Une petite visite avec un groupe au départ de l’hôpital, ça te permettait de visiter la ville et sortir de ta chambre et déjà de ce que tu avais déjà fait. Tu avais enfilé un t-shirt assez ample, un short et des baskets ainsi qu’un petit sac à dos pour y glisser tes affaires. Lunette de soleil sur la tête, crème solaire car tu étais encore assez blanche, autant éviter les coups de soleil. Tu ne connaissais pas grand monde dans cette excursion, Marin était occupé, d’ailleurs tu n’avais pas réussi à savoir par quoi. Tu avais juste accepté de ne pas passer la journée avec lui, tu allais le retrouver un autre coup. Sinon, ton meilleur ami n’était pas là, et tes amies non plus, donc tu allais prendre sur toi et peut-être rencontre des nouvelles personnes. Le chemin ne fut pas très long, très peu confortable, la conduite des marocains n’avaient rien à voir avec les américains. Les routes n’étaient pas aussi agréables, les voitures pas aussi confortables, ton regard se promenait un peu sur le paysage. Une fois arrivé, les personnes se dispersaient un peu partout, et toi la première. Tu devais revenir pour une heure précise, après avoir déambulé dans les ruelles pendant plusieurs heures. Tu essayais de retrouver ton chemin pour rejoindre la navette, malheureusement le temps de retrouver la route, tu avais loupé la navette. La peur commençait à t’envahir, tu cherchais une solution, faisant les allers et retours sur la place. Tu ne connaissais pas cet endroit, tu parlais par leur langue, une galère.

A vrai dire, ce genre de galère ça ne pouvait qu’arriver à toi. Te perdre en plein milieu de cette ville, le téléphone qui déconne et qui ne t’aide pas à retrouver ton chemin. Il était temps que tu le changes, il se faisait un peu vieux, un neuf ne fera pas de mal. Alors que tu arrives à retrouver ton chemin après avoir tourné pendant un moment, tu t’aperçois que ton car n’était plus là. En même temps tu avais pas mal de retard et ils n’allaient pas t’attendre jusqu’au bout de la nuit, compréhensible. Mais, maintenant tu devais trouver une solution pour rentrer avant la nuit, tu n’avais pas envie de trainer la nuit dans des endroits que tu ne connaissais pas. A Boston, tu pouvais te le permettre, tu savais les quartiers et les rues à éviter à une certaine heure, ici c’était différente. Tu étais une touriste, loin de savoir ce qu’il se passait une fois la nuit tombée. Le stress qui montait et qui ne t’aidait absolument pas à te concentrer, tu faisais les cents pas, les gens devaient te pendre pour une cinglé, c’était certain. En même temps à part essayer de trouver un taxis, il n’y avait pas d’autre chose, mais comment se faire comprendre ? L’anglais n’était pas forcément la langue la plus utilisé ici, à moins d’utiliser un traducteur qui ne marchait pas à chaque fois. Soudainement, une jeune femme s’approcha de toi et te demandant si tu avais loupé la navette de retour. Au moins, te voilà pas seule dans ton calvaire. Ton regard se posa sur elle, tu ne l’avais même pas remarqué dans la navette de départ « Oui je suis arrivée trop tard et du coup oui je parle bien anglais. » lâchais-tu en rigolant légèrement, passant ta main dans les cheveux. « Ça va être une belle merde pour rentrer. » soufflais-tu doucement. « Au faite moi c’est Amaya. » un léger sourire sur tes lèvres.

Il n’y a bien qu’à toi que ce genre de connerie pouvait t’arriver. Quelle misère, et bien sûr, ça t’arrivait dans ce genre de pays et de ville ou tu comprenais absolument rien à la langue. Par chance, tu te trouvais en compagnie d’une autre demoiselle, qui avait eu le même problème que toi. Tu n’étais donc pas seule dans cette galère, au moins, elle allait peut-être pouvoir t’aider, plus que l’inverse. « Enchanté Iléana, collègue de galère. C’est parfait ça. » laissais-tu sortir en rigolant. Autant le prendre à la rigole, plutôt que d’en pleurer. Ton regard tournait un peu partout, sans savoir par où le bus était arrivé, tu n’étais pas très bonne en topographie. « J’espère pas, j’avais pas prévu de faire mon sport sous cette chaleur. » soufflais-tu. Tu appréciais le sport, mais pas dans ce genre de situation et tu ne te voyais pas marcher des kilomètres pour pouvoir rentrer à l’hôtel, sans eau, sans rien. Son téléphone marchait mieux que le tient, tu devais la suivre, elle allait pouvoir te sortir de tout ça. « Bon, c’est encore faisable ! » Le sac sur l’épaule, marchant à ses cotés dans la direction que le gps donnait. Heureusement que ces petites merveilles existaient, comment tu aurais fait autrement ? « Je retrouvais pas mon chemin et mon téléphone est un peu mort. Et toi ? » ton regard se posa un instant sur la demoiselle. Autant faire la discussion, sinon le chemin allait être long.