mon coeur bat à cent mille. marley et moi étions en appel facetime comme on l'est fréquemment. devenu mon moment préféré de la journée depuis qu'elle est partie. même si elle garde la face et m'admet pas que ça va pas fort, j'le ressens et ça m'fait beaucoup de peine. elle m'croit dans mon hôtel à l'autre bout du monde alors que j'suis qu'en réalité qu'à quelques mètres d'elle. je prétexte devoir partir pour couper. j'veux pas prendre le risque qu'elle reconnaisse les rues de chicago et réduise à néant mes efforts. je lui assure de la rappeler rapidement. moi qui suis piètre menteur, je m'en sors plutôt pas mal sur ce coup là. c'est grâce à mickey, mis dans la confidence, que j'ai eu son adresse. j'avais l'intention de débarquer comme ça, à l'improviste. le reste se fera sur le moment. une fois à la bonne porte, je sonne et rappelle marley mais en appel simple. désolé. j'ai un problème de réseau. faut attendre que ça revienne pour que tu m'vois. elle reste au téléphone avec moi pendant qu'elle ouvre. ah l'réseau est réapparu ! dit-je en souriant de toutes mes dents fier d'avoir été au bout de ma surprise et de l'effet que ça a. la petite frange, ça t'va vraiment bien. elle en avait pas avant.

boston te manque. noura, mickey et le futur bébé, emrys, ben.. tellement de personnes qui comptent pour toi là bas. cette fois, t'avais du quitter l'université, pour de bon. tu avais abandonné tes études pour retrouver auprès de ta mère, malade et dans la merde financièrement. cette fois pas de pause, pas de cours à distance. c'est terminé. parce qu'au fond de toi tu sais que rien ne s'arrangera. les études c'est terminé pour toi. ça fout un coup tout ça. mais ta mère s'est toujours sacrifiée pour toi depuis ta naissance. à toi de lui rendre la pareille. c'est maintenant ou jamais. t'as décroché ce job chez une fleuriste, amie de ta mère qui a proposé de t'embaucher et de t'apprendre sur le tas. passion fleurs ? de base pas tellement. t'arrives jamais à les garder. par contre, t'aimes qu'on t'en offre. même si elles fanent vite, c'est le geste qui te plait surtout. après avoir passé la moitié de la route en facetime avec emrys, le tel se coupe, hausses les épaules en grimaçant. surement un soucis de co là où il est. t'en profites pour vite grimper chez toi. ta mère est en dialyse toute l'après midi. tu places des fleurs, que t'as ramené pour elle, dans un vase, léger sourire aux lèvres. elle sera contente en rentrant. puis, une fois ça fait, tu te jettes dans le canap histoire de souffler un peu. checkes tes mails, ton fil insta, et surtout celui d'emrys qui doit partager pas mal de ses photos de vacances au summer camp. en attendant qu'il te rappelles. ça a déjà coupé pendant vos appels facetime. en général il te rappelle quelques minutes plus tard. quelques secondes après, c'est un simple appel de sa part. décroche ― oui j'me doute. j'étais justement entrain de regarder ton insta. tu postes plus de stor.. AH attend, ça doit être ma mère qui rentre de sa dialyse. jcrois que j'ai fermé la porte à clés,  oupsiiii. tu te lèves rapidement, puis ouvres d'une traite ― BAH NON C'ETAIT PAS FER... what ??? bouche bée, tu restes plantée comme une autruche devant lui. et le palpitant qui s'active intensément dès lors que tu comprends ce qui se passe ― j-j'rêve ? pince moi. et t'attends même pas qu'il le fasse, que tu viens lui pincer le bras, puis la joue, puis tu ébouriffes rapidement ses cheveux comme t'aimais le faire - pas lui par contre héhé -. t'éclates de joie puis lui sautes dans les bras dans un cri de joie bien aigu.