soirée du 20 Juillet 2022

Allongé sur la couchette inconfortable de cette cellule, il fixe le plafond. S'il avait une balle en mousse à disposition, il se serait amusé à la lancer au dessus de lui pour s'occuper et tenter de faire passer le temps un peu plus vite. Soirée de merde... Vous veniez d'arrivée à Djerba, une soirée tranquille à l'hôtel, qui avait fini dans une boite de nuit de la ville. Il le savait qu'il aurait pas du suivre ses quelques étudiants pour entamer sa mission, parce que maintenant, il se retrouvait comme un con a avoir été embarqué avec un autre gars au poste de police. Il ne savait même pas si le gars était un étudiant d'Harvard ou pas, bien qu'il lui semblait l'avoir vu à l'hotel ou peut-être durant ses cinq derniers jours, en soit depuis son arrivée au Summer Camp.

Kenzo, il le sait qu'il aurait pu resté tranquille sur Boston, ne pas participer à ce regroupement extra-universitaire, mais ses collègues lui avaient bien fait comprendre que justement c'était pendant le summer Camp qu'il aurait le plus de facilité à se faire des relations, mais surtout à voir qui franchit les limites, qui se permet de sniffer, fumer ou se piquer avec ses substances qui le révulsent tant. Et là, il faisait clairement une entrée en matière intense...

Apollon, c'était le gars qui se faisaient maintenant interroger par les flics Tunisien pour avoir sa version des faits... Le brésilien, il sait même pas comment ils se sont retrouvé embarqué comme ça, bien sur il avait vu le caucasien se faire refiler un paquet de drogue et aller aux toilettes, alors il l'avait suivi discrètement, pour voir ce qu'il en était... Il ne l'avait même pas aborder, juste fait mine de se laver les mains comme si on lui avait renversé quelque chose dessus.... Et pourtant, quelques minutes plus tard, quand ils sont sortit des toilettes, ils se sont retrouvé empoigné par, ce que le Miller suppose être les videurs et conduit jusqu'à la police qui les attendait dehors.

Cela avait clairement été une sensation étrange pour lui que de se retrouver avec des menottes au poignet et surtout assis à l'arrière d'une voiture de police. Normalement il était sur le siège passager avant, étant toujours le plus jeune il n'avait jamais eu les clefs d'une telle voiture, mais il ne s'en était jamais offusqué.

Kenzo se redresse quand la porte de la cellule s'ouvre pour laisser l'autre gars rentrer. Il arque un sourcil se demandant si réellement s'est un camé ou non. "Pas trop secoué ?" Parce qu'il le sait qu'ils ne sont pas tendre, il est passé avant et a réussi à les calmer un peu, les invitant à prendre contact avec Boston pour qu'ils comprennent ce qu'il est réellement. Ils s'étaient alors absenté un moment et quand ils s'étaient à nouveau tenu devant l'adopté, ils avaient réussi à trouvé un accord avec eux. Ils le pensaient probablement flic vereux qui consomment les substances qu'il confisque, alors ils avaient demandé à ce qu'il passe aussi le test de dépistage, Kenzo, lui il demandait juste à ce qu'ils ne grillent pas sa couverture et un petit coup d'oeil sur le résultat test de son partenaire accidentel de taule.  

@Apollon D. Turner

Pour toi, il s’agit d’une soirée comme les autres au summer camp. Boîte de nuit, ambiance tamisée et un tas de jolies filles qui se déhanchent sensuellement sur le plancher de danse. Comme toujours, tu te tiens à l’écart, verre à la main tel un prédateur et tu observes discrètement en quête d’une proie à ramener l’heure venue. Ton groupe d'amis se tient un peu plus loin et pour être honnête, tu ne leur accorde aucune importance, t’es trop captivé par cette petite brune qui vient dans ta direction. Tu t’apprêtes à déposer ton verre sur le bar pour tenter une approche lorsqu’un type sorti de nul part te fou un sachet de poudre dans les mains. Tu l'observe s’éloigner, sourcils froncés après lui avoir lancé un ‘’ Hey! ‘’ t’en a rien à faire de sa drogue ! Soupir qui fend l’air, tu te diriges désormais vers la salle de bain, l’endroit propice pour faire disparaître tout ça. T’aurais pu la revendre, te faire de l’argent, mais t’es pas tellement le style de mec qui baigne dans ce genre d’univers. T’es clean. Une fois dans les chiottes, tu vides le contenu du sachet dans la cuvette, regard qui va et vient par-dessus ton épaule pour t’assurer de ne pas te faire prendre dans une position compromettante. Aucun danger à l’horizon, sauf peut-être ce type installé au lavabo. Tu choisis de l’ignorer et une fois la drogue dispersée dans les égouts de la ville, tu quittes la pièce.

T’as pas le temps de mettre le pied dehors qu’on te plaque contre le mur, mains derrière le dos. T’es dans une sacrée merde et quand bien même t’essaie de te justifier, il n’y a rien à faire. Tout ça, c’est du délire. T’essaie de réfléchir à une solution, mais avec la barrière de langue, les choses se compliquent. Et tu repenses à ce type dans les toilettes. Peut-être qu’au fond, le propriétaire de la came c’est lui. Le sachet devait se rendre dans ses mains plutôt que dans les tiennes et te voilà désormais complice de son crime.

Tu te retrouves donc en garde à vue, coincé dans cette cellule miteuse. Tu prends place sur le matelas, visage entre les mains. T’as pas envie que cette connerie viennent ruiner ta carrière. Qu’on t’accuse à tort d’être un dealeur de drogue ou pire encore, un membre de la mafia. T’envisage les pires scénarios, t’as le temps de faire le tour au moins quatre fois avant qu’on ramène ton copain de cellule, mais cette fois, c’est toi qui se fait entraîner le temps d’une agréable virée. Se faire interroger, c’est la pire des merdes et que dire d’une fouille à nu. T’es pas pudique, mais te faire tripoter de la sorte, sans façon. Les secondes deviennent des heures, t’as l’impression que ça ne s’arrêtera jamais, mais au bout d’un long moment, on te renvoie derrière les barreaux. Main derrière la nuque, tu es totalement perdu si bien que tu ne calcules pas ce type, très peu du moins. ‘’ Secoué par quoi ? Ils ne sont pas doués pour la branlette dans ce pays. ‘’ C’est de l’humour noir évidemment. T’as qu’une envie et c’est celle de te barrer. ‘’ Depuis combien de temps tu consommes ? ‘’ Demandes tu, tout en t’allongeant sur le matelas laissé pour contre.

Kenzo l'observe alors qu'il revient, le questionnant brièvement pour savoir comment il a subit l'interrogatoire. Réponse peut-être un peu sèche et marquant un léger agacement de l'autre étudiant. Il hausse les épaules. "Ouais, c'est jamais plaisant ce genre de truc." Lui, il connaissait bien mieux l'autre côté, mais maintenant, il savait ce que pouvait ressentir une personne innocente accusée à tord de se droguer. Cela procure un sentiment plus que désagréable, faisant se poser des questions et laissant au final un certain malaise en soi. Du moins, lui il l'avait ressentit comme ça, peut-être que le tout était exacerbé par son rôle de policier qui allait réellement en opposition à la situation dans laquelle il se trouvait.

Un rit franchit ses lèvres, mi amusé, mi agacé par cette question qui pourtant est des plus logique dans ce contexte. "J'ai jamais touché à cette merde." Parce que c'est le cas, enfin, pas dans le sens où le jeune homme qui lui fait face l'entend. Il a déjà eu des paquets de coke en main, de petites comme de grosses quantités, mais uniquement lors de perquisition ou lorsqu'il se trouvait encore à être la jeune recrue qui devait aller fouiller dans les archives pour retrouver une preuve à conviction ou autres. Faut dire que gamin, il avait vu les ravages que l'alcool et la drogue pouvait provoquer, chose qui au final, impact encore sa vie, par cette aversion pour tout cela, mais aussi cette peur de l'abandon provoqué par sa véritable mère toujours portée disparu à ce jour.

"Et toi ?" Parce que même si le membre de la brigade des stup' l'avait vu vidé un petit paquet de poudre dans les toilettes, vu la situation qui en avait suivi, il était bien loin de supposé à un qui proquo avec lui. A l'avenir, il allait le garder à l'oeil, voir son réseau si il en avait eu. Enfin dans tout les cas, il avait hâte de mettre la main sur son test de dépistage et savoir de quoi il en retournerait. Vu qu'ils n'avaient rien trouvé sur eux, au pire, le gars aurait juste une petite amende et un avertissement comme quoi il allait être gardé à l'oeil si bien entendu son test s'avère positif. Dans le cas contraire, juste un avertissement, ce qui allait être de même pour le flic infiltré bien entendu. Il tenait à garder sa couverture. "Je m'appele Kenzo d'ailleurs. Vu qu'on va passer un peu du temps ici, je pense que fais connaissance, c'est pas un mal pour passer le temps." Il avait pesé ces mots, parce qu'il était bien loin d'avoir envie de faire copain copain avec un possible camé, dealer ou autre, enfin un mec qui traîne dans le milieu de la drogue... Bien qu'en réalité, entre vous deux, c'est toi qui semble le plus au fait de comment se passe une garde à vue et qui doit avoir plus l'air d'un criminel...

T’as pas particulièrement envie de causer. T’es sous pression à cause de toute cette histoire, à cause de ce type assis juste là, qui prétend n’avoir jamais rien consommé de sa vie. La bonne blague. Il semble très en contrôle et à plutôt l’air de bien connaître ce genre de soirée à bavarder derrière les barreaux d’une cellule. Pour ta part, tu penses à tout sauf à socialiser, car ton avenir est bien plus important qu’un mec rencontré en taule. T’as du mal à le croire quand il confesse n’avoir jamais rien touché, après t’es pas le genre de mec à juger, sauf que là, il t’a clairement entraîné dans son délire et si tu as des emmerdes dans le futur, ça sera à cause de lui. Tu restes donc là, allongé. Tu l’observes du coin de l'œil de temps à autre sans réellement faire une fixette sur lui. Être honnête avec lui ou pas ? Là est la question. Tu risques de ne plus jamais le revoir alors autant en profiter pour lui servir un bon bol de salade véreuse. ‘’ C’pas mon délire. ‘’ Impossible de mentir sur le sujet, tu ne connais même pas les effets du cannabis alors autant ne pas t’aventurer sur cette pente glissante, qui plus est, ce n’est pas ton sujet de prédilection. Les secondes passent et toi, tu te tournes dos à lui. Tu fixes le mur couvert de mots ancrés au feutre indélébile. Y’a des numéros de téléphone, des noms, des dates. Y’a un peu de tout en fait, mais ta découverte des lieux s'interrompt lorsque ton compagnon reprend parole. ‘’ Kenzo ? C’pas le titre d’une chanson de Don Omar ça ? ‘’ Tu glousses comme un con, puis adopte une position assise pour mieux le regarder. ‘’ Ares. ‘’ Apollon ou Ares quelle différence il y a ? Gale t’a bien comparé au mec de ta sœur alors autant en profiter dans ce sens. Si ce mec est timbré au moins t’as une bonne couverture‘’ T’es d’ici ou pas ? ‘’ Parce que sa tête ne te dit rien. Harvard c’est grand. mais t’as quand même une bonne idée de quel genre de personne fréquente le summer camp et il est clair que celui-là n'a pas le profil d’un étudiant typique. Coincé, du genre à se fondre dans la masse… Rien à voir avec les fêtards en manque de cul d’Harvard.

Pour peu, le brésilien aurait laissé voir une expression marquant bien qu'il ne croit pas le jeune blanc-bec qui se tient avec lui derrière les barreaux. Pas son délire, pourtant c'était bien lui qui avait un paquet de drogue entre les doigts juste avant qu'ils se fasse chopé tout les deux. Pourtant Kenzo ne dit rien, et ce même si une micro expression faciale à pu montré qu'il n'était pas crédule à ce point. Il tente donc de poursuivre la discussion, d'en savoir un peu plus sur lui en faisant mine de vouloir faire connaissance, ce qui visiblement n'intéresse pas réellement l'autre. Est-il a ce point angoissé d'avoir un résultat positif et d'avoir des emmerdes avec la justice Tunisienne pour consommation de drogue dure ? Le flic se redresse alors, s'asseyant sur sa couchette, le dos courbé alors que ses coudes se posent sur ses genoux pour chercher un peu de confort, parce que la dureté de ce banc est loin d'être agréable et il est clair que s'ils venaient à passer la nuit ici, il n'allait pas réellement réussir à fermer l'oeil et non pas à cause du néon au plafond du couloir.

Le Miller se présente alors à lui, simplement par son prénom et se retrouve associé à une chanson qu'il n'a plus écouté depuis des années et à laquelle on l'a souvent associé... Pourtant tu le sais que ta mère c'est pour tout autre chose qu'elle t'a donné ce nom. "C'est aussi une marque de luxe." Précise-t-il pour donner la juste valeur de son prénom, parce que c'est une des rares choses qu'il lui reste de sa mère, même sur ses papiers identitaires, le Ribeiro n’apparaît que trop peu souvent. Fort heureusement pour lui qu'il a toujours la double nationalité et que sur sa carte d'identité brésilienne, c'est le Ribeiro qui est mit en avant.

Un prénom qui tombe, Arès, mais il le sait faut, pour avoir discuté avec les flics d'ici qui eux ont demandé les papiers identitaires avant même de les enfermés dans la cellule chacun leur tour. Alors ouais, c'est clair que Kenzo le trouve de plus en plus louche, mais il ne commente pas, gardant juste cette information dans le coin de sa tête, peut-être que cela pourrait servir plus tard. "Non, je viens de rejoindre ma soeur au Summer Camp, j'intègre Harvard en septembre prochain." Et pourtant, il avait juste passé un peu de temps avec sa soeur depuis son arrivée en Tunisie, la demoiselle courant partout et lui préférant lézardé sur le bord de la piscine ou visiblement, finir en taule. "Et toi?" Même si il connait déjà la réponse, du moins, il suppose l'ayant vu à la soirée de l'hôtel, mais en même temps, rien ne peut être sûr, c'est peut-être juste un dealer qui s'est joint aux groupes d'Harvard pour avoir plus de facilité à refourguer sa cam aux étudiants...

Tu n’accordes pas une grande importance à la signification des prénoms. T’es plutôt le genre à fournir des surnoms pourris et à bien te marrer à ce propos, mais clairement, cette fois, le nom du jeune homme te fait penser à cette chanson populaire des années passées. ‘’ Ah ? C’est cool alors ? ‘’ Tu as tout pour toi, l’argent, la gloire et la beauté, mais étonnamment, ce n’est pas le côté clinquant que tu exhibes. Toi, tu préfères les vêtements simples comme un short et un t-shirt de sport. Tu favorises le confort au luxe. Désormais assis face à lui, tu l’observes simplement. T’es pas dans un état d’esprit pour faire la conversation, encore moins pour socialiser avec l’ennemi. Pourtant, tu joues le jeu, tout comme lui semble le faire. Le type en face de toi à une expression fermée et pas du tout avenante. Le genre qui se la joue solo ou qui fou la merde. Bref. En guise de couverture, tu offres une fausse identité et poursuit sur un tout autre sujet. C’est alors qu’il t’annonce qu’il a une sœur. Soudainement intéressé par la conversation, tu relèves la tête, curieux. ‘’ Sympa, tu comptes intégrer quel cursus ? ‘’ Tu te fais violence pour ne pas parler de sa sœur. Après tout, si elle est comme lui, tu te dis qu’il vaut mieux rester à distance. T’as pas envie de traîner avec une droguée ou pire encore. T’es prêt à bien des choses, mais pas au point de t’abaisser à ce niveau. ‘’ J’suis à Harvard aussi. ‘’ Tu hausses simplement les épaules avant de t’allonger à nouveau sur ton coussin.

Kenzo, il ne sait clairement pas comment prendre la réponse que lui fournit le jeune homme. C'est cool et alors ? Alors quoi ? Il ne sait pas ce qu'il attend, parce qu'en réalité, il lui donnait juste une précision rien de plus, alors il fini juste pas hausser les épaules pour faire comprendre qu'il y a rien à dire de plus. C'était le rêve de sa mère de finir dans le monde du luxe, de pouvoir s'habiller avec des vêtements de Kenzo, avoir des sacs Gucci, le dernier parfum de Chanel. Et comme elle n'avait pas eu cette chance, elle lui a donné ce prénom. Heureusement qu'elle a pas décidé de l'appeler Chanel, parce que ça aurait été clairement plus dur à porter pour lui, mais peut-être que si il avait été une fille, il aurait eu ce prénom. Il en sait rien et n'a jamais eu l'occasion de parler plus de cette hypothèse avec sa mère. Peut-être qu'il devrait tenté de la retrouver et lui offrir cette vie dont elle rêvait, lui montré qu'il avait atterrit malgré lui dans ce milieu qu'elle, elle désirait temps et qui pour lui, ne semble pas du tout lui correspondre. Il se sent étranger dans ce monde, mais peut-être que si il allait voir un psychologue, celui-ci lui dirait que c'est ça façon à lui de s'accrocher encore à sa mère, un refus de changer de statut social pour ne pas s'éloigner encore plus de cette femme qui l'a abandonné pour justement lui permettre d'avoir la chance de cette vie. Il le sait qu'il aurait pu mal tombé, être adopté par une famille mauvaise, où il aurait vécu de sale chose. Dans sa malchance, il savait reconnaître qu'il avait eu de la chance, surtout que Venus l'avait accompagné dans cette famille riche.

"Chimie." Pour bien continuer dans le lien avec la drogue. Faut dire que depuis gamin, il savait qu'il voulait finir dans la police, sa situation familiale ayant conduit à celà, à cette aversion pour la drogue et son désir de venir en aide à des femmes pouvant finir dans la même situation que sa mamãe*. "Et toi ?" Le questionne-t-il en retour quand le jeune homme lui indique être également étudiant à Harvard.

Chimie ? Vraiment ? Tout pour le rendre davantage suspect à tes yeux. Tu ne connais pas grand-chose à la fabrication de la drogue, mais tu es assez intelligent pour comprendre qu’il est question de chimie et de dosage d’ingrédients. ‘’ Ce sera ta première année ? ‘’ Tu le questionnes à nouveau. Peut-être qu’il a commencé ses études ailleurs, dans une autre ville. Bien que ça ne soit pas la conversation du siècle, elle est utile pour passer le temps et puis malgré ses airs fermés, il continue d’alimenter lui aussi de son côté alors pourquoi pas. ‘’ Je suis en sport. ‘’ T’as le profil typique pour ça après. ‘’ J’suis aussi capitaine de l’équipe de foot et remplaçant dans l’équipe de basket. J’ai dû faire un choix parce que bon, gérer deux team c’est plutôt hard. ‘’ Tu deviens soudainement plus bavard lorsque le sujet t’intéresse. ‘’ Et toi, t’es du genre sportif ou pas du tout ? ‘’ Il est plutôt chétif dans son genre. Mais les apparences peuvent être trompeuses.

L'homme lui semble soudainement un peu plus enclin à la discussion, laissant entendre au futur étudiant une question sur son cursus universitaire. "Non, je rentre en cinquième, je viens de la fac de New-York." Pas aussi réputé qu'Harvard, mais pour changer ainsi, il faut un sacré dossier, ce qui laisse entendre que le flic est quand même une tête. Harvard est très stricte pour ses conditions d'admission et ce même pour un flic infiltré tel que lui. Malgré l'intérêt qu'Harvard peut avoir pour cette lutte contre la prolifération de la drogue dans le milieu universitaire, il est clair qu'ils ne pouvaient en aucun cas se permettre d'accepter n'importe quel policier en son sein. Une personne avec des compétences académiques, un parcours scolaire irréprochable, une réelle motivation. Kenzo avait de ce fait le profil totalement désigné et c'est pour cela qu'il avait été affublé de cette mission à peine son transfère entre Ney-York et Boston officialisé. Fallait juste qu'il trouve une excuse logique pour son arrêt entre la quatrième année et la cinquième qu'il débutait maintenant sans parler de l'école de police et tout le tralala... Histoire de famille ? Mais avec sa frangine sur le campus, cela pouvait vite devenir compliqué... Peut-être jouer la carte de l'adoption, qu'il a voulu prendre du temps pour retrouver ses vrais parents ? Une belle connerie car c'est une chose qu'il redoute, revoir sa mère. Son père, il ne connait même pas son prénom, alors le retrouver est impossible. Faut dire que sa maman ne lui a jamais parlé de son géniteur.

Kenzo retourne alors la question à son partenaire de cellule, un simple et toi qui semble soudainement délier beaucoup plus la langue du jeune homme. Un étudiant en sport, un domaine qui parle au final assez facilement de dopage et donc de drogues. Peut-être que dès lors, il n'en est réellement pas à sa première fois, malgré les apparences ou peut-être est-ce parce qu'il redoute que cela remonte jusqu'à son coach et les officiels qui gèrent les compétitions. Le brun sait parfaitement ce que ça fait d'avoir la crainte de rester sur le banc de touches. "Je pratique le basket aussi. Je compte intégrer l'équipe d'Harvard justement. Alors on risque de se recroiser." Ou comment lui donner un coup de stress sur le fait qu'il ne lui a pas donné son véritable prénom, mais là n'est pas le but. Kenzo, il parle juste en toute franchise, cherchant à délier la langue du jeune homme. "Par contre, les joueurs de foot en général, ils sont beaucoup plus carré non ?" Parce que l'homme il connait bien plus le football américain que le soccer alors quand on lui dit foot, il pense directement à ses montagnes de muscle tel que Tom Brady.