TW : Drogues/violence/corruption

Ton regard reste posé sur elle alors que tu lui expliques ce que t'as vécu ses derniers moi et tu l'as voit son incompréhension, ce dédain pour ton choix et tes actions. Son haussement d'épaule confirme le tout. Vous n'êtes clairement plus du tout sur la même longueur d'onde. Vos chemins ont réellement bifurqué pour limite aller en contre-sens et vous éloigner de plus en plus à chaque rencontre et même à chaque mot aujourd'hui. Parce qu'elle se permet de résumer tes dires, de par ses mots minimiser ce que tu as vécu. Tu le sais qu'il y a pire, que t'as pas été battue, mais t'as quand même vécu une sorte de séquestration. Toi la fille sociale qui s'épanoui avec du monde autour d'elle, tu ne voyais plus personnes. Elle ne peut pas te comprendre, la t-elle seulement pu un jour ? Tu ne peux d'ailleurs pas t'empêcher de lever les yeux au plafond en entendant « Techniquement, je n'ai jamais dit que ça me déplaisait. ». Elle devrait le savoir que t'es pas conne au point d'ignorer sa gestuel, ses mimiques, tout son non-verbal. Tu la connais depuis tellement d'année que tu peux facilement interpréter ses gestes et la comprendre même si elle ne pipe pas un mot. Tu te contentes d'ailleurs d'hocher simplement la tête à sa question, son résumé minimaliste de ce que t'as vécu. parce qu'à quoi bon te défendre alors qu'elle sait déjà fait tout une idée en tête. "Non." Parce que tu ne veux pas l'avouer, mais t'as déjà des regrets, parce que la vie de pauvrettes, c'est ultra compliqué, tu te retrouves à dépendre des autres et surtout devoir faire un job que t'estimes plus que dégradant. T'es serveuse quoi... Tu pourrais être tellement plus et tu le sais, déjà rien qu'avec tes capacités linguistiques, sauf que dans l'urgence t'as prit le premier travail que t'as trouvé, avec des horaires bien merdique, bien que t'as encore de la chance d'avoir un patron sympa.

Une nouvelle question qui fuse et t'éclate d'un rire nerveux. "T'as oublié pourquoi il m'a envoyé à Boston à la base." T'avais bien merdé déjà avant ton échec au premier trimestre. "Enfin, après c'est vrai que mes parents ont bien étouffé l'affaire." Tu grimaces alors un peu. "J'ai envoyé une fille à l'hôpital. Cette garce m'avait trop fait chier et avec l'alcool dans le sens, j'ai pas eu la patience ni le raisonnement qu'il fallait." Tu mentionnes pas le fait que t'avais peut-être aussi prit un peu de drogue, t'as pas besoin de te rabaisser encore plus devant elle. Tu le sais déjà son estime à ton égard est bien basse, à raz les paquerettes et encore, là c'est probablement ton optimisme qui parle. "On avait un accord, je me calme, je réussi mes études et rien ne change. Je me plante, il me coupe les vivres." Et t'as joué avec le feu et tu t'es brulé et pas qu'un peu.

Tu lui racontes ce qu'il s'était passé avant ton premier passage à Harvard. Histoire étouffée, secrète en quelque sorte. Un aveu que tu lui fais pour lui faire comprendre que tu n'es plus en droit de négocier avec tes parents, de leurs tenir tête alors qu'ils savent parfaitement bien que tu n'es plus digne de confiance, que t'as merdé et cela, par deux fois. Tu l'observes, alors pas très fière de parler de tout cela, de lui donner raison sur toi en quelque sorte, mais en même temps, t'en as juste plus envie de cette pression dû à ton nom. T'as juste envie de t'éclater, de profiter de la vie, pourquoi les autres pourraient alors que toi tu devrais resté enfermée dans ta chambre à étudier parce qu'ils ont décidé que tu devais faire des hautes études ?

Tu soupires alors en l'entendant te confirmer qu'elle prend le partit de ton père. Tu te retiens de balancer un, comme prévu. Parce que même si vous vous êtes éloignées, elle prend toujours la position opposée à la tienne. Tu le sais que ça n'a pas toujours été ainsi, mais petit à petit le vent à tourné et une exception est finalement devenu la règle entre vous. Elle te laisse alors entendre un chantage et tu la fixe. Si t'aurais eu un sourire sur le visage, il aurait disparu en un rien de temps. "Je me garde le droit de te foutre hors de chez moi également." Tu lui indiques la porte, parce que ce genre de menace, t'apprécie pas surtout que tu sais qu'elle n'est pas la seule qui pourrait te le faire. C'est bien pour cela que tu n'as toujours pas repris contact avec ta cousin Rosie ou encore ton cousin Perceval. "Je te serai gré de ne pas te mêler de mes affaires de familles." Elle semble soudainement bien loin cette époque où tu pouvais lui parler de tout, que tu lui faisais une confiance aveugle...