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I LOVE HARVARD
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    et si nous étions trois ► calhen & evelyn
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    Lien du postMar 23 Avr 2013 - 9:31
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    ET SI NOUS ETIONS TROIS ♣ calhen b. mitchell & evelyn june campbell

    Une boucle blonde gêna sa lecture et Evelyn la repoussa gracieusement, avant de lever les yeux vers la fenêtre. Seule la position du soleil dans le ciel lui suffisait pour savoir que Molly ne tarderait pas à l’appeler, du coin de son berceau. Mais elle ne se laissa pas pour autant déstabiliser dans la lecture d’une des pièces de théâtre les plus émouvantes de la littérature anglaise. Ses yeux dévorèrent les apartés et les dialogues avec passion, tandis qu’une brise d’air caressait son doux visage pâle. Elle aimait ce genre de moment, le calme régnant dans l’appartement, tout en sachant Molly si près d’elle. A la pensée de sa princesse endormie, un sourire se dessina plus précisément sur ses lèvres. Et finalement, elle referma le livre à la couverture attrayante et se glissa rapidement et sur la pointe des pieds auprès de sa fille. La regarder dormir paisiblement puis assister à son réveil en douceur était une des choses qu’elle aimait le plus. Elle se prêtait à ce voyeurisme depuis la naissance de Molly mais ne s’en lassait toujours pas. Certaines mères profitaient de ces quelques derniers instants de répit pour souffler, se détendre, et repoussait vigoureusement le moment où leur enfant courrait de nouveau entre les meubles ou jouerait avec les jouets les plus bruyants qu’il lui ait été offert. Mais pas Evy. Elle adorait voir sa fille pleine de vie et ne l’aurait échangée contre un enfant calme pour rien au monde. Bien sûr parfois ce rôle de mère célibataire pouvait être éprouvant mais ce n’était rien comparer au bonheur qui emplissait son cœur depuis l’annonce de la grossesse. Un sentiment persistant de bien être, tout simplement.
    Rapidement, les petits yeux bleus de Molly s’ouvrirent et presque instantanément à la vue de sa mère, elle sourit et se redressa entre les draps. Ses bras s’ouvrirent et la jeune maman la tira du lit pour la blottirent contre sa poitrine. Molly posa sa tête tendrement contre l’épaule de sa mère et profita de ce moment pour se réveiller doucement et reprendre de l’énergie. Tout en caressant machinalement le dos de sa fille, Evelyn se dirigea vers la cuisine. Un sac rempli de nourriture pour bébé, de jouets en tout genre et du nécessaire pour promener un enfant l’attendait, posé en évidence sur la table. Elle s’en empara et le fit glisser sur son épaule libre. Sa fille ne bougeait toujours pas, au chaud contre les battements de cœur d’Evy. « Que dirais tu d’aller goûter au parc ma chérie ? » Molly ne savait pas encore parler, les enfants de son âge parfois disaient déjà quelques mots, mais Molly avait préféré développer sa motricité avant les autres et se réserver encore un petit peu pour la parole, c’est du moins ce que la mère d’Evelyn répétait en boucle. Et pour cette dernière, il fallait en profiter car la phase des « pourquoi » à tout bout de champ d’Evelyn l’avait marqué à vie. Evelyn fit un tour dans la salle de bain, posa sa fille sur la table à langer, la vêtit d’une petite salopette bleu turquoise qu’elle adorait lui mettre, celle-ci lui faisait à coup sûr ressortir ce si joli regard bleuté, et la faisait rayonner tel un petit ange. Molly commença à montrer des signes d’agitation et ni une, ni deux, elles étaient toutes deux en route pour le parc, où Molly pourrait à sa guise choisir la verdure ou les grains de sable pour explorer le monde.
    Le soleil était encore haut dans le ciel lorsque la jeune mère et sa poupée s’installèrent dans un coin de verdure ombragé. Les yeux de Molly tentant d’imprégner chaque fleur, chaque oiseau de ce début de printemps, sa bouche quant à elle était occupée par le petit suisse que sa mère lui donnait. Si Molly aimait ce genre de moment, Evelyn elle les adorait. Au début de l’année scolaire elle avait craint le regard des autres étudiants sur sa maternité, mais finalement elle n’avait voulu le cacher à personne. Elle était fière d’être mère et prenait le risque de passer pour une inconsciente, une fille facile qui ne se protège pas ou encore toute insulte qu’elle avait déjà entendu par le passé. D’autant plus qu’elle n’avait aucun homme à ses côtés pour prétendre au rôle de père. Et ce genre de chose faisait d’autant plus parler. Comment une jeune femme de vingt-deux ans sans père pouvait elle s’occuper d’un enfant ? Evelyn s’en tirait plutôt bien, Molly ne manquait de rien et les personnes qui s’en préoccupaient vraiment s’en rendaient rapidement compte. A la fin de son goûter, Molly se releva et déposa un bisou sur la joue de sa mère qui elle, la serra fort dans ses bras. Une scène pleine d’émotion, mais bien plus vécue de l’intérieur. Evelyn sortit à sa fille de nombreux jouets et s’étendit dans l’herbe, auprès d’elle, afin de la regarder découvrir le parc et faire de la musique avec l’un des jeux offerts par sa grand-mère.
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    Lien du postMar 23 Avr 2013 - 18:48
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    Cette journée devait être une journée banale, semblable à d'autres. J'avais assisté la matinée à mes cours de relations internationales puis j'avais passé mon temps au journal de la fac. J'appréciais quand on me demandait de consulter les écrits de certains élèves. Et puis, j'étais un peu dans mon élément. J'appréciais cette atmosphère mais je préférais quand même quand j'étais derrière mon objectif. Et cela avait été possible dans l'après midi. J'avais pris mon appareil et j'étais parti à la découverte du campus afin de prendre quelques photographies. Cela faisait à peine une semaine que j'étais à Harvard et je voulais profiter de cette après midi de libre pour faire un peu de tourisme. Il est vrai qu'Harvard était une grande université. C'était différent de Columbia qui était concentré que dans un seul bloc de bâtiments. Alors qu'ici, la faculté ressemblait un peu à une mini ville. Ma visite avait duré quelques heures et autant de pellicules. J'avais pris un sandwich et je m'étais arrêté au parc tout proche de mon appartement. Je me disais, au moment de me poser sur l'un des bancs, qu'il serait peut-être temps de ranger un peu les cartons qui trainaient encore chez moi. Mais pour l'instant, je voulais manger et profiter du soleil. Le printemps arrivait et j'appréciais rester sous le soleil, mon appareil photo en main. Le parc était calme. Je suppose que l'heure d'après déjeuner y était pour beaucoup. Soit les gens étaient à nouveau au boulot, soit les enfants étaient à l'école. Bref, le moment propice pour se reposer un peu et de profiter de la quiétude du lieu. J'avais littéralement dévoré mon sandwich. Et j'avais à nouveau fouillé dans mon sac pour y reprendre mon appareil. Je l'allumais et je faisais défiler les clichés que j'avais pris les heures précédentes. Certaines avaient une bonne prise de vue et je comptais bien les exploiter pour mon boulot. J'aimais bien capter certaines scènes, certains moments d'une journée pour les figer pour l'éternité. Je vérifiais ensuite la barrette mémoire de mon appareil pour voir si je pouvais encore faire quelques photographies. Et oui, la mémoire n'était pas encore pleine. Un sourire satisfait, s'afficha sur mes lèvres.

    Je relevais mon regard devant moi tout en prenant mon appareil, le fichant devant mon visage. Mon œil scruta les alentours. Il y avait quelques personnes présentes. Un couple de vieilles personnes qui marchaient tranquillement dans l'allée juste devant moi. Un homme qui faisait courir son labrador couleur sable et une mère et sa fille. Mon objectif s'attarda sur la longue chevelure dorée de la jeune femme. Je me figeais un instant en reconnaissant Evelyn. Que faisait-elle ici? Je fronçais les sourcils, baissant par la même occasion, mon appareil. J'observais la scène. Cela faisait un bail que je n'avais pas vu Evelyn. La dernière fois, c'était avant mon départ pour l'Australie. Je me demandais ce qu'elle faisait ici. Elle était devenue nounou à présent? Cela me fit sourire. Je me levais du banc pour aller à sa rencontre. Je posais ma besace sur mon épaule et je me dirigeais vers elle. J'étais vétu d'un pantalon en toile marron et d'une chemise blanche en coton à manches courtes, avec les deux boutons du col qui étaient ouvert. Marchant, je captais le regard de la jolie blonde. Je lui souriais, content finalement de la retrouver ici. « Salut! » Je jetais un oeil à la gosse avant de reporter mon regard sur elle. « Je ne savais pas que tu vivais ici à Cambridge. Ça fait un bail, comment vas-tu? »
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    Lien du postMar 23 Avr 2013 - 20:44
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    ET SI NOUS ETIONS TROIS ♣ calhen b. mitchell & evelyn june campbell

    La longue chevelure blonde d’Evelyn virevolta dans les airs lorsqu’une voix s’adressa à elle. Elle se redressa brusquement, et jeta un coup d’œil à l’homme qui se tenait devant elle. Cette même voix l’avait fait tressaillir, fantasmer et pourtant aujourd’hui, il n’en était rien de tout cela. Ce n’est pas le désir qui lui coupa la voix, ou accéléra les battements de son cœur. Plutôt de la panique, quelque chose d’intense que ne manqua pas de ressentir la petite Molly qui lâcha son jouet pour regarder sa mère attentivement. Evelyn se releva finalement, tirant sur sa robe en flanelle blanche afin de la réajuster sur ses jambes. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Peut être aurait-elle pu être plus douce si elle n’avait pas été si surprise et tendue à la fois. Lors des premiers mois de sa grossesse, elle avait tenté de joindre Calhen, elle avait voulu le mettre au courant, pas forcément l’engager dans cette histoire mais au moins le prévenir, qu’il sache. Mais elle était tombé des dizaines de fois sur son répondeur jusqu’au jour où le numéro n’avait plus été attribué. Finalement, elle avait laissé tomber l’idée d’en faire le père de sa fille, elle s’était habituée à s’imaginer sans lui, et c’est ce qu’elle avait fait, sans jamais penser qu’un jour il se présenterait à elle, comme si de rien n’étais, la mettant dans un embarras inexplicable. « Enfin je veux dire, salut… C’est que… Je ne m’attendais pas à te revoir ni ici ni ailleurs depuis… Depuis que tu es parti comme un voleur. » Ces mots s’étaient échappés de ses lèvres sans vraiment qu’elle ne les pense. Elle ne lui en voulait pas, elle ne lui en avait jamais voulu en réalité, elle avait eu pour lui un coup de cœur certain mais elle avait bien senti dans la façon qu’il avait de la toucher, de la regarder, qu’il ne la demanderait jamais en mariage, qu’il ne souhaitait pas s’engager avec elle, qu’elle n’était qu’une histoire parmi d’autres et qu’elle ne devait rien attendre de lui. Et elle avait accepté les règles silencieuses de leur relation, sans chercher à les modifier. Elle s’en était accommodée et même si son départ brutal l’avait quelque peu chamboulé elle ne l’avait jamais détesté pour cela. Par contre, le voir réapparaître la gênait un peu plus. Elle baissa les yeux sur Molly qui s’accrocha à son mollet et la fit décoller du sol. « Hum, nous avons emménagé au mois de septembre seulement… Enfin, j’ai emménagé. » Se rattrapa-t-elle. Sans même réfléchir, sans savoir pourquoi ou comment, elle souhaitait préserver son secret. Non pas qu’il n’ait pas le droit d’être au courant que ses gênes aient contribué dans la naissance du plus grand bonheur de sa vie, mais elle ne s’imaginait nullement lui apprendre sa paternité, ici, ou comme cela. Peut-être aussi angoissait-elle à l’idée qu’il ne veuille lui prendre sa fille, la prunelle de ses yeux, celle pour qui elle s’était démenée ces derniers mois, celle sans qui elle ne pouvait avancer. « Et je vais bien comme tu peux le voir, et toi, que fais-tu ici ? Et comment vas-tu ? » Ses yeux se posèrent avec plus d’attention sur le visage du jeune homme. Son regard d’une profondeur sans égale n’avait nullement changé, et son air charmeur aurait pu la faire succomber de nouveau si elle n’était pas aussi stressée à l’idée qu’il ne comprenne que Molly, la petite fille qu’elle serrait contre elle avec vigueur était sa fille. Ses prunelles se perdirent dans le creux de son cou, puis sur le haut de son torse, apparent sous une chemise déboutonnée. Une légère excitation se fit ressentir le long de sa colonne vertébrale et elle fut gênée de plus belle. Afin de reprendre un brin de confiance, elle reporta son attention à sa fille. « Molly, tu veux jouer avec ta peluche pendant que je discute avec le monsieur ? » L’éloigner pour la préserver. Cela aurait presque pu fonctionner si à cet instant, Molly ne refusa pas d’un signe de tête la proposition, accompagnant ce geste de son premier mot audible. « Maman. » Le regard d’Evelyn se braqua sur sa fille, et elle ne put retenir l’émotion d’envahir son visage. C’était son premier vrai mot, parfois elle prononçait des syllabes qui pouvaient clairement laisser entendre ce mot mais il n’avait jamais été prononcé du bout de ses lèvres de façon aussi distincte et certaine. Evy releva les yeux vers Calhen et ne put retenir cette phrase. « Je te présente ma fille, Molly. » Dit-elle en espérant qu’il ne ferait pas le rapprochement si rapidement...
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    Lien du postMer 24 Avr 2013 - 19:02
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    Le hasard faisait parfois bien les choses. C'était ce que j'étais entrain de penser en regardant Evelyn, toujours aussi sublime. Je me rendais compte à nouveau qu'elle avait toujours eu ce petit quelque chose de différent des autres. Ce sourire communicatif et sa façon de parler qui faisait qu'on avait davantage envie de lui parler. Mais là apparemment, elle semblait mal à l'aise. J'avais toujours eu une certaine facilité pour analyser les gens et cette fois ci n'était pas différente des autres. Je fronçais un peu les sourcils à ses paroles. Puis je répondais, en jetant un coup d’œil à la gamine qui se dandinait à ses côtés. « Je ne m'attendais pas à te voir ici non plus. » Puis à sa dernière réplique cinglante, je compris alors qu'elle m'en voulait encore. Je n'étais pas parti comme un voleur, je lui avais laissé un mot. Je lui avais expliqué pourquoi, que j'avais besoin de changer d'air, que New York était entrain de me bouffer littéralement. Mais je comprenais qu'elle puisse mal le prendre alors je n'ai rien répondu à ces mots. Et puis, de l'eau avait coulé sous les ponts depuis notre histoire. Puis elle reprit la parole. Elle avait emménagé ici à Cambridge à la rentrée universitaire. Tiens, pourquoi je croyais qu'elle n'aurait quitté sa mère pour rien au monde. Je me souvenais qu'Evelyn avait perdu son père et qu'elle s'était davantage rapprochée de sa mère après ça. Alors je trouvais ça étrange de la retrouver ici. Apparemment, elle comme moi, n'étions pas aussi attachés à notre ville d'origine. En même temps, je ne pouvais que confirmer que la vie à Cambridge semblait plus calme et plus reposante que celle à NYC. Je regardais ensuite la jeune femme prendre la petite fille dans ses bras. Elle était mignonne et devait avoir l'âge de Mila ou en tout cas, elles semblaient proches en âge. Je tendais ma main pour lui caressais la joue. Elle posa ses grands yeux sur moi. Puis Evelyn tenta de la reposer mais la petite demoiselle ne semblait pas d'accord. Elle s'accrocha davantage à Evy ce qui me fit sourire. « Elle semble avoir du caractère. » En même temps, quel gosse en était dépourvu à présent. Les enfants étaient beaucoup plus éveillés qu'avant. Et apparemment cette petite princesse savait déjà marcher, à voir les chaussures qu'on lui avait mise aux pieds. Molly se mit ensuite à parler. Maman? Evelyn était maman? J'étais bouche-bée, très surpris. Je regardais Molly puis Evy. Et je me rendais compte oui, qu'il y avait des traits de ressemblances entre les deux... Je ressentais ensuite une certaine appréhension m'envahir. « Tu as une fille... » Je me demandais si elle s'était mise en couple. Je jetais un oeil à sa main pour tenter d'y dénicher une bague mais rien. Puis je reportais mon regard sur Molly. J'essayais de reprendre mes esprits mais j'avais du mal, vraiment. Molly avait quoi? Un an ou un peu plus... Je mordais ma lèvre inférieure alors que la petite ne semblait pas vouloir me quitter du regard. Je relevais ensuite mes yeux sur Evelyn. « Quel âge a-t-elle? » Il fallait qu'elle lève le doute qui était entrain de planer dans mon esprit. Notre liaison datait de cette période. Et j'avouais qu'à cette période, j'avais tendance à me raccrocher à la bouteille et à boire plus que de raison. Je n'étais pas certain à cent pour cent, maintenant que j'y pensais, que j'avais toujours pris mes précautions quand nous avions couché ensemble. Je reposais mon regard interrogateur sur la petite. J'observais ses traits, le forme de son visage, son petit nez, sa bouche... Non non je ne pouvais pas voir des ressemblances avec mon propre physique. C'était impossible. La petite fille finit par tendre ses petites mains vers moi. Je lui prenais l'une de ses mains. J'avais le coeur qui battait la chamade. Je devais surement me tromper. Enfin, c'était obligatoire. Si Molly était ma fille, Evelyn m'aurait quand même averti.... Enfin j'étais parti un an en Australie... Je relevais mon visage sur Evelyn, gardant le contact des petits doigts de Molly sur les miens. « Quand est-elle née? » J'avais besoin de réponses. J'avais besoin de savoir. A présent, je me disais que je comprenais un peu mieux sa réaction. Je comprenais pourquoi elle avait paru chamboulée et surprise de me retrouver ici.
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    Lien du postMer 24 Avr 2013 - 19:45
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    ET SI NOUS ETIONS TROIS ♣️ calhen b. mitchell & evelyn june campbell

    (Je suis désolée, j’ai commencé à la troisième personne, ce n’est pas vraiment dans mon habitude, je trouvais cela plus simple pour à la fois faire vivre Evelyn et Molly, mais si tu ne m’en veux pas, je continuerais à la première personne, cela m’inspire d’autant plus… et si nous étions trois ► calhen & evelyn 3850463188 )

    Mes jambes vacillent, mon corps menace de s’effondrer et pourtant je ne peux pas faillir maintenant. Je puise tout l’énergie dont j’ai besoin dans l’étreinte de Molly et je plante mes grands yeux dans les siens, comme pour affronter son regard perplexe. Elle semble avoir du caractère, comme son père ai-je envie de rétorquer pourtant je mordille ma langue afin de ne pas laisser les mots m’échapper. J’hoche la tête simplement, un sourire au coin des lèvres. Il est nécessaire que je contrôle la situation, ou du moins que je fasse de mon mieux pour ne pas faire de cette rencontre un fiasco. Mes pensées s’éparpillent, et j’envisage les possibilités qui s’offrent à moi. Et même si la vérité semble être inévitable à dévoiler, j’aurai aimé que les choses se passent différemment. Quel homme mérite d’apprendre sa paternité, au beau milieu d’un parc municipal ? Pas Calhen, certes. Pourtant je sais que son esprit vif ne tardera pas à déceler le malaise qui s’installe peu à peu en moi, et à lire entre les lignes. Il a toujours eut cette facilité, et ce même si nous nous connaissions à peine, il savait ce que j’éprouvais, ce que je ressentais, ce que je désirais, en me regardant simplement. Si cette qualité avait son utilité lors d’ébats passionnés, à cet instant ci j’aurai préféré qu’il ne lise pas dans mes yeux la fébrilité et qu’il sache faire abstraction de mes joues qui s’empourprent au fur et à mesure de cette conversation. ‘Tu as une fille’. Je sens dans cette phrase de la surprise, lui-même n’en revient pas. J’aimerai pouvoir dire quelque chose, n’importe quoi, mais les mots ne se présentent pas, je me contente de hocher la tête tout en examinant ses réactions. Je ne sais pas si c’est mon silence qui le met sur la voix mais rapidement son regard change, la surprise laisse place à du questionnement, ses prunelles m’interrogent silencieusement, avant que sa voix ne confirme.
    Je me racle finalement la gorge lorsque sa deuxième question retentit à mon oreille. La douce mélodie de sa voix est traversée d’une sorte d’inquiétude. Molly quant à elle le dévore des yeux. Sa main tendue en direction de celui qu’elle ne sait pas être son père, leur peau se frôle et le premier contact charnel entre Molly et son père me fait vaciller de l’intérieur. C’est comme si à présent, Molly n’était plus simplement à moi, comme si sans que l’on ne m’ait prévenu on était venu me la prendre. Cette fichue idée m’encombre l’esprit, j’ai mal au ventre, je me sens mal. Je baisse les yeux, je dépose Molly sur la couverture étalée dans l’herbe l’arrachant ainsi à cette proximité d’avec Calhen et je m’empare des jouets parsemés dans l’herbe pour les ranger avec rapidité dans mon sac. Tout en rangeant machinalement, les yeux toujours rivés sur le sol, je prononce d’une voix tremblante quelques mots. Une réponse distincte mais peu audible. « Elle a eu un an le dix-huit avril. » J’enfourne dans le sac tous les ustensiles qui ont servi à son goûter, cuillère, verre, petit suisse vide, je trierai à la maison. Mes gestes ressemblent plus à des impulsions qu’à des actes commandés par mon esprit, mais finalement je laisse tout tomber au sol, sous le regard observateur de Molly. Et je relève les yeux vers Calhen, désolée. J’aimerai poser le bout de mes doigts sur sa joue, pouvoir profiter de ce contact qui finalement m’a tant manqué. J’aimerai pouvoir poser ma tête au creux de son cou, pour y déposer des excuses, des mots rassurants, quelque chose pour l’aider à appréhender cette nouvelle bouleversante, mais je n’ose rien. Je reste à une distance suffisante et cette fois ci, d’une voix claire et audible je me lance dans ce que j’espère être des explications. « J’ai essayé de t’appeler. C’était trop tard, tu avais quitté le continent. Je ne le savais pas au moment où tu es parti, je l’ai appris quelques semaines après. Et je sais que tu sais comment je suis, je portais la vie, je n’aurais rien fait contre cela. Alors j’ai pris la décision de l’élever seule, ma mère m’a énormément soutenu. Elle ne manque pas d’amour je te le promets. Ma mère a été géniale, elle m’a soutenue du début à la fin, elle a même vendu sa maison de New York pour me suivre jusqu’ici et apporter à Molly tout ce dont elle a besoin. » Je me tais un instant, comme pour reprendre mon souffle. « Si tu veux faire comme si ce moment n’avait jamais existé je comprendrais, je ne te demande rien, je ne veux pas te gâcher la vie ou quoi que ce soit, tu n’as aucun devoir envers moi ou envers Molly. » Je plante de nouveau mes prunelles dans les siennes, guettant une réaction. Molly quant à elle, s’approche de lui du haut de ses quatre-vingt centimètres et entoure l’une de ses jambes de ses bras. Comme si elle comprenait ce qu’il se passe, comme si elle ressentait.

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    Lien du postSam 27 Avr 2013 - 10:58
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    Spoiler:

    Je crois que je m'étais déconnecté de la réalité pendant quelques minutes. Cette scène me semblait surréaliste. Il y a encore quelques minutes, je me trouvais tranquillement entrain de faire une balade sur le campus d'Harvard, puis dans la ville de Cambridge. Je n'avais pas encore tout découvert dans les environs mais je me disais que le reste viendrait plus tard. J'avais pris des tas de photographies. Et je savais que j'allais mettre du temps une nouvelle fois, à les trier et à sélectionner celles qui allaient atterrir dans l'un des books que je confectionnais. Oui cela avait commencé par une journée basique, normale, simple. Et je pensais que cela allait continuer. Au lieu de ça, je retrouvais Evelyn alors que la dernière fois où nous nous étions vus, c'était à New York, il y a quelques mois de cela. J'étais surpris de la trouver ici puisqu'aux dernières nouvelles, elle n'étudiait, ni ne vivait ici. Je ne m'attendais donc pas à la retrouver dans le parc et surtout pas avec cette compagnie. Je regardais la petite puis Evelyn. Et une chose au fond de moi a actionné une sorte d'alarme en me disant que tout cela n'était pas normal. Qu'il y avait quelque chose d'étrange dans le comportement de la jeune femme. Elle était nerveuse, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Au contraire, avec Evelyn j'ai toujours eu l'impression que les choses étaient simples, dépourvues du superflu alors son attitude m'étonnait. Evelyn me cachait quelque chose. C'était flagrant. D'ordinaire, elle n'aurait pas agi de cette façon. Etait-ce la présence de la petite fille qui la mettait dans cet état? Je me le demandais. D'ailleurs, cette gosse m'intriguait. Elle avait un je ne sais quoi de familier. Pourtant, j'étais bien certain de ne jamais l'avoir vu auparavant. Alors je l'avais observais. J'avais remarqué la couleur de ses yeux, des yeux différents d'Evelyn... et puis son nez et le ourlet de sa lèvre supérieure. Le fait que la petite appelle Evelyn « Maman » m'avait procuré un étrange sentiment. Les battements de mon coeur s'étaient précipités. Un doute s'était insinué dans mon esprit. Evelyn et moi avions eu une liaison de quelques semaines. Et je n'avais pas toujours fait attention. Je crois qu'à cette époque, je n'avais plus d'espoir en rien. J'étais malheureux et je faisais passer mon désespoir dans la bouteille et les soirées arrosées. Les jours que j'allais été avec Evelyn avait été des accalmies pendant la tempêtes. Alors forcement, quand je regardais Molly, je me disais que j'aurais pu être son père. Elle venait d'avoir un an, ce qui correspond à la période où nous avions été ensemble... Alors forcement, j'en déduisais certaines conclusions. Et piis, l'attitude d'Evelyn. J'étais encore sous le choc de cette hypothèse, quand je la vis ramasser des objets pour les fourrer dans son sac. Elle fuyait? J'en avais la désagréable impression. Peut-être étais-je dans le vrai? Puis je jetais un oeil à Molly qui s'accroche à ma jambe. Et là, Evy s'arrête et me balance la vérité à la figure. Je n'étais pas préparé à cette nouvelle... D'ailleurs comment pourrait-on être préparé à ce genre de révélation. Je baissais mon regard sur Molly avait de regarder à nouveau Evelyn... Je ne savais pas quoi dire. J'étais stupéfait... Je me rendais compte que j'avais des torts dans cette histoire, je l'avais quitté avant de quitter le pays pour l'Australie. Je n'avais pas chercher à lui laisser une adresse. Parce que je pensais qu'elle serait mieux sans moi, parce que je ne pouvais rien lui apporter à cette époque. Enfin, c'était ce que je croyais. Puis ces derniers mots me firent réagir. Je posais mes yeux bleus sur elle. « Quoi? Tu plaisantes? Comment pourrais-je faire comme si rien ne s'était passé?! » J'avais légèrement élevé la voix et je m'en voulais déjà. Je passais une main sur ma nuque. Je sentais une légère pression sur mon pantalon, Molly était toujours accrochée à moi. Je l'observais. Je n'étais pas prêt à être père et pourtant je l'étais... Et ce petit bout de chou était une partie de moi, la meilleure pensais-je. Je me baissais vers elle, plantant mon regard dans le sien. Je venais poser mon doigt sur son nez ce qui la fit sourire. J'étais papa... J'avais bien du mal à le réaliser. Je la regardais un instant. Puis je lui tendais les bras, la laissant décider si oui ou non elle voulait que je la prenne dans mes bras. Elle semblait hésiter avant d'avancer. Je le prenais donc avant de me relever doucement. Elle sentait bon. Je la gardais contre moi, respirant son parfum, son visage dans mon cou. J'ouvrais les yeux pour regarder Evelyn. « Désolé... que tu ai dû assumer, toute seule. » J'étais sincère. Je n'étais pas le genre de mecs à fuir les responsabilités. Je n'avais pas l'intention de les rayer toutes les deux, de ma vie. Bien au contraire, je voulais rattraper le temps perdu. Je voulais apprendre à être un bon père. Puis je regardais à nouveau Molly avant d'ajouter. « C'est une jolie petite fille... »
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    Lien du postDim 28 Avr 2013 - 14:08
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    Je me souviens de ce jour si particulier où des maux de ventres m’ont assailli. Je me souviens de chaque instant de cette longue journée passée aux urgences. J’étais convaincue à l’époque d’avoir l’appendicite, et mon humeur du jour était massacrante. J’ai crié sur au moins quatre infirmière, j’ai fondu en larmes plusieurs fois dans la salle d’attente et lorsque ma mère est arrivée je lui ai demandé de repartir. J’aurai du me douter que mes changements d’humeur étaient alors hormonaux et qu’il se passait quelque chose, pourtant ce n’est que vers dix-neuf heures que le médecin m’a donné son verdict. Nul besoin de me faire opérer, le problème venait d’ailleurs. Problème, c’est le mot qu’il a employé et je l’ai trouvé particulièrement mal choisi dès l’instant où j’ai compris. Que je portais la vie, que mes maux de ventre étaient normaux et que j’allais devenir mère. Ce fut un choc au début et heureusement, ma mère avait décidé de rester malgré mon humeur déplaisante. Je n’ai pas tout de suite compris ce qu’il se passait, au début j’ai eu besoin d’un peu de temps pour me faire à l’idée que j’étais responsable d’un petit être sans défense qu’il me faudrait aimer pour deux. Mais pour m’y préparer, j’ai eu neuf longs mois, où mon corps s’est transformé jusqu’à en devenir totalement difforme. Certains jours, il était difficile de garder la tête haute, d’assumer tant de responsabilité à seulement vingt et un an, d’autres jours j’étais aux anges, mais ces neufs mois m’ont été nécessaires pour accueillir Molly dans les meilleurs conditions psychologiques possibles, pour être prête, pour affronter mon nouveau rôle et l’accepter. Aujourd’hui, je pense que la nature est bien faite, il est parfois nécessaire d’avoir ce temps précieux pour comprendre, apprécier et se réjouir à l’idée d’être mère.
    En fixant Calhen, il donne l’impression d’imprégner cette idée si facilement, être père, affronter tout un tas de responsabilités et de difficultés ne semble à l’entendre ne pas l’effrayer. Je ne peux m’empêcher de rester sur la réserve. Il ne peut pas prendre cette décision si rapidement, il ne mesure simplement pas le poids de ses mots, car même si Calhen est le genre de personne à être responsable, être père n’est pas facile à encaisser, notamment lorsqu’il ne nous reste pas une seconde pour se faire à l’idée et que l’enfant qui est le nôtre se trouve accrocher à notre jambe. Pourtant j’écoute ce qu’il me dit, attentivement. Je ne dis mot, je me contente de l’observer, silencieusement. Nous ressemblons très certainement à une petite famille en promenade au milieu de ce parc, et c’est très certainement ce que j’ai toujours voulut, cependant, il n’en est rien. Nous ne sommes pas une famille et rien n’est simple ou évident, à cet instant précis. Une partie de mon être rêve d’accueillir cet homme sensible et doux, cet homme qui m’a fait frémir, rire et découvrir de nouvelles choses, cependant la seconde partie de mon être, ma raison sûrement, se méfie. Souffrir, je n’en ai nullement l’envie, et je ne veux pas non plus que Molly soit blessée par qui que ce soit, encore moins celui dont elle tient ce joli petit regard.
    « Désolé que tu aies dû assumer toute seule. » Son ton est sincère, doux, calme. Comme si ce n’était plus un choc pour lui. Il soulève Molly et la blottie contre son torse. Mon pouls s’emballe, et des souvenirs envahissent mon esprit. Je me souviens de la douceur de ses caresses dans mes cheveux lorsqu’à la place de notre fille, je me blottissais contre lui. Machinalement, je fais un pas en avant et me ravise. Ce n’est nullement le moment et l’endroit de laisser mes émotions prendre le dessus pourtant, je sens au fond de moi des sentiments se raviver. Pas seulement de la tendresse, des bribes de souffrance aussi. Afin de ne pas y penser, je tente de reprendre le contrôle de la situation, et c’est les mots qui m’y aident. « Ne sois pas désolé. Tu ne savais pas. Et puis, avec Molly on s’en sort très bien. Et on est heureuses toutes les deux comme ça. » Est-ce la mère protectrice qui s’exprime ou bien la femme effrayée ? Je soulève une mèche de mes cheveux, laisse tomber le sac contenant toutes nos affaires sur la poussette et je m’approche de Calhen délicatement, tandis qu’il observe notre fille. Je pose une main sur la joue de Molly et son sourire me réchauffe le cœur. « Je suis désolée que tu apprennes tout ça, comme ça… Ca ne doit pas être évident pour toi-même si tu réagis plutôt bien à la nouvelle. » Cette fois ci, le son de ma voix ne laisse entendre aucune once de méfiance, ou de colère. « Je ne sais pas vraiment ce qu’il va se passer maintenant… Je ne sais pas trop comment me comporter avec toi à présent… Molly et moi nous devons rentrer cependant. Je tiens à ce qu’elle ait des horaires fixes. Et il va bientôt être l’heure de son bain. » A cet instant précis, au moment où mon chemin et celui de Calhen devrait se séparer, je ressens comme une boule dans le ventre. Séparer Molly de Calhen me semble impossible tant elle le fixe avec de grands yeux admiratifs. Il faut dire qu’à part quelques amis très proches, Molly n’a pas vraiment le privilège d’être en compagnie d’homme, peut-être est-ce, ce qui la rend si admirative du visage masculin de celui qui se trouve être son père. J’ai le sentiment profond qu’un lien se créé entre eux et même si cela m’effraie réellement, même si je ne sais pas où tout cela nous mènera tous les trois, je ne peux me résoudre à séparer Calhen, celui que j’ai aimé un temps, de Molly, la fille qu’il a le droit de connaître. « Est-ce que tu veux venir avec nous et lui faire prendre son bain ? » Ce sont finalement les mots qui s’échappent du coin de mes lèvres après une longue hésitation. « Enfin si tu veux bien sûr… Et tu me raconteras ce que tu es devenu… »
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    Lien du postMar 30 Avr 2013 - 23:25
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    Est-ce que j'étais prêt à être père, je vous répondrais non. Je crois qu'à une certaine époque, avec Tessa, j'y avais songé. Mais j'avais peur d'être un con comme mon père. Je ne m'entendais pas vraiment avec lui et nous échangions surtout des banalités. On ne pouvait pas dire que c'était un modèle de relation Père-Fils. Alors quand je posais mes yeux sur Molly, je me disais qu'avec elle, je n'avais pas le droit à l'erreur. Qu'elle était bien trop fragile, trop innocente pour avoir un père qui n'assure pas. Je n'avais qu'à regarder sa bouille pour comprendre qu'elle était précieuse. Alors si, c'était un choc d'apprendre ça, de savoir qu'une partie de moi, avait fait ce petit bout. Ça m'effrayait de devoir être celui qui veille sur elle parce que je ne m'y connaissais pas en bébé. Oui, j'aimais les gosses mais cela ne voulait pas dire que je savais m'en occuper. Être père, c'est beaucoup de responsabilités. Mais j'en ai déjà pas mal depuis quelques temps. Je gère les entreprises familiales, j'ai signé des contrats avec des journaux, alors je savais être présent quand il le fallait. Les responsabilités ne me faisaient pas peur. Mais là, c'était autre chose de connaître les bons gestes face à une petite fille de douze mois. C'était différent. Et je ne pouvais pas faire comme si je ne savais rien, comme l'avait proposé Evelyn. Non. Comment pourrais-je oublié à présent que Molly est ma fille, qu'elle a mes gênes et que j'ai désormais une responsabilité vis à vis d'elle? C'était impossible. Je ne pouvais pas reprendre mon chemin et faire comme si cette rencontre et cette discussion n'avait jamais existé. Je ne pouvais pas non plus laisser à présent Evy, assumer toute seule l'éducation de Molly. Maintenant que je savais, que je la connaissais, je voulais avoir une place légitime dans la vie de Molly. Je voulais qu'elle porte mon nom et qu'elle soit légalement ma fille. Et je comptais bien remédier à tout cela. Aux paroles d'Evelyn, je relevais mon regard sur elle. « Oui je vois ça... » Je portais mon regard sur Molly qui avait posé sa tête sur mon torse. Elle semblait une petite fille épanouie et en pleine santé. « Mais j'aurais dû être présent. » J'aurais du lui laisser un numéro de téléphone. Bien que j'étais un peu parti sur un coup de tête et que l'Australie avait été choisi à la dernière minute, j'aurais du penser à lui laisser un autre numéro de téléphone. Même si je savais qu'il était inutile à présent, de penser au passé. Je ne pourrais pas le changer. Et puis, je trouvais qu'elle avait pris la bonne décision. Sinon je ne pourrais pas tenir cette petite princesse dans mes bras. Les paroles suivantes d'Evelyn me faisaient sourire. Je répondais alors en souriant: « C'est plutôt parce que je suis encore sous le choc. Mais ça devrait passer d'ici quelques minutes. » Molly bougea dans mes bras et réclama sa maman, je la donnais donc à la jeune femme avant de reporter mon attention sur elle. Elle me disait qu'elle devait partir. Et la première chose à laquelle j'ai pensé c'est, déjà? Je venais à peine de les retrouver toutes les deux. J'avais des tas de questions en tête et je n'avais pas eu assez de temps pour les assimiler. Je regardais Molly qui m'observait à nouveau. Ses yeux semblables aux miens étaient fixés sur mon visage. Elle devait trouver cette situation étrange. Je ne savais pas si elle avait eu une présence masculine à ses côtés. Mais ce qui était sûr, c'était que mon visage ne faisait pas parti de son quotidien. C'était peut-être pour cette raison que je semblait l'intéresser à ce point. Ou peut-être semble-t-elle comprendre, par instinct, qu'elle et moi, étions pareils? A la proposition d'Evelyn, je revenais une nouvelle fois sur terre. « Je crois qu'il n'y a pas vraiment de « bonne façon » d'apprendre ce genre de choses. Mais je suis content de le savoir. » Evy aurait pu garder le silence et j'aurais donc ignoré que Molly était ma fille. Et j'aurais surement perdu quelque chose de très précieux. Puis j'ajoutais: « Et je veux bien vous accompagner. Merci. » Pour le bain, c'était une tout autre histoire. Je crois plutôt que j'étais entré dans une phase d'observation. Et c'était déjà pas mal pour le moment. Je prenais le sac qu'Evelyn avait laissé tomber quelques minutes plus tôt puis je la suivais. J'éprouvais une sensation étrange. Le silence s'était installé entre nous, avant que je ne reprenne la parole. « Tu habites donc le quartier depuis la rentrée? Et ta mère vit ici, également? » Je n'avais jamais rencontré la mère d'Evy, mais d'après ce qu'elle m'avait raconté, elle devait être une mamie assez présente.
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    Lien du postMer 1 Mai 2013 - 16:19
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    J’ai encore du mal à réaliser, qu’il soit là, si proche de moi, si proche de nous. Tout semble si irréel. Je n’ai pas même pu lui dire au revoir lors de notre dernière entrevue. Il est partit à l’aube, il a laissé derrière lui une lettre d’explication, mais je n’ai pas pu l’embrasser une dernière fois, de respirer son odeur pour la mémoriser. Je n’ai pas même eut la chance de le retenir et c’est très certainement ce qu’il voulait éviter. De toute façon, je n’y aurai pas eu le droit, c’était clair dès le début, je n’étais qu’un pansement. Et comme tout le monde le sait, ça ne suffit pas à faire cicatriser une blessure profonde. Je m’étais faite à l’idée de n’être qu’une femme de passage dans sa vie et j’avais décidé de ne jamais plus chercher à le recontacter. Même si parfois durant ma grossesse, j’aurai aimé pouvoir partager des moments à ses côtés. Choisir un prénom à ses côtés, partager ces moments de pur bonheur lors des échographies, mais je m’étais résignée. Calhen ne reviendrait jamais, et je serai seule pour m’occuper de Molly, chose qui au final c’était révélé bien plus simple que je ne m’en étais douté. Il suffisait que je regarde ma fille pour ressentir ce bonheur d’être mère et effacer tout le reste, notamment l’absence du père de ma fille.

    Mais aujourd’hui je décide de penser à Molly avant tout. Elle a très certainement besoin d’un père et si aujourd’hui ce besoin ne se fait pas ressentir, un jour elle en aura besoin. Et je ne peux me résigner à lui dire que c’est à cause de moi, que son père n’est pas près d’elle. Elle mérite d’être heureuse et entourée d’amour, j’espère simplement que Calhen ne se dégonflera pas en assimilant la nouvelle. Et afin de tester sa sincérité, je l’invite à se joindre à nous et attend sa réponse. Lorsqu’il accepte et s’empare de mon sac pour nous suivre, je ressens comme un soulagement intérieur. C’est comme un premier pas vers nous qu’il fait, un premier pas d’engagement dans sa nouvelle vie de père, et même si je le sens encore plutôt mal à l’aise je suis heureuse de voir qu’il souhaite s’investir, même si les choses pourraient encore changer.

    J’avance en poussant la poussette bien que Molly soit encore agrippée à moi. En temps normal je l’aurai très certainement installée et attachée sur la poussette, cependant j’ai besoin de son contact à cet instant précis. J’ai besoin de la sentir contre moi, de sentir que je ne la perds pas. C’est fou comme l’idée du retour de Calhen peut m’effrayer. Dans un sens, j’ai envie qu’elle ait la chance d’avoir un père, chose que je n’ai plus, mais je suis effrayée à l’idée qu’il veuille la séparer de moi, l’emmener loin de moi, ou quoi que ce soit. Calhen s’est toujours montré respectueux envers moi, il m’a traité comme une personne égale à lui, et ce même si il n’était pas investi dans notre relation, mais j’ai cette appréhension qui ne me quitte pas, et si il avait changé ? Je ne connais pas le Calhen du présent. Notre relation date de presque deux ans. Il s’intéresse à moi, me pose des questions, et une partie de moi est flattée. Je l’intéresse encore, même après son départ précipité. C’est quelque chose qui me touche même si dans le fond, je sais que ce n’est pas réellement moi qui compte pour lui à présent, mais Molly. « Oui, nous sommes arrivées en septembre, toutes les trois. En réalité, la vie à New York devenait pesante, les gens aiment parler et quand on est mère célibataire, crois-moi ça intéresse. Alors j’ai décidé de prendre un nouveau départ, surtout pour Molly. Elle va bientôt comprendre le monde qui l’entoure et je veux pour elle les meilleures conditions de vie. Qu’elle puisse s’épanouir. Et ma mère est tombée amoureuse de sa petite fille, elle ne veut plus la quitter, alors elle nous a suivi jusqu’ici. Elle s’occupe très souvent de Molly. Molly est entourée et ne manque ni d’amour, ni de quoi que ce soit… » Je souhaite le rassurer par ces mots, peut être aussi le déculpabiliser. Je ne veux pas qu’il se sente coupable de ne pas avoir été là. Le destin et les circonstances ont été ainsi, et cela ne servirait à rien qu’il s’en veuille. Nous marchons tous les trois en direction du petit appartement que j’ai choisi d’habiter en arrivant ici. Un appartement peu spacieux mais douillet où nous nous sentons bien. Un endroit où les jouets de Molly envahissent le sol, où l’ordre règne un minimum et où j’aime me retrouver après de longues journées épuisantes. « Et toi, comment es-tu arrivé ici ? Enfin je veux dire, ta lettre de départ ne faisait pas mention d’Harvard, alors qu’est ce qui t’a amené à venir ici ? » Je l’interroge du regard tandis que Molly somnole dans mes bras. Elle ne bouge plus, comme si elle était épuisée par ces retrouvailles. Je ne me sens pas totalement à l’aise, en effet, c’est étrange d’être si près de lui. Parfois, nos bras se frôlent et ce contact est étrange. Ca fait si longtemps que nos peaux ne se sont pas rencontrées.
    J’avance toujours tout droit, heureusement le chemin entre le parc et l’appartement est court. L’immeuble n’est qu’à quelques mètres et je m’apprête à faire entrer chez moi Calhen. Le Calhen. Le seul et l’unique Calhen. Celui qui m’a fait ressentir des émotions si fortes à l’époque, celui qui m’a mise enceinte. Celui qui a changé ma vie à jamais. J’inspire doucement et me fige devant la porte d’entrée de l’immeuble. Je fouille dans mon sac avec ma seule main libre et m’empare des clés. Pourtant, je me ravise d’ouvrir la porte et me tourne vers Calhen. Je plante mes yeux dans les siens, et n’y vais cette fois ci pas par quatre chemin. « Calhen tu sais combien j’ai eut de l’estime pour toi. Mais je ne sais pas qui tu es devenu, comment tu es maintenant, alors je préfère que ce soit clair ente nous. Je t’invite chez moi et dans ma vie, surtout dans celle de Molly. Cette fois ci je te demande d’être certain de toi, d’être sûr de vouloir être là et de ne pas repartir dans un mois ou dans un an. Molly est ma fille, je l’aime, et je la protègerai envers et contre tout, même envers toi si je le dois. Alors si tu es certain de vouloir faire partie de sa vie, je t’accueille volontiers, pour elle. Par contre si tu n’as aucune certitude, alors pars maintenant… »
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    Lien du postSam 4 Mai 2013 - 13:08
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    Je ne savais pas si j'allais être un bon père. Mais en tout cas, je voulais essayer. Je voulais que Molly ne manque de rien. Et je voulais également être aussi présent que possible. Chose que je n'avais pas vraiment connu avec mon paternel. Je voulais tisser une relation différente, une relation où Molly n'aura pas peur de venir me parler ou juste de m'appeler pour me dire que je lui manque. Mais je souhaitais faire ce qu'il fallait. J'étais conscient d'avoir à présent de grandes responsabilités. Mais elle en valait la peine. Bien que je ne m'étais jamais vraiment envisagé dans la peau d'un père. Je ne connaissais rien aux enfants même si aux premiers abords, j'avais plutôt un bon feeling. Cela ne faisait pas tout et j'en étais bien conscient. Malgré tout, je voulais faire les efforts nécessaire pour construire une relation solide et être en fin de compte, un bon père. J'aurais préféré être là aux premières heures de sa naissance ou être là, bien avant même sa venue au monde. Mais les aléas de la vie m'en avaient empêché. Et Evelyn avait du vivre cette grossesse toute seule alors que j'aurais dû être là. Je m'en voulais. Même si je n'avais pas pu prévoir qu'elle tomberai enceinte. A vrai dire, je ne m'étais jamais trop soucié des lendemains de nos nuits. Et quand l'alcool me faisait oublié ma vie, il me faisait vraiment tout oublier. Mais à présent, j'étais là et je voulais me montrer présent pour elle et pour Molly. Evelyn et moi nous nous étions toujours très bien entendus et je ne voyais pas pourquoi ce serait différent à présent. Nous devions penser d'abords à Molly. C'était elle, la plus importante de nous trois. Elle qui méritait toutes nos attentions. Je levais mon regard sur Evelyn qui avait reprit la marche. Elle portait Molly dans ses bras et la petite semblait avoir envie de faire un petit somme. Quand elle parla de son emménagement, je fus encore un peu surpris. Je ne me souvenais plus qu'Evelyn entretenait de si bons rapports avec sa mère. Comme quoi, je ne savais vraiment rien en fin de compte. Puis à la fin de ses paroles, je l'observais avant de répondre: « Je n'ai jamais douté que Molly puisse manquer de quoique ce soit... Tu sembles être une maman formidable. Et elle en a de la chance la princesse. » Il fallait juste ouvrir les yeux, Evelyn était une maman poule. Elle s'occupait très bien de Molly. Elle était douce et tendre. Et à voir le sourire de la princesse, elle était une petite fille épanouie. Cela ne faisait aucun doute. Au moins, il y avait un de nous qui assurait à fond. Cette pensée me fit sourire. J'avais encore beaucoup de choses à apprendre.

    Bientôt, nous arrivions dans un immeuble puis devant la porte d'entrée de l'appartement de la jeune femme. Je m'étais arrêté à ses côtés. Puis j'avais porté mes mains devant moi pour prendre Molly pendant qu'Evelyn cherchait ses clefs. La petite fille somnolait. Bien que je me doutais qu'à cet âge, elle devait alterner les moments d'hyperactivité et les moments de repos comme tous les enfants que je connaissais. D'ailleurs, Mila était un peu comme ça. Gardant toujours Molly contre moi, je vis Evelyn prendre ses clefs puis après une hésitation, elle se tourna vers moi. Je fronçais les sourcils tout en l'écoutant. Je me doutais que cette situation ne devait pas etre facile pour elle. Normal, elle craignait que je vienne mettre le bordel dans sa vie et celle de Molly. Après tout, c'était normal. Mais elle ne me connaissait pas encore très bien apparemment. « Evelyn, je n'ai jamais été plus sur d'une chose dans ma vie, que celle d'être là pour notre fille. J'ai envie d'être présent pour Molly. Je sais que je n'ai pas assuré jusqu'à maintenant. Mais à présent que je sais, je serais là pour elle et pour toi si tu as besoin. J'ai envie qu'elle apprenne à me connaître. Oh je n'ai pas la prétention de dire que je serais un père parfait, mais j'ai envie de lui donner le meilleur de moi même et de faire en sorte, que jamais elle ne manque de quelque chose. J'apprendrais à être père et je ferais tout pour qu'elle soit heureuse et qu'elle reste une petite fille épanouie. » Certes, j'aurais préféré que ces mots soient dis dans un espace plus intimiste. Mais ces mots étaient la stricte vérité. J'étais encore paumé mais je voulais bien faire. Je voulais faire des efforts pour elles et ne jamais les décevoir. « Et tu devrais savoir que je ne prends jamais une décision à la légère. Je veux faire partie de sa vie. »
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