J'ai toujours été fascinée par les personnes comme toi, celles capables d'avoir des projets qui les portent au delà des frontières, à côtoyer un monde si loin du nôtre, de ce quotidien presque morne à côté. J'ai jamais vraiment voyagé, même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais plutôt les finances. « L'Australie, c'est loin dis donc ! » Et je souris à t'imaginer près de l'océan faire tes recherches, en réalité, je t'imagine pas vraiment autrement. Tu t'étais confiée sur ton actualité sentimentale avant que je t'avoue de mon côté privilégier mes relations amicales, bien plus déçue par celles basiquement sentimentales. « Je suis complètement d'accord mais souvent les amitiés sont bien plus solides. » En tout cas, en ce qui me concerne. La pluralité est communément admise dans le domaine amical tandis que l'amour requiert une forme solitaire, certainement pas à mon image, et qui rend plus complexe l'attachement, l'engagement aussi. Nous arrivons finalement devant l'hôpital pour que je puisse formaliser ma plainte. « Oui. » dis-je d'un ton décidé. Je ne vais pas laisser ce genre de type courir dans la nature et si je peux aider à les faire arrêter alors je dois donner ma part. Nous entrons donc dans l'hôpital où tu témoignes tandis que je m'occupe de porter plainte, revivre péniblement cette soirée infernale. Je te trouve au dehors quelques heures plus tard. « Merci encore Joyce. Je te rendrai le pull dès que je peux. » dis-je en te prenant dans mes bras avant de te laisser retourner à tes occupations et moi aux miennes.