Prendre des vacances, en apparences, se servir du Spring break dans le but de justifier un aparté dans un pays qu’elle n’aurait pas cru le voir à nouveau fouler. Mais il semblerait que malgré le fait qu’elle pense le connaître par cœur, Dutch Cooper recèle encore quelques secrets. Les yeux rivés sur la vitre de la voiture qu’il est en train de conduire, à détailler les lumières de la ville défilant à vive allure en réalité comme dans le reflet.

Et elle détourne le regard à la finalité dans le but de l’observer à l’instant où elle pose sur sa cuisse, les lignes longilignes de ses doigts, effectuant comme à son habitude, cette pression possessive. Marquer son corps de son empreinte lascive. Puis se laisser le droit d’esquisser un sourire, parce qu’elle le devine insatisfait. Les traits contrariés, c’est plus encore qu’il lui plaît. La Joséphine s’est imposée à ses côtés, pour cette transaction qui se doit d’être des plus simples, des plus rapides, et pour laquelle elle a balancé, taquine, au moment où il a voulu décider qu’elle resterait à l’hôtel le temps qu’il aille la régler. « J’assure tes arrières, Cooper. » La ténacité teintant le timbre de sa voix, et l’amusement aussi, vicieuse, cela va de soi.

Si elle est ici ce n’est pas pour faire acte de présence, pour jouer les potiches ou bien les étudiantes écervelées, non, plus que pour le break de printemps, Joey c’est l’envers de son décor qu’elle a envie de détailler, persuadée qu’elle se doit d’y talonner. Si c’est un avenir qu’ils construisent, autant qu’elle apprenne à maîtriser les chemins qui lui faudra emprunter. « Ose me dire que t’as déjà eu une partenaire aussi agréable à regarder. » Elle s’essaie à détendre l’atmosphère, car ça ne sert à rien de faire des manières. L’idée est déterminée, les prochains gestes déjà actés, ils récupèrent la marchandise, et ils retournent profiter. Trop parfait pour être vrai.