C'est bon, arrête de te voiler la face Thadee. Tu fais une petite dépression et c'est tout à fait normal après ce qu'il vient de te tomber dessus. Tu présentes tous les signes. Tu as perdu le goût de la vie, tout - et même les petites choses du quotidien - te semble insurmontable. Et en plus, tu as quasiment coupé les ponts avec tes amis. Tu ne leur parles presque plus. Tu t'en es rendu compte en zieutant tes dernières conversations meetsa. De nombreuses sont restées sans réponse de ta part depuis plus d'une semaine. Tu te détestes d'être dans cet état-là et grâce à l'aide d'Eben, tu as pris rendez-vous chez cette psychiatre qui t'a prescrit un médicament. Toi, prendre des cachets contre la dépression, comme quoi, tout arrive. Il y a quelques jours, tu aurais rigolé au nez de cette psychiatre mais aujourd'hui, tu sembles disposé à les prendre. Quelle avancée. Tu te lèves du fauteuil et serres la main de la psychiatre qui vient de passer une heure avec toi. Merci et à dans deux semaines, lui dis-tu avant de te diriger vers la sortie, une ordonnance en main. Tu ouvres la porte et sors de son cabinet. Tes yeux se lèvent instinctivement vers la salle d'attente et c'est avec surprise que tu y vois ton époux. Eben ? Qu'est ce que tu fais là ? que tu lui demandes, surpris de le trouver ici.

;; @Eben Wolford-R.

C'est une poignée de stress cueillie dans mon coeur que j'affiche sur mon faciès en t'attendant. Rien n'est plus difficile que de te savoir dans cet état. J'ai beau rationaliser la chose, comprendre les raisons et le cheminement émotionnel t'ayant condamné à cet état, cela ne rend en rien ce qu'il se passe plus doux à mon âme. L'impuissance dans les tripes, je me suis résolu à ne plus chercher à te bousculer d'amour mais simplement t'accompagner et te soutenir durant cette épreuve. La porte du psychiatre s'ouvre enfin, et au moment où le bruit de celle-ci s'ouvrant brusquement parvient à mes oreilles, les battements de mon coeur cessèrent l'espace d'un instant. Je me redresse instinctivement et te regarde, les yeux grands ouverts. Pour toi, la surprise semble de taille. C'est avec un maigre sourire sur les lèvres que je m'avance vers toi, avec une douceur inouïe. ❝ Tu ne pensais pas que j'allais rester ? Je ne savais pas dans quel état tu allais ressortir du rendez-vous et je me suis dit qu'il fallait que j'épaule mon Thadee. ❞ Un bref silence s'installe, un bref silence pendant lequel nos yeux se parlent et nos bouchent se taisent. Échange de douleur sous fond d'empathie, main qui frôle une autre et en saisit les doigts. ❝ Viens ❞ lance-je délicatement avant de t'amener à avancer vers la sortie. Je veux te poser des dizaines de questions mais hors de question d'être pressant ou brusque. Tu dois faire le pas vers moi aussi. ❝ C'est bien ton ordonnance ? ❞ demande-je avec toujours autant de légèreté alors que nous nous dirigeons vers la porte de sortie.

w/ @Thadee Rothschild-W.

En toute franchise, non, tu ne t'attendais pas à voir Eben dans la salle d'attente. Il est venu pour te soutenir et a attendu tout ce temps. Tu ne sais pas depuis combien de temps il est là mais sa présence te touche beaucoup. Tu es juste un peu trop ko mentalement et émotionnellement pour le montrer. Pour être démonstratif. La séance avec la psychiatre t'a complétement vidé. Sur le moment, ça ne fait pas forcément du bien mais tu te sens déjà un peu plus léger. Le poids qui semblait peser sur tes épaules est moins lourd. Les traits de ton visage se sont légèrement adoucis. Le stress se lit moins dessus. Merci, c'est gentil d'être venu, que tu lui réponds simplement, avec toi aussi de la légèreté dans la voix. Tu le regardes quelques secondes, ne sachant pas trop quoi dire ou plutôt par quoi commencer. Beaucoup de choses ont été évoquées durant cet entretien et tu as l'esprit un peu embrouillé. Tu ne te fais pas prier pour le suivre, enroulant également ta main dans la sienne. C'est mon ordonnance oui, j'ai un cachet à prendre tous les jours... Je suis un peu septique mais s'il peut m'aider alors pourquoi pas. Il y a une pharmacie pas loin, on va le chercher tout de suite si ça ne te dérange pas ? C'est bête mais tu seras rassuré d'avoir cette boîte de médocs avec toi. Vous prenez la sortie. L'air frais te fait un bien fou, d'ailleurs tu t'arrêtes un peu pour prendre une grande inspiration. Ta main toujours dans la sienne, ton pouce caresse délicatement le dos de sa main. Je suis désolé mon coeur, dis-tu avec un petit haussement d'épaules et un air vraiment navré. Désolé de m'être laissé submergé par tout ça et de ne pas avoir su communiquer. Tu vois, moi non plus je ne change pas vraiment dans le fond, je ne sais toujours pas communiquer convenablement.

;; @Eben Wolford-R.

❝ C'est normal. ❞ Rien que te voir avoir fait ce premier pas me met de bonne humeur. Une touche positive comme un rayon de soleil perçant cet immense nuage d'orage qui ne cessait de cracher au dessus de nous. Inutile de s'éterniser dans la salle d'attente pour parler de tout ceci, je te prends simplement la main et sers la tienne un peu plus quand je la sens fusionner avec la mienne. Une petite vague de frisson me parcourt tant ce simple geste me fait plaisir. Au niveau des escaliers, tu me réponds avec l'honnêteté la plus posée qui soit. Je finis même par glousser à moitié. ❝ Bien sur... Je ne comptais pas nous laisser rentrer comme ça, sans ta prescription. C'est notre premier arrêt et ensuite, direction chez nous ?! ❞ On peut aussi faire un arrêt pour s'acheter à manger, c'est une possibilité. Nous dévalons les marches, moment où nos mains se lâchent et j'entrouvre la porte pour te laisser sortir. L'air extérieur a une autre odeur maintenant que tu as franchi ce cap. Je le sens, et je me sens rassuré. C'est au moment d'avancer que tu prononces ces quelques mots qui me font me tourner vers toi, interrogatif et interdit. Viens-tu sincèrement de t'excuser ? C'est si rare d'entendre ceci de ta bouche, encore moins dans un contexte où tu n'es nullement en faute. Un sourire en coin se dessine un peu plus, et je te fais face, saisissant ton visage entre mes mains. ❝ Mon coeur... Tu n'as pas à t'excuser. Je ne vais pas mentir, c'est bien que tu te rendes compte de ça, mais tu réalises et prends conscience que la situation me touche... C'est une belle preuve d'empathie, ça et ça me touche. Et je sais qui tu es, comment tu es, même dans une situation pareille. Tu sais communiquer mine de rien, plus que tu ne le penses et je ne vais pas te blâmer pour ne pas avoir réussi à le faire autant que je le pourrais dans ce contexte... Enfin, même moi je ne sais pas comment je réagirai. ❞ Je force tes yeux à se poser sur les miens, que tes rétines soient englouties par la vision de mon visage. ❝ Je t'ai dit que je resterai auprès de toi quoi qu'il arrive, qu'on allait tout affronter, okay ? Et ce n'est clairement pas maintenant que je vais reculer. ❞ Je rigole presque, ému en partie car j'aime l'homme que tu es, que tu deviens aussi. Les circonstances ne sont peut-être pas bonnes mais au moins, elle nous feront grandir. ❝ Pour le meilleur comme pour le pire, pas vrai ? Tu vis le pire mais tu es mon meilleur. ❞ Tu me rends heureux comme personne ne l'a fait et comme personne ne le pourra. Te soutenir est mon rôle, et être à tes côtés mon choix comme mon destin. De mes lèvres, je viens alors cueillir les tiennes, t'emmener vers un soupçon délicat d'amour durant lequel nous connectons. C'est toujours aussi agréable, et davantage quand ton coeur s'ouvre au mien. ❝ Tu peux tout me dire, quand tu veux. Pour l'instant, fais ce que tu dois faire pour aller mieux et je serai avec toi pour te soutenir. ❞ Dans l'instant, j'ose voler un dernier baiser avec une brève passion, un désir que je ne peux cacher. ❝ Maintenant, allons à la pharmacie et ensuite, je me plierai en quatre pour mon homme. ❞ Regarde bien comme je me fais un peu taquin, les yeux pleins de malice. Regarde comme je suis fort pour nous deux.

w/ @Thadee Rothschild-W.

Votre premier arrêt puis direction la maison, en voilà un beau programme. Tu préfères aller chercher tes cachets tout de suite et être tranquille de ce côté-là. Tu n'en reviens pas d'être prêt à prendre un anti-dépresseur. C'est tellement pas ton genre mais pour ton bien et le bien de ton couple, tu décides de te faire un peu violence. Tu arrêtes Eben dans son avancée pour t'excuser. C'est important pour toi de le faire et de lui prouver que tu es vraiment de bonne foi. Tu veux changer, avancer et t'améliorer. Il ne mérite pas un époux comme toi, il mérite mieux. Tu n'es vraiment pas au top de ta forme ces derniers temps et tu ne veux pas qu'il t'abandonne, encore. Tu as cette peur qui ne te quitte pas. Alors oui, si tu t'excuses c'est aussi parce que tu as peur. Tu l'aimes, c'est indéniable mais il n'y a pas que ça. Tu veux être un homme fort pour lui, pour vous. C'est pas facile en ce moment et d'ailleurs, il l'a bien remarqué avec votre petit séjour au Texas. Tu n'étais pas prêt à te lancer dans cette aventure et ta petite dépression y est sans doute pour quelque chose. Nan, je ne sais pas communiquer, c'est pas nouveau. La psychiatre a bien vu que j'avais un problème de ce côté là mais je vais essayer de m'améliorer, c'est fait pour ça une psychanalyse, pas vrai ? Tu souris tendrement à sa remarque. Il te confirme qu'il sera là pour t'aider, quoi qu'il se passe. Tu peux compter sur ton époux, en toute circonstance. Il est là depuis le début et toi, tu t'es juste éloigné de lui. Pour le meilleur et pour le pire, c'est ce qu'on s'est promis. Tu mérites le meilleur alors je vais m'améliorer pour toi okay ? Moi non plus je ne te laisse pas tomber. Tu acceptes son baiser avec plaisir et soulagement. Ta main se glisse dans son dos et le rapproche de toi. Tes yeux se ferment quelques secondes pour apprécier le moment. La douceur et la force se mêlent au baiser pour le rendre si intense. A sa remarque, tu lâches un petit rire amusé. Tes yeux se lèvent au ciel malicieusement puis tu t'approches de son oreille pour lui murmurer ces quelques mots. Te plier en deux suffira amplement... Tu te recules en rigolant. Tu attrapes sa main délicatement pour vous rendre jusqu'à la pharmacie. Vous faites le trajet dans le calme mais sans jamais évoquer la séance que tu viens de faire. Une fois la boîte de cachets obtenus, vous rentrez à l'appartement. Tu enlèves ton manteau et tes chaussures. Tu te diriges vers votre bar. Tu veux quelque chose à boire mon amour ? lui demandes-tu en osant un surnom, comme avant.

;; @Eben Wolford-R.

Il y a quelque chose de surréaliste dans ce moment. Te voir sortir de ta zone de confort pour m'offrir quelque chose que je n'avais aucunement demandé et de parfaitement généreux me touche. Comment une seule seconde pourrais-je t'en vouloir d'être mal après pareille affaire ? C'est tout simplement impossible. ❝ Oui, et je suis fier de toi, vraiment. Tu me prouves sans cesse que tu es incroyable ❞ rougis-je presque. Je ne peux pas ne pas craquer en te voyant en proie à tes émotions. C'est une étape inattendue que tu as faite, et une que tu as décidé de ton plein gré. Au moins, je peux profiter de ce tendre sourire que tu m'offres ainsi que ces belles paroles. Il ne me manquait que la suite, ta main dans mon dos qui me ramène vers toi. S'enlacer est si simple mais y donner du vivant comme on le fait d'ordinaire manquait cruellement ces derniers temps. Alors j'en profite, je me sers contre toi et glisse mes bras autour de toi. Ce que c'est bon que de te sentir. Ton corps qui brûle, ta respiration qui s'accélère, tes lèvres qui s'animent. J'en perds presque l'équilibre. ❝ Je t'aime, putain. ❞ Je lâche ça comme ça, sans aucune pression, me retenant de rire après. Quelques phrases sortent de ma bouche pour repartir mais tu oses me chercher, me murmurant quelque chose me faisant presque devenir rouge. C'est comme si j'en avais oublié l'effet de ta voix, de ton souffle contre moi. Je suis faible, si faible. Je rigole avec toi quand tu recules et n'ose dire un mot. Mon regard parle de lui-même, et main dans la main, nous nous offrons au monde, nu d'amour. Cependant, c'est rentrer dans notre nid douillet qui me met en joie. Je n'en suis que plus rassuré en t'entendant mielliser mon titre. Mon amour. Sans attendre une seconde, je vais vers toi et te saute dans le dos, t'encerclant d'amour en plongeant ma tête dans tes muscles dorsaux. ❝ Le jus de citron suffira pour moi ❞ clame-je dans un bruit étouffé, ma bouche écrasée contre toi. Je dévie la tête et grimpe presque sur toi pour arriver derrière ton oreille. ❝ Merci mon ange. ❞ Encore une fois, je craque et viens baiser le dos de ton oreille avant de retomber sur le sol, amusé de faire l'enfant. ❝ Alors... ❞ commence-je en faisant le tour de la cuisine petit à petit, ❝ ça s'est bien passé ? ❞ L'approche peut sembler frontale mais je le dis de la manière la plus naturelle possible. Pas de pression, pas d'obligation, autant échanger cela comme une banalité le temps, du moins, que tu sois prêt.

w/ @Thadee Rothschild-W.

Tu réponds à sa remarque en le taquinant. La complicité semble revenir, renaître de ses cendres. C'est pas évident pour toi ces derniers temps niveau psychologique et niveau émotionnel. Tu as fait de ton mieux pour te lever tous les matins mais tu n'as pas réussi à sourire et à passer outre ce mal-être que tu ressentais. Aujourd'hui, tu as fait un premier pas vers la guérison. Vous faites un petit détour par la pharmacie pour aller chercher tes médicaments. Une fois en ta possession, vous rentrez tranquillement chez vous, dans votre appartement, main dans la main. Tu enlèves les vêtements en trop puis demandes à Eben ce qu'il veut voir. Tu sursautes presque en le sentant dans ton dos. Bien chef mais il va falloir que je te lâche, sinon je ne pourrais pas te servir, que tu réponds en rigolant légèrement. Tu souris alors qu'il embrasse ton oreille. Tu le laisses descendre et en profites pour lui servir un jus de citron comme il te l'a gentiment demandé. Tant que tu y es, tu te serres un verre toi aussi mais avec un peu d'alcool. Tu le rejoins dans la cuisine et lui tends son verre. Tiens. Tu te penches sur le plan de travail, posant tes avant-bras sur le bord, prenant appui pour le regarder de l'autre côté de l'ilot central. Heu oui ... ça a été, je crois. Elle a eu du mal à me faire parler, elle me poser pleins de questions. Elle me gonflait avec ses "pourquoi" et ses "développez". Mais elle a réussi à se détendre et la discussion s'est apaisée. Et Dieu sait que c'était pas gagné. Tu peux parfois te montrer très borné et fermé quand tu t'y mets Thadee. Elle a vite compris que la communication c'est pas mon fort. Tu lèves ton verre dans sa direction. Aux anti-dépresseurs mh ? dis-tu en haussant les épaules. Une gorgée de whisky. Ce délicieux breuvage doré pénètre ton corps et ravive tes papilles.

;; @Eben Wolford-R.

❝ Okay, laisse moi te humer un moment ❞ plaisante-je en reniflant ton odeur tel un chien, riant avant de te lâcher. C'est plaisant de se retrouver, de rire et se taquiner comme on le faisait. Il n'y a rien que je ne ferai pas pour toi tant tu comptes. ❝ Merci, beau gosse ❞ réponds-je en souriant, prenant le verre, buvant une gorgée avant de le poser afin d'enlever également ce pantalon qui devient inconfortable. Je te regarde du coin en t'écoutant me parler de ta première séance. Il y a énormément de toi que je retrouve là-dedans, et je comprends aussi que tu as fait un immense pas en avant. En réalité, même si je voudrais que tu détailles tout cela, je préfère te laisser maître de ce que tu dis. Tu en as déjà fait assez, et je ne peux qu'être heureux de cette nouvelle direction. Je me rapproche doucement à nouveau, tends mon verre en me retenant de ricaner. Tu me fais rire à jouer l'idiot, le plus beau des idiots. ❝ Aux anti-dépresseurs. ❞ Et nous trinquons sur ce Thadee, un mélange de l'ancien et du nouveau. ❝ Je suis fier de toi, mon coeur. Tu as été courageux car ce n'est pas un exercice facile. ❞ Le verre mis de côté, je pose mes mains sur ton tee-shirt et m'appuie sur toi. ❝ Et pour chaque progrès, tu mérites une récompense, non ? ❞ Bien évidemment que j'ai une idée en tête, surtout avec ce petit sourire narquois que j'affiche. Le calme que tu affiches, et cette sensation de liberté qui me prend à te retrouver me font pousser des ailes. Mes doigts se referment, et mes poings se forment sur ton tissu, et je t'attire vers moi pour capturer tes lèvres au passage. Tout en reculant, je me prends quelques meubles, ricane sans te lâcher pour autant. ❝ Viens par là ❞ glousse-je en chuchotant à deux centimètres de ta bouche. On tournoie de sorte à ce que ton corps s'écrase et s'étende sur notre lit. Et tel une panthère, je me dirige vers toi, te recouvrant comme le plus affamé des hommes. ❝ À toi, mon coeur, à nous aussi... ❞ La nuit s'annonce prometteuse, mes mains remontant ton tee-shirt, mon visage s'enfouissant sur tes abdominaux que j'embrasse avec la plus grande gloutonnerie. Mon coeur s'emballe comme si j'y goutais pour la seconde fois. Et je m'emporte dans cette ardeur d'un nouveau chapitre.

w/ @Thadee Rothschild-W.