I'm in paradise whenever I'm with you
with @Ivy Rothschild and @Casper Valentine
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THE 25.07.2022 ATLANTIS PRIVATE BEACH, THE BAHAMAS La main dans la sienne, l’océan à perdre de vue, les vagues viennent nous lêcher les pieds alors que nous parcourons la plage privée de l’hôtel. Tout est absolument parfait, dans les moindres détails. Le décor, la nourriture, le soleil, l’océan, la compagnie. Elle n’a pas idée d’à quel point j’ai besoin de cette pause, loin de Boston. T’étais déjà venue avant ? Je demande et marque une pause dans notre balade pour lui faire face. Pas moi. La vie de tournée m’a permis de visiter un tas de villes, de pays, mais les Bahamas n’en font pas partie et d’une certaine façon, je suis heureux de découvrir les lieux à ses côtés. Mes doigts viennent effleurer son visage, tracent leur route le long de sa nuque et ne s’arrêtent qu’à hauteur de sa poitrine, au-dessus de son cœur. J’ai besoin que tu me dises ce que tu veux, Ivy. Je pianote délicatement sur son épiderme pour lui faire comprendre que c’est ce qu’il se passe là dedans, et dans sa tête, que j’aimerais comprendre.  On s’est déjà perdu deux fois à cause de non-dits. Et si elle m’a demandé de le faire, je ne risque pas d’oublier ses mots et le fait qu’elle aurait voulu que je la choisisse, nous choisisse, lorsque j’ai demandé la main de Stella. Je ne lui demande pas de s’engager à quoi que ce soit, seulement à s’ouvrir à moi parce que le flou qui entoure notre relation n’est plus suffisant.

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THE 25.07.2022 ATLANTIS PRIVATE BEACH, THE BAHAMAS les rétines qui s'émerveillent face à ce cadre paradisiaque. qui ne cessent de revenir vers lui. regard brûlant qui dévore chaque sourire offert. ton myocarde qui réagit à chaque rire qui se dégage de sa gorge. les pieds s'enfonçant dans le sable, tes doigts entremêlés aux siens, impactant chacun de tes sens. pouvais-tu rester ici, oublier le reste de ta vie le temps d'un court instant. oublier tes responsabilités. et délaisser ta vie professionnelle. pour vivre convenablement à ses côtés. faire valser ses regrets pour ne te concentrer que sur cette chaleur qui te submerge à chaque caresse déployée sur tes phalanges. — non, jamais. je regrette pas ce choix, c'est vraiment magnifique ici. les mots qui finissent à peine d'être dévoilés qu'il vient reprendre possession de ton visage. te forçant à lui faire face. tu t'efforces de conserver ton sang froid, de ne montrer aucune réaction excessive qui pourrait trahir ces palpitations. quand ces doigts tracent un sillon de ta nuque jusqu'à ton coeur. bordel. tu peines à réfréner ces battements affolés. surtout quand il est aussi proche. et qu'il cherche à comprendre. vous. votre relation. ton ressentiment. tes sentiments. il creuse, il attend une réponse. et tu demeures silencieuse. venant doucement poser ta main sur la sienne. — tu aimerais savoir si je te veux toi casper ? si je veux t'appartenir ? si je veux prendre cette place à tes côtés enfin libérée ? les questions s'enchainent, ne lui laissant pas le temps de répliquer. les opales brûnatres prennent une teinte désormais sérieuse. ne laissant plus l'humour ou la taquinerie se frayer un chemin dans cette conversation. — tu serai prêt toi ? à revivre encore une fois cette vie de couple ? avec un enfant qui n'est pas le tien ? alors que ta vie n'est pas plus stable qu'elle ne l'était avant ? les iris qui se fixent aux siens. tu veux qu'il te le dise. clairement. qu'il te veut toi. milo. dans sa vie. sans regret. sans flancher. parce que toi t'es prête à ne faire qu'un avec lui. tu l'as toujours été.

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THE 25.07.2022 ATLANTIS PRIVATE BEACH, THE BAHAMAS La vue est à couper le souffle et le moment absolument parfait. S’il m’était donné de le prolonger ad vitam aeternam, je n’hésiterais pas une seule seconde à le faire et renier le peu de responsabilités qui m’attendent à Boston. On pourrait rester là des jours, des semaines, sans que je ne me lasse de nos moments. Ce n’est cependant pas le cas de la femme à mes côtés, qu’un petit garçon - et un job - attendent à Boston. Je devrais profiter de chaque seconde que nous avons en tête-à-tête et pourtant, lorsque son regard croise le mien, je ne peux m’empêcher de parler et briser la perfection de ce moment. Je sens ses doigts sur les miens et lutte contre l’envie de suivre son mouvement du regard, mais c’est son âme que je veux voir. Ses yeux dans les miens, lorsque je lui demande ce que nous sommes et ce qu’elle attend de moi, de nous. Je grimace au mot “appartenir” parce que je n’aime pas l’idée de posséder quelqu’un comme on possède un objet, et à nouveau à “place libérée”, comme s’il s’agissait d’un poste vacant dans une entreprise. Mais j’imagine que je le mérite, après avoir choisi à deux reprises celle qui est devenue mon ex-femme officiellement il y a quelques semaines. Je m’accroche à chacun de ses mots et sa dernière phrase a le même effet qu’un coup de poignard. Ma main, alors sur son cœur, retombe le long de mon corps et j’ouvre la bouche pour contester mais rien ne me vient. Il me faut faire un pas en arrière pour accuser le coup en plaçant une certaine distance entre nous, tant la douleur est vive. Ivy n’a pas plus confiance en moi que toute autre personne de mon entourage propre comme lointain et cette réalisation pique. C’est vraiment ce que tu penses ? Que ma vie n’est pas plus stable qu’il y a un an ? Lorsque j’étais sur les routes toute l’année, une femme différente dans les bras chaque soir, avec quelques grammes dans le sang ? Il n’est pas étonnant que le juge ne voit pas mes efforts si la femme qui partage mon lit - et bien plus - n’est pas en mesure de le faire. Laisse tomber. Je souffle les mains dans les poches et détourne le regard. Je me sens idiot d’avoir pensé abboutir à quoi que ce soit en lançant cette conversation mais surtout blessé que ce soit l’image qu’elle aie de moi. Si c’est vraiment ce qu’elle pense, je comprends qu’elle place des barrières entre nous mais surtout entre son fils et moi. Et si elle a raison et que je me leurre depuis des semaines sur la vie que je pensais à nouveau sur les rails ?  

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THE 25.07.2022 ATLANTIS PRIVATE BEACH, THE BAHAMAS il recule. il fait un pas en arrière. face à l’impact de mes mots. face aux conséquences de ces actes passés qui lui pendaient au nez. je ne pensais pas être aussi tranchante. aussi détachée. je me suis mal exprimée. ne recule pas casper. ce n’est pas l’effet escompté. je voulais qu’il avance. à mes côtés. pas qu’il prenne la fuite. sa main plantée sur ma poitrine finit par retomber le long de son corps. geste rapide mais perceptible. cette absence de chaleur soudaine. je m’accroche désormais à ces rétines larmoyantes. seul contact qui subsistait. maintenant que son chemin s’était écarté du mien. sa déception me pétrifie. mélange de frustration et de désillusion qui semble embaumer son myocarde. et à mesure qu’il s’efface, je comprends que si je ne le rattrape pas maintenant, il sera trop tard. encore une fois. je le laisserai prendre une route différente de la mienne. — c’est pas ce que je voulais dire… j’ai été maladroite excuse moi… mais comprends moi… ça me fait peur… je l’avoue à demi-mot. ce destin qui s’ouvrait peu à peu face à nous. cet avenir qui se façonnait au gré de nos envies. en fonction de ces pas que nous faisions, l’un après l’autre. il me terrifiait. lui laisser cette porte ouverte. celle qui le mènerait directement jusqu’à cette chaleur ancrée dans ma poitrine. — non… je veux pas laisser tomber… pas encore… je secoue la tête, désappointée. mes doigts tremblants qui viennent s’agripper à son bras. désemparée. geste presque apparenté à du désespoir. mes opales songent les siennes. les cherchent. pour mieux s’y réfugier. à la recherche de cette affection perpétuelle. de ce sentiment de sécurité que je désirais tant. — je ne veux pas te perdre Casper… quand t’es loin, je le supporte pas. et quand t’es près de moi, tu t’éloignes... je me perds dans ce qu'il convoite. dans ce que j'aspire. qu'il me rassure. qu'il fasse de moi celle qui demeurerait à ses côtés. de quoi pouvais-je espérer d'autre ?