still don't know my name  @Harlow Wilcox
l'arme à la ceinture je me déplace doucement dans le noir, pour éviter de me faire repérer. Kassim avait dit qu'il ne devrait pas y avoir de soucis mais que si on était pas tout seul, fallait rester discret. pas super envie de voir une fusillade éclater pour mon premier convoi, je fais le tour du container pour ne pas me faire voir et rejoindre le reste de la bande. je les vois au loin, tous là sauf... toi ! t'es où putain Harlow ? malgré le fait que tu m'aies rayé de ta vie, c'est hors de question de te laisser ici. surement trop sentimentale ou encore accrochée à toi, je m'en fous. je rebrousse chemin, te cherche du regard avant de voir un mec à la limite de pouvoir t'apercevoir. je ne réfléchis pas, je m'élance et c'est sans presque aucun bruit que j'arrive de ton côté, écrase mon corps sur le tien contre le métal froid en posant ma main sur ta bouche, pour rester dans un silence complet. le mec nous dépasse et ne nous remarque même pas. j'ai le coeur à deux doigts de se tirer de ma cage thoracique.

still don't know my name  @Jelena Rodrič
10.02.2022 — J’étais professionnel, écoutant les ordres. Le convoi était arrivé à destination, mais on devait encore faire attention. Toute menace pouvait arriver, à n’importe quel moment. Caché dans un coin, arme à la main, gilet pare-balle sur le dos pour éviter toute blessure inutile, j’étais aux aguets. A vrai dire, il fallait surtout s’assurer que le client avait eu bonne réception, qu’on arriverait à être à l’heure à Boston également. C’était pas simple, mais au moins on allait être tous ensemble. De toute évidence, mon binôme avec Andy se passait plutôt bien, on était tous les deux vivants. Et alors que j’étais dans le détour d’un container, prêt à rejoindre les autres, je me faisais plaquer contre ce dernier, une main sur la bouche, et une odeur que je reconnaissais. Mon regard se portait sur la silhouette qui nous dépassait avant que je ne te repousse fermement. « tu fais quoi là ?! » Je m’essuie la bouche par réflexe du revers de mon bras, avant de partir dans la direction opposée au gars pour nous assurer qu’il ne nous voit pas. « tu te prends pour qui ? tu crois que je l’avais pas vu peut-être ? »

still don't know my name  @Harlow Wilcox
tiraillée entre la peur d'une erreur et la colère que tu me repousses encore, c'est un regard noir que je pose sur toi une fois que l'intru s'est éloigné. ta bouche que tu nettoies comme si la peste venait de frôler ton visage. geste qui approfondi un peu plus la plaie que la lame de ton absence enfonce dans mon coeur.   « je me prends pour rien, j'ai juste voulu m'assurer qu'il t'arriverais rien » pourquoi t'arrives pas à comprendre que même si tu me déteste moi j'arrive juste pas à t'abandonner ? « hé j'te parle » que je dis en te forçant à te retourner pour me faire face. petit coup d'oeil rapide derrière moi pour être sûr que l'autre n'ai pas fait demi tour dans notre direction.

still don't know my name  @Jelena Rodrič
10.02.2022 — La colère s'emparait de moi et je n'arrivais pas à la contenir. Alors c'était pour cette raison que je finissais par t'aboyer dessus, m'assurant en même temps que personne ne nous avait repéré. Il ne fallait pas qu'on vienne nous buter parce que t'as été négligente, tout simplement. Je serre la mâchoire à tes mots avant de lever les yeux au ciel, partant loin de toi pour éviter que ça dégénère. Finalement, tu me rattrapais, m'engueulant à ton tour pour pousser la discussion. « bah parle toute seule, j'ai rien à te dire. lâche moi maintenant » Difficile de repousser les gens qu'on apprécie, mais souvent, c'était pour leur bien. Tu le comprendras un jour, peut-être.

still don't know my name  @Harlow Wilcox
le sang froid que j'essaie de garder, contenir la rage en moi qui veut s'exprimer. j'ai envie de te secouer, j'ai envie de te mettre mon poing dans la gueule pour te remettre les idées en place. putain Harlow c'est moi ! celle qui est depuis un moment toujours à tes côtés. tu me fais plus de mal en t'éloignant que ce que le gang pourrait me faire, mais t'es incapable de le voir. et la rage elle fait l'effet d'une pulsion quand ma main vient violemment attraper ton bras. on a jamais été violent l'un envers l'autre, pourtant on se connait assez pour savoir que c'est la au fond de nous. après tout on dit bien que qui se ressemble s'assemble. « putain mais tu vas m'écouter oui ! arrête ça ! c'est bon ça a assez duré » je regarde autour de nous. « tu m'as assez puni tu crois pas ? tu voulais me protéger, j'ai fais une connerie ok. maintenant c'est fait. » et tu le sais on peut pas revenir en arrière, quand on rentre dans un gang, on en ressort que six pieds sous terre.

tw : violence physique

still don't know my name  @Jelena Rodrič
10.02.2022 — C'était fou à quel point tu pouvais être conne des fois. Dernièrement, c'était limite tout le temps. Mais je me gardais bien de te balancer ça à la gueule, préférant la fermer et retourner sur deux chemins séparés, plutôt que lancer des choses qui pourraient être mauvaises et piquantes. Seulement, tu semblais vouloir me pousser à bout. Alors je perdais mon sang froid, attrapant ton cou pour te plaquer contre la première paroi proche de nous. Serrant ma main contre ta peau, je rapprochais mon visage du tien pour que tu puisses entendre clairement les mots que je ne répèterai pas une seconde fois. « oh mais ça ne fait que commencer. t'as pas compris encore ? t'es plus rien pour moi jelena » Ma main se serre un peu plus, sous l'effet de la colère. « la petite scène que tu viens de faire ? plus jamais tu fais ça. plus jamais tu te préoccupes de moi ou tu t'inquiètes pour moi. maintenant c'est chacun pour soi. j'ai suffisamment de force pour m'inquiéter pour milo, c'est tout. si tu veux t'inquiéter pour elle, fais-le, mais lâche moi, une bonne fois pour toute, compris ? » Je te tirais contre moi avant de te pousser un peu plus fort contre la paroi. « compris ?! » Ce n'est qu'une fois ton approbation que je finis par te lâcher.

tw : violence physique
still don't know my name @Harlow Wilcox

je m'attendais pas à cette réaction de ta part. et je peux pas t'en vouloir au final. à ta place j'aurais sûrement eu la même réaction. violente et effrayante. surprise je ne dis rien, je me laisse même faire, les larmes de colère et de tristesse au bord des yeux. mais je me retiens, je ne craquerais pas, je ne suis plus une petite fille. mais je ne te reconnais pas, je ne te comprends plus. le "t'es plus rien pour moi" que je me prends en pleine face et qui raisonne en moi. comment on a pu en arriver là ? je commence à suffoquer sous ta main qui se resserre petit à petit autour de mon gorge. « Har..harlow..st..op » que j'essaie d'articuler. ta colère que tu me craches à la gueule avant de me cogner une fois de plus contre la paroi du container et de me lâcher, sous un hochement de tête de ma part, quelque peu maladroit. quand tu me lâches je tente de reprendre ma respiration tant bien que mal. j'ai pas peur de toi, je suis en colère, j'ai la rage. « tu m'empêcheras pas de m'inquiéter pour toi. t'arrives peut-être parfaitement à faire taire tes sentiments toi, félicitation, mais moi pas. j'ai de la force pour m'inquiéter pour Milo et toi. et toutes les menaces du monde n'y changeront rien » tu crois que j'aime ce que tu me fais ressentir là ? tu crois que c'est un super passe temps pour moi de me faire rejeter comme une merde ? le sentiment d'abandon c'est pas super, ma mère, mon père, toi. « c'est quoi ton problème putain Harlow. » ma main qui continue de masser mon cou alors que j'ai envie de te hurler dessus.

tw : violence physique

still don't know my name  @Jelena Rodrič
10.02.2022 — Main contre ta gorge, je me retenais fortement de ne pas serrer plus fort. La rage qui bourdonne en moi pouvait me pousser à faire bien plus, si je ne me retenais pas. Sûrement que tu auras une marque, sûrement que tu vas me détester pour ça, qu’en sais-je. Mais il fallait que tu arrêtes d’agir comme si je faisais encore partie de ta vie. Je n’étais plus qu’un lointain souvenir dont il fallait te débarrasser. Libérée de mon emprise, tu tentais de reprendre ta respiration, massant cette zone martyrisée. En entendant tes mots, je captais bien vite que t’avais rien compris à mes mots, et que ça n’allait rien changer. Je roulais alors les yeux au ciel. — inquiète-toi le plus loin possible de moi Parce que de toute évidence, quand t’étais proche, t’apportais plus d’emmerdes qu’autre chose. — mon problème ? c’est que quand j’te dis de dégager, tu le fais pas, et ça m’fout en rogne. alors maintenant que tu as dit que tu as compris, dé-gage J’te pointe la direction opposée de la mienne, les yeux ouverts fixés sur toi et l’envie par dessus tout que tu t’éloignes de mon champ de vision, mais aussi de ma vie.