En couple et heureux comme jamais depuis presque une année, tu n'as pas à te plaindre de la vie, bien au contraire. Par contre, tu t'es vite rendu ces derniers temps que tu manques de vie sociale. Non pas que cela te dérange, bien au contraire, tu as les deux personnes les plus importantes de ta vie à tes côtés (ton fils et ta future femme) mais le reste... En effet, tu as des amis très proches mais tu les vois très peu. C'est un peu, voire beaucoup ta faute parce que tu es très occupé par tes futures responsabilités de PDG des Banques Al Rajhi. Du coup, tu t'es dit qu'il est grand temps que tu sortes un peu et que tu vois du monde. Aujourd'hui, tu avais un rendez-vous de travail avec le propriétaire de l'Aquarium de New England pour des questions d'investissements etc. Mais avant de rencontrer ladite personne, tu te promènes parmi les aquariums en t'émerveillant de ce que tu voyais.

#Libre #RPLIBRE

Ta vie avait bien changé depuis quelques mois. Une fois ton diplôme en poche, tu avais décidé de prendre une année sabbatique, ou du moins, même si tu n'y avais pas mis un nom dessus, cela y ressemblait bien. Sport, balade avec ton chien, sorties en tout genre, tu ne te privais de rien, faisant éclater le budget de ta carte de crédit. Carte de crédit alimentée par tes parents. Cela avait toujours été comme ça d'ailleurs, les Thompson avaient une fâcheuse tendance à compenser leurs absences répétitives par des cadeaux. Et toi, tu n'avais donc jamais vraiment su mesurer la valeur de l'argent. Tout te coulait toujours dans les mains. Comme maintenant. Tes parents te finançaient pour des études que tu ne faisais pas puisque tu avais choisi une autre voie sans leur en parler. Pour l'instant, ton stratagème marchait à merveille et tu refusais de penser à l'annonce de cette supercherie qui durait depuis tellement d'années. Ce serait certainement une catastrophe de plus haut point et tu ignorais totalement comment tes parents réagiraient. Et même si tu refusais de t'imaginer un seul instant tes retrouvailles avec les tiens, tu étais bel et bien perdu dans tes pensées, face à ce banc de poissons dans cet aquarium. Tu n'avais donc pas vu cet homme qui avait encore cette capacité de s'émerveiller devant les beautés de la nature. Tu ne l'avais tellement pas vu que tu venais de le bousculer. Ne t'avait-on jamais dit de regarder où tu allais quand tu marchais? Brusque retour sur terre. Tu posais à présent ton regard sur l'homme. 'Désolé. Je ne vous ai pas fait mal?' avais-tu fini par demander à l'inconnu.


@Reda Al Rajhi J'espère que cela te convient ;-)