mystère autour de cette femme qui s'épaissit. qui te laisse perplexe. qui te donne envie de creuser davantage. rares étaient les fois où t'étais autant intriguée par une âme. et la sienne semblait délicieuse. le sourire qui fleurissait naturellement lorsque tu voyais son prénom apparaître sur ton téléphone portable. l'enthousiasme qui égayait ton visage, attendant presque avec impatience sa prochaine réponse. situation totalement incohérente. tu ne l'avais jamais vu. ni rencontrer. et pourtant, une force en toi te pousse à la rencontrer. lui parler. la toucher. la rendre réelle. cet aura de beauté fragile et douceur. montre en main, t'étais arrivée relativement en avance. les pieds qui trainent au sol, le visage recroquevillé sous ton écharpe, les opales impétueuses constamment en alerte, observant le moindre passant. attendant que ta mystérieuse inconnue pointe enfin le bout de son nez.

Drôle d'idée que de vouloir se remettre en selle après une chute. À croire que mon caractère se voulait plein de détermination, incapable de lâcher l'affaire à moins que d'obtenir le résultat espéré. Je ne pouvais pas rester dans la peur, me mettre dans une position confortable où plus rien ne me mettra en danger, plus rien ne repoussera mes limites et attentes. J'avais besoin de challenge dans la vie.

Ce dernier en date porte ton prénom : Hera.

Image flou d'une photo immatérielle qui trotte dans la tête. Blonde au regard perçant que j'imagine élancée. Des passions qui m'échappent et qui me donne envie de te voir tout droit sortie d'un roman fantastique. Les messages s'échangent et enfin, la rencontre est datée.

Aujourd'hui. Mike's pastries comme point de départ. Une démarque nonchalante et un visage sans émotion qui ne trahit pas le stress qui se joue à l'intérieur. " Hera " que mes lèvres laissent échapper enfin que je suis certaine d'approcher la bonne personne, toi.

Un sourire illumine mon visage déjà réchauffé par mes rougeurs. Je me perds un instant dans ton regard dont je suis déjà addicte. Puis, pour ma survie, je viens observer l'étale de sucrerie. " Y a t-il ici un truc que t'aimes par dessus tout ? " Pourquoi ce lieu ?

c’est totalement incohérent. tu ne l'as jamais vu.  pourtant, une force en toi te pousser à la rencontrer. lui parler. la rendre réelle. aura de beauté fragile et douce. peau satinée, profil séduisant. complètement fascinée, tes sens qui brûlent d’une chaleur étrange, ton esprit qui ne cherche même pas à comprendre. t’as juste envie lui sourire bêtement, de la regarder sans bouger, ni parler, juste d’être là, sentir le parfum de peau qui caresse ton âme, t’étourdir de la grâce naturelle de son visage, t’hypnotiser de ses formes parfaites et adorer ressentir que ce corps est relié au tien comme une évidence. ton prénom murmuré entre ses lèvres qui t'arrachent un sourire spontané. un peu trop large à ton goût. — marla je suppose ? son prénom à elle que tu prononces avec amusement, le corps qui pivote dans sa direction. tâchant de dissimuler ta nervosité, masque d'assurance mis en place. — leur cannoli à l'orange sont divins ! tu vas voir, une fois que tu y goûtes tu ne pourras plus t'en passer. on entre ? clin d'oeil complice, question à peine posée, ta main qui saisit la sienne pour l'entrainer dans ton univers. fougueuse et irréfléchie lorsque ton palpitant parle à ta place.

Ton sourire fait naître le mien. Tu es belle. Bien que je ne te l'énonce pas de but en blanc, mon regard te le crie quand il te détaille de la tête aux pieds. Je m'approche avec aisance de toi, essayant de camoufler au plus possible l'anxiété intérieure à l'idée de rencontrer physiquement une nouvelle personne. Je ne pouvais pas chasser mon naturel timide et à cet instant, je me faisais particulièrement violence pour ne pas partir me cacher dans un coin. Bien que plus sociable avec le temps, mes joues quand à elles continuaient de se colorer d'un rouge vif que je m'évertuais à ignorer.

" marla je suppose ? " Je hoche la tête, une fois. J'étais la personne que tu attendais. Pour me pas laisser s'immiscer un silence gênant, je reprenais, laisser aller ma curiosité. " leur cannoli à l'orange sont divins ! tu vas voir, une fois que tu y goûtes tu ne pourras plus t'en passer. on entre ? " Je tressaille, rougis de plus belle, à ton contact. Mes yeux océan regardent aussitôt ta main au creux de la mienne. Je me laisse entrainer sans dire un mot. C'était encore difficile pour moi de savoir comment naviguer avec des inconnues. " Je suis complètement d'accord pour découvrir les cannolis à l'orange " que je confis à la fois à la vendeuse, mais aussi à toi. " Tu préfères qu'on s'installe ici ou tu veux manger tout à allant vers d'autres aventures ? ".

les regards s'accrochent, les sourires communiquent entre eux. vous considérant mutuellement. en silence. dissimulant vos pensées. émerveillée par cette beauté fragile qui te fait face. adoucie par cette timidité, marquée par la teinte rosie de ses pommettes. sa main dans la tienne, tu l'obliges à te suivre à l'intérieur. ne pouvant t'empêcher d'être tactile. de la toucher. parce que c'est ta manière de communiquer avec autrui. de montrer à l'être qui t'accompagne que t'étais réceptive à son charme. — étant donné qu'on a une journée chargée, je propose qu'on prenne à emporter tu réponds, plongeant tes opales dans les siennes. regard complice. faisant perdurer l'instant. avant de relâcher sa main pour t'emparer des cannolis et faire demi-tour. — tiens goûte tu vas adorer. cannoli en main, tendu vers ses lèvres. attendant patiemment qu'elle vienne y croquer un bout. sourire tendre qui s'ajoute. espérant ne pas la faire fuir avec ta spontanéité. — tu veux faire quoi maintenant ?

@Marla Witherspoon

" étant donné qu'on a une journée chargée, je propose qu'on prenne à emporter " Je hoche ma tête de haut en bas en souriant. Ton constat rejoint ce que j'avais en tête. Il y a un truc chez toi, qui passe par ton regard sûrement, qui m'apaise. Ca n'empêche pas mes joues de rougir, mais ça, rien ne pourra jamais l'arrêter. Tes doigts glissent et j'en profite pour me distraire en direction des sucreries présentées sous notre nez. Une poignée de secondes plus tard, t'es à nouveau là, à demander toute mon attention. " tiens goûte tu vas adorer. " J'hésite et finalement, je croque un morceau pendant que tu tends le cannoli. Ca serait presque sensuel, si nous étions dans un espace plus intime. Ma main vient se mettre devant ma bouche pendant que je mange et le verdict tombe. " C'est suuuuper bon ! " Les yeux écarquillés, j'attrape le reste dans ta main pour le finir toute seule. J'peux pas me permettre de laisser mon cœur s'emballer à nouveau alors que la journée ne fait que commencer.

" tu veux faire quoi maintenant ? " J'observe autour de nous et d'un signe de tête, je t'entraine vers l'extérieur. " On pourrais finir de manger en haut d'un immeuble, t'en pense quoi ? " Ici, ça manquait pas vraiment.

les fossettes de ton visage prennent forme au moment où elle te donne son verdict. sourire instinctif qui s'échoue sur tes lèvres. les rétines qui n'arrivent pas à se détacher des siennes. attirée tel un aimant par toute innocence. déconcertée. ça te faisait réellement un bien fou de rencontrer une nouvelle tête. de pouvoir mettre des émotions sur cette relation qui se construisait au fur et à mesure des échanges. — je savais que t'allais aimer. mon instinct me trompe jamais tu réponds joyeusement, clin d'oeil complice dans sa direction, encaissant rapidement le reste des cannoli pour sortir de la pâtisserie italienne. et enfin passer à la prochaine étape. longue était la journée qui vous attendait, et vous ne veniez que de valider la première étape. — tu veux aller t'installer sur un toit ? ça me tente bien, on sera que toutes les deux, pas trop d'apriori ? t'ajoutes le regard taquin. ton corps qui s'empresse de se mettre à sa hauteur, vous dirigeant directement vers le premier immeuble accessible. — d'ailleurs, comment tu comptes t'y prendre pour entrer ? n'importe qui peut le faire ? tu la questionnes, intéressée par le concept. n'ayant pas l'habitude de squatter ce genre d'endroit d'ordinaire. les pieds s'entrecroisent, perdant quelque peu l'équilibre, ton épaule qui vient se heurter à la sienne. essayant maladroitement te marcher droit tout en te régalant de vos trouvailles italiennes. — ah désolée je sais pas marcher droit visiblement. rire à moitié gêné déployé, tâchant de garder une certaine distance. t'avais pas envie de la brusquer ou de la faire fuir. ayant déjà fait les frais d'un éloignement soudain par le passé, tes gestes tactiles en principale cause.

" Je savais que t'allais aimer. mon instinct me trompe jamais " Mes sourcils se dressent tandis que mon cerveau pense déjà à la façon dont tu fonctionnes. Ta légèreté est bien loin de la personne que je suis devenue. Ton caractère aventureux, bien qu'en écho avec le mien, n'avait pourtant rien à voir avec mon envie constante de repousser mes limites. Comme quoi, même ce qui nous rassemble semble n'avoir aucune similitude.

" Tu veux aller t'installer sur un toit ? ça me tente bien, on sera que toutes les deux, pas trop d'apriori ? " Un rire s'échappe sans que je ne puisse le retenir. Tu me surprends quand tu t'y attends le moins. " Pourquoi ? " que je demande, sourire sur le coin des lèvres, regard perçant le tien. " Tu comptes me pousser d'en haut ? " Tu vois, mon instinct d'avoir un brin de confiance en ta personne, me poussant à nous mettre en route vers le premier immeuble accessible que l'on trouve. " D'ailleurs, comment tu comptes t'y prendre pour entrer ? n'importe qui peut le faire ? " Mes épaules se dressent avec nonchalance. " J'suppose qu'on va répondre à ta question ensemble... " Je n'avais jamais été sur des toits d'immeuble comme ça. " Des fois, les accès ne sont pas verrouillés. " J'suppose. " On va voir si on a de la chance... " Mon sourire s'accentue quand on entre dans le premier immeuble. " J'espère que t'es prête parce qu'on va potentiellement monter plusieurs dizaines d'étages... " Parce qu'il allait falloir monter et peut-être redescendre pour s'aventurer ailleurs.

Tout ça n'avait pas l'air de t'inquiéter puisque toute ton attention était dirigée vers les sucreries, rendant tes mouvements maladroit et ta trajectoire incertaine. " Fais pas ça dans les escaliers, j'veux pas finir la journée sur un décès s'il te plait... " J'ris nerveusement et comme pour me rassurer avant de commencer à monter, mon bras accroche le tien pour te stabiliser.