums qui se diffusent sur les battements du myocarde et petite tenue faussement assortie. Vous devez sortir ce soir, continuer votre lancée, profiter, simplement vous dos depuis cette éternité sans n’avoir rien partagé. Vos âmes qui pénètrent les murs qui enferment cette musique ce soir. L’alcool à flot, sans jamais compter le nombre de verres oubliés sur le comptoir. Vous ressortez de l’antre infernale, sueur sur votre front. Démarche bancale, ton bras est enroulé autour du sien, l’air trop jovial. Vous rigolez sans même en savoir la sombre raison, éclats de vos rires qui percent ce faux silence des ruelles. Vieille dame dans un coin de rue qui vous interpelle, vous offrant un nouveau verre. Il suffit d’un regard, mélange de vos iris contrastées, de cette lucidité écrasée par l’alcool pour que vous acceptez sans même vous questionner. Vous rentrez chez elle, odeur d’épices qui se dégagent, deux chaises bizarrement posées devant vous. Ton cul qui se pose sur l’une d’elle. C’est cool ici en vrai.. Maisonnette atypique aux babioles étranges. Vieille dame qui revient vers vous avec deux verres remplis, liquide noir. Tu ricanes en regardant Jade. C’est drôle ils ont même de l’eristoff ici ! Vodka noire. Cul sec. Bordel, ça pique, c’est immonde. La vieille commence à chanter des mots en langue étrangère devant vous, les bras en l’air. Dans quel merdier vous êtes tombés ?

searchin' our hearts for so long, both of us knowing, love is a battlefield, we're losing control, will you turn me away or touch me deep inside ?

you are voodoo doll
with @Jade Beauregard
le 07.08.2022 dakar, centre ville
son visage qui rayonne malgré la pénombre, douce image réconfortante. mon bras accroché au sien, les corps qui se laissent porter par la foule. premier bar conquis, ambiance bon enfant. ressassant les vieux souvenirs, m’arrachant des rires, décharges de plaisir. rien n’a changé, il me fait toujours autant rire avec ses anecdotes. éloignant ce visage douloureux qui hante chacune de mes pensées. allégeant ce myocarde abîmé par les multiples abandons. sa peau contre la mienne comme rappel. il était là. avec toi. odeur de sueur et de tabac froid qui vous conduit directement à l’air libre, notre conversation rapidement interrompue par cette arrivée inopportun. vieille femme qui nous interpelle, nous invitant à la suivre pour multiplier ces sensations. nous embarquer dans l’inconnu. adrénaline à son paroxysme. un bref regard échangé et vous voilà chez elle. léger malaise qui me prend aux tripes et vient m’arracher un frisson, copiant matian pour venir m’asseoir sur l’autre chaise disponible. — ce n’est pas vraiment le terme que j’aurais utilisé… je réplique, grimace visible en réaction à ce vieux chat empaillé sur la cheminée qui vous faisait face. l’inconnue qui finit par revenir vers vous, deux verres entre ses doigts tremblants d'une couleur peu appétissante. proche d’un noir goudron. il ricane lui, empreint de légèreté et je peux m’empêcher de l’imiter. liquide effroyable qui se déverse dans ma gorge, froncement de sourcils en conséquence. — mais c’est dégueuuu erk je vais gerber, répugnée par ce goût immonde qui imprègne ma langue. sol qui tangue, forme floutée de la vieille dame que je peine à regarder. — matian ? on va être sacrifiés là ???