il eut un petit rire, au moins, ils étaient d'accord sur la chose suivante. pas de maison, pas de cheins, pas de mariage mais il n'était pas plus avancé pour autant. il voulait savoir ce qui tracassait à ce point le copperfield. et là, il n'avait pas la force pour se lancer dans un nouveau jeu de devinettes. et c'est là que drake lâcha enfin la nouvelle, la chose. il voulait qu'ils soient ensemble, être un couple avec lui, être dans une relation. et sans qu'il ne put empêcher quoique ce soit, matteus explosa de rire. c'était sorti sans prévenir. — attends, tu te fous de moi ? ria-t-il aux éclats. — tu m'as rabaché j'sais pas combien de fois que t'étais anti-couple, blabla, ce genre de conneries ou que sais-je. il souffla un bon coup, reprenant son souffle. — okay, c'était une bonne blague mais t'aurais pu me la faire au matin, t'sais. pas besoin de faire ça en pleine nuit. mais il avait pourtant la nette impression que drake faisait tout sauf blaguer. — attends, tu déconnais pas ? il grimaça légèrement, se sentant honteux d'avoir explosé de rire à la figure, prenant plutôt un ton grave. — écoute, drake... c'est... wow... euhm, j'ai... j'ai mis longtemps à faire "le deuil" d'une possible relation avec toi. d'accepter le fait qu'on aurait jamais ça alors... je tombe des nues. il se mordilla les lèvres, essayant de peser ses mots. — t'y.. t'y as bien réfléchi ? c'est ce que tu veux vraiment ? parce que lui le voulait aussi mais il n'avait pas envie de tomber par mégarde quelques jours plus tard par un drake fuyant et craintif et ne voulant plus être en couple car ça, ça l'achèverait.

"t'sais très bien, t'sais très bien, t'sais très bien". certes, mais matteus n'avait pas confiance. peut-être plus en lui-même qu'envers les autres mais il y avait toujours eu une part de lui qui s'était convainc qu'il ne serait jamais assez suffisant pour drake, qu'il ne pourrait jamais lui apporter une pleine satisfaction. et c'était resté dans un coin de la tête, indissociable du reste, malgré tous les moments qu'ils avaient eu, bons ou extraordinaires. son coeur semblait être une guimauve.à ce moment-là, fondant encore plus à chaque parole que drake lui apportait avec sa dernière réplique qui l'acheva d'une traite. — wow... tu peux répéter ? mon quoi... ? il s'approcha de lui, l'air taquin. — drake, le petit-ami, j'peux dire ça cent fois d'affilée, je crois. retournement de situations, il avait bien envie de le taquiner pour le coup. — t'sais ce qu'ils font les petits-amis, à trois heures du matin ? ça parle pas normalement... dit-il avant d'achever ses paroles en l'embrassant amoureusement.