12 Juin • Albuquerque • @Nathaniel Bernadotte • J’avais tout lâché à Nate, parce que je ne voulais pas qu’il s’imagine que je me suis mis dans les embrouilles, mais aussi parce que j’avais besoin d’en parler, besoin de savoir comment mes proches pouvait réagir à cette nouvelle. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me propose de venir, j’imaginais surtout qu’il n’avait pas envie de me voir dans l’immédiat. Le stress de le voir arrivé avait mis la puce à l’oreille à Angie qui m’avais demandé ce qui m’arrivait. Je l’ai prévenu que Nate arrivait et qu’il allait rester quelques jours, elle n’avait rien dit, mais son sourire la trahissait “Oh ça va hein” son rire avait illuminé la pièce et j’étais allé prévenir Jace qu’un ami à moi venait, comme à son habitude il m’avait posé un tas de question. Au bout de quelques heures on se manifestais à la porte et je soufflais un coup avant d’ouvrir, tentant d’afficher un sourire, mais je me figeais en le voyant j’ignorais comment on allait réagir lui et moi, mais sur le coup je ne dis pas un mot pendant quelques seconde ou quelques minutes je ne sais pas trop. Au bout d’un moment, je lui sautais dans les bras “Je suis désolé p’tit Prince” chuchotais je à son oreille

Je n'ai pas réfléchis une seule seconde. Jewell avait besoin de moi. Ou peut-être que c'était moi. Normaliser notre relation. Et j'y avais vu une opportunité de le soutenir. Et puis surtout de le connaitre en dehors de ses permissions. Parce que dans ma tête, il était encore soldat et allait repartir. Il ne vivait pas à quelques rues de chez moi, n'était pas proprio d'un bar. Non, il était encore cet homme qui ne faisait que m'échapper. Donc le découvrir dans un autre contexte, allait probablement autant me ruiner le coeur que comprendre qu'il était là. J'avais pris ma voiture, sans hésitation. Prévenir qui veut bien l'être et rouler pour le rejoindre. C'est toujours étrange de le voir. Il .. demeure l'un de ces hommes. Les fameux qui ont bouleversés mon univers. Et même si, j'étais engagé et pas qu'un peu dorénavant.. Il y a toujours ce ressenti de et si . Je le laisse me prendre dans ses bras, sans comprendre sa phrase. Mais je ne dis rien. Je ne voulais pas rajouter de la gravité à leur situation. J'embrasse sa joue avant de me défaire de son étreinte. Je viens vous offrir du luxe, j'ai pas pu me retenir. Des cadeaux, des souvenirs matériels, des fringues. Allez présente-moi ta petite famille. Le mot sonne vulgaire alors que c'est la réalité. Il est Papa.

Je ne réalisais pas que mon ancienne vie se mêlais à la nouvelle ou l’inverse, je ne savais pas trop comment définir la situation que je vivais actuellement, mais de voir Nate ici à Albuquerque rendais tout encore plus réel. Je souffle un coup de soulagement ou je ne sais pas pour évacuer le stress. Je le vois avec sa tonne de paquet et je souris “Tu sais que tu n’étais pas obligé !” je me décale pour le laisser entrer “Okay, allons-y” le stress s’entend clairement dans ma voix, je place une main dans le dos de Nate pour le guider jusqu’au salon où se trouvait la jeune femme. Il était difficile de ne pas voir qu’elle était malade, sa silhouette et les traits de son visage la trahissait. Pour autant la blonde prenait soin d’elle, même si cela l’épuisait chaque jour elle tenait absolument à ne pas se laisser aller pour Jace. Son regard d’un bleu azur avait toujours cette petite étincelle, mais on voyait clairement que cette étincelle était entourée par la peur et la tristesse. C’est une fois face à elle qu’elle ouvre la bouche “Nate j’ai beaucoup beaucoup entendu parler de toi !” Je baisse la tête avec un petit sourire gênée “J'suis Angie, j'suis pas très présentable, mais je suis sympa ! Enchantée de te connaitre, installe-toi !” quelques seconde plus tard une autre petite tête blonde débarque dans le salon “Nate, je te présente Jace mon...” le petit me coupe la parole “J’suis son fils, mais il a encore du mal à le dire” le p'tit homme s’installe au côté du p’tit prince “Jewell as dit que t’étais un grand enfant et qu’on pourrait jouer ensemble c’est vrai ?” Cet enfant était bien trop avancé sur son âge, trop intelligent pour que je sois son père je disais toujours à Angie sur le ton de l'humour.

C'est tellement étrange de se retrouver ici et de me dire qu'il le fallait. Que si on voulait souder notre amitié, je me devais d'être ici, de l'aider dans cette épreuve, dans sa paternité, dans tout. C'est comme ça que je me retrouve devant sa famille, si on peut dire. Je salue tout ce petit monde et ris à l'aisance de Jace. - Tu iras loin mon petit gars. Et oui, je suis un lutin coincé dans un corps d'adulte. On est assez à l'étroit. Je te conseille pas de grandir. Mais avant de jouer, je suis pas venu les mains vides. Et j'ai besoin de me délester tout cela. Des cadeaux pour tous les trois. Du sérieux, du ludique, du utile, du clairement pas utile. Des magasins dévalisés et tenter de lier tout ce petit monde. - J'ai eu un faible pour ce jeu de société à faire en équipe. 4 contre 4, ça peut être possible, non ?

Je ne savais pas si c’était une bonne idée que Nate sois là vu la façon qu’on c’était quitté, la façon dont je lui avais parlé, comment j’avais réagi, comment j’étais partis et pourtant ça n’avait pas d’importance à ce moment-là, j’avais besoin qu’un de mes proches sois au courant, ça m’aidait à réaliser que c’était bel et bien réel que je n’étais pas en train de d’halluciner tout ce qu’il se passait. Nate distribue des cadeaux à profusion et je m’intéresse d’abord à la réaction de Jace qui s’émerveille devant chaque paquet et remercie le p’tit prince encore et encore. Je chuchote à Nate “Tu n’étais pas obligé tu sais”.  Je n’ai pas le temps de réagir à la proposition de jeu de ce dernier que le p’tit homme se précipite sur lui “Je fais équipe avec Nate !”. Je m’assois à côté d’Angie et sans discrétion “Fais semblant de ne pas voir qu’ils vont tricher, ils vont être insupportable après surtout Nate”. La partie se déroule sans encombre, ainsi que le repas qui se fais dans la bonne humeur, nous prenons même le temps de refaire une partie du jeu. “Allez Jace dis bonne nuit à Nate” le p’tit se lève demande s’il sera encore là demain avant de dire bonne nuit et faire un long câlin à sa maman, je m’absente un p’tit quart d’heure et reviens dans le salon “Je vais me coucher aussi” signale Angie en voulant se lever, je m’approche d’elle pour la porter “Jewell je suis capable d’y aller toute seule !” Je souris “Oui oui, tu veux faire la belle devant Nate je le sais, mais moi aussi” je regarde le p’tit prince “J’arrive”, en vérité Angie as de plus en plus de mal de se déplacé et je sais que le moindre effort lui coute beaucoup. Je reviens quelques minutes après m’écrouler sur le canapé à côté de Nate “Qu’as tu pensé de ta soirée ?”

J'avais passé une très belle soirée et nous avions gagné. Plus ou moins avec fairplay, tout dépend dans quelle équipe on se trouve. Et comme je ne supporte pas de perdre, c'était pas plus mal pour montrer le bon exemple. Tout le monde semble aller se coucher et je reste dans le salon, claviotant sur mon cellulaire avant de relever les orbes sur la silhouette de Jewell. Bordel, il est papa. Un bout de moi est jaloux que ce soit pas avec moi. Et de l'autre, j'ai de la peine pour cette famille qui vient à peine de se retrouver. Ca allait le faire grandir à coup sûr. Lui qui veut - peut - aimer personne, il va se manger une belle claque avec son petit boy. Je le regarde s'avachir, posant ma tête sur son épaule. Habitude qui visiblement ne s'est pas défaite. - J'aurais aimé avoir un utérus pour avoir aussi un gosse. Je braque ma main sur ma bouche pour contenir mon fou rire. - Ma soirée fut bonne. Mais je suis pas là pour ça. Je me redresse, le corps pivotant vers lui. - Vide ton sac et ne me mens pas.

La tête bascule en arrière appuyer contre le dossier du canapé, le bras posé sur le front, tête du petit prince qui bascule sur mon épaule et ça me fais sourire. Je me retiens de rire à sa phrase “mais qu’est-ce que t’es...” rire étouffer “t’es pas possible” sourire de mise alors que je pensais que nos retrouvailles tourneraient mal. Peut-être que je n’avais pas tort quand je le sens se redresser et que son ton change, je tourne ma tête vers lui, ouvrant les yeux et je soupire, je n’ose pas le regarder pour l’instant, un petit moment de silence et mon regard se pose dans le siens, je sens déjà mes larmes montées “Quand tu...” je me racle la gorge “Ce soir-là, quand tu es venu m’annoncer les fiançailles, ma réaction as été... je n’ai pas voulu te faire peur tu sais ? J’ai juste... ça annonçait la fin officielle, ça m’a renvoyé dans la gueule que je n’avais pas assuré avec toi, que je n’avais jamais réussis à te dire les mots qui fallait... c’était de la jalousie mal placée je le sais” revers de manche pour essuyer la larme qui coule “Je suis heureux pour toi, Jagger et l’homme qu’il te fallait. Je sais aujourd’hui que j’aurais été mauvais pour toi, parce que je t’ai déjà trop fais souffrir. Je voulais juste te dire... toutes les fois où t’a eu mal à cause de moi je pensais te protéger j’ai fait tout le contraire... Je t’ai aimé tu sais plus qu’il ne le fallait, je ne veux jamais que tu en doute” je me redresse me tournant vers lui et je lui prends la main “Je t’aime et ce seras le cas toutes ma vie... et je n’oublierais rien de toutes notre histoire”

Je m'approche de lui, après l'avoir écouté et embrasse son front et son nez. Aucune arrière pensée, j'avais fait le deuil de notre relation difficilement et c'était toujours en cours mais je sais qui porte le nom de mon bonheur. - Tu ne seras jamais mon fiancé, c'est vrai. On n'a pas su être des petits amis, et ça me fera toujours chier. Mais une part de moi sera toujours à toi. Ce qui nous arrive ne retire en rien ce que nous avons vécu. Ce n'est pas du passé douloureux pour moi mais de sublimes souvenirs. Je ne pouvais pas te forcer à sortir de ta carapace comme je n'ai pas su t'attendre, c'est vrai. Mais regarde, nos situations restent quand même de sacrées aventures. Oui, tu vas être papa du jour au lendemain, mais je sais que tu seras un soutien incroyable pour la maman et un très bon parent. Et aussi, un très bon ami, je n'ai aucun doute. Tu as toujours porter un masque, il est temps de mettre un coup de balai dessus, de laisser les fantômes qui te tourmentent, et d'exorciser toutes les malédictions, que tu penses subir. Un coup de balai et on en parle plus. Je crois en toi, tu es un homme incroyable et je sais que tu feras des étincelles. Sinon on se casse à Poudlard, y'a moyen de créer des Frankenstein ou des zombies. Je tente de le faire sourire, tout en disant tout et n'importe quoi mêlant des conneries et du sérieux pour ne pas trop le mettre mal à l'aise. - Comment ça va se passer pour vous trois maintenant ? Je peux faire quoi pour vous ?