Le regard qui la cherche, qui cherche cette petite tête brune que t’avais l’impression que tu n’avais pas vu depuis des années. Celle de ta grande sœur.  Tu mords ta lèvre inférieure, tu ignores pourquoi mais t’a comme une boule dans le ventre. Celle de l’appréhension. Est-ce qu’elle sera heureuse de te revoir ici à Boston ? Tu mords ta lèvre inférieure, torture tes doigts entre eux, commence à avoir le souffle court et finalement, quand tes iris se posent enfin sur son visage aux traits fins, tu lâches un soupir de soulagement. Tes angoisses s’envolent et tes lippes s’étirent en un large sourire radieux. Tu te précipites jusqu’à elle, elle qui n’était pas au courant de ton retour, elle a qui tu voulais faire une surprise. « Elsie ! » Tu ne peux pas t’empêcher de sourire, tu souris tellement que t’a presque l’air niaise, mais t’en a rien à faire, tu es juste heureuse et tu veux que ta grande sœur le voie sur ton visage. Lorsque tu arrives à sa hauteur, tu lâches fièrement un : « Surprise ! » Tu ouvres grand les bras, elle doit être épuisée de sa journée de cours, vu l’heure à laquelle tu débarques mais tu n’y peux rien, t’étais juste trop impatiente que tu ne pouvais pas attendre une journée de plus. Finalement, sans lui laisser le temps de répondre, tu la serres fort dans tes bras, savourant cette étreinte.

@Birdy Barlow C'est la course aujourd'hui. Journée de cours terminée mais journée pourtant loin d'être terminée. Tu dois vite rentrer pour sortir Weenie pour sa grande balade. Ce n'est plus un bébé et il a d'autant plus besoin de se défouler. Après quoi, tu devras filer au boulot pour la soirée. C'est la course mais c'est pas si mal, ça t'occupe bien la tête, et ça t'empêche de penser à tout le reste. A tout ceux qui sont partis, pour toujours ou pour quelques mois. Quoi qu'il arrive c'est toujours trop long et en ce moment tu te sens bien seule. Tu remontes sous ton bras le manuel Hewlett Packard que ton prof t'as gentiment prêté pour quelques jours. T'as hâte de mettre le nez devant ce soir avant de t'endormir. Direction la Currier House mais en route un voix familière qui hurle ton prénom. Ton cœur fait un bond, tu reconnais bien évidemment la voix mais… c'est pas possible, elle est de l'autre côté du globe. Tu tournes la tête cependant, instinct pour t'assurer de ton erreur mais ce n'est pas un erreur. Petit oiseau sautillant joyeusement vers toi, et ton livre qui t'échappe et s'écrase sur le sol lorsque tu te retrouves complétement figée. Les larmes montent, elles s'échappent et tu finis par ouvrir les bras pour la serrer contre toi. "mais pourquoi tu ne m'as pas dit que tu revenais, petite cachotière, j'arrive pas à y croire !" Tes lèvres fines s'écrasent sur sa joue et t'approches encore pour la serrer dans tes bras. Est-ce qu'elle est là pour le week-end ? Pour les vacances ? C'est les vacances scolaires en France ou quoi ?

T’en revenais toujours pas d’être revenue, ton voyage avait été de courte durée et pourtant il t’avait semblé une éternité. Alors, dès que tes pieds foulent le sol américain, tu ne peux pas t’empêcher de penser à ce que ta sœur allait en penser. Elsie serait surement confuse, incertaine mais toi tu penses qu’à une chose, la retrouver pour lui faire la surprise de ton retour. Lorsque t’arrives enfin à sa hauteur, que tes prunelles se fondent dans les siennes, tu vois des larmes couler sur ses joues. Ouf, elle a l’air contente, sauf si elle était triste. Mais t’ignorais lequel de ces deux états d’âme ça pouvait être. Elle te prends enfin dans ses bras et toi tu la serres aussi fort que tu peux, comme pour une nouvelle fois respirer son parfum et se sentir en sécurité dans ses bras. Tes yeux finissent par briller eux aussi, tu déglutis doucement, tentant de faire passer la boule dans ta gorge. « J’suis désolée, je voulais pas te le cacher, mais j’avais aussi tellement envie de te faire la surprise ! » Tes lippes s’étirent de nouveau en un large sourire, le bonheur à l’état pur. « J’suis arrivée tout à l’heure et je pouvais pas attendre, j’étais trop impatiente de voir ta tête. » Petit rire qui s’échappe. « Non pas que t’ai une tête bizarre, non ta tête elle est juste heureuse, enfin je crois… » Tu plisses le nez, mauvaise manie depuis des années. « T’es heureuse ? » C’est tout toi ça, trop parler. Mais t’étais impatiente de savoir si ses larmes étaient des larmes de joie ou de tristesse.

@Birdy Barlow L'émotion s'empare de toi, tu peux pas ne pas y céder c'est impossible. Elle t'a tellement manqué, et t'as l'impression que c'est juste un rêve, le fait de l'avoir maintenant dans tes bras. Certes pendant déjà plusieurs années vous aviez été éloignées, lorsque t'avais été faire tes études à Denver mais… c'était différemment, seulement quelques petites heures d'avions vous séparaient et tu rentrais régulièrement voir tes frères et sœurs. Mais là… c'était un océan entier qui vous séparait. Le temps t'a paru si long en son absence, surtout qu'avant ça vous étiez devenues très proches, plus que jamais, allant même jusqu'à entrer dans la même maison et vivre ensemble dans la même chambre. Tu la serres très fort contre toi, petit oiseau fragile que t'aimes tant. "ta surprise est parfaite, je suis si heureuse que tu sois là !" Tu te penches pour ramasser ton livre, les doigts tremblants et la tête complétement retournée. Juste à côté tu vois un banc et fais deux sur ta gauche pour y déposer tes livres et ton sac à dos, t'as besoin de te débarrasser, t'as l'impression qu'à tout moment tu pourrais tomber. "je ne m'y attendais pas du tout, ton effet de surprise est réussi !" Elle parle beaucoup, ris doucement et plisse le nez, sa manie qui ne l'a jamais quitté, elle est bel et bien là. "bien sur que je suis heureuse ! si tu pouvais savoir à quel point ! viens on va s'asseoir." tu prends sa main pour l'inviter à s'asseoir sur le petit banc, t'as les jambes toute flageolantes.

Comment t’avais pu rester deux mois si loin d’elle ? À l’autre bout du monde pour être tout à fait correct. La voir, la serrer dans tes bras c’est tout ce dont t’avais besoin pour te sentir enfin complète. « Trop contente ! Parce que tu sais, je m’imaginais te faire des blagues, me cacher dans ta voiture et crier BOUH ! » Tu lèves grand les bras en l’air pour appuyer tes dires. « Et après j’me suis dit, que tu ferais peut-être une crise cardiaque, alors j’ai abandonné l’idée… » Tu laisses ton regard partir dans le vague quelques instants, comme-ci tu t’imaginais la scène puis tu secoues négativement la tête. « J’suis désolée de pas t’avoir donné souvent des nouvelles… » Et maintenant que tu la vois, tu regrettes encore plus de ne pas lui avoir envoyé des textos tous les jours. Tu gardes alors sa main dans la sienne, et s’installe à ses côtés sur le banc. « Mais je suis là maintenant. Et pour de bon. Paris c’est fini. » T’affiches un large sourire radieux. « Avant que tu poses la question, tout s’est très bien passé, c’est juste que mon patron a décidé d’ouvrir une filiale à Boston et il voulait que je l’aide dans son plan de développement et que je reprenne mes études à Harvard. » Tu souris de plus belle. « Il savait que ça me manquait de plus être ici. Avec toi. » Ton regard est plus tendre que jamais.

@Birdy Barlow Du grand Birdy, elle est là et déjà, le monde retrouve ses couleurs. Avec ses grands gestes, ses grands mots, ses grands sourires. Elle illumine le monde et elle illumine ton cœur. Tu ris à ses mots "t'as bien eu raison de t'en passer, t'aurais du appeler les pompiers je pense." Déjà que tu t'attendais certainement pas à la voir là devant toi, t'aurais cru voir un fantôme presque. Et elle sait très bien à quel point ce sujet est sensible avec toi. "je t'en veux pas Birdy, je t'en voudrais jamais, c'est que t'en avais besoin…" même si à cet instant t'as juste envie de la kidnapper dans tes bras et de plus jamais la laisser te quitter. C'est ça qu'elle avait ressenti alors ? Lorsque t'étais partie à Denver ? Tu t'en veux maintenant. "comment ça ? tu fronces les sourcils tu ne retournes pas à Paris, tu… restes ?" et déjà elle anticipe tes questions car elle te répond en coupant toutes tes interrogations. Tu hoches plusieurs fois la tête de haut en bas, et ne sais pas te retenir de lui offrir le plus beau et sincère des sourires. T'en a presque mal aux joues tellement t'étais plus habituée à sourire, ces derniers temps. Même pas cinq minutes qu'elle est avec toi et tout est différent. "rappelle moi de l'appeler pour le remercier." tu ris avant de la tirer de nouveau dans tes bras. "Harvard, et… la Currier ? avec moi ?" t'es incapable de cacher ton bonheur.

Un petit rire s’échappe de tes lèvres, en effet t’avais bien fait de ne pas choisir l’option de la surprise dans la voiture d’Elsie. Puis tu secoues négativement la tête. « En fait c’était plutôt flou de me retrouver là-bas. C’était une occasion en or et pourtant c’est pas ce que je voulais vraiment, enfin je sais pas… » Ton regard se perds dans le vide. « En fait, je ne me rendais pas compte à quel point j’avais besoin de toi. » Ton regard se pose de nouveau sur Elsie, tu souris doucement. Savoir ta sœur à tes côtés c’est tout ce qui t’importais et aujourd’hui, tu t’en rendais vraiment compte. « Ouuuui. Je reste ! » Tu gesticules en sautillant gentiment sur le banc où vous étiez installées toutes les deux. Tes yeux brillent, tellement tu pouvais être heureuse à cette idée. « Ça te fait plaisir hein ? » Tu cherches une fois de plus son approbation, même si tu ne doutes pas de l’amour qu’elle peut avoir pour toi, l’entendre de ses lèvres, te rassure toujours. Tu la laisse te tirer dans ses bras, tu profites de cette étreinte pour la serrer fort dans les tiens que tu avais passés autour de sa taille. Tu la relâches après quelques secondes, plonge ton regard dans le sien, mais cette fois-ci tes yeux sont humides après ses questions. Tu hoches doucement la tête de haut en bas, à l’affirmative. « Je peux pas rêver mieux. » Tu la prends de nouveau dans tes bras après avoir plaqué tes lèvres sur sa joue dans un gros bisou sonore. Tu le relâche finalement, fronce les sourcils. « Tu devais pas bosser ce soir ? » Tu voulais pas la mettre en retard, même si t’avais pas du tout envie de la lâcher maintenant que tu venais de la retrouver.

@Birdy Barlow Elle est perdue, la petite dernière des Barlow, tu le vois bien. Elle se perd dans ses explications et pire encore, tu vois que même son regard et surtout ses pensées, dans tout ça elle est perdue. T'as jamais voyagé aussi loin toi, et t'as du mal à imaginer… mais déjà Denver a quelques heures d'avion c'était très dur, alors Paris… « Je suis là, tu peux compter sur toi. Moi aussi j'ai tellement besoin de toi. » le cœur qui cri la vérité et son sourire qui doucement s'étire. La nouvelle tombe alors c'est un retour, un vrai retour et pour de bon, pas juste un passage le temps de quelques jours ! « C'est vrai ?! bien sur que c'est vrai, elle vient de te le dire je suis si heureuse ! » Comme si tout ton langage corporelle ne s'était pas déjà assez exprimé pour l'avouer. Tes yeux qui pétillent, toi presque en train de sursauter sur place, incapable de tenir en place, tes mains qui vont chercher les siennes et qui pressent doucement ses doigts dans les tiens, ses bras que tu tires finalement pour une étreinte. La certitude est bien là, et elle aussi comme avant et pour toujours, auprès de toi. Tes lèvres se déposent également sur sa joue, t'es dans ta petite bulle et clairement pas prête à en sortir jusqu'au moment où elle reprend la parole « Oh si ! tu regardes ta montre je dois passer à la Currier déposer mes affaires de cours et me changer pour le boulot, je devais sortir Weenie mais je ne vais pas avoir le temps mince… » Tu fais une petite moue, tu regrettes certainement pas pour autant qu'elle ai bouleversé tous tes plans. «  J'ai une idée ! On va à la Currier toutes les deux à la Currier, tu m'accompagnes au boulot et sur le trajet retour, tu fais faire sa balade à Weenie ? Il va être tellement heureux de te revoir ! » Ce qu'il reste des Barlow en ville enfin réunis, t'es heureuse.

fin du rp