J’y allais fort. Je le savais, et c’était certainement sous le coup de la colère, j’en étais conscient. Comment est-ce que je pouvais détester quelqu’un que j’aimais ? Surtout, est-ce que je pouvais transformer cet amour en haine sachant qu’il n’était plus qu’à sens unique ? Certainement. Parce que c’était presque ce que je ressentais à ce moment précis. J’étais en colère. Vraiment très en colère. Laisses passer quelques jours déjà, avant de dire ce genre de choses. Tu réagis comme ça parce que c'est tout frais.. Je soupirais et je baissais un peu la tête, continuant de marcher sans rien dire quelques instants. Je savais qu’elle avait raison, mais je n’étais pas sûr que cette colère puisse s’atténuer. Pas avant un petit moment du moins. « Ouais… on verra… mais pour le moment je le pense vraiment… » Je regardais ma cousine en souriant tristement. Je n’avais même pas pensé à lui demander comment elle allait. J’étais vraiment un putain d’égoïste. Elle posa sa main sur la mienne pour me faire signe de m’arrêter, et je m’arrêtais donc, la regardant. J'suis là pour toi okay ? Si j'peux faire quelque chose, à n'importe quel moment, tu me dis. T'hésites pas. Aller viens.. J’hochais la tête et je me penchais pour la prendre dans mes bras. Rien qu’un câlin, et ça faisait le plus grand bien. « Tu sais…toi aussi… enfin… tu peux compter sur moi… » Je me reculais et je déposais un baiser sur sa joue, ajoutant en la gardant contre moi, « D’ailleurs j’ai même pas pensé à te demander comment toi tu allais… »

« Ouais… on verra… mais pour le moment je le pense vraiment… » Je baissa la tête en faisant une petite moue. J'savais pas quoi faire exactement dans cette situation. L'amour est le sentiment le plus vil et le plus fourbe que j'connaissais. Finalement, quand j'étais jeune et que je me fermais à ces types d'émotions, j'étais pas si conne que ça hein. J'aurai mieux fait de continuer sur cette thérapie et j'crois que Jude aussi. Il s'était beaucoup trop ouvert à Roxanna et voilà où il en était maintenant. Anéanti, détruit. L'amour c'est moche. Mais l'amour fait vivre. Paradoxal. Au final, j'tenta d'une autre façon de réconforter mon cousin avant de le prendre dans mes bras. Par moment, un câlin était le meilleur moyen de faire du bien à une personne, surtout quand celle-ci était triste. Je passais ma main dans le dos de Jude et j'm'excusa par la pensée auprès de lui d'être trop petite : le pauvre, il devait s'pencher pour pouvoir me retourner le câlin huhu. « Tu sais…toi aussi… enfin… tu peux compter sur moi… » J'acquiesça, tandis que Jude déposa un baiser sur l'une de mes joues et me gardait auprès de lui, contact que je ne refusais en aucun cas. J'étais bien trop désireuse de réconfort mais surtout de tendresse en ce moment pour refuser cette proximité. « D’ailleurs j’ai même pas pensé à te demander comment toi tu allais… » Ahaha. Merveilleux, il veut s'aventurer dans c'terrain là. Bah on est pas sortis de l'auberge. Sérieusement, nous deux, on est des cas hein. C'est complètement de famille. J'vais très bien, d'accord ? On s'occupe de toi là. lui répondis-je en souriant. Hors de question que j'lui parle de mes pensées. Sombres.

Ouais…l’amour fait vivre. On peut dire que l’amour m’avait fait vivre pendant un an, surtout quand on sait que j’étais prêt à me foutre en l’air quand j’avais rencontré Roxanna. Les gens ne s’en rendaient pas compte, mais j’étais quelqu’un de très fragile. Je n’étais pas quelqu’un de mauvais, quelqu’un de méchant parce que j’avais été accroc à la drogue. Non…j’étais juste quelqu’un de bien à qui il était arrivé de mauvaises choses, rien de plus. Et ça, Briony en avait conscience. Le pire, c’était que Roxanna avait l’air de se foutre totalement de ce que je pouvais ressentir. Elle savait que me quitter après tous les efforts que j’avais faits ces derniers mois pour la retrouver allait m’anéantir. Et elle avait réussi. J’étais juste détruit. Sachant qu’elle aussi allait mal, je ne pouvais pas uniquement me plaindre sur ma situation, il fallait aussi que je m’assure qu’elle aille bien. J’avais contacté sa meilleure amie plusieurs jours auparavant et nous cherchions une solution ensemble pour la faire aller mieux, mais c’était une tâche très compliquée. J'vais très bien, d'accord ? On s'occupe de toi là. Je secouais la tête et j’attrapais son bras en empoignant la poussette afin de me remettre en marche. J’avais beaucoup de mal à la croire. « Je crois qu’on a tout dit pour moi, non ? Je vais mal, la femme que j’aime ne veut plus de moi. Y’a pas grand-chose à dire de plus à part que si Aaron n’était pas là, j’aurais certainement envie de me foutre en l’air comme il y a un an. » Je soupirais. J’aurais pas dû dire ça, elle allait s’inquiéter encore plus maintenant. Je sortais de la fac en sa compagnie, « Allez, dis moi franchement… j’suis sûr que ça va pas aussi bien que ce que tu me dis… tu sais que tu peux tout me dire, non ? » J’espérais qu’elle le savait. Et ça n’était pas parce que j’allais mal qu’elle devait s’empêcher de me raconter ses soucis, je l’avais bien fait tout en sachant qu’elle n’était pas au mieux de sa forme. C’est ça la famille.

Y a quelques jours, j'avais eu une discussion avec ma meilleure amie qui m'avait aidé à m'comprendre. Ca avait été notre première depuis la fin du spring break à vrai dire, là où j'avais vraiment pété un câble. Bon, y avait pas que moi qui avait fait n'importe quoi, mais fallait avouer que j'avais fait fort durant ces quinze jours. Et j'pense sincèrement que c'est à cause de ce séjour ainsi que toutes les merdes qu'il y avait eu avant que j'arrivais pas à aller de l'avant et que je m'enfermais dans une.. bulle de souffrance et que j'arrivais pas à faire éclater. Hendrix m'avait pardonné, enfin, il acceptait de nous donner une deuxième chance et je ne devrais qu'être qu'une femme comblée. Mais nan.. j'arrêté pas de cogiter, à me torturer, en repensant au mal que je faisais aux gens, c'était plus fort que moi. « Je crois qu’on a tout dit pour moi, non ? Je vais mal, la femme que j’aime ne veut plus de moi. Y’a pas grand-chose à dire de plus à part que si Aaron n’était pas là, j’aurais certainement envie de me foutre en l’air comme il y a un an. » On arriva enfin à la sortie du bâtiment, on était de nouveau sous le soleil, à la vue de tous les étudiants. « Allez, dis moi franchement… j’suis sûr que ça va pas aussi bien que ce que tu me dis… tu sais que tu peux tout me dire, non ? » Je fis une petit moue. J'aimais vraiment pas ce qu'il venait de dire, en parlant du suicide de cette façon. Mais en fait, en y repensant, j'suis pareille que lui concrètement. Oui, je sais ça.. La famille avant toute chose et j'savais que j'pouvais lui faire confiance. C'est juste que j'ai vraiment du mal à m'ouvrir aux autres, même à mes proches. C'est juste que j'ai vraiment du mal à mettre des mots sur ce que j'ressens.. Me sens pas bien ce moment, alors que tout devrait aller bien vu qu'Hendrix veut bien de moi.. J'ai l'impression que tout le monde serait bien mieux sans moi tu vois ce que je veux dire ? Que je suis toxique.

J’avais souvent eu l’impression que Briony ne méritait pas mon amitié. Qu’elle était toujours là pour moi alors que ça n’était pas souvent son cas. Enfin…si, si elle venait frapper à ma porte en pleurs en me disant qu’elle avait besoin d’aide, je l’aiderais mais je n’allais pas souvent vers elle comme elle elle le faisait avec moi. J’étais souvent bien trop occupé par ma petite vie avec Roxanna, avec les enfants et avec mes études. Mais j’avais envie que ça change parce que Briony non plus n’allait pas bien, à croire que cet état de souffrance était un symptôme génétique dans notre famille. Le symptôme de la connerie aussi, avec nos histoires de drogues et d’alcool. Une fois dehors, j’expliquais à ma cousine que je savais très bien qu’elle n’allait pas bien non plus et je voulais qu’on en parle un peu, comme on venait de parler de mes propres problèmes. Oui, je sais ça.. Je souris, ça me rassurait qu’elle sache malgré tout qu’elle pouvait compter sur moi, quoi qu’il arrive. C'est juste que j'ai vraiment du mal à mettre des mots sur ce que j'ressens.. Me sens pas bien ce moment, alors que tout devrait aller bien vu qu'Hendrix veut bien de moi.. J'ai l'impression que tout le monde serait bien mieux sans moi tu vois ce que je veux dire ? Que je suis toxique. Je ris légèrement et j’hochais la tête : si je voyais ce qu’elle voulait dire ? Mieux que ce qu’elle pensait visiblement. « Ouais je vois…tu sais j’ai la même impression… » J’haussais les épaules et je souris tristement, « J’ai toujours peur de m’attacher à quelqu’un et qu’il finisse par mourir ou par partir parce que c’est ce que tout le monde a toujours fait depuis que je suis petit. En fait, il n’y a que Alek qui a survécut » Je ris un peu et je regardais ma cousine, « Pourquoi tu penses que tout le monde serait mieux sans toi ? Moi je n serais pas mieux sans toi… j’suis même content de t’avoir trouvé… parce que t’es ma seule famille…. » Et c’était vrai maintenant. Avant Roxanna était ma famille, mais ça n’était plus le cas. Alors il ne restait plus que Briony.

Depuis mon enfance, j'avais eu du mal à parler aux autres des soucis que j'aais. C'était en aucun cas un soucis de confiance envers l'autre, ni rien de tout ça. C'est juste que.. bah j'ai plus l'habitude de résoudre les problèmes des autres tandis qu'on s'fiche totalement de moi m'voyez ? Alors maintenant, au lieu de continuer à être déçue.. bah j'parle pu de moi. Comme ça, mon entourage est rassurée et puis voilà. Jusqu'à maintenant, j'avais réussi à cacher à peu près mes humeurs et ainsi de suite, mais en ce moment, tout me trahissait. Mon physique avec mes scarifications mais également mes cernes sous mes yeux, ma maigreur et pour terminer mon sourire qui était un peu moins présent, faut pas se le cacher. Voyant que Jude s'inquiétait vraiment pour moi, je m'étais lâchée complètement, expliquant tout ce que j'avais, sans aller dans les détails, juste pour qu'il sache comment se porte sa cousine quoi. « Ouais je vois…tu sais j’ai la même impression… » avait-il après avoir rigolé doucement. J'avais cru qu'il s'foutait de moi à la base, mais en fait.. c'était plus un rire nerveux qu'autre chose j'crois.. « J’ai toujours peur de m’attacher à quelqu’un et qu’il finisse par mourir ou par partir parce que c’est ce que tout le monde a toujours fait depuis que je suis petit. En fait, il n’y a que Alek qui a survécut » Oui bien sûr... punaise, mais on est vraiment des cas nous deux, faut pas croire. On a beau ne pas avoir vécu ensemble, il n'empêche qu'on s'ressemblait vraiment sur des tas de points. « Pourquoi tu penses que tout le monde serait mieux sans toi ? Moi je n serais pas mieux sans toi… j’suis même content de t’avoir trouvé… parce que t’es ma seule famille…. » Alors ça c'était petit de sa part, car maintenant, j'vais culpabiliser. Parce que j'fais que du mal.. dis-je en chuchotant. Mais j'veux tellement pas t'abandonner t'vois, parce que j'veux pas que tu sois tout seul.. J'étais perdue, perdue, perdue et j'avais juste envie de pleurer dans les bras de Jude en cet instant. J'veux pas te blesser..

Franchement, j’étais content que Briony m’ait trouvé. En seulement quelques mois, elle avait pris une place très importante dans ma vie, et je ne vois pas comment j’aurais pu survivre à tout ça sans elle. Le soir où Roxanna avait trouvé la drogue dans ma chambre et où j’avais été chez elle, dans l’état le plus misérable du monde, toutes les fois où j’allais mal…elle était toujours là pour moi, et ça faisait tellement du bien, parce que je me disais qu’elle n’était pas n’importe qui. Elle était ma famille. Nous avions beau ne pas avoir grandis ensemble, ça ne changeait rien. Nos liens étaient déjà très forts et ça n’allait que se solidifier dans les mois et les années à venir, j’en étais sûr et certain. Et puis, je ne pouvais pas rêver mieux qu’une cousine qui me comprenait comme Briony me comprenait. Parce que les problèmes qu’elle avait, les craintes et les pensées…c’étaient les mêmes. Mais je ne voulais pas qu’elle pense qu’elle était toxique. Parce que j'fais que du mal.. Je fronçais un peu les sourcils et je m’arrêtais de marcher, la regardant tout poussant toujours la poussette. « Que du mal… ? Dis pas des trucs comme ça…j’suis sûr que c’est faux… » C’était une idée, rien qu’une idée. Elle ne faisait du mal à personne :en fait, c’était à elle qu’elle faisait du mal et à personne d’autre. Mais j'veux tellement pas t'abandonner t'vois, parce que j'veux pas que tu sois tout seul.. Je souris tristement et je me tournais entièrement vers elle, lâchant la poussette. J'veux pas te blesser.. Je secouais la tête et je me penchais pour la prendre dans mes bras, enroulant ceux-ci autour de son corps. « Arrête… tu me blesses pas Briony… au contraire même… » Je déposais un long baiser sur sa joue et je rangeais une mèche de cheveux derrière son oreille. « …tu me fais du bien…t’imagines même pas à quel point j’suis heureux que tu sois dans ma vie… »

Si il continuait à m'poser des questions dans ce sens, j'vais vraiment me mettre à pleurer. Faut pas croire mais j'suis super sensible comme fille, surtout quand je me dévoile en ce moment. J'suis vraiment fragile ces derniers temps et un rien peut me briser. C'pas comme rien que j'ai des tendances suicidaires. Les séquelles du passé sont toujours présentes et ne m'aident en aucun cas à aller de l'avant. Pour ça, j'ai ma famille, j'ai Jude. Mon cousin, mon frère. Celui pour qui j'pourrais tout faire, quitte à m'battre comme au spring break même si ça avait été plus pathétique qu'autre chose vu mon état le jour là, soyons réalistes hein. « Que du mal… ? Dis pas des trucs comme ça…j’suis sûr que c’est faux… » Non c'était vrai, c'était la plus stricte vérité. J'étais certaine que des tas de personnes avaient déjà pleuré à cause de moi et qu'en plus de ça, ils se forçaient à venir me parler, uniquement pour me faire plaisir. C'est tellement pas plus surréaliste que ça hein.. J'enchaîna ensuite en disant à Jude que paradoxalement, j'voulais pas l'abandonner. Ouai, je me contredis. C'pas cool ça ? Faut le vouloir pour m'suivre j'vous promets. Il a bien du courage le président des Dunsters huhu. Ce dernier m'écouta attentivement avant de me prendre dans ses bras : ce que j'avais le plus besoin actuellement. Il avait eu le don de lire en moi pour me réconforter. « Arrête… tu me blesses pas Briony… au contraire même… » Mon coeur battait la chamade tellement j'avais d'émotions en moi. C'était prêt à exploser, c'est terrible. Jude me fit un long baiser sur la joue qui m'fit quand même sourire un peu. Nan, beaucoup même. « …tu me fais du bien…t’imagines même pas à quel point j’suis heureux que tu sois dans ma vie… » Je me mordis la lèvre avant de relever mon regard baigné de larmes vers lui et d'essayer de dire malgré les sanglots un peu présents dans ma voix : C'est vrai.. ?

Je ne voulais pas que Briony pense qu’elle était toxique, car c’était faux. Tout le monde fait des erreurs, et on se fait tous du mal sans le vouloir. Je savais que Roxanna au fond, n’avait jamais voulu me blesser ou me faire du mal, mais c’était plus fort que moi de le penser. Comment pouvait-elle tirer un trait sur notre histoire de cette manière, comme si ça n’avait pas compté ? Comme si il ne s’était rien passé… ? On ne contrôle pas ses sentiments, je le savais mais ça me semblait tellement ridicule… il y a à peine un mois elle me disait encore qu’elle m’aimait, et aujourd’hui, plus rien. Si Briony avait fait du mal à certaines personnes, c’était certainement sans le vouloir. Et moi aussi, j’avais fait du mal aux gens que j’aimais. Roxanna, Apple, et même Briony lorsque j’ai peté un câble parce qu’elle ne voulait plus aller en désintox avec moi. Je ne savais plus comment lui expliquer, alors je me suis contenté de m’arrêter, et de la prendre dans mes bras. Juste un câlin. C’était le meilleur remède de toute manière. J’étais heureux qu’elle soit dans ma vie, et je me rendais compte que je ne lui avais encore jamais dit, alors que je le pensais déjà depuis des mois et des mois, malgré qu’on ne se connaisse même pas depuis un an. Elle avait le regard remplis de larmes et j’avais peur qu’elle se mette à pleurer. La voir comme ça, si…fragile, ça me pinçait le cœur. C'est vrai.. ? Je souris un peu et j’hochais doucement la tête, passant mes pouces doucement sous ses yeux pour empêcher les larmes de couler en faisant attention à ne pas niquer son maquillage. « Bien sûr que c’est vrai… » Je ris un peu et je la repris contre moi, « Pourquoi je t’aurais demandé d’être la marraine d’Aaron sinon… ? T’es ma famille… et j’espère qu’Aaron et moi on est la tienne aussi… » Je me reculais un peu et je jetais un regard vers Aaron qui dormait à moitié dans sa poussette. « Bon, on a qu’à aller chez moi et se mater un dvd, ça te va ? » Ça nous changerait les idées à tous les deux, on en avait bien besoin.

La Briony qui prenait la vie comme elle venait, elle me manquait vraiment par moment si vous saviez. J'avais besoin d'aller de l'avant. Et par moment, seules quelques paroles permettent d'aller beaucoup mieux. C'est ce que Jude était en train de faire. Jamais j'aurai pensé qu'il avait un tel pouvoir sur moi mais j'vous promets qu'il m'apaisait véritablement. Il avait dit qu'il m'aimait. Pour la première fois en quasi une année. Ca m'faisait vraiment du bien de l'entendre.. J'avais besoin de lui, j'avais besoin d'amour et il venait de me donner tout ce que j'avais besoin, d'être rassurée. C'est pour ça que j'lui avais demandé confirmation, si c'était bien vrai ce mensonge.. Jude avait souri un peu, ptete attendri ou alors apitoyé par mon sort j'en sais rien, avant de passer ses pouces sous mes yeux doucement pour enlever toutes les larmes qui venaient de couler. « Bien sûr que c’est vrai… » Mon coeur, il va vraiment pas supporter longtemps tous les émotions que j'étais en train de vivre. Avant c'était de la tristesse et maintenant de la joie. Jude me reprit auprès de moi, tandis que j'commençais petit à petit à m'sentir un peu mieux, apaisé d'être dans les bras de mon cousin, l'une des seules personnes sur qui j'peux compter. « Pourquoi je t’aurais demandé d’être la marraine d’Aaron sinon… ? T’es ma famille… et j’espère qu’Aaron et moi on est la tienne aussi… » J'acquiesça au début lentement en prenant de plus en plus confiance en moi. Oui, ils étaient de ma famille, celle que j'voulais protéger avant toute chose, ceux qui passeront toujours en premier, avant Hendrix, avant mes meilleurs amis. C'est évident.. lui dis-je avec un sourire qui s'était dessiné sur mes lèvres doucement. Je regarda deux secondes mon filleul avant de sourire encore un peu plus. Il était ma fierté Aaron. Même si j'étais pas sa mère, il était ce que j'avais de plus précieux sur Harvard. « Bon, on a qu’à aller chez moi et se mater un dvd, ça te va ? » Je passa ma langue sur mes lèvres et remonta la lanière de mon sac sur mon épaule après qu'elle ait un peu glissé. Tout ce que tu veux, le temps que j'passe du temps avec les deux personnes qui comptent les plus pour moi.. Je passa une dernière fois mon poing en dessous de mes yeux. Merci. lui dis-je alors qu'on commençait à avancer vers l'endroit où habitait Jude.